Mercredi 3 Octobre 2012
Seule, l’espérance de mon côté, la grandeur et la miséricorde divine du côté de Dieu, le Dieu du sourire. Gagner en travaillant sur cette terre à tout ce qu’il m’est donné manifestement de faire et d’être, selon les moyens qui me sont confiés. Atterré par le texte du Premier ministre : il ne peut croire à une seule ligne de ce qu’il a lu, et qui en sus est bâclé. Un cynique peut être habile et châtoyant : triste preuve qu’il ne l’est quand même pas… – Prier, selon Job [1]: foi et grandeur. L’inxcommensurable se communique cependant. A lui seul, il déploie les cieux, il marche sur la crête des vagues. Il fabrique la Grande Ourse , Orion, les Pléiades et les constellations du sud. Il est l’auteur d’œuvres grandioses et insondables. S’il passe à côté de moi, je ne le vois pas ; s’ils s’éloigne, je ne m’en aperçois pas… Et moi, je prétendais lui répliquer, je chercherais des arguments contre lui ! Même si j’ai raison, à quoi bon me défendre ? Je ne puis que demander grâce à mon juge. Même s’il répond à mon appel, je ne suis pas sûr qu’il écoute ma prière. L’évangile est la réponse : Il dit à un autre : Suis-moi … Toi, va annoncer le règne de Dieu… celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n’est pas fait pour le royaume de Dieu. Le dialogue avec Dieu : il est bon que je le prenne au sérieux au point d’en désespérer, alors je suis visité et verrai l’issue, esaucé. Moi, je crie vers toi, Seigneur ; dès le matin, ma prière te cherche. Pourquoi me rejeter, Seigneur, pourquoi me cacher ta face ? … Comment l’homme pourrait-il avoir raison contre Dieu ? Silence.
matin
----- Original Message -----
From: b.fdef@wanadoo.fr
Sent: Wednesday, October 03, 2012 8:47 AM
Subject: Mauritanie et Europe - hoc sit quod dicitur
Cher secrétaire général, Monsieur le Préfet,
j'espère que vous pouvez donner à lire au Président la courte note que je vous ai adressée - internet et par la poste - sur l'actuel "homme fort" de la Mauritanie. En mode d'accession au pouvoir, en complicité vénale et publique de notre part, en comportement (sans doute sur instructions) de nos ambassadeurs successifs vis-à-vis de lui et vis-à-vis de ses opposants, il est exemplaire de cette "françafrique" dont nous ne voulons plus. Détails s'il en faut : l'extradition de Senoussi, le Libyen, qu'il refusait tant que Nicolas Sarkozy pouvait s'en inquiéter, lui a été achetée en liquide il y trois semaines et son propre ex-commissaire aux sdroits de l'homme qu'il était parvenu à débaucher d'une opposition de dix ans attend toujours en prison depuis deux ans d'être jugé...
J'ai été atterré par le discours du Premier ministre, hier. La question n'est nullement la sortie ou non de l'Europe mais de 1° savoir quelle politique économique et sociale nous fera sortir de la spirale de 2008-2010. Parce qu'il ne pouvait être fait, le lien entre le "volet croissance" et la discipline budgétaire, n'a pas été illustré. Tandis que meurt le dernier industriel français en télécommunications (Technicolor), qu'il manque à Florange quelques centaines de millions et qu'un étranger a le front de donner des délais au gouvernement français, il y aurait 120 milliards d'euros qui dorment dans les comptes européens depuis plus d'un an... (la relance chinoise, trois mois de relance américaine) et 2° faire réfléchir et décider les gouvernements. Comme en Mai 2005, un non français aujourd'hui serait un début car il n'y a évidemment pas d'Europe sans la France comme sans l'Allemagne. Il n'y a que deux Etats dans l'Union qui soient dans cette position de tout obtenir ou presque par la chaise vide ou par l'initiative affirmée sine qua non. Evoquer une relance démocratique par la réunion d'une conférence interparlementaire, la dixième peut-être en soixante ans, est cynique, alors qu'il s'agit de démocraatie directe.
Et la troisième exigence, c’est la légitimité démocratique. Il n’y aura pas de renforcement de notre maison commune, pas d’intégration solidaire, sans adhésion des peuples. Dans le processus de décision, l’articulation entre le niveau européen et le niveau national doit faire l’objet d’une attention particulière. Il nous faut garantir l’expression démocratique de l’intérêt général quand il est en jeu.
A court terme d’ailleurs le traité soumis à ratification prévoit la création d’une conférence interparlementaire composée de parlementaires nationaux et européens qui débattraient du rapport annuel de croissance ou des propositions d’orientations économiques de la zone euro. C’est un progrès.
Même en ne pouvant être convaincu en son for intérieur, le Premier ministre aurait pu prononcer autre chose que des incantations. En travaillant, on y arrive. C'est dommage. Le texte de la veille sur la modernisation de l'action publique était du même tonneau, des "séminaires" gouvernementaux avec discours au micro et étiquette devant chaque carafe et verre d'eau ne donnent pas la sensation d'une équipe qui débat librement et imagine par l'échéance ensemble.
Tandis que nous nous enfonçons dans la récession, et nos compatriotes dans la déprimes, donner raison aux prédécesseurs en leur ressemblant dans la forme et dans le fond, ne correspond ni au voeu du 6 Mai dernier ni surtout à la sincérité et à l'honnêteté intellectuelles, aux parcours respectifs du Président et du Premier ministre.
Un des éléments - visibles et efficaces du sursaut - serait la réinstitution et la réinvention de la planification française, qui à en donner le commissariat général à Gallois, et à y rattacher tout le mouvement de discipline budgétaire, de refonte sociale de Michel Sapin et des négociations d'Arnaud Montebourg. On y attellerait le patronat industriel quand il en reste et l'on encadrerait ainsi les banques. A leur égard, l'engagement de séparer leurs activités de financement des particuliers et de l'économie vis-à-vis de leurs spéculations doit être tenu, sans prétexte des timidités du rapport à la Commission européenne. Les équipes du candidat ont assez travaillé là-dessus pour que la décision soit motivée.
C'est parce que je garde confiance que je suis attristé.
nuit
nuit
Méditations simples. Pour comprendre le monde actuel, pas besoin de voyager ni d’accumuler fiches, notes de colloques, témoignages sur ailleurs et les autres. Tout est nous…
Couples… l’amie de cœur de notre fille doit rentrer chez elle à pas de loup, son frère et sa sœur dorment déjà, son père aussi. Celui-ci ronfle, il dort seul. L’épouse et mère de famille partage alternativement le lit d’un de ses enfants ou de deux. Les lits à sept ou huit, avec coffrages et rideaux, toute la famille réunie ou se subissant pour le sommeil, mais le couple … un couple d’homosexuel, le plus jeune qui est aussi le plus aimant s’ouvre quand je lui demande ce qui motive et fait la vie de son amant. Il ne sait pas, inertie et manque total d’initiative de l’autre, irascibilité et humeur changeantes, depuis vingt ans qu’ils se connaissent sans pour autant que l’atrabilaire trahisse ou quitte son cadet, étonnement des tiers pour ces humeurs… un « fast-food », un homme de mon âge attend placidement, on fait la queue pour lui, c’est sa femme, quarante-trois ans de mariage, les enfants et leur argent, les vraiment gratifiants sont les petits-enfants, l’un de ceux-ci est précisément garçon de salle et passe devant nous avec la boûte à ordure et les sacs à garnir.
Crimes et altercations, l’étonnant n’est pas qu’il y en ait tant et d’horribles, mais qu’il n’y en ait pas davantage encore. Mes jeues chiens de chasse mais je ne chasse pas ont entouré un chasseur, déballant son matériel avant de descendre aux canards, il est des Pyrénées atlantiques, il se démène et crie, brandit tout devant les chiens que la tension monte, il aurait tranquillement fait ce qu’il voulait faire, les chiens l’auraient regardé sans plus. Spectateurs des voisins avec lesquels nous ne sommes pas en bon terme, précisément à cause des chiens : nous en avons eu deux fusillés, un troisième blessé, et trois tentatives d’empoisonnement dont une mortelle. J’arrive enfin à parler avec la fille des voisins, la propriétaire réelle. Que de légendes et de rumeurs à dissiper, mais une situation à comprendre et donner à l’autre l’impression engageante qu’il est compris. Peu importe ce que nous convenons et ce que j’apprends, mais dès lors qu’on se parle, la guerre s’éloigne. Cris e gesticulations l’approchent. Il y a des gens plus que nerveux entre la perspective proche de leur plaisir (la chasse, quel est l’instant de l’orgasme : bientôt tuer ? avoir tué ? ) et la tenue de l’arme qui est son argument pour écarter les chiens et m’intimider. Entre Israël qui a dévasté le sud du Liban et ceux qu’on appelle les Palestiniens, c’est cela depuis maintenant soixante-cinq ans, c’aurait pu être autre chose, surtout s’il n’y avait pas un Etat. En quoi le projet d’un autre Etat, tant évoqué par des Occidentaux qui cependant l’empêche de naître, est encore plus belligène. Il faut l’Etat multi-racial et multi-confessionnel, unitaire. Le type aurait pu tirer, il n’a pas tiré, pas même déballer son fusil. Le face-à-face Israël-Iran, en quoi le nucléaire en lui-même ne sert à rien puisqu’Israël n’intimide pas par cela mais par ses forces conventionnelles, forces d’occupation et de raid. Chacun a raison et chacun doit organiser son autonomie et l’exercice de ses responsabilités.
Le discours du Premier ministre hier… démontrer que l’Europe est en marche nouvelle depuis notre élection présidentielle ? alors pourquoi n’avoir pas évoqué puis discuté les deux papiers sur l’avenir institutionnel, en gouvernance économique d’abord et en général ensuite. Le premier rédigé par le président du Conseil européen de concert avec le président de la Commission , celui de la Banque centrale et celui de l’euro-groupe. Significativement, pas le président du Parlement européen… le second par onze ministres des Affaires étrangères, dont le nôtre. Papiers de la mi-Juin et de la mi-Septembre. Ce n’a pas été travaillé.
Sanofi, six milliards de bénéfices annuels, restructuration en mettant à la porte on ne sait combien : entre neuf cents et deux mille cinq cents. Manifestations par des personnels venus de toute la France. Servier recalerait 90% des demandes d’indemnisations pour Médiator. Voix minette ou minable de la ministre de la Santé qui va veiller très attentivement.
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