Samedi 15 Mai 2011
Prier…[1] parfois, à devenir fou, la conscience d’une telle infériorité, d’une telle inadéquation à la réalité, à la grandeur de nos possibilités et de notre destin, de notre mission peut-être aussi. Rien que l’exemple de Pierre est rassurant, et lui-même – conscient à en pleurer de ses faiblesses et inconséquences – se revêtait du Christ, lui qui n’a jamais commis de péché ni proféré de mensonge : couvert d’insultes, il n’insultait pas ; accablé de souffrance, il ne menaçait pas, mais il confiait sa cause à Celui qui juge avec justice. Dans son corps, il a porté nos péchés sur le bois de la croix afin que nous puissions mourir à nos péchés et vivre dans la justice : c’est par ses blessures que vous avez été guéris. Vous étiez errants comme des brebis, mais à présent vous êtes revenus vers le berger qui veille sur vous. Catéchèse hier du jeune enfant : contraste. Joie inattendue et évidente lue sur le visage de chacun des garçonnets, chacune des filletttes, dont la nôtre qui revenait, tenant bine allumé le cierge dont la flamme se reflétait à leur front. Conscience de l’importance du moment et de la responsabilité : simplement et pratiquement tenir ce cierge bien droit. Machinalité du chant des adultes, de la catéchiste, du prêtre, en aube et étole, disant les mots et les explications ? Hier soir, sur Arte, (programme choisi par notre fille, fière de son choix) deux épisodes d’une série sur notre découverte du monde d’abord par l’esquisse de l’histoire de l’astronomie, puis par celle de la chimie, quantité d’informations dont je ne savais rien, force du hasard et de personnalités, questionnement non a priori mais selon constatation. Après l’exercice à l’église, notre fille me demande : Jésus, il a réellement existé ? J’ai répondu par les évangiles, les apôtres, les amis et promis qu’après la lecture du lendemain, prophètes commentant d’avance et apôtres commentant ensuite, elle aurait à tenir allumé son cierge pendant le récit de tout, l’évangile. Il me semble n’avoir jamais posé cette question ni me l’être posée. Moi, je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu’ils l’aient en abondance. La question de mon enfance à aujourd’hui a toujours été celle de mon insuffisance et du chemin pour aller à Dieu, pour être à Lui. Je n’en suis pas encore devenu fou. Ma coupe est débordante, grâce et bonheur m’accompagnent... ‘Ce même Jésus que vous avez crucifié, Dieu a fait de lui le Seigneur et le Christ.’ Ceux qui l’entendaient furent remués jusqu’au fond d’eux-mêmes. … Pierre trouva encore beaucoup d’autres paroles pour les adjurer… alors, ceux quui avaient accueilli la parole de Pierre se firent baptiser. Les apôtres ont opéré des conversions et propagaé la Bonne Nouvelle, alors que le Christ n’ébranlait quasiment personne…Jésus parlait ainsi aux pharisiens … mais ils ne comprirent pas qu’il voulait leur dire. C’est pourquoi, Jésus reprit la parole : ‘Je suis la porte des brebis… Si quelqu’un entre en passant par moi, oil sera sauvé ; il pourra aller et venir et in trouvera un pâturage….’ Prier..., recevoir.
Je pensais ces jours-ci réorienter quelque temps ce journal d’inquiétude et de certitudes vers une réflexion sur le temps qui court et la recherche de « quelques fondamentaux ». A la fois par l’étape dans laquelle j’entre – « le bel automne » – et par ce que je ressens du besoin de notre époque et des générations venant après la mienne : témoigner de ce que nous ressentions, vivions de notre histoire et de notre société, approfondir librement mais avec une certaine expérience de la vie, expérience de la politique, expérience de l’amour, expérience de l’argent, expérience maintenant de la famille.
Et puis un correspondant mauritanien m’interroge sur « l’affaire D.S.K. » et m’apprend la mise en cause du candidat favori à notre élection présidentielle dans une affaire de mœurs à New-York. – Il y avait eu, le 6 Mai, la photo devant une Porsche, puis des révélations de presse sur « le fonctionnaire le mieux payé du monde », les costumes à 35.000 dollars. Il y avait surtout pour moi l’évidence que Strauss-Kahn n’est pas un candidat de gauche ni de rupture par rapport au président sortant, dont il est débiteur pour sa place actuelle. Je l’ai souvent écrit : couriellé aux députés, à Martine Aubry et dans ce journal. Aucune preuve de maîtrise des sujets économiques et sociaux quand il a été deux fois ministre en France, sinon qu’il avait su se concilier les syndicats à Bercy, rien de sensationnel ni en boîte à idées ni en prophétisme en tant que directeur général du F.M.I. : Camdessus et d’autres Français avant lui ont été plus bienfaisants, compte tenu de ce que la place n’est pas décisive. – Reste une semi-interrogation : le P.S. est-il déjà assimilable à D.S.K. quoiqu’il ne l’avait pas encore formellement investi comme son candidat ? Et une certitude : quewlqu’un d’aussi imprudent ne peut nous diriger. Mon anticipation était des chantages américains une fois l’homme à l’Elysée, selon des dossoers accumulés pendant ses cinq ans d’Amérique. La carte est levée par l’impétrant lui-même. Et c’est cette carte qui va sans doute en faire lever nombre d’autres qui devaient n’être qu’à retardement.
Je viens de passer quelques heures à collationner les dépêches A.F.P. (c’est long quand on n’a pas l’A.D.S.L. et que l’on veut conserver les documents) et à écouter – en zappant – les nouvelles télévisées. « La descente aux enfers ».
Les choses quant à D.S.K. sont parfaitement claires. Il faut être Cambadelis pour assurer que les faits ne lui correspondent pas. Tout paraît plausible. Il y a eu déjà la maîtresse de 2008 et la seconde chance qui lui fut accordée par son institution. Arrêté à dix minutes du décollage de son avion hier soir samedi, il n’a pas résisté. Il va plaider non coupable. Une femme de ménage de trente-deux ans…il fuit, en laisse même son téléphone portable. Tandis que l’on discute en France sur les plateaux de télévision, et que depuis le milieu de la journée se succèdent les communiqués ou déclarations surtout dans le P.S., une élue locale socialiste charge son avocat d’ébruiter ce qu’elle avait recommandé jusques-là à sa fille de taire : tentative de D.S.K. sur celle-ci. Présomption d’innocence, c’est une clause de style. Reconnaissance formelle par la victime, prélèvements d’A.D.N. Système de défense : il nie tout, plaidera non coupable.
Conséquences politiques. Les amis de D.S.K. en France soit jugent impossibles les faits de la part de leur homme et candidat, soit crient au complot : la présidentielle, voire des propositions-choc au prochain sommet de Deauville pour le G 20. L’ensemble est en langue de bois. Décence, retenu, vérifier la véracité, etc… Baroin assure que le gouvernement, etc… n’opinera pas, mais le sourire intérieur… Guéant a été le premier à intervenir (c’est vraiment la marque du sarkozysme, l’incontinence verbale, la « communiquite » aurait mon cher Moktar Ould Daddah). La réalité est que l’ensemble de la course à l’Elysée est modifié, que Sarkozy retrouve une chance sérieuse d’être qualifié pour le second tour, face à Marine Le Pen.
D’une certaine manière, ce scenario du pire a l’avantage de mettre les Français devant eux-mêmes. Voilà ce qu’est devenue la politique en France du fait qu’elle est agie par des personnalités malades, déséquilibrées, avec des tares graves, de mauvais rapports avec le pouvoir, avec le sexe, avec l’argent. Les dires d’Eric Woerth dont je ne comprends pas pourquoi il a été interrogé… broder sur la présomption d’innocence dont il a donné, lui-même, la mesure en tant que victime !
C’est évidemment très dommageable pour l’image de notre pays. Mais D.S.K. ne fait qu’ajouter et à titre personnel. L’essentiel a été commis par Sarkozy, spécialement depuis son discours de Grenoble du 30 Juillet dernier.
Prier…[1] parfois, à devenir fou, la conscience d’une telle infériorité, d’une telle inadéquation à la réalité, à la grandeur de nos possibilités et de notre destin, de notre mission peut-être aussi. Rien que l’exemple de Pierre est rassurant, et lui-même – conscient à en pleurer de ses faiblesses et inconséquences – se revêtait du Christ, lui qui n’a jamais commis de péché ni proféré de mensonge : couvert d’insultes, il n’insultait pas ; accablé de souffrance, il ne menaçait pas, mais il confiait sa cause à Celui qui juge avec justice. Dans son corps, il a porté nos péchés sur le bois de la croix afin que nous puissions mourir à nos péchés et vivre dans la justice : c’est par ses blessures que vous avez été guéris. Vous étiez errants comme des brebis, mais à présent vous êtes revenus vers le berger qui veille sur vous. Catéchèse hier du jeune enfant : contraste. Joie inattendue et évidente lue sur le visage de chacun des garçonnets, chacune des filletttes, dont la nôtre qui revenait, tenant bine allumé le cierge dont la flamme se reflétait à leur front. Conscience de l’importance du moment et de la responsabilité : simplement et pratiquement tenir ce cierge bien droit. Machinalité du chant des adultes, de la catéchiste, du prêtre, en aube et étole, disant les mots et les explications ? Hier soir, sur Arte, (programme choisi par notre fille, fière de son choix) deux épisodes d’une série sur notre découverte du monde d’abord par l’esquisse de l’histoire de l’astronomie, puis par celle de la chimie, quantité d’informations dont je ne savais rien, force du hasard et de personnalités, questionnement non a priori mais selon constatation. Après l’exercice à l’église, notre fille me demande : Jésus, il a réellement existé ? J’ai répondu par les évangiles, les apôtres, les amis et promis qu’après la lecture du lendemain, prophètes commentant d’avance et apôtres commentant ensuite, elle aurait à tenir allumé son cierge pendant le récit de tout, l’évangile. Il me semble n’avoir jamais posé cette question ni me l’être posée. Moi, je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu’ils l’aient en abondance. La question de mon enfance à aujourd’hui a toujours été celle de mon insuffisance et du chemin pour aller à Dieu, pour être à Lui. Je n’en suis pas encore devenu fou. Ma coupe est débordante, grâce et bonheur m’accompagnent... ‘Ce même Jésus que vous avez crucifié, Dieu a fait de lui le Seigneur et le Christ.’ Ceux qui l’entendaient furent remués jusqu’au fond d’eux-mêmes. … Pierre trouva encore beaucoup d’autres paroles pour les adjurer… alors, ceux quui avaient accueilli la parole de Pierre se firent baptiser. Les apôtres ont opéré des conversions et propagaé la Bonne Nouvelle, alors que le Christ n’ébranlait quasiment personne…Jésus parlait ainsi aux pharisiens … mais ils ne comprirent pas qu’il voulait leur dire. C’est pourquoi, Jésus reprit la parole : ‘Je suis la porte des brebis… Si quelqu’un entre en passant par moi, oil sera sauvé ; il pourra aller et venir et in trouvera un pâturage….’ Prier..., recevoir.
Je pensais ces jours-ci réorienter quelque temps ce journal d’inquiétude et de certitudes vers une réflexion sur le temps qui court et la recherche de « quelques fondamentaux ». A la fois par l’étape dans laquelle j’entre – « le bel automne » – et par ce que je ressens du besoin de notre époque et des générations venant après la mienne : témoigner de ce que nous ressentions, vivions de notre histoire et de notre société, approfondir librement mais avec une certaine expérience de la vie, expérience de la politique, expérience de l’amour, expérience de l’argent, expérience maintenant de la famille.
Et puis un correspondant mauritanien m’interroge sur « l’affaire D.S.K. » et m’apprend la mise en cause du candidat favori à notre élection présidentielle dans une affaire de mœurs à New-York. – Il y avait eu, le 6 Mai, la photo devant une Porsche, puis des révélations de presse sur « le fonctionnaire le mieux payé du monde », les costumes à 35.000 dollars. Il y avait surtout pour moi l’évidence que Strauss-Kahn n’est pas un candidat de gauche ni de rupture par rapport au président sortant, dont il est débiteur pour sa place actuelle. Je l’ai souvent écrit : couriellé aux députés, à Martine Aubry et dans ce journal. Aucune preuve de maîtrise des sujets économiques et sociaux quand il a été deux fois ministre en France, sinon qu’il avait su se concilier les syndicats à Bercy, rien de sensationnel ni en boîte à idées ni en prophétisme en tant que directeur général du F.M.I. : Camdessus et d’autres Français avant lui ont été plus bienfaisants, compte tenu de ce que la place n’est pas décisive. – Reste une semi-interrogation : le P.S. est-il déjà assimilable à D.S.K. quoiqu’il ne l’avait pas encore formellement investi comme son candidat ? Et une certitude : quewlqu’un d’aussi imprudent ne peut nous diriger. Mon anticipation était des chantages américains une fois l’homme à l’Elysée, selon des dossoers accumulés pendant ses cinq ans d’Amérique. La carte est levée par l’impétrant lui-même. Et c’est cette carte qui va sans doute en faire lever nombre d’autres qui devaient n’être qu’à retardement.
Je viens de passer quelques heures à collationner les dépêches A.F.P. (c’est long quand on n’a pas l’A.D.S.L. et que l’on veut conserver les documents) et à écouter – en zappant – les nouvelles télévisées. « La descente aux enfers ».
Les choses quant à D.S.K. sont parfaitement claires. Il faut être Cambadelis pour assurer que les faits ne lui correspondent pas. Tout paraît plausible. Il y a eu déjà la maîtresse de 2008 et la seconde chance qui lui fut accordée par son institution. Arrêté à dix minutes du décollage de son avion hier soir samedi, il n’a pas résisté. Il va plaider non coupable. Une femme de ménage de trente-deux ans…il fuit, en laisse même son téléphone portable. Tandis que l’on discute en France sur les plateaux de télévision, et que depuis le milieu de la journée se succèdent les communiqués ou déclarations surtout dans le P.S., une élue locale socialiste charge son avocat d’ébruiter ce qu’elle avait recommandé jusques-là à sa fille de taire : tentative de D.S.K. sur celle-ci. Présomption d’innocence, c’est une clause de style. Reconnaissance formelle par la victime, prélèvements d’A.D.N. Système de défense : il nie tout, plaidera non coupable.
Conséquences politiques. Les amis de D.S.K. en France soit jugent impossibles les faits de la part de leur homme et candidat, soit crient au complot : la présidentielle, voire des propositions-choc au prochain sommet de Deauville pour le G 20. L’ensemble est en langue de bois. Décence, retenu, vérifier la véracité, etc… Baroin assure que le gouvernement, etc… n’opinera pas, mais le sourire intérieur… Guéant a été le premier à intervenir (c’est vraiment la marque du sarkozysme, l’incontinence verbale, la « communiquite » aurait mon cher Moktar Ould Daddah). La réalité est que l’ensemble de la course à l’Elysée est modifié, que Sarkozy retrouve une chance sérieuse d’être qualifié pour le second tour, face à Marine Le Pen.
D’une certaine manière, ce scenario du pire a l’avantage de mettre les Français devant eux-mêmes. Voilà ce qu’est devenue la politique en France du fait qu’elle est agie par des personnalités malades, déséquilibrées, avec des tares graves, de mauvais rapports avec le pouvoir, avec le sexe, avec l’argent. Les dires d’Eric Woerth dont je ne comprends pas pourquoi il a été interrogé… broder sur la présomption d’innocence dont il a donné, lui-même, la mesure en tant que victime !
C’est évidemment très dommageable pour l’image de notre pays. Mais D.S.K. ne fait qu’ajouter et à titre personnel. L’essentiel a été commis par Sarkozy, spécialement depuis son discours de Grenoble du 30 Juillet dernier.
[1] - Actes des Apôtres II 14 à 36 ; psaume XXII ; 1ère lettre de Pierre II 20 à 25 ; évangile selon saint Jean X 1 à 10
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