Mardi
20 Août 2013
Echange
avec mon cher Daniel G.
à propos de mon exhortation [1] à Jacques MYARD,
député-maire de Maisons-Laffitte, et chef de file-orateur de la Droite populaire,
l’une des extrêmes de l’U.M.P. Je le pratique depuis que pour ma gouverne à
propos des putschistes de Mauritanie et de leur relais à l’Elysée, j’avais
approché Robert BOURGI, le formateur de SARKOZY sur l’Afrique… et sur la Syrie. Ils avaient été
ensemble au cabinet de Michel AURILLAC, ministre de la Coopération pendant la
première cohabitation, CHIRAC Premier ministre et ayant rappelé auprès de lui
Jacques FOCCART (avec lequel j’avais échangé à plusieurs longues reprises
pendant un voyage à Québec pour le sommet de la francophonie, à l’invitation
personnelle de FM)… Je réserve pour une réflexion et une diffusion à part ce
que m’inspirent l’accentuation de ces floraisons dans l’Eglise de France qui
font le lit de l’extrême-droite et la cautionnent, avec pour conséquences
l’ambiance et la perte d’énergie que nous connaissons maintenant depuis
dix-huit mois, et aussi du fait de tant d’exaltations, des catastrophes
individuelles comme celles qu’il m’a été donnée d’apprendre ces jours-ci qui
m’étonnent moins qu’elles ne peinent. Le clergé devient faiseur d’homélies et
adlinistrateurs de sacrements, il n’évangélise plus, il n’est plus levain dans
la pâte et sa hiérarchie ne discerne rien. Sauf exceptions et heureusement j’en
connais. Ce n’est pas décourageant, c’est appel au rebond. Tout se soigne en allant de
l’avant et en ayant bien regardé d’où l’on est acculé à partir, pour ne pas
aller là où l’on vient de s’extraire.
Prier…
je m’y sens de plus en
plus appelé, poussé, contraint. J’en suis heureux comme une manifestation
sensible en ma vie de la sollicitude de Dieu, mais ne m‘y abandonne pas assez.
Dieu veut me parler… commentaire de ce qu’a perpétré, avec tout l’orgueil de la
bonne foi sans doute, cet ami auquel je pense, après tant d’autres venus de mon
adolescence : et tout homme qui aura
quitté à cause de mon nom des maisons, des frères, des sœurs, un père, une
mère, des enfants, ou une terre, recevra beaucoup plus, et il aura en héritage
la vie éternelle. Quoique je n’ai jamais
apprécié ces formules échangistes avec Dieu, aimer Dieu, se laisse attirer par
Lui, aller à Lui sans aucune pensée d’aucune récompense d’aucune sorte, sinon
d’être et de demeurer en Sa présence. L’amoureux, de l’amant enfin accueilli…
et admis à rester en présence de… J’ai tant vécu ce désir et fus aux origines
de ma vie « sentimentale » tellement écarté et repoussé… ce qui est
d’ailleurs l’expérience de chacune et de chacun, que j’ai peut-être infligée
moi-même sans trop en discerner les conséquences… mais qui instruit sur le
privilège que Dieu nous donne d’accéder à Lui. Qui donc peut être
sauvé ? – Pour les hommes, c’est impossible, mais pour Dieu tout est
possible [2]. Dialogue entre les disciples et leur
Maître, une fois parti « le jeune homme riche », car chacun a des
biens, même le plus pauvre auquel il est cramponné. Moi le premier, et les
biens mentaux, intellectuels sont sans doute parmi les plus préégnants. Jésus à
la portée des siens : Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre,
alors qu’est-ce qu’il y aura pour nous ? – Quand viendra le monde nouveau,
vous siégerez vous-mêmes sur douze trônes pour juger les douze tribus d’Israël.
Icône aujourd’hui de la corvée et d’un
ennuyeux hiératisme ? Bien sûr, mais l’essentiel est dans ce monde
nouveau, dans ce tout autre et dans cette proximité au Christ, dans la
participation non seulement à Sa vie, à Son destin, mais même à Sa tâche et
cela dès maintenant. … Salué par l’ange ainsi que le sera Marie bien plus tard,
le juge Gédéon dialogue avec Dieu comme autrefois Abraham : Le
seigneur est avec toi, vaillant guerrier ! – Pardon, mon Seigneur ! Si le Seigneur est avec nous, pourquoi
tout ceci nous est-il arrivé ? … Avec la firce qui est en toi, va sauver
israël du pouvoir de Madiane. C’est moi qui t’envoie (réédition du dialogue de Yahvé avec Moïse). – Pardon, mon
Seigneur ! Comment sauverais-je Israël ? Mon clan est le plus faible
dans la tribu de Manassé, et moi, je suis le plus petit dans la maison de mon
père –. Je serai avec toi… - Si j’ai trouvé grâce à tes yeux (réplique d’Abraham à ses trois mystérieux
visiteurs), donne-moi un signe que c’est bien toi qui me parles. Ne
t’éloigne pas d’ici avant que je revienne vers toi. Je vais chercher mon
offrande et je la placerai devant toi. – Je resterai jusqu’à ton retour… Alors
Gédéon comprit que c’était l’ange du Seigneur. Je reste effondré, pénétré devant ce texte, cette correspondance à
l’homme, cette pédagogie, le cheminement de la foi qui pour le chrétien comme
pour ceux qui – peuple de prêtres, de prophètes et de rois – l’ont précédé n’est pas une conversion à
quelque croyance, mais bien la constatation des faits, et le discernement qui
lui en est donné.
matinée
Le
séminaire gouvernemental (deux heures en fait et à trente cinq, plus deux
conférenciers, quels débats, quels échanges ? du cours ?) au lieu d’appeler
cela conseil des ministres informel. La France dans dix ans, on avait d’abord
dit 2025 ? soit un bilan des deux quinquennats de François Hollande. Rubriques :
l’influence et le rang, l’emploi et l’économie, la convivialité et la société. Parfait,
plan de dissertation mais certainement programme de gouvernement. Note
au-dessous de la moyenne pour lacunes décisives : instruments de maîtrise
et de prévision pour les paramètres extérieurs, comment y accéder ? ce qui
serait répondre à l’objectif de retrouver pour notre pays une influence, manière « gentille »
de reconnaître que nous n’avons plus, et depuis longtemps. Lacune plus encore :
l’Europe, et cela se joue dans huit mois. Conclusion, un rapport de plus avant
Noël.
La
véritable question, c’est l’autorité du président de la République, nonobstant
sa haute fonction et les prérogatives constitutionnelles et coutumières de celle-ci.
Il n’en a pas manifesté face à Mittal, face au PDG de Peugeôt. Il n’en a eu que
vis-à-vis de Montebourg qui a montré qui il était, matamore sympathique mais
sans ingéniosité sur les dossiers dont il a la charge, sans influence dans la
délibération gouvernementale, sans stratégie politique : il n’a pas
démissionné à propos de Florange et d’une tactique de nationalisations. François
Hollande n’en a pas vis-à-vis de Manuel Valls. Le prochain test se joue ces
semaines-ci : la poire coupée en deux entre le ministre de l’Intérieur et
Christiane Taubira – que je verrai très bien à l’Elysée, une femme enfin et l’Outre-Mer,
et les droits de l’homme – sera sa chute peut-être pas dans l’opinion mais dans
la gent politique et dans celle du commentaire : il se sera dégonflé, aura
refusé de trancher, de choisir, d’être tout simplement en fidélité à son document
de campagne. Jospin reportait à l’après-présidentielle, Hollande ne peut rien
reporter.
Etats-Unis,
le choix en suspens pour Obama à la Federal Reserve.
Il est maintenant admis dans tous les Etats qu’être une femme
dans un concours est un vanatage, on est passé d’un excès à l’autre. Pas de
femme au pouvoir, et maintenant un paramètre faussant beaucoup. Larry Summers,
c’est la grande banque plaçant l’un des siens là où elle pourrait avec un autre
rencontrer sa limite. Janet Yellen paraît convenable mais sans carrure.
Greenspan selon ses mémoires en avait une, même s’il n’a pas, et de loin, tout
vu venir en 2007-2008, mais Stiglitz non plus. Le point important est qu’il
semble que le président de la banque centrale américaine est le véritable
ministre de l’économie des Etats-Unis et donc d’une bonne partie du monde
actuel.
Chine,
le paradoxe st qu’elle semble avoir des procédures, des institutions diverses,
pratiquement analogues aux nôtres en Europe plus encore qu’aux Etats-Unis, mais
c’est en même temps une dictature avec des exécutions capitales, même en
politique. Bo Xilai et ses comparses ou compères.
Contrairement
aux espérances du monde, nous allons renouveler à Sotchi nos courbettes et
encensements de Pékin : une dictature honorée par les démocraties. Il y a
cependant une différence. La Chine est révérée pour son marché, après l’avoir
été pour les « fabuleux contrats ». Avec la Russie, il n’y a pas, je
crois, d’enjeu économique et commercial car elle a autant besoin de vendre son
gaz que nous de l’acheter.
L’intéressant
pour moi se joue dans un mois, les élections allemandes. Je pronostique malgré
le considérable écart des intentions de vote entre CDU et SPD, un gouvernement
de coalition, qui sera la perte de Merkel, déjà obligée de négocier au sein de
son gouvernement et avec ses banques, pas seulement la Bundesbank, et qui devra
le faire avec des partenaires eux-mêmes divisés entre eux. Ne craignons pas l’Allemagne,
proposons-lui de vrais débats mais à huis-clos et en confiance. Cf. de
Gaulle-Adenauer, et aussi VGE-Schmidt.
Sent: Monday, August 19, 2013 7:57 PM
Subject: RE: Communiqué : Les Socialistes
rasent gratis en 2025 !
Dommage que tu t’adresses à jacques Myard, un des pire
démagogues de la droite dure, homophobe, xénophobe, très proche du FN. A quoi
cela sert-il de faire croire à ce personnage qu’il a quelque chose de
gaulliste ? Il est proprement abject – relis ses positions sur le mariage
pour tous et sur les étrangers
Amicalement
Daniel
En plus, le raisonnement « les socialistes rasent gratis en
2015 « est absurde – si j’ai le temps, je t’enverrai quelques idées
là-dessus – mais j’ai 8 petits enfants à la maison…
----- Original Message -----
Sent: Monday, August 19, 2013 8:17 PM
Subject: Re: Communiqué : Les Socialistes
rasent gratis en 2025 !
Je reçois sa prose depuis au moins quatre ans, je sais et connais
tout ce que tu me rapelles de lui, mais au moins c'est franc et c'est
politique, au sens évidemment d'aujourd'hui. Je suis allé à l'un de ses
débats en petit
cercle : c'était avec l'ancien attaché militaire au Pakistan, intéressant. Les
propos que tu dis sont - dans son registre (également très islamophobe -
pardonnables, mais quand sur les questions que tu évoques tu entends ou lis le
Cardinal Barbarin (le mariage pour tous sera l'inceste et la polygamie) ou
l'évêque Bayonne (prétendant qu'il y a une pastorale des homosexuels !), c'est
là que je situe le combat. La caution de l'Eglise à l'extrême-droitisation de
la politique française, toute ébaubie qu'il y ait eu des chrétiens dans la rue
depuis le 13 Novembre 2012. Donc Myard, je réfute un communiqué sur deux... et
ils sont sur tous les sujets. Encore plus prolixe que moi.
Je compte toujours revenir à tes deux courriels sur la foi et ses
fondements scipturaires... pour ne pas faire pompeux ou professionnel.
Bonne soirée. Je n'ai qu'une fille de bientôt neuf ans, pas encore
de petits-enfants et elle, avec ma chère femme, dans ma belle-famille encore
pour quelques jours, à Strasbourg.
[2] - Juges VI 11 à 24 ; psaume LXXXIV ; évangile selon saint
Matthieu XIX 23 à 30
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