Mercredi 18 Mai 2011
Prier… [1] Jésus affirmait avec force : ‘Celui qui croit en moi, ce n’est pas en moi qu’il croit, mais en celui qui m’a envoyé ; et celui qi me voit, voit celui qui m’a envoyé’. Il y a chez Jean un prodigieux souffle qui ne peut être le sien propre. Eût-il été génial qu’au mieux il aurait été l’émule de Platon dont il est avéré que ses disciples, son « école » s’il faut écrire ainsi, en connaissaient enseignements et écrits. Jean rapporte et médite. Il est instrument mais pas auteur. La Trinité n’est nulle part ailleurs dans quelque écrit ou autre jaillissement de la pensée humaine. La combinaison de l’incarnation et de la résurrection est dialectiquement solide, peut-être inventable, elle n’est pas susceptible de faire une doctrine à la propagation générale sans un fait historique. Jésus est historique, la terre a donné son fruit. Mais l’histoire à qui il donne sens et mouvement – majuscules et minuscules – est spirituelle, jusques dans ses moindres ressorts : la fondation de l’Eglise l’illustre à chaque épisode : un jour qu’ils célébraient le culte du Seigneur et qu’ils observaient un jeûne, l’Esprit Saint leur dit : ‘Détachez pour moi Barnabé et Saul en vue de l’œuvre à laquelle je les ai appelés’… Tout s’est ainsi passé. Si je prête attention à ma modeste vie, à ses bonheurs et à mes erreurs, à chacune de mes attentes et à l’éveil de matins comme celui-ci, je vois qu’il en est également ainsi, du goût à la possibilité de prier. Histoire et géographie – aussi – de nos vies, de l’amour pour les nôtres, pour ceux qui souffrent, qui sont emprisonnés, pour ceux qui espèrent, pour ceux qui se trompent de salut, pour ceux qui nous trompent. Partout, il y a quelque bonne volonté dans le pire-même. Quant à eux, ainsi envoyés en mission par le Saint-Esprit, ils descendirent jusqu’à Séleucie, et de là prirent un bateau pour l’île de Chypre. Arrivés à Salamine, ils annonçaient la parole de Dieu… La parole de Dieu était féconde et se multipliait. La foi, çà bouge. Dieu en nous crée du bonheur, même si les emm… restent en cercle et si nos limites sont constantes. Il y a du chemin. Proposé, donné, possible.
début de matinée
Strauss-Kahn sous surveillance anti-suicide. Bataille de communication, les avocats de la présumée victime insistent sur son traumatisme « extraordinaire ». Maladresse persistante des avocats de D.S.K. : au cas où il serait avéré que traces de sperm, griffures au corps, etc… attestent l’étreinte ou sa tentative, le système de défense changerait, ce serait une relation consentie. Alors que l’intéressé ou le présumé coupable nie en bloc. A croire que les avocats ont un système hors du consentement de leur client – un peu comme le bâtonnier Payen avait décidé de défendre Pétain en invoquant l’irresponsabilité de la sénilité, ce que renversa Isorni en quelques minutes d’entretien avec le Maréchal – et surtout qu’ils ne communiquent pas avec lui. D’ailleurs, deux membres du conseil d’administration du F.M.I., l’un pour connaître ses intentions, l’autre pour lui demander de démissionner, cherchent, eux aussi en vain, à communiquer avec lui. – Extraordinaire procédure américaine : les avocats n’ont pas encore accès au dossier, et il semble que le jury décidera seulement selon les termes de l’accusation et non face au contradictoire pour le trancher. Cela comme la loi Guigou sur les images en matière judiciaire, nous redonne quelque sentiment de supériorité. Sans compter l’abolition de la peine de mort…
Sondages : le retrait de D.S.K. dans la « course à l’Elysée » réintègre Sarkozy au second tour ! dans les cas où ce sont Hollande ou Aubry qui sont candidats. Ségolène serait doublée par Marine. Sarkozy aurait lâché que « le P.S. aurait perdu la bataille de la morale ». C’est toujours, depuis que l’U.M.P. s’est « frontisée » la fable du loup déguisé en berger. Troublant ? ou confirmatif ? l’alerte à l’arrestation de D.S.K., avant toute agence de presse, a été donnée sur twitter par deux U.M.P. dans la nuit de samedi à dimanche : un pékin présenté comme U.M.P.-pop ? et un Bruno Dacier qui aurait été un des « introducteurs de la campagne de Sarkozy » en 2007.
La presse étrangère dans son ensemble fustige aussi bien la construction de l’image de D.S.K. (ce que je faisais avant dimanche) que la manière dont la presse française, sachant les penchants voire la chronique du candidat le mieux placé pour l’Elysée, dissimulait ce qui était la conversation des « dîners en ville ». Le Figaro, à juste titre, réplique : pas de dictature de la transparence. Libération commente qu’il y a sur la question d’enquêter ou pas, de divulguer ou pas, autant d’opinions que de journalistes. Ce que je retiens, c’est que nous sommes isolés vis-à-vis du « reste du monde » et – significativement – alors même que presse et opinion font bloc en faveur de D.S.K. Je ne pense pas que ce soit de l’anti-américanisme primaire. Nous sommes sentimentaux, Napoléon nous fit galoper comme cela. Il est vrai que ce mot-aveu de Strauss-Kahn, ne peut que le rendre sympathique. Avoir conscience de ses lacunes, les dire même est beau, tandis que N.S. avec constance ment et prêche, manipule et achète, intimide, cela en méthode, puisque sur le fond le bilan est clair. Donc, « le fric, les femmes et ma judéité » confessait Strauss-Kahn à Libération le 28 Avril.
Sarkozy se trompe d’analyse, de même qu’il se trompe depuis au moins un an dans sa pêche aux voix du Front national. L’éviction de D.S.K. ne va pas le servir, comme il le croit. Quant à la naissance attendue à l’Elysée pour Octobre – une énième première de notre prince – il n’y a pas encore de sondages sur son impact électoral.
Projection aujourd’hui du film racontant l’accession au pouvoir de Sarkozy en 2007. « La résistible ascension d’Arturo Ui ». Tout cela pour le vingtième anniversaire de l’arrivée au pouvoir de la gauche.
Prier… [1] Jésus affirmait avec force : ‘Celui qui croit en moi, ce n’est pas en moi qu’il croit, mais en celui qui m’a envoyé ; et celui qi me voit, voit celui qui m’a envoyé’. Il y a chez Jean un prodigieux souffle qui ne peut être le sien propre. Eût-il été génial qu’au mieux il aurait été l’émule de Platon dont il est avéré que ses disciples, son « école » s’il faut écrire ainsi, en connaissaient enseignements et écrits. Jean rapporte et médite. Il est instrument mais pas auteur. La Trinité n’est nulle part ailleurs dans quelque écrit ou autre jaillissement de la pensée humaine. La combinaison de l’incarnation et de la résurrection est dialectiquement solide, peut-être inventable, elle n’est pas susceptible de faire une doctrine à la propagation générale sans un fait historique. Jésus est historique, la terre a donné son fruit. Mais l’histoire à qui il donne sens et mouvement – majuscules et minuscules – est spirituelle, jusques dans ses moindres ressorts : la fondation de l’Eglise l’illustre à chaque épisode : un jour qu’ils célébraient le culte du Seigneur et qu’ils observaient un jeûne, l’Esprit Saint leur dit : ‘Détachez pour moi Barnabé et Saul en vue de l’œuvre à laquelle je les ai appelés’… Tout s’est ainsi passé. Si je prête attention à ma modeste vie, à ses bonheurs et à mes erreurs, à chacune de mes attentes et à l’éveil de matins comme celui-ci, je vois qu’il en est également ainsi, du goût à la possibilité de prier. Histoire et géographie – aussi – de nos vies, de l’amour pour les nôtres, pour ceux qui souffrent, qui sont emprisonnés, pour ceux qui espèrent, pour ceux qui se trompent de salut, pour ceux qui nous trompent. Partout, il y a quelque bonne volonté dans le pire-même. Quant à eux, ainsi envoyés en mission par le Saint-Esprit, ils descendirent jusqu’à Séleucie, et de là prirent un bateau pour l’île de Chypre. Arrivés à Salamine, ils annonçaient la parole de Dieu… La parole de Dieu était féconde et se multipliait. La foi, çà bouge. Dieu en nous crée du bonheur, même si les emm… restent en cercle et si nos limites sont constantes. Il y a du chemin. Proposé, donné, possible.
début de matinée
Strauss-Kahn sous surveillance anti-suicide. Bataille de communication, les avocats de la présumée victime insistent sur son traumatisme « extraordinaire ». Maladresse persistante des avocats de D.S.K. : au cas où il serait avéré que traces de sperm, griffures au corps, etc… attestent l’étreinte ou sa tentative, le système de défense changerait, ce serait une relation consentie. Alors que l’intéressé ou le présumé coupable nie en bloc. A croire que les avocats ont un système hors du consentement de leur client – un peu comme le bâtonnier Payen avait décidé de défendre Pétain en invoquant l’irresponsabilité de la sénilité, ce que renversa Isorni en quelques minutes d’entretien avec le Maréchal – et surtout qu’ils ne communiquent pas avec lui. D’ailleurs, deux membres du conseil d’administration du F.M.I., l’un pour connaître ses intentions, l’autre pour lui demander de démissionner, cherchent, eux aussi en vain, à communiquer avec lui. – Extraordinaire procédure américaine : les avocats n’ont pas encore accès au dossier, et il semble que le jury décidera seulement selon les termes de l’accusation et non face au contradictoire pour le trancher. Cela comme la loi Guigou sur les images en matière judiciaire, nous redonne quelque sentiment de supériorité. Sans compter l’abolition de la peine de mort…
Sondages : le retrait de D.S.K. dans la « course à l’Elysée » réintègre Sarkozy au second tour ! dans les cas où ce sont Hollande ou Aubry qui sont candidats. Ségolène serait doublée par Marine. Sarkozy aurait lâché que « le P.S. aurait perdu la bataille de la morale ». C’est toujours, depuis que l’U.M.P. s’est « frontisée » la fable du loup déguisé en berger. Troublant ? ou confirmatif ? l’alerte à l’arrestation de D.S.K., avant toute agence de presse, a été donnée sur twitter par deux U.M.P. dans la nuit de samedi à dimanche : un pékin présenté comme U.M.P.-pop ? et un Bruno Dacier qui aurait été un des « introducteurs de la campagne de Sarkozy » en 2007.
La presse étrangère dans son ensemble fustige aussi bien la construction de l’image de D.S.K. (ce que je faisais avant dimanche) que la manière dont la presse française, sachant les penchants voire la chronique du candidat le mieux placé pour l’Elysée, dissimulait ce qui était la conversation des « dîners en ville ». Le Figaro, à juste titre, réplique : pas de dictature de la transparence. Libération commente qu’il y a sur la question d’enquêter ou pas, de divulguer ou pas, autant d’opinions que de journalistes. Ce que je retiens, c’est que nous sommes isolés vis-à-vis du « reste du monde » et – significativement – alors même que presse et opinion font bloc en faveur de D.S.K. Je ne pense pas que ce soit de l’anti-américanisme primaire. Nous sommes sentimentaux, Napoléon nous fit galoper comme cela. Il est vrai que ce mot-aveu de Strauss-Kahn, ne peut que le rendre sympathique. Avoir conscience de ses lacunes, les dire même est beau, tandis que N.S. avec constance ment et prêche, manipule et achète, intimide, cela en méthode, puisque sur le fond le bilan est clair. Donc, « le fric, les femmes et ma judéité » confessait Strauss-Kahn à Libération le 28 Avril.
Sarkozy se trompe d’analyse, de même qu’il se trompe depuis au moins un an dans sa pêche aux voix du Front national. L’éviction de D.S.K. ne va pas le servir, comme il le croit. Quant à la naissance attendue à l’Elysée pour Octobre – une énième première de notre prince – il n’y a pas encore de sondages sur son impact électoral.
Projection aujourd’hui du film racontant l’accession au pouvoir de Sarkozy en 2007. « La résistible ascension d’Arturo Ui ». Tout cela pour le vingtième anniversaire de l’arrivée au pouvoir de la gauche.
début d’après-midi
Cette persistance d’une majorité de Français, et d’une écrasante majorité des électeurs socialistes à croire au complot contre Dominique Strauss-Kahn a une signification pas dite à mon sens et qui augure du proche avenir : c’est un anti-plébiscite de Sarkozy dont on pleure le challenger qui avait déjà sa peau. Avec un écart de vingt points si d’aventure le président sortant – dans le cas de figure prévalant jusqu’à la nuit de samedi à dimanche – parvenait au second tour. Ce qui était alors peu probable…. Les Américains sont sortis du bois en faisant dire que D.S.K. n’est plus en état de diriger le F.M.I. : et s’il quittait libre vendredi après-midi l’enceinte de ces « assises » populaires ?
[1] - Actes des Apôtres XII 24 à XIII 5 ; psaume LXVII ; évangile selon saint Jean XII 44 à 50
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