mardi 7 juin 2011

Inquiétude & Certitudes - mardi 7 juin 2011


Mardi 7 Juin 2011


Prier donc… [1] quand tout est alourdi en soi par la fatigue purement physique mais plus enveloppante que tout. Paul a la grâce – sur le moment pénible sinon affreuse – de savoir vers quoi il va, se hâtant de revenir à Jérusalem… Aveux à l’une de ses fondations les plus affectionnées : me voici contraint par l’Esprit de me rendre à Jérsualem, sans savoir ce que je vais y trouver. Je sais seulement que l’Esprit Saint, dans chaque ville où je passe, témoigne que la prison et les épreuves m’attendent. Jésus atteste à son Père de la qualité, de la fidélité des siens, de nous. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé fidèlement ta parole. Et Paul proteste de sa responsabilité : on ne peut me reprocher de vous avoir menés à votre perte, car je n’ai rien négligé pour vous annoncer le plan de Dieu tout entier.

Je reçois ceci - du député-maire de Maisons-Laffite, habituel expéditeur de communiqués le plus souvent passionnants et, parfois très fondés, sauf dans l’obsession qu’il tient probablement plus de l’U.M.P. que de lui-même à propos de l’immigration. Il est également très impliqué dans les questions de sectes et a été un des maîtres d’œuvre des textes et des débats sur la burka… je lui réponds chaque fois avec franchise et plaisir car il m’aide à mettre au point, souvent en réaction contre ses points de vue, qui – pour ce qui est de l’Europe – sont « souverainistes ».


A/S :Siège au FMI / l'euro follie de la Commission de Bruxelles!

La commission de l'Union européenne dans un exercice de fuite en avant ,dont elle a le secret , vient de proposer que les Etats européens fusionnent leur droits de votes et leurs sièges en un siège unique au FMI !
Cette proposition est d'autant plus inacceptable qu'elle foule au pied la souveraineté politique des Etats de l'Union , en commandant une perte totale des politiques budgétaires et économiques.
C'est une nouvelle tentative d'imposer un fédéralisme rejeté par tous les Etats et surtout de fédéraliser en la mutualisant la dette des Etats européens , puisque le FMI prêterait obligatoirement alors à l'Union européenne prise dans son ensemble, la France et l'Allemagne seraient juridiquement liées par les dettes grecques , portugaises et autres et ainsi obligées d'honorer les dettes de ces pays !!!!!
A l'évidence cette fuite en avant , au mépris des réalités géopolitiques venant après la proposition de créer un Ministre européen des finances, s'inscrit dans un total déni des réalités, elle ne peut venir que de la BCE et de J.C. Trichet , maitre dans l'utopie pour tenter de sauver une monnaie unique qui n'en finit pas d'étrangler les Etats les plus faibles et de provoquer le révolte des peuples !
Il est temps que J.C. Trichet reconnaisse qu'il s'est trompé sur la viabilité d'une monnaie unique dans une zone économique non optimale !!!!!

----- Original Message -----
From:
Bertrand Fessard de Foucault
To:
Jacques Myard
Sent: Tuesday, June 07, 2011 9:00 AM
Subject:
Re: A/S :Siège au FMI / l'euro follie de la Commission de Bruxelles!

Je vous lis très attentivement. Et vous me faites penser plus que jamais, sauf que je suis au lit et ai attrapé quelque chose à identifier. Je vis donc peut-être la parabole de l'euro...


----- Original Message -----
From:
Bertrand Fessard de Foucault
To:
Jacques Myard
Sent: Tuesday, June 07, 2011 9:23 AM
Subject:
votre déclaration... - Re: A/S :Siège au FMI / l'euro follie de la Commission de Bruxelles!

Il y a de la cohérence à vouloir tout intégrer maintenant qu'on y est, et on y est depuis plus de vingt ans.

Mais l'erreur fondamentale et initiale a été l'élargissement consentie en 1969 par Pompidou à Brandt, et en fait par le candidat à la succession du Général pour garder les giscardiens et récupérer les "centristes". A Six, nous étions homogènes, et les institutions du moment suffisaient. Les solidarités avec l'ensemble des autres Etats européens et avec les voisinages méditerranéens et ACP se seraient faites cercles concentriques, à la carte.

L'alternative d'aujourd'hui est détestable : une intégration dont personne ne veut, même les pauvres et les bénéficiaires, et qui reste d'ailleurs sans le moindre progrès en personnalité politique et éthique de l'Europe - une dislocation.

Le paradoxe est que ce premier - funeste et contagieux élargissement de 1969-1973 nous fut imposé par l'Allemagne.

Chaleureusement.


----- Original Message -----
From:
Bertrand Fessard de Foucault
To:
Jacques Myard
Sent: Tuesday, June 07, 2011 9:48 AM
Subject:
suite encore de ce que vous m'inspirez ... Re: A/S :Siège au FMI / l'euro follie de la Commission de Bruxelles!

Il me semble que le fond de l'affaire (cf. le cher Debré=Michel) est psychologique et personnel. Jean-Claude Trichet n'est pas un chef ni un fondateur ni un audacieux ni probablement un négociateur, quoiqu'il sache voir ce qui est sous le microscope dans le moment (je l'ai pratiqué au Trésor entre 1985 et 1992). Il n'a pas su faire prendre à la BCE des responsabilités de politique économique générale et cela depuis longtemps : il n'a fait que du taux et de la lutte contre l'inflation, il n'a pas mis les banques nationales (pas les centrales mais les commerciales, dépôts, affaires etc...) en discipline et en contribution pour le bien commun. Tout cela pouvait se faire en négociations, en tête-à-tête, en réflexions de fond. Devant la catastrophe - qui ne tient pas, à mon sens, fondamentalement aux disparités entre économies de la zone euro, mais au mécanisme de spéculation contre tout maillon faible (les orques et les troupeaux de baleines), donc les agences de notation et les banques classiques - il cherche à se défausser : Reynaud et Lebrun refilant le bébé à Pétain, et suggère en version autoritaire et inacceptable, ce qui pouvait se faire sur dix-quinze ans, tranquillement, sans textes, coup par coup, en harmonisant. Il n'a pas été géant, alors que dans le vide de la Commission (vide autant humain que de prérogatives à propos de la monnaie) et devant le peu de qualité de la plupart des dirigeants nationaux européens, il y a avait une place à prendre, et le rôle qu'il avait le rendait exactement homme de la situation avec tous les outils pour voir et imaginer le possible. Malheureusement, il n'y a que la situation et pas l'homme, si sympathique qu'il soit tête-à-tête.

Bien à vous, cher ami.


[1] - Actes des Apôtres XX 17 à 27 ; psaume LXVIII ; évangile selon saint Jean XVII 1 à 11

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