mercredi 4 mai 2011

François Mitterrand et le monde - Arte . documentaire

20 heures 30 + MITTERRAND et le monde, sur Arte. Patrick BARBERIS

Toujours là où on ne l’attendait pas. En 1984 à Verdun, en 1992 à Beyrouth, à Sarajevo fondée sur l »idée qu’il se faisait du monde a fait le choix de renforcer l’Europe et les Nations Unies Battu en 1974, installer une stature d’homme d’Etat. S’appuie sur l’Internationale socialiste : Mario Soares, Golda Meïr, Helmut Schmidt En 1977, en Israël… en 1980, en Chine . Empêcher une coalition de l’Amérique et de la Grande-Bretagne. Claude CHEYSSON (CC)… Dès les premières heures, assure REAGAN de son soutien contre l’URSS. SCHMIDT vient au secours du franc. CHEYSSON convainc REAGAN qui envoie BUSH, son premier voyage à l’étranger. C’est FM qui aborde la question des communistes au gouvernement. VEDRINE : George BUSH rentre convaincu. Un espion soviétique voualit donner le dispositif aux Occidentaux, ne le donne pas à REAGAN mais aux Français, juste avant l’élection. FM décide de partager l’information avec les Américains (FAREWELL) : la plus grosse information depuis le début de la guerre froide, sommet d’Ottawa. Conflit sur le gazoduc européen (35 mrds dollars), plus gros contrat commercial Est-Ouest. – Aisdance physique de THATCHER. – Invitation de REAGAN pour anniversaire de YORKTOWN. FM affiche sa différence. Le regard de côté pour la complicité demandée avec amusement. A Cancun, la cohérence, la liberté partout, la mise de la France au service de la liberté. Soutien à insurrection au Salvador… au Nicaragua. Discours au Mexique : seul discours que FM a pris d’une autre plume. En général, ORSENNA, c’est du DG écrit par DEBRAYqui en deviendra gaulliste. REAGAN se raidit. La France vend aux sandinistes des armes. Les Etats-Unis y ont vu une base soviétique possible. MV : C’est un réaliste, pas chargé de changer les choses pays par pays. La mission c’est la France, il ne peut jouer avec cela. Complexité des relations quand il s’agit de deux grands pays. Décembre 1981, la Pologne ; REAGAN demande bocyott économique pour l’URSS. FM assure la Pologne de son soutien et prophétise la fin de la coupure. Sommet de Versailles, le G 7, Jean-Louis BIANCO : il reçoit en majesté. Le plus grave incident euro-américain depuis 1945, la question du gazoduc. Pression du dollar très fort, faiblesse monétaire européenne. THATCHER a pris la chose au plan juridique. FM déclare que le contrat de gaz sera maintenu : ne dépendre de personne.


DUMAS pendant tout le parcours avec FM. Deux idées essentielles. La France est dans un camp, l’Alliance atlantique héritée de la guerre, à condition de n’être pas étouffé. Notre espace où l’on respire. Faire l’Europe dans le cadre de l’Alliance. Mars 1983, refuse le protectionnisme et la sortie du SME. Elisabeth GUIGOU : KOHL a accepté de soutenir le franc en réévaluant pas. FM au Bundestag très bien reçu dans son discours : Alliance atlantique (GENSCHER). RFA n’ayant pas encore ratifié les euromissiles, FM à Bruxelles : le pacifisme est à l’ouest. Le dicours de FM a convaincu les Soviétiques qu’ils ne pourraient diviser les Européens (un US). BARNAVI : chez FM, l’Europe pas seulement un prolongement de la France, mais l’Europe pour elle-même.GIESBERT Verdun, ils aiment tous deux l’Histoire, on n’a pas le choix alors. UK, l’hostilité suscitée par THATCHER chez SCHMIDT et VGE, le budget, elle rendait ses collègues fous. FM a compris que la question d’Europe n’avancerait pas si cette affaire budgétaire n’était pas réglée. Fontainebleau. Une nuit d’experts, une heure entre chefs de gouvernement, 60% de ristourne, THATCHER 66%. KOHL et FM se concertent et acceptent.


DELORS : Schengen et l’Acte unique. GUIGOU : FM ne voulait pas perdre la main ni la direction des Affaures étrangères et de la construction européenne. EG nommée SGCI. Tout l’état des affaires à Matignon, mais arbitrage en interministériel à l’Elysée. Réélu, FM accepte la circulation des capitaux, et KOHL d’harmoniser la fiscalité de l’épargne : 3 Juin 1988 à Evian. Entente FM et KOHL prépare GRATCHEV conférence de presse commune avec GORBATCHEV, le présente au monde et le cautionne. GORBATCHEV annonce à FM en premier son retrait d’Afghanistan. Aide en Juillet 1989, GORBATCHEV sur question : la guerre froide tombe dans l’oubli. ELKABBACHE : et le mur aussi ? Le mur n’est pas le plus gros obstacle, MG. FM déclare, ce que nous avons à faire en commun, relation forte franco-soviétique, bâtir la paix, bâtir l’Europe continent commun. FM à la chute du mur : événement heureux, la liberté partout, grand mouvement populaire contagieux, nous sortons d’un ordre établi, celui de Yalta. Il faut – Une intelligence collective, bien gérée, MV. EG, le traité de Maastricht, la monnaie unique, la justice, le vote des Européens, aux élections locales EG FM bravache soumet au referendum le traité de Maastricht, au lendemain du non danois. – Un conseiller de KOHL correspondant de VEDRINE : FM demande l’intervention de KOHL dans le débat. KOHL fait l’éloge de la France et fait basculer vers le oui. DUMAS signe sous les yeux de FM : avez-vous lu ce que vous venez de signer, vous en rendez-vous compte ? aussi important que le traité de Rome.


Le Koweit. FM rappelle DUMAS de vacances. BUSH m’a téléphoné, les Américains mobilisent. Que faire ? les Arabes contre l’annexion du Koweit, mais JPC et une partie des Français ne veulent pas cette intervention en coalition. BIANCO, explication. Pierre JOXE : FM a essayé les voies pacifiques, mais respect Nations Unies. La résidence de l’ambassadeur de France à Koweit saccagée, le 15 Septembre 1990 LANXADE : FM très monté. Conseil des ministres, en l’absence de JPC mais où FM refait le discours de JPC alors que action engagée déjà pour mettre troupes au sol. 9 Janvier 1991, LANXADE à Washington, avec SKOCROFT. FM demande à L. de ne dire à personne l’heure et à la date. Il le dit à SCHMITT. La guerre, 3 Français seulement tués. Autre objectif en fait : la France sera aussi dans la paix pour le Proche-Orient, l’israëlo-arabe, les Libanais, les Palestiniens. Pierre JOXE, même attention pour les Palestiniens. Un US : les Israëliens très méfiants envers FM, magré ses positions en 1948 et le voyage de 1982. Discours à la Knesset : les Palestiniens, les Libanais. On ne peut demander à quiconque de renoncer à la patrie. Même discours, reconnaît BARNAVI, à Damas, au Caire, à Beyrouth. Un tiers, Juif (Ibrahim SOUS) : FM comprend que ce sont deux peuples frères, la souffrance de chacun. Août 1982 : Israël inervient au sud-Liban. Témoignage fréquent de Georges SCHULTZ. ARAFAT se sauve, protégé par les Français qui l’installent à Tunis. BIANCO : affinités FM pour ARAFAT ? non BARNAVI, en sauvant ARAFAT, il sauve et permet l’évolution palestinienne vers la reconnaissance d’Israël. SCHULTZ : 1989, déclaration d’ARAFAT. Puis à la télévision française : c’est caduc. La solidarité d’ARAFAT avec Sadam HUSSEIN empêche FM d’aller plus loin.


La Yougoslavie. LANXADE : on ne peut laisser les gens s’entretuer, FM. DUMAS : les Américains estiment que c’est aux Européens de régler les choses. 29 Juin 1992, FM quitte Lisbonne et le sommet européen et va sans protection militaire à Sarajevo, la date de 1914. Cette ville est bpuclée, isolée du reste du monde, ce n’est pas acceptable. Une œuvre humanitaire urgente. On ne peut attendre les délibérations des grandes puissances. Liberté de circuler à l’aéroport. LANXADE, vous avez ouvert une porte, mais il faut lettre des troupes. FM d’accord, débarquement sous ONU. Seule l’OTAN en 1995 règlera et une fois que FM n’est plus au pouvoir. BARNAVI : l’Europe n’existe pas, j’en sais quelque chose. FM a eu l’intuition de ce qu’il fallait faire, mais n’a pas pu.


L’Afrique, troisième échec. Connaît et est connu depuis 1950. Le communisme évité par l’UDSR. 20 Juin 1990, discours de rupture au XVIème sommet franco-africain, celui de La Baule. Refus des chefs d’Etat africains. Affaire du Ruanda, KAGAME tutsi attaque Kigali ; Pouvoir hutu lié à la France depuis les années. MV : ne veut pas les prises par la force, Tchad, Malouines, Rwanda. FM, aider les hutus à tenir leur frointière, amener à Arusha les hutus à partager le pouvoir avec les tutsis. Les deux groupes extrêmistes sont contre. Vision presque naîve de FM : 6 Avril 1994, l’avion présidentiel est descendu. Piège ruandais, perssonne n’intervient. Les Américains après la Somalie. FM intervient : QUESNOT et JUPPE pour, EB contre. 18 Juin 1994, FM prête sans attendre ONU à envoyer (avec forces partenaires européens et africains qui le voudraient) force de protection humanitaire, destinée à la assurer la protection des populations civiles. Opération turquoise. Claude IMBERT négatif. MV : tragique qu’on ait échoué, massacre prévisible avec KAGAME, on a échoué, pathétique, tout sauf déshonorant.


Naviguant plus près de ce qu’il pouvait et voulait faire. Rêve inabouti. Discours au Parlement européen, 1995. Vaincre notre Histoire. Le nationalisme c’est la guerre. La guerre ce n’est pas seulement le passé. Vous êtes les gardiens de notre sécurité, de cet avenir.

22 heures + Un film très bien mené. Les expliquants et commentants, plutôt que des témoins, car qui peut être témoin d’une pensée et d’analyses d’un solitaire ? Au contraire exacte de DG, des vues simplistes pour des stratégies complexes. Très en phase avec FM en politique intérieure, je l’étais bien moins en politique extérieure : trop proche des Américains avais-je cru d’abord, hésitant et peu visionnaire, trop convenable et guère charismatique, au mieux le sous-entendu, vg. le voyage au Canada auquel j’ai participé. Je n’avais pas compris comme ce soir notre attitude pour la Yougoslavie, pour le Ruanda et c’était très flottant, mais je l’étais moi-même plus encore, à propos de l’Allemagne. Je n’avais pas suivi non plus notre attitude dans le conflit israelo-arabe et notamment l’exfiltration d’ARAFAT. En revanche, pour le Koweit et pour GORBATCHEV, j’étais au courant. Ce qui n’est pas rendu, en revanche, c’est le prestige qu’a eu vite FM, vg. en Grèce dès 1982. Peu charismatique comme orateur, sans plein air, un physique plutôt médiocre, la tête dans les épaules, la taille petite, FM a priori a peu d’atouts pour marquer. Et pourtant, il a marqué. L’impression faite en tête-à-tête à ses homologues, le secret est sans doute là.

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