Lundi 27 Juillet 2015
Habité
par la vie entière, ma propre existence jusqu’à ce jour tellement gratifiée,
celle que je ressens des autres notamment pendant ces quarante-huit heures de
mariage dans ma belle-famille si diverse de visages, de compositions et
recompositions de couples, d’enfances plus que merveilleuses et attirantes :
des portraits par dizaine et à écrire après les centaines de photographies que
j’ai « prises »… habité par l’amour confiant et heureux de ma chère
femme aux multiples attentions et aux multiples souverainetés et splendeurs,
amour de notre fille, son visage à touche-touche du mien à mon éveil, nous
trois dans l’immense lit nuptial de mes beaux-parents et où font conçue ma
chère femme. Hier, la cathédrale bijou rose-gris-marron-rouge foncé, la
cathédrale du cœur et du symbole, la cathédrale de France parce que tellement
frontalière à tous égards et ne pas nous savoir, nous Français, à chaque
génération et à chaque moment de l’Histoire, de plus en plus frontaliers sur
tous les sujets et à tous les points de vue, c’est nous manquer à nous-mêmes,
et peut-être nous perdre par distraction de ce que nous sommes et devenons… la
messe impossible ou presque à célébrer dans l’organisation actuelle du lieu, le
chœur gigantesque et trop élevé, trop de degrés pour les célébrants, trop de
distance avec les participants et une homélie de même, la voix mal placée, le
thème inadéquat (une exhortation à lire d’affilée l’épître aux Ephésiens car
toute lettre se lit entièrement et non par extraits … soit ! mais
l’ingéniosité de nos liturgies depuis deux siècles, ce sont bien ces mises en
relation de fragments priants de nos deux Testaments ou Alliances)… Pourtant…
dehors les statues de tous nos prédécesseurs, de nos déviances aussi, et,
dedans, au transept sud, la colonne des anges sans pareil dans le monde et la
statuaire chrétiens. Habité enfin par
les anniversaires que je souhaite, par ce paysage semi-urbain devant moi :
tuiles, frondaisons, clocher, juste au-dessus de ce clavier, et par le souvenir
de nos lieux bretons et de qui les habitent, nos chers chiens qui attendent mais
ont la visite quotidienne de Gwendo., la fée de cœur et de tendresse pour eux
et pour nous, habité par le souvenir des miens, habité par celui de mes
beaux-parents… L’incitation à penser mieux, à écrire vraiment. L’incitation à
me reprendre de corps, les dix-quinze kilogs à perdre. L’incitation, sans me
croire…, à maintenant travailler pour cette mission de prise de conscience et
d’organisation, d’occasion à offrir à tout compagnon, toute compagne de cet
éveil, que je crois vitalement nécessaire à notre pays…
Prier…
ces montées et descentes de Moïse, la question cruciale des commandements pour
l’alliance avec Dieu et le discernement humain, l’idole, le péché, l’intimité
avec Dieu, Sa prise en charge de nous tous, tout un chacun, et tout ensemble. Mon ange ira devant toi [1]… Dieu a décidé de les détruire. C’est
alors que Moïse, son élu, surgit sur la brèche, devant lui, pour empêcher que
sa fureur les extermine. Abraham, Moïse,
le Christ, les saints, tant d’intercesseurs voulus et choisis par Dieu, dociles
à Lui. Ah ! si tu voulais enlever leur péché ! Ou alors,
efface-moi de ton livre, celui que tu as écrit – Celui que j’effacerai de mon
livre, c’est celui qui a péché contre moi. Va donc, conduis le peuple vers le
lieu que je t’ai indiqué, et mon ange ira devant toi. Les lieux comme une direction, une orientation, les lieux dans nos
vies, pas des aboutissements, des fixations de personnes et de situations
figées, mais une aimantation, une destination nous faisant nous mouvoir et nous
épurant. Abraham, Moïse chargé de ces cortèges, de ces peuples, de ces marches,
l’exhortation physique de toute route. Jésus dans la géographie palestinienne,
ses pérégrinations, ses montées et retours, les traversées du lac, les
montagnes gravies, les entrées et sorties de villages, bourgades et villes, le
Temple-même. En regard, l’immanence et la solidité de ce qui est décidé et
écrit. Ces tables étaient écrites sur les deux faces ; elles étaient
l’oeuvre de Dieu, et l’écriture, c’était l’écriture de Dieu, gravée sur ces
tables. Commandements qui sont mémoire de Dieu et conscience humaine, l’homme à
l’image de Dieu, rien de transcendant en contenu littéral dans ces
commandements mais tout l’humain en préparation de bien davantage. On vous
a dit, moi je vous dis… Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir pleinement. Au cri du peuple cherchant ses chefs
puisqu’ils sont – Moïse et Josué – hors de son attente : fais-nous des
dieux qui marchent devant nous, car ce Moïse, l’homme qui nous a fait monter du
pays d’Egypte, nous ne savons pas ce qu’il lui est arrivé ! Aaron a répondu complètement à côté. Ceux
d’entre vous qui ont de l’or, qu’ils s’en dépouillent. Ils me l’ont donné, je
l’ai jeté au feu, et il en est sorti ce veau. L’idole n’a pas été construite volontairement et encore moins
consciemment ; elle est le produit d’un comportement, initialement
judicieux : se dépouiller. Mais fondamentalement, le désespoir populaire a
causé une cécité générale : perte de confiance en Dieu et en Son élu,
demande de « dieux ». Moïse, au contraire d’Aaaron son frère et
porte-parole, ne fait rien qu’en consultation avec Dieu : Vous avez
commis un grand péché (l’habituelle
mouvement de la spontanéité, Eve et le fruit, Israël et ses solutions autrefois
et aujourd’hui : se surarmer puisque l’Iran… et probablement en bombardant
les sites à la première inattention internationale, cf. l’été de 1981 sur le
nucléaire irakien, et pour tester FM). Maintenant, je vais monter vers le
Seigneur. Peut-être obtiendrai-je la rémission de votre péché… Jésus conclut par l’école que Son ministère
« public » a ouverte pour nous : celle discernement. Ce qu’est
le milieu qui nous est promis et qu’Adam et Eve n’ont pas su se conserver et
encore moins nous transmettre en lieu, en sens, en temps, en nature (la vie
éternelle, l’intimité de la créature avec son Créateur, le dialogue amoureux et
adulte, le bonheur suprême, l’attachement et la liberté ensemble
indestructibles désormais). Le royaume des Cieux est comparable à une
graine de moutarde… au levain… une graine de moutarde qu’un homme a prise et
qu’il a semée… au levain qu’une femme a pris et qu’elle a enfoui… elle a
poussé… toute la pâte a levé… Plus qu’un
mouvement, une force, celle de toute la nature, de tout le créé, celle de la
Création. La force de Dieu en nous. Alleluia. – Memento des morts et des
vivants.
Ce
même dimanche, hier, les éléments permanents du conflit au Proche-Orient, bien
plus concrètement que l’accession ou pas de l’Iran au rang de puissance
nucléaire et de puissance localement capable d’égaliser Israël, ou que l’Etat
islamique – deux leurres à mon sens. Permanents et structurants, 1° le conflit
pour les Lieux Saints : Al Aqsa envahi, contrairement à toutes les
habitudes et à tous les accords tacites israëlo-arabes, par des intégristes
juifs prétendant prier. 2° le conflit pour un Kurdistan transfrontalier dont la
Turquie ne veut à aucun prix. Dans les deux cas, c’est la formation du nouveau
gouvernement qui est en jeu, les leaders à Jérusalem et à Ankara ayant vu
diminuer sensiblement leur liberté vis-à-vis de leur parlement respectif :
pour Erdogan, bombarder en Syrie des villages tenus par les Kurdes, c’est faire
chez lui l’union nationale et lui permettre de retrouver la majorité absolue
qu’il a perdue le 7 Juin, et pour Nettanyahou, c’est toujours la démonstration
que rien n’est vivable sans la supériorité d’Israël. Dans les deux cas enfin,
aucune réaction ni des Européens, ni des Américains.
Cantonales
partielles d’hier. L’écrasement des socialistes continue, mais la semaine
précédente, ce sont deux élections municipales qu’avaient remportées ou sauvées
la gauche. Rien donc de clair, à commencer par le débat sur les stratégies
vis-à-vis du Front national ou avec le Centre, débat opposant Juppé de plus en
plus clairement à Sarkozy. – Ce dernier ayant maintenant à répondre de
dépassements de budget de campagne en 2012 qu’il aurait dû régler
personnellement, et non son parti.
Depuis
quarante-huit heures, les manifestations agricoles, malgré des promesses
présidentielles et des réunions ministérielles, sont passées de la Normandie et
du prix du lait à l’ensemble de nos producteurs s’estimant discriminés et
désavantagés par les approvisionnements des grandes enseignes et surfaces, en
pays tiers.
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