Mardi
27 Août 2013
Prier…[1] ce
psaume qui ouvrait les exercices spirituels, quand JL me les donna – en
« trente jours » – pour la première fois, aventure qui n’eut pas les
lendemains humainement désirés mais qui certainement m’a structuré parce
qu’elle a répondu du passé et m’a désarmé enfin pour l’avenir … moment qui a
plus de force aujourd’hui en moi que dans le temps où je le vivais, puissance
du souvenir (je compte y réfléchir pour le « sexe ») bien plus grande
que l’envie, le projet ou toute projection. La projection, l’anticipation,
l’espérance sont d’une certaines manières vides et inexpressives de nous, elles
sont attente et disponibilité, elles ne sont qu’elles-mêmes et leur mouvement.
La mémoire est un socle, une raison inépuisable, la preuve même et de l’existence
humaine et de la sollicitude de Dieu qui nous a permis d’arriver où nous sommes
quand nous regardons cette grande vallée qu’est la mémoire. Oui, j’ai
aimé ce psaume 135, de la plus grande justesse psychologique. Etre connu… dans
la Bible, c’est l’évocation de l’intimité sexuelle qui accomplit l’ultime
chemin possible physiquement, mais dans la prière et le psaume, ce n’est plus
soi qui avance et pénètre et va connaître – l’autre croit-on, soi au vrai –
c’est Dieu qui nous rassemble, nous anticipe. Dieu nous aime, pas tant parce
qu’Il nous a créés que parce qu’Il nous projette sauvés, avec Lui et pleinement
consentant. Tu me scrutes, Seigneur, et tu
sais ! Un suivi… selon le
psaume : tu sais quand je m’asseois, quand je me lève. Soit ! mais une connaissance bien plus
profonde et sûre : tu pénètres mes pensées, tu me devances et me
poursuis. Que je marche ou me repose, tu le vois, tous mes chemins te sont
familiers. Avant qu’un mot ne parvienne à mes lèvres, déjà, Seigneur, tu le
sais. Ce dialogue permanent avec
nous-mêmes, cette fuite ou ce passage des mots, des pensées, des sentiments en
nous, ce flux anodin ou terrible, celui de la tentation, celui de la prière et
de l’action de grâces spontanées sont connus en nous par Dieu, possédés de Lui.
– Assis sur notre lit, venant de lui apporter sa tasse de thé, bref échange
avec ma chère femme, ce jeune moine qui… ce prêtre et pasteur confirmé en
marche vers Rome… ce jeune moine en marche vers quoi… une énième fuite comme si
le monastère l‘avait déjà été pour une vie antérieure… Narcisse et Goldmund (Hermann HESSE, le novice qui s’en va et
à une ou deux étapes, toute la suite de leur vie, son maître le poursuit et
cherche à le rattraper, rejoindre). Quand on donne sa vie, à Dieu, et par le
truchement d’une institution, l’Eglise… Edith continue : on peut bien la
reprendre… non, ce n’est ce que je veux dire (je ne dis pas que la reprendre,
c’est se trahir soi-même), ce que je veux dire c’est que le novice, le jeune
prêtre font confiance à l’Eglise, et que les cas se multiplient où l’Eglise
dans ses institutions, son fonctionnement, ses hommes et femmes ne sait pas, ne
sait plus former celles et ceux qui se donnent à elle, de confiance. Je vois
aussi, revenu à cet instant où je lis les textes de maintenant, que l’orgueil
équivaut aussitôt à l’imprudence. Surtout. Mon jeune frère moine et le curé de
Megève, sûrs d’eux, je le suppose, ont d’abord été imprudents. Mais Dieu au
Paradis at-t-Il lui-même été prudent de laisser à eux-mêmes, certes avec une
tâche, une mission, Adam et Eve, et la beauté-bonté-magnificence du couple
n’a-t-elle pas été, en elle-même, cause de perte. Et pourtant avant qu’un
mot ne parvienne à mes lèvres, déjà, Seigneur, tu le sais… Malheureux êtes-vous scribes et pharisiens
hypocrites, parce que vous purifiez l’extérieur de la coupe et de l’assiette,
mais l’intérieur est rempli de cupidité et d’intempérance ! Pharisien
aveugle, purifie d’abord l’intérieur de la coupe, afin que l’extérieur aussi
devienne pur. Sens de la vie, les vies
religieuses, sacerdotales apparemment vides, les vies à élaborer une œuvre ou
une carrière, apparemment pleines. Combien j’ai aimé cette confidence de Benoît
XVI, besoin du seul tête-à-tête avec Dieu, la retombée évidente de l’exemple
ainsi donné n’étant pas première pour lui ni dans son dessein, ni dans ce qu’il
a compris du dessein divin sur lui, alors même qu’il était pontife suprême. La garde du cœur (je ne me
souviens plus de l’auteur : Madeleine CHAPSAL ?) contre l’orgueil et
l’imprudence : la justice, la miséricorde et la fidélité. Jésus dit,
avec tranquillité et sévérité. Si ma vie était à refaire, j’aurai accentué ma confiance en Dieu au
lieu de progressivement passer de la demande à l’errance, puis à une attente me
faisant toucher à tout sans rien cribler, sans discernement. Mais précisément,
il m’est donné de la vivre maintenant et pour de bon – cette vie, cette
résolution rétrospective – quoique tant de rencontres et de beautés de toute
sorte, images de la Beauté divine, rachètent peut-être un peu ma dissipation… Augustin,
femme ou maîtresse, enfant-même auxquels il fut infidèle, tous traits de sa vie
que je ne connais pas mais qui me furent rappelés avec justesse… les saints et
le fumier dont ils peuvent surgir… Paul-même et la profusion sentimentale et
affective dont le fondateur donne envers ses ouailles plus de témoignages que
presque l’ensemble des saints dont j’ai entendu parler. A l’image du Christ,
comme il avait aimé les siens, il les aima jusqu’au bout. L’amour des autres, la profusion pour celles/ceux qu’on aime, creuset
et vérité de l’amour professé envers Dieu. L’amour de Dieu nous vient de Lui,
l’amour des autres est ce que nous Lui rendons, Lui montrant humblement mais vraiment
que – oui – nous sommes à sa ressemblance : ayant pour vous une telle
affection, nous voudrions vous donner non seulement l’Evangile de Dieu, mais
tout ce que nous sommes, car vous nous êtes devenus très chers. Avec « ma » troupe scoute, j’ai
vécu et éprouvé cela, chacun et tous. Et, chers frères qui avez reçu vocation
religieuse, sacerdotale, entendez : pour nous confier l’Evangile, Dieu
nous a mis à l’épreuve ; de même aujourd’hui, il continue de mettre notre
cœur à l’épreuve, si bien que nous parlons pour plaire non pas aux hommes mais
à Dieu.
Frappé
hier soir par un commentaire [2] que
donne Denis PODALYDES, sociétaire de la Comédie-Française regardant une photo
de Gérarld THOMASSIN dans le premier
venu, un film (2008) de Jacques DILLON. L’acteur, aujourd’hui inculpé
de meurtre (assassinat d’une postière pour lui piquer sa caisse…) fut
« découvert » par DOILLON à la DASS à ses seize ans et remporta
aussitôt (1991) le César du « meilleur jeune espoir masculin ».
Autant j’ai vu et situe PODALYDES, sa technique telle qu’on le croit totalement
naturel, et totalement le personnage qu’il joue au point de ne pas imaginer
qu’il en joue un autre, et ainsi de suite, tout en nous le faisant comprendre
parfaitement, tandis que de THOMASSIN, je n’ai aucun souvenir. « La belle
g… » faisant tout pour le cinéma ? DELON aussi, qui – selon ce que
j’ai compris de l’ « affaire Markovic» a du sang sur les mains, rien
que la manière dont il joue dans la
piscine, tourné exactement au moment du meurtre du jeune (et beau)
yougoslave, le confirmerait… PODALYDES observe et donne les deux portraits, en
antithèsen, s’éclairant l’un l’autre, le
sien et celui du prodige. J’ai toujours
été très sensible au destin fragile des acteurs, quand ils ont commencé tôt
dans ke cinéma, sans aucune formation. J’ai connu des acteurs de ma génération
qui ont disparu assez vite. A l‘époque, je m’étonnais que ce métier qui, pour
moi, justifiait tout, lestait l’existence, ne pèse pas du même poids pour eux.
Je me suis souvent demandé si ce n’était pas lié au fait d’avoir étédoué trop
tôt, choisi trop tôt, avant toute formation. Moi, je me sentais parfois trop
formé, presque calibré, mais c’est comme si l’absence d’école les livrait
complètement à eux-mêmes, alors que le métier d’acteur devrait nous arracher à
nos démons, du moins nous aider à les tenir à distance. Quand on a eu une formation,
çà structure. On a la conscience de pratiqer un métier, qui vous met à distance
de ce que vous faites. On travaille avec son corps, sa voix, son regard. Si le
métier ne crée pas une distance de soi à soi, l’acteur ne peut jamais se
débarrasser de son outil, il se met à tout confondre. Des comédiens comme
Thomassin s’en prennent parfois violemment à l’instrument qu’ils sont devenus.
Plus ils sont beaux (POLYDALES est laid,
au sens convenu du terme…) et plus ils se détestent (Lucifer) ; plus ils sont recherchés par les producteurs, les
réalisateurs, plus ils ont tendance à montrer de l’indifférence. Certains se
sont mis complètement en marge, ou ont arrêté. Son visage qui ne regarde pas
l’objectif, qui ne trahit rien, marque une forme d’indifférence vis-à-vis de
celui qui prend la photo, en contre-plongée, et probablement vis-à-vis de ce
qu’il est en train de faire. Il fait sans faire. Il produit un effet
considérable sans se donner la peine d’en produire, alors que moi je faisais
12 000 effets et je n’en produisais aucun. Je le vois comme un double
inversé … J’avais l’impression que pour exister à l’écran il fallait que je me
démène comme un dingue, que je m’agite, que je fasse le clown, alors que des
acteurs comme Thomassin, il leur suffisait d’apparaître.
Je n’ai
pas été formé par des institutions, mais par des gens, mes parents et de
grands, d’immenses mentors devenus mes amis, mes accompagnants de toute ma vie
et de celle à venir. Les institutions, je les voulais et les veux mieux
qu’elles ne sont, telles qu’elles devraient et surtout peuvent être… Mon cher
Frère Claude, moine de Sainte-Anne de Kergonan, éducation à l’otsreïculture
puis par correspondance au dessin, avant d’entrer… en même temps qu’un futur
archevêque… lui qui resta « convers » pendant tout son
itinéraire… beau et attirant, simple et
éclatant de sourire, mis en tentation et envie de femmes par des pélerinages,
des autocars, des promiscuités, des dévotions au coude à coude, eut le génie
vis-à-vis de lui-même d’abord de l’humilité en reconnaissant sa dette de
formation envers son monastère – nous
n’avons pas été formés pour cela – puis
de l’imagination spirituelle, du sens spirituel : une âme d’enfant
recevant en épouse Marie, Anne la grand-mère du Christ, une foule de saintes,
une polygamie de l’amour. Ainsi ne succomba-t-il à aucune de ses assaillantes,
de ses tentations de chair et d’os. Ainsi put-il passer de la détestation de
tel de ses frères en vie monastique à un vrai amour, qui le fit d’ailleurs être
compris en retour et aimé de son ennemi, se agnifiant l’un l’autre comme si
l’éternité donnait déjà sa semence, grâce monastique sans estampillage… , ainsi
put-il demeurer où il était entré alors qu’il se pensait appelé ailleurs et
même à fonder. L’aumônier de son dernier hôpital me le commenta,
décisivement : il se savait aimé. C’est
le secret de Dieu que de « fonctionner » ainsi avec nous.
Spontanément, l’Abbé survenant quelques instants après son dernier
souffle : quel mystère ! Le
mystère du mal – dans l’Histoire, vg. notre lâcheté innommable vis-à-vis du
sanglant Syrien, nous refaisant le coup de la guerre d’Espagne et des
non-interventions, et dans les vies humaines, les assassinats, y compris de
soi-même, le légionnaire, son congélateur et sa corde – combien nous tentons,
en vain de le sonder et comprendre. Je préfère de plus en plus, et sans
doute ai-je toujours été ainsi (visité si souvent par le pire en imagination du
virtuel, du possible, du fou), je préfère méditer, voir le mystère du bien, du
beau, du cohérent. Je crois que nous sommes tous appelés à être ce mystère les
uns pour les autres, à le vivre. Etre appelés à la vie divine, c’est
probablement être sujets de ce mystère, la grâce de Dieu : opérationnelle.
Amen.
matinée
Le
CAC 40 toujours autour de 4000 points, il fut à 6000 vers 2002-2003.Il ne peut
y avoir de reprise parce qu’il n’y a pas de gouvernance économique mondiale,
que chacun pense profiter de l’autre, qu’aucun diagnostic n’a été posé, que
tout le monde triche, institutions, dirigeants…
soir
Une
des exceptionnalités françaises, c’est l’artifice de certaines prises de
position, selon des arguments qui n’ont rien à voir avec le sujet traité.
Premier
exemple, la manif. pour tous quidevait ne rien lâcher jamais, qui promettait de
présenter des candidatures aux municipales, et qui maintenant questionne ses
sympathisants ou supposés tels. Perplexité manifeste : comment continuer
et quoi ? maintenant la procréation médicale assistée et la loi du
genre (l’avenir de notre mobilisation en
faveur de l’altérité Homme/Femme, de l’Enfant, de la Famille et du Bien commun.);
je note dans le tract couriellé que je reçois cet après-midi que les réponses à
un questionnaire réclamant un quart d’heure de lecture et d’écriture aux
sympathisants seront dépouillées par « un cabinet extérieur ». il y a
donc de l’argent… enfin, et j’en suis heureux, il n’y a pas, apparemment, de
référence à un soutien de l’Eglise. Mais l’ensemble est aberrant. Il y a eu le
Mouvement poujadiste en 1956, sans lendemain. Il ne pourra y avoir, à mon sens,
un mouvement nouveau sur cette base. L’extrême droite : la place est prise
par le Front national et les élections municipales et européennes tourneront
sur d’autres sujets, et notamment sur un renvoi dos-à-dos de l’U.M.P. et du
P.S. pri
Second
sujet, la Syrie. Voilà
des personnalités ou des mouvements – dont le très sympathique Nicolas
Dupont-Aignan – se réclamant du général de Gaulle et de l’indépendance de la
France, qui sont hostiles à toute intervention en Syrie. Deux prétextes :
c’est s’aligner sur les Etats-Unis, c’est se mettre hors du droit international
puisqu’il est certain que le Conseil de sécurité enregistrera les vetos russe
et chinois. Ce n’est pas traiter la question au fond. Quant aux liens
franco-syriens, ils sont anciens mais ils n’ont plus été entretenus depuis la
fin des années 1950. L’hymne officieux du Second Empire était « Partant
pour la Syrie ».
J’ai
été hostile à l’intervention pour le Kosovo mais j’étais partisan de
l’indépendance de la Slovénie et de la Croatie. Je connaissais le sujet pour avoir
« crapahuté » sans mandat dans la Yougoslavie du lendemain de la mort
de Tito en Juillet
1982, puis dans toutes les capitales fédérées en 1991 et au début de 1992. J’ai
été hostile aux deux guerres contre l’Irak. Mais je suis archi-partisan de
l’intervention en Syrie, et s’il le faut en mettant pied à terre, car les
« frappes aériennes » vont déclencher d’horribles représailles sur
les populations civiles. Légalité internationale ? il faut inventer. Au
début du XXIème siècle, il est intolérable qu’un gouvernement tue des femmes et
des enfants aux gaz asphyxiants dans d’horribles souffrances. Une guerre civile
atroce depuis maintenant trente mois. Il n’y a pas besoin d’experts pour le
constater, toutes les preuves sont là. Sans doute, le risque des islamistes,
sans doute les soutiens russe, iranien et en fait israëlien au régime syrien et
sans doute la probable chaîne de conséquences dans tout le Proche-Orient.
Mais
regardons la stabilité actuelle, qu’est-ce que c’est ? du baratin. Le Liban
est déjà partagé, le sud est au hezbollah, il n’y a plus d’Etat sans doute
depuis laguerre civile. Le processus de paix israëlo-palestinien ? c’est
se moquer, au mieux ce serait pour aboutir à la concession d’un Etat en deux
trois tronçons, désarmé, économiquement dépendant, un semblant d’Etat et en
réalité une population parquée dans la frustration, la misère et les contrôles.
La sécurité israëlienne ne peut se fonder indéfiniment sur la haine que
nourrissent des exactions, et des fusillades. Qu’y aura-t-il en réponse aux
« frappes aériennes » : quelques msisiles syriens, quelques
missiles iraniens, mais l’Iran a sa propre cause et ne mourra pour Bachar El
Assad. La Russie non plus. Si elle risquait le bras de fer, elle le perdrait. Sans
doute l’opnion américaine ne veut pas d’engagement terrestre, l’Irak et
l’Afghanistan (la mémoire du Vietnam semble perdue) servent de leçon, mais elle
soutiendra Obama s’il est défié par Poutine. Le régime de celui-ci ressemble
trop à celui de la guerre froide pour une opinion peu avertie :
nationalisme, irrespect des droits de l’homme plus la corruption.
Le
Proche-Orient se porte si mal qu’un rebattage des cartes sans que ce soit une
négociation internationale, mais les réactions des peuples et de ceux qui
souffrent ou se battent sur place, fera – à mon sens – la vérité qu’on a
tellement perdu de vue depuis vingt ans que plus personne n’en a l’idée, et
évidemment l’énoncé. C’était le secret du général de Gaulle que d’avoir les
deux dons de mémoire et de prophétie. Les gaullistes d’aujourd’hui – qui sont
donc neutralistes à les lire, qui appellent à la négociation, y compris avec la
Russie, comme si cela n’avait pas été tenté depuis deux ans – devraient se
souvenir que l’homme du 18-Juin était partisan de l’intervention en
Espagne : « nos rois ne s’y seraient pas trompés », écrit-il
dans les premières pages de ses mémoires de guerre.
Reste
aussi la possibilité la pire : la dégonflade. On a
encore jamais vu Obama en situation. Quant à François Hollande, il a inventé
puis mis au point un type d’énoncé : celui de l’indécision qui consiste à
décrire avec force le genre de solution, tous paramètres pris en compte, qu’il
faudrait trouver pour pouvoir l’adopter. Les peines planchers, naturellement
les supprimer, comme d’ailleurs promis, mais à condition que… et pourvu que… La
réforme des retraites, à condition de ne rien changer de qui se dit et pourvu
que… la Syrie, il faudrait que, et pourvu que, puisque…
Ce
soir, un « documentaire » dans la série de Stéphane Bern sur les secrets
de l’histoire : la vie de la reine Amélie de Portugal, fille du comte de
Paris, arrière-petite-fille de Louis-Philippe. La loi d’exil aurait été
« provoquée » par le faste du mariage franco-portufais et les
encombrements parisiens, notamment l’Elysée bloqué sans que Grévy puisse sortie
du palais tellement il y avait de voitures garées rue du Faubourg…. en réplique
à cette manifestation de prestige monarchique et des cours d’Europe. Je retiens
surtout qu’au XIXèe siècle, ces monarques constitutionnels, juridiquement
irresponsables, ont payé de leur exil ou de leur assassinat leurs années de
règne, tandis qu’aujourd’hui les politiques, et notamment en France, nos
présidents, responsables devant le peuple, ne tenant leur mandat que de
l’élection, sont intouchables, inrenversables : ils peuvent nous régir
cinq ans durant avec seulement le quart des opinions exprimées qui leur soit
favorables.
nuit
Il
faut retenir ce soir que l’intervention est imminente dans le ciel syrien, qu’elle
sera le fait des Etats-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne. On
n’évoque même pas des participations arabe. La prévision publiée est une opération
de quelques jours et seulement aérienne. Je le note parce que je n’y crois pas.
Il faut intervenir, mais les dérapages possibles sont nombreux et ceux qui se
réaliseront ne sont certainement pas sur la liste des prévus. Et l’on est déjà
à dire qu’on ne cherche pas du tout à renverser Bachar El Assad mais seulement
à l’affaiblir et à protéger les populations !
Lamentable :
la réunion des ambassadeurs, annuelle depuis qu’Alain Juppé en a eu l’excellente
idée – j’ai participé aux deux premières, 1993 et 1994 – qui devrait être
totalement à huis-clos, et sûrement la harangue présidentielle, réservée aux
seuls représentants personnels du chef de l’Etat à l’étranger… sert une fois de
plus d’estrade et de faire valoir avec télévision, parlementaires, etc…
Quant
aux médias, cela a commencé, en boucle... un débit aviné et répétitif de café du commerce,
commentateurs ou experts : 1990, 1995, 2001, 2003 puis la Libye, puis le
Mali et maintenant. Des tons tranchants, des arguments que chacun a de l’autre
côté de l’écran, sans esprit.
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