Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,
très heureux de la décision déboutant François Fillon de ses
dénégations et reconstitutions, et vous mettant au clair ainsi
que les journalistes du Monde.
Athènes et chez nous : la peur de se voir rappeler ses
origines et convictions initiales par des votes où la majorité
de soutien premier aurait disparu faute qu'elle se reconnaisse
dans les décisions de maintenant. Ce qui se "concède" ou
se "propose" d'Athènes à Bruxelles est exactement ce qui a été
refusé par referendum il n'y a pas huit jours :
incompréhensible, car Tsipras avait tout pour gagner, les nerfs,
la division de ses partenaires et censeurs entre ceux qui ne
veulent pas de sécession hellénique et ceux qui la souhaitent
(celle qui...), la nature du système de spéculation et les
mécanismes BCE/banques qui ne supportent pas la moindre faille.
Il est passé du poker au bridge (de Gaulle sur les "petits
politichiens" : ils jouent au bridge, moi au poker). La loi
Macron est une loi UMP Le Maire Woerth, susceptible non d'union
nationale mais d'une démonstration salutaire que le clivage
n'est plus entre partis au vote automatique selon le rôle tenu,
mais sur des sujets précis. Des votes de sincérité ne
rendraient pas le gouvernement minoritaire, mais montreraient
qu'il a davantage de soutiens à droite qu'à gauche.
Les Français, à des majorités écrasantes selon les sondages d'il
y a trois semaines, ne veulent la candidature pour l'Elysée
ni du Président sortant ni de son prédécesseur. Ce sont
pourtant eux les probables compétiteurs, sans primaire ou
celle-ci de pure forme. Le vote pour Marine Le Pen - puisque le
vote blanc ne compte pas et qu'il n'y a pas de quorum
constitutionnel pour qu'un scrutin soit valable - sera bien plus
qu'une sanction de l'échec en politique économique, sociale et
budgétaire : il sera le refus de ces candidatures et l'exigence
que les Français soient enfin entendus. Marine Le Pen ne pouvant
instituer la proportionnelle avant le scrutin législatif n'aura
évidemment pas de majorité à l'Assemblée nationale. Les partis
actuels - qui dans le système de maintenant n'ont plus aucune
raison d'être chacun ni de s'opposer l'un à l'autre, autrement
que pour le rite - retrouveront enfin une fonction, et le
Parlement plus encore : ils formeront le gouvernement et en
imposeront le Premier ministre et toute la liste à l'Elysée. Ce
gouvernement dépendra vraiment du Parlement et sera contrôlé
par la présidente, comme Mitterrand contrôla Chirac de
1986 à 1988 en sériant soigneusement ses signatures d'obligation
ou d'opportunité. Les Français seront contents qu'enfin il y ait
responsabilité et contrôle. Ce qui n'existe plus chez nous
depuis belle lurette.
Bonne fin de soirée et bonne fin de semaine.
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