Jeudi 18 Décembre 2014
Le
fardeau que je m’inflige à moi-même : projets et néant de production et de
gestion depuis des années. Et que j’inflige à qui vit avec moi et qui m’aime.
Nos fatigues intenses, parfois mortifères, tandis que la grâce si légère, si
totale, si enveloppante et qui nous transporte, nous fait vivre un jour et du
bonheur en plus, nous en rendre compte ? ml’en rendre compte ? en
remercier… Mort d’un ancien esclave, je l’apprends hier soir d’un ami commun.
Illettré sans logement qu’une tente sur un carré de sable lui appartenant,
courant à l’épuisement en garçon de courses et factotum, faisant la queue pour
la retraite en espèce d’un ancien président de la République et la
rapporter à une épouse, qui pas plus que le principal champion des oppositions
qu’il servait avant de la même manière, passionnément dévoué, ne le gardera
avec elle. Aveu terrible de celle-ci : mon mari, vous savez Bertrand, nous
préférait la Mauritanie
à nos enfants et à moi. Façon de percevoir, ma chère femme continue, elle aussi
pleurant le jeune Ahmed Salem dont je lui ai tant parlé et que je n’ai pas
assez aidé, le mouton de la tabaski plus encore qu’un véritable emploi,
peut-être en avait-il obtenu un finalement et sa seconde femme peut-être
avait-elle changé sa vie, son fils il y a dix ans me dessinant les tatouages de
paume pour notre fille…, elle continue : et toi, tu nous préfères tes
affaires et tes papiers… ne m’a-t-elle pas donné ses appartements parisiens et
une vie ici alors qu’elle voudrait vivre ailleurs, autrement et que Paris nous
était beau et nous est nécessaire. Conscience du péché devant Dieu ? et en
conscience ? non, mais atroce consicence de mes limites par rapport à
moi-même à ce que je devrais et pourrais
être, et par rapport à celle que j’aime et qui me sont confiés. Dieu simplement
saisi de pitié devant chacun qu’il guérit selon sa foi, devant les foules.
Méditation reçu de Paray-le-Monial, les brebis, les paraboles, la façon de
dire. Réplique de notre fille : qui a dit que nous voulons être des
brebis ? Mal de tête récurrent, je m’en inquiète, nous nous en
inquiétons : elle me dit, je préfère avoir mal plutôt que tu t’inquiètes.
Les autres, qui nous aimons, qui j’aime sont nos vrais enseignants, la
providence de Dieu pour simplement enfin être un peu mieux. Je ne sais plus
rien que cette condition humaine si belle et si lamentable, si belle par notre
ressemblance à Dieu, si lamentable par nos gestions, ma gestion, de nous-mêmes,
de moi-même.
Ahmed
Salem, merveilleux d’amour, de dévouement et aussi d’une science des gens et du
pays – notre chère Mauritanie – que je n’ai pas rencontré chez les plus
notoires, gradés et responsables en politique ou en économie là-bas. Un
véritable who’s who ?et des conseils de comportement qui on été mon sésame
pendant dix ans. Je lui offris un magnétophone et la copie des enregistrements
du président-fondateur, me parlant ses mémoires avant d’avoir décidé de les
écrire, à son arrivée en exil. Ces pays où le malade doit apporter les
médicaments, où il y a les cadavres autour de l’hôpital de ceux qui attendaient
d’être soignés ou accueillis, ces pays où l’on recueille en quelques heures des
millions en billets pour acheter une caution poltiique internationale d’un
secrétaire général de l’Elysée, toujours pas inculpé, ni donc puni, mais qui au
moins se tient coi tandis que son ancien patron…
Prier…[1]
Jésus en croix, sans doute la
Rédemption, la nécessité d’une dialectique historique,
spirituelle, d’un dessein divin tels qu’Il ploie à Gethsémani, mais ayant aimé les siens, Il les aima jusqu’au bout. Il y avait surtout du personnel et du
particulier, ses disciples, et chacun, chacune de celles et ceux d’entre nous
qu’Il rencontra dans sa vie terrestre. Aimant et ne pouvant nous le faire
croire qu’en croix ? Aimer et comment être cru ? de qui l’on aime et
qui nous aime bien plus que l’aimons, l’autre sait et pas nous… Version si
lapidaire de l’Annonce faite à Marie, celle de Matthieu qui en revanche donne
si bien l’annonce faite à Joseph. ? L’apostrophe de l’ange pour
Marie : comblée de grâce, mais à Joseph, son décisif nom de famille,
d’ascendance. Jospeh, fils de David. Luc
et Marie : ne crains pas Marie. Matthieu
et Joseph : ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse. Combien nos commentaires sur l’Incarnation,
l’Immaculée conception, la liberté humaine, le dessein divin sont loin de la
simple et priante lecture de textes si dépouillés pour servir l’essentiel,
seulement, sans explication ou vues adjacentes. Tout cela est arrivé pour
que soit accomplie la parole du Seigneur. L’insigne
rôle de Marie : que tout m’advienne selon ta parole. L’Esprit Saint, décisif habitant de
l’humanité, pas une inspiration ou des intuitions nous venant. L’Epoux de qui
nous sommes, de ce qu’est l’humanité. Le Fécondateur par excellence, Celui qui
bouleverse nos impuissances et nos limites. Et nous qui recevons notre nom
enfin : le Seigneur est notre justice. Dans l’histoire la plus temporelle, politique, contemporaine, ce qui
n’est pas asez dit, mais qui est un reproche à l’humanité entière :
comment un peuple se disant Israël, qu’une Bible entière, écrite à tant de
mains pendant deux millénaires, a fait le symbole et le signe du dessein, du
salut divin, l’anticipation de tout amour et de toute rédemption, peut-il dans
son expérience des persécutions, elles aussi de deux mille ans et de la plus
atroce, celle dont il y a encore des survivants, ne pas faire grâce, ne pas
être grand et persévérer depuis 1967. L’impasse n’est pas d’Israël, elle est de
l’humanité qui ne voit ni signe ni responsabilité, signe collectif et pour
elle, toutes nations et croyances confondues, responsabilité de nous tous, sans
discernement, sans volonté. Dieu parle clair, et nous langue de bois. Nous le
savons d’ailleurs. Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du
Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse. La
Trinité divine,
mais la Sainte Famille :
Marie, Joseph, Jésus entièrement dans la liberté de Dieu qui n’est pas
possibilité ou « droit » de dire : non et de refuser, mais dans
la vocation d’accomplir et sans chacun des trois, rien n’eût été fait. De même
que la Création
ne fut que par le Christ et en Lui. Ainsi, tout a été fait.
Le krach boursier
généralisé attendu lundi ne se réalise pas mais ce qui se confirme sur dix ans,
c’est la baisse des produits bruts en Occident. Comme si l’émergence des
nouveaux se faisait à nos dépens au lieu qu’un effet d’entrainement mutuel
fasse avancer tout le monde, ce qui était probablement l’argument mondialiste.
Faire reculer un régime
par les sanctions économiques ? L’Iran a souffert et souffre mais cela n’a
pas mis fin à son régime totalitaire. La Russie ? nouvelles sanctions aujourd’hui,
tout investissement européen interdit en Crimée annexée. Poutine dénonce le mur
qu’édifie contre son pays celui qui est en fait l’ennemi de bientôt cent ans, Le Monde
assure qu’il est en échec, l’autre répond : patience, cela ne durera que
deux ans.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire