lundi 15 décembre 2014

Inquiétude & Certitudes - lundi 15 décembre 2014


Lundi 15 Décembre 2014

Prier… celui-ci et les autres… [1] devant les tiers que nous sommes et ce qu’il dit de lui-même. Et d’un Autre, de l’Autre. L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Je ne vaux pas par moi-même, je suis choisi et réservé. Qui es-tu ? … Alors qu’en est-il ? Jean avait donné aussitôt la bonne réponse : Je ne suis pas le Christ… et il va conclure là-dessus : au milieu de vous (l’Incarnation) se tient celui que vous ne connaissez pas (visible, repérable, situable : homme parmi les hommes, et pourtant inconnaissable, puisque Dieu) ; c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de sa sandale.  Mais ceux qui interrogent, comme dans le jeu de cache-tampon, au lieu de continuer là où cela « brûle », vont chaque fois plus loin, ailleurs. A défaut de l’identité, que Jean ne dit que selon sa mission, le rôle qui lui est dévolu, c’est le comportement qui fait le raisonnement de ceux censés chercher. Qui s’abritent derrière des consignes, la recherche n’est pas la leur, et ceux qui cherchent ne se sont pas déplacés. Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Paul nous suggère une autre attitude d’âme : n’éteignez pas l’Esprit, ne méprisez pas les prophéties, mais discernez la valeur de toute chose. Et étrangement, un comportement que nous dirions aujorud’hui volontariste sinon celui du Dr. Coué… soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance…. Non, la réalité, la vérité : il est fidèle, Celui qui vous appelle.… Ce qu’a vécu la Vierge : il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides… il se souvient de son amour… sa miséricorde s’étend d’âge en âge.

L’habituelle chasse aux djihadistes, non sur les lieux de leur combat et de leur attraction qui s’est déplacé de l’Afghanistan à l’Irak et maintenant gît en Syrie, avec la complicité évidente de la Turquie qui en permet l’accès et pactise avec « l’Etat islamique », mais en tous pays de la coalition. Deux actions, l’attentat d’un solitaire : Bruxelles, Ottawa et maintenant Sydney, et ceux qui partent. Question, comment nos pays générèrent-ils l’envie de n’importe quoi plutôt qu’eux. Danger suprême il y a quelques mois, tout semble maintenant immobile sinon circonscrit et l’essence à la pompe, au moins en France, n’a pas été aussi de prix aussi bas depuis longtemps.

En revanche, les deux vulnérabilités – proprement effrayantes de nos pays : en gros ceux de l’Union européenne, les Etats-Unis, le Canada et l’Australie avec la Nouvelle-Zélande, ensemble hétéroclite, avec des problèmes endémiques. Aux Etats-Unis, le « problème noir » ravivé comme depuis la campagne pour les droits civiques au temps des Kennedy (cinquante ans révolus), et la question russe aux frontières de l’Union. Ces problèmes restent classiques et ont des précédents, tandis que ces vulnérabilités n’en ont pas.

Les bourses, « toutes au rouge ». Un krach par beaucoup plus qu’une banque, plusieurs, puis l’ensemble, un krach tel qu’il n’y aura aucun renflouement possible. Les Etats n’ont plus de marge mais les personnes physiques n’ont pas encore tout vu. Suppression des retraites – factuellement – puisque l’âge pour l’avoir à taux plein recule sans cesse tandis que les licenciements frappent à tous âges. La Chine, à la fois au cœur de nos jeux : exportations notamment des produits de grande consommation, domination de la fabrication d’électronique qui peut se programmer pour un bug universel, géostratégie évidente… les matières premières. Le vide financier, l’hégémonie mondiale. On ne veut ni des contrepoids ni des moyens de s’opposer et, encore maintenant, de prévenir. Une purge ? ou un effondrement ? Je pense en tout cas que la crise – la vraie, dans le vif – est devant nous. Les bonnes questions aussi : l’économie réelle ou financière. Le jeu mondial d’une démocratie à inventer institutionnellement et à faire vivre dans chaque collectivité humaine. Les droits de l’homme qui peuvent changer les donnes stratégiques : les invulnértabilités russe et chinoise ne sont pas affaire de leur poids démographique, pour l’une, de l’iummensité territoriale pour l’autre. Elles sont affaire de la totale liberté de dirigeant ne rendant de compte à personne et n’ayant de choix qu’entre leur propre dictature ou l’ombre (de la mort ?), le dénuement. Lin Piao, Liu Shiao Shi. Les progrès en Russie soviétique se firent quand les hommes retrouvèrent une conscience humaine : Khrouchtchev, Gorbatchev, hors système. Cette émancipation de notre système national, en entreprise et en responsabilité de l’Etat, est encore à faire. Chez nous, il n’y a plus de pouvoir pour l’Etat, une guignolade de gens affolés par leur costume de « responsable politique ».

L’U.M.P. Sarkozy silencieux après ces déjeuners et ces entretiens pour atteler les notoriétés et sans doute ne pas y arriver. George Tron, toujours maire à Draveil, passe aux assises mais toujours pas aux aveux. Le Canard, il y a trois ans : l’homme dont les mains p… les pieds. Une secrétaire nationale, propulsée par Kosciuszko Morizet, se révèle (elle est beur, du côté de Béziers) avoir adhéré à un satellite du Front national, par dépit de n’avoir pas eu de place aux cantonales et aux européennes. On commence de classer les personnalités à la tête de l’U.M.P. selon leur distance vis-à-vis du Front national. Le critère n’est plus la dénonciation de l’immigration : il y a autant d’« originaires de la diversité » (à quand le dictionnaire des langues de bois ?) au Front national qu’à l’U.M.P. et bien entendu au P.S. mais l’intégration n’est pas affaire de quelques-uns et de leur carrière, ou de la promotion des alibis.

Précisément, Hollande est censé ce soir discourir sur l’immigration, platitude et risque de « dérapage ». Il ne présente plus aucun intérêt pour personne, sa marge d’initiative, c’est l’intervention militaire. Pour le reste, il plaide et n’a plus d’autorité parmi les siens. Réélu pour le sur-place et par rejet de Marine Le Pen et de Nicolas Sarzkoy ? Je ne crois pas à ce scenario, il y aura autre chose, et surtout le temps travaille de plus en plus vite à notre destruction : même dialectique pour l’Union européenne.


[1] - Isaïe LXI 1 à 11 ; Magnificat donné par Luc I 46 à 54 passim ; 1ère lettre de Paul a          ux Thessaloniciens V 16 à 24 ; évangile selon saint Jean I  6 à 287 passim

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