Mardi 9 Décembre 2014
Prier… les arbres des forêts dansent de joie devant la face du
Seigneur, car il vient, car il vient pour juger la terre … les masses de la mer
mugissent, la campagne tout entière est en fête [1]
Prier…
la parabole des brebis, mais en sa version la plus laconique : elle est
insérée entre la discussion des disciples sur le point de savoir qui est le
plus grand parmi eux, le scandale causé aux petits et la correction
fraternelle. Tandis que la version lucanienne [2] la
place en tête des trois paraboles dites de la miséricorde en la faisant suivre
de celles de la drachme perdue et surtout du prodigue. Pour Luc, les
retrouvailles sont certaines : quand
il l’a retrouvée, il la met tout joyeux sur ses épaules et, de retour chez lui,
il assemble amis et voisins… elles ne
sont pas acquises chez Matthieu : s’il arrive à la retrouver, amen, je
vous le dis, : il se réjouit pour elle plus que pour les quatre-vingt-dix
neuf qui ne se sont pas égarées. Réunion
selon Luc et festivités… solitude selon Matthieu qui donne l’invitation du
Christ à ses disciples : quel est votre avis ? si un homme
possède cent brebis et que l’une d’entre elles vient à s’égarer. Pour Luc, il n’y a pas de doute, le
comportement du berger est celui qu’aurait tout un chacun en pareille circonstance.
Les brebis sont ces « petits » qu’affectionne Jésus, qui nous sont
présentés en modèle et dont la chute serait à notre charge, irrémédiablement.
Et petits, nous le sommes pour Dieu, si nous ne le sommes pas les uns pour les
autres. Cmme un berger, il fait paître son troupeau : son bras
rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur, il mène les brebis qui
allaitent. – Seigneur Jésus, apprends-moi
l’espérance. La parole de votre Dieu demeure pour toujours. Il vient
avec puissance ; son bras lui
soumet tout. Voici le fruit de son travail avec lui, et devant lui, son
ouvrage. Soit, Seigneur ! Votre
puissance et l’éternité qui est de Vous, mais moi, mais nous par rapport à
Vous ? vous nous le dites à cet instant, selon Vous, nous sommes celles et
ceux à la recherche de qui Vous partez, et tout joyeux, Vous nous…
matin
Simple
débat doctrinal ? Keynes ou pas Keynes. Les travaux de Steve Keen, que je
vais essayer de lire : Debunking
Economics, en australien [3]aussitôt
traduit en chinois… formation et pensée
plus que classique et historicisante apparemment : Marx, Linsky, Sraffa, je
ne les connais pas… Keynes j’ai sa première édition française parue en 1942
sous l’Occupation… Schumpeter et Quesnay que je ne connais que de nom. La
théorie néoclassique serait sa spécialité en exposé et en critique : voir
et comprendre ce que c’est, m’abonner à la revue de l’OFCE, j’ai hérité de la
collection du fondateur, mon cher Jean-Marcel Jeanneney, qui me donnait à chacune
de mes visites à son bureau le dernier numéro paru. Ecrire et expliquer, faire
comprendre le présent et savoir l’histoire, c’était lui. Nous n’avons aucune
analyse d’ensemble en France. Nous suivons tout simplement le pacte budgétaire
accepté par Sarzkozy, confirmé par Hollande dans la soirée de sa prise de fonctions.
L’obligation n’étant que de résultat et étant d’ailleurs de bon sens n’avait qu’un
inconvénient, celui de nous soumettre à l’examen explicite des autres, de la Commission et en fait
de la seule Allemagne, mais nous gardions le choix des moyens : la relance
et la dépense que j’aurais financé par l’emprunt intérieur. Au lieu de cela,
les gadgets, la devanture : choc de compétitivité, 34 projets industriels
distingués par un cabinet américain, pacte de responsabilité, loi Macron. Toujours
l’entreprise à « libérer », mais elle-même est-elle un outil de conquête
dans la tête de ses dirigeants ? elle est seulement prétexte à un
abaissement des solidarités et de l’arbitrage étatique, c’est-à-dire
démocratique. Les salariés davantage au pouvoir ? les entreprises dirigées
en co-gestion…
après-midi
La Chine
première puissance économique mondiale. Depuis les « traités inégaux »,
du chemin, mais puissance mondiale elle l’avait déjà été : le voyage de
Marco Polo, la poudre à canon, la soie. Les fondements d’alors étaient des
exclusivités. Aujourd’hui, la
Chine n’est que besoin : de démocratie et la résistance
des dirigeants politiques non seulement les perdra mais va mettre le pays en
recul de nouveau, besoin de matières premières, besoin d’inspirer confiance. La
force est peu durable en relations internationales. Bien entendu, comme avec
Hitler, comme avec Poutine, nous prêtons marche-pied et la main à ces
politiques de force et d’expansion : le lobby chinois chez nous,
Jean-Pierre Raffarin recommandant le dumping social pour ne pas décourager les
Chinois, Fabius à l’accueil-bagages de l’aéroport Charles-de-Gaulle pour saluer
les touristes chinois… et Toulouse, première « concession » ?
Les
Etats-Unis devant la révélation d’eux-mêmes : certes un Noir à la Maison-Blanche,
plutôt un métis d’ailleurs, et c’est sous sa présidence qu’il y a Ferguson et
autres non-lieux à répétition, sous sa présidence que les Afro-Américains manifestent
en masse à New-York, c’est sous sa présidence que persiste Guantanamo malgré
toutes ses promesses et un courageux rappel – seul du genre en Europe – de Merkel.
Le rapport sénatorial confirmant que la
CIA pratique la torture. A quand le procès de cette « administration »
tenant la politique étrangère de l’Amérique, la vraie, et se conduisant dans
le monde entier au mépris total du droit international et du droit interne de
chaque Etat, les prisons de la CIA
en Pologne…
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