Samedi
31 Août 2013
Frères, nous vous encourageons à faire encore
de nouveaux progrès : ayez à cœur de vovre calmement, de faire chacun ce
que vous avez à faire et de travailler de vos mains comme nous vous l’avons
ordonné (et comme l’apôtre le prêchait
d’exemple) [1].
Précisément, la rétribution de ce travail : elle est particulière à chacun
de nous, proportionnée non pour nous diminuer ou nous grandir, mais pour nous
inciter d’une part à l’ingéniosité (que de leçons d’économie politique et
sociale dans le Nouveau Testament que n’ont pas récusées les marxistes, pas les
nôtres, mais ceux de l’Union Soviétique) : aussitôt celui qui avait
reçu cinq talents s’occupa de les faire valoir et en gagna cinq autres. De
même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. Mais celui qui
n’en avait reçu qu’un creusa la terre et enfouit l’argent de son maître. Et d’autre part à une relation personnelle
avec celui qui nous dote de naissance et continuellement par sa grâce et par
les circonstances et par nos entourages et rencontres : tu as été
fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup… j’ai eu peur… Les deux types de réaction, la présupposition
que nous avons sur Dieu ? Les conclusions sont dans un premier temps
(« distribution des prix ») réjouissantes : celui qui a
recevra encore et il sera dans l’abondance,
mais ensuite : terribles. Celui qui n’a rien se fera enlever même ce
qu’il a. Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dehors dans les
ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents ! Combien de paraboles et de raisonnements de
Jésus sur les serviteurs et le service, pour qu’Il les résume en lavant les
pieds de ses disciples.
soir
Chef
d’œuvre… nos anciens radicaux-socialistes et leurs motions « nègre-blanc »…
sont enfoncés par Obama : "J'ai décidé que les Etats-Unis
devraient agir militairement contre des cibles du régime syrien" pour le
punir d'avoir utilisé ses armes chimiques contre des civils, a affirmé le
président américain dans une intervention solennelle depuis la Maison Blanche. … Nous
sommes prêts à frapper quand nous le choisirons (...), je suis prêt à donner
cet ordre", a continué Barack Obama, évoquant une intervention sans
troupes au sol, "limitée dans le temps et dans son ampleur… Mais "je
vais demander l'autorisation des représentants des Américains au Congrès pour
un usage de la force", a ajouté M. Obama, en exhortant les élus à soutenir
cette demande au nom de la "sécurité nationale" des Etats-Unis. "Je
crois depuis longtemps que notre puissance réside non pas seulement dans notre
puissance militaire, mais aussi dans l'exemple que nous représentons d'un
gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple", a-t-il lancé. Le
Congrès est en vacances jusqu'au 9 septembre, ce qui éloigne la perspective d'une
action militaire américaine imminente contre le régime de Bachar al-Assad. Pour
l’orgueil français, le président américain aurait appelé le nôtre pour lui
faire part de sa « décision ».
Donc
toujours rien… et dix jours encore, c’est l’éternité. Pour moi, tout l’intérêt
est dans la crédibilité des uns et des autres. Il apparaît que nous sommes
crédibles, nous avons « fait » la Libye et le Mali, sous deux chefs d’Etat
très différents. Démocratie ? réalisme ou prudence pour la chose militaire ?
le Parlement n’intervient de façon décisive qu’au bout de trois mois d’opérations
extérieures. La séance de mercredi prochain (le 4) ne sera que consultative,
pas de vote – je crois – et les arguments de part et d’autres sont
archi-connus. Poutine, jusqu’à présent, n’a eu à faire la preuve de rien. Obama
doit au contraire tout prouver.
L’étonnant,
ces jours-ci et dont il me semble que ce n’est guère remarqué ni commenté, c’est
la forme de l’opposition à l’intervention, du moins selon ce que j’en lis :
le petit groupe de l’U.M.P. extrême emmené par Jacques Myard, a été le
premier à s’exprimer, avec « Valmy » lui faisant aussitôt écho, le
citant-même, puis le mouvement d’éducation populaire de Jacques Nikonoff. Echo
du Vatican, dépêche d’un site que j’apprends – Compas – et même conversation d’hier
avec mon ami djiboutien. L’essentiel de la thèse des opposants est que le fait
du gazage de la population civile le 21 Août dernier n’est pas établi, encore
moins que ce soit de la resppnsabilité de Bachar, car les rebelles et ses
adversaires disposeraient aussi de ces gaz ! Proposition et instance du
Vatican et de ces éléments de l’opinion : attendre le rapport des experts (mais
ceux-ci n’ont reçu mandat que de déterminer les causes de la mort des gazés,
pas de savoir qui a utilisé cette arme, ce n’est d’ailleurs pas du tout le même
métier, l’expertise biologique et le renseignement militaire), négocier,
notamment avec Poutine, dialoguer entre parties syriennes. J’ai peine à croire
que l’on puisse tenir un tel langage : la négociation a été tentée depuis
trente mois, les victimes ne se sont pas gazées elles-mêmes, faudrait-il croire
à une machination énorme, l’opposition fabriquant un faux mortuaire pour en
accuser Bachar…
Il
est vrai que tous les Etats entourant la Syrie sont fragiles, que la question
israëlo-palestinienne toujours pas réglée pèse sur la détermination des uns et
des autres. Il est vrai aussi que les diplomates sont faibles : en deux
ans, pas le moindre résultat en direction de la Russie. Il est vrai
enfin que les politiques dans les principaux pays, sauf la Russie, démontrent
par leur mise en minorité ou par leurs hésitations couvertes par des arifices
de calendrier parlementaire, n‘ont pas préparé leurs opinions respectives. Rien
de cela ne surprend ni n’est nouveau. En revanche, la cohérence et la convergence
des arguments de l’opposition m’étonnent car celle-ci n’a a priori aucun
appareil fédérateur du Vatican aux extrêmes de la droite et de la gauche.
En
conclusion, ce soir, je ne suis pas convaincu par les opposants, je pense qu’il
faut intervenir. Mais je déplore que les trente mois écoulés n’aient pas été
consacrés à fléchir le protecteur de Bachar, sans lequel celui-ci n’aurait pas
même les atouts pour pouvoir se
retirer en sécurité. Il st vrai que la question israëlo-palestinienne
est symétrique : sans la protection américaine, aussi inconditionnelle que
celle de la Russie pour la Syrie, Israël négocierait sérieusement non pas ses concessions
aux Palestiniens, mais l’avenir-même de ses prochaines générations.
[1] - 1ère lettre de Paul aux Thessaloniciens IV 9 à 11 ;
psaume XCVIII ; évangile selon saint Matthieu XXV 14 à 30
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