lundi 6 septembre 2010

Inquiétude & Certitudes - lundi 6 septembre 2010



Lundi 6 Septembre 2010

Prier…[1] toujours le sabbat, le rite, la hiérarchie, la loi, le légalisme et donc l’échangisme avec Dieu et les racines du totalitarisme, quel qu’il soit appelant au minimum : le conformisme glorieux ou apeuré. La scène de guérison d’une main paralysée est à trois acteurs. 1° il y avait là un homme dont la main droite était paralysée… L’homme se leva et se tint debout… Il le fit et sa main redevint normale. Muet, docile, obéissant, sujet providentiel de la contradiction, il bénéficie d’une leçon et fait se redoubler le drame de la haine face à la divinité : le sait-il ? mais il est parfait dans son rôle, il n’a rien demandé, il est là. 2° le Seigneur Jésus était entré dans la synagogue… il connaissait leurs pensées et il dit à l’homme… Jésus leur dit… alors, promenant son regard sur eux tous, il dit à l’homme… Manifestement, le Christ domine à tous égards la scène, la situation, le destin. Il est seul à parler, il est central. 3° les scribes et les pharisiens observaient Jésus afin de voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat ; ils auraient ainsi un motif pour l’accuser… quant à eux, ils furent repmplis de fureur et ils discutaient entre eux sur ce qu’ils allaient faire à Jésus. Le nœud, c’est la guérison, ou plutôt d’en faire une. Pour les détracteurs et dans l’ambiance du temps, une guérison n’a rien d’extraordinaire, c’est un exercice de la médecine de l’époque, sans doute avec plus de succès que d’autre. Jésus chôme-t-il les jours fériés ou contrevient-il au règlement qui n’a rien de religieux, qui est entièrement « sociétal » comme on dit aujourd’hui (je vis, nous vivons une époque où la langue française se perd, pas du tout du fait des immigrés, des accents divers lesquels renouvellent et enrichissent aussi bien notre phonie que notre vocabulaire, mais du fait des éltes utilitaires et professionnelles : la dangerosité ! la tardiveté ! l’invention de mots et la manière dont nous nous y prenons décrit nos priorités et notre fonctionnement intime, c’est un témoignage terrible que nous laissons de nous relativement aux générations précédentes, même les plus immédiates). Pour les disciples, c’est édifiant mais il leur est donné, dans certains contextes, leur envoi en mission, d’en faire autant et il s’en ébahissent eux-mêmes : on reste dans le banal et sans le sens. Le Christ au contraire n’exerce son « talent » que pour une ananonce transcendate, escathologique : ce qui est exercice pour ses contemporains, parfois avec un succès tel qu’on veut le faire roi (les multiplications), est pour Dieu la révélation de Sa propre identité. Le geste de Jésus est erga omnes : promenant son regard sur eux tous, le regard du Christ nous enveloppe, nous prend à témoin, il défie l’incroyance et la haine, il se pose doucement mais gravement sur nous qui cheminons, regardons, contemplons, prions. Le psalmiste commente par anticipation : l’insensé ne tient pas devant ton regard et Paul redresse les mœurs chez les siens. Quotidienneté de la mission, de l’évangélisation, de la rédemption et de la prière, notre respiration d’instant en instant, de situation en situation.

matin

Cynisme : Sarkozy préside une réunion, qu’il faut supposer conseil interministériel et qui ne peuit donc attendre le conseil des ministres de mercredi, pour « arbitrer » entre « ses » ministres pour les déchéances de la nationalité. Comme si ce n’était pas lui et lui seul qui avait orhestré l’ensemble de ces pistes, propositions et surenchères depuis son discours du 30 Juillet à Grenoble. Lamentable coincidence : le ministre qui porte avec orgueil cette « réforme » est un apostat du socialisme, passé en une réplique de la candidate du parti, d’un camp à l’autre, et il sd’accorde aujourd’hui un entretien commentant son re-mariage, à célébrer diversement suivant les ministres certainement conviés ou les internautes et praticiens de face-book. – Pendant ce temps,de bonne volonté pour la plupart, grévistes et manifestants, aujourd’hui et demain tâchent de s’arc-bouter… inutile, réplique le pouvoir qui a droit divin, puéril disent les cyniques… démocratie, disent beaucoup. Combien ? le nombre ? la qualité ? la force ? la vraie raison raisonnante ?

Comment dans ces délibérations et ces conseils Sarkozy exerce-t-il son ascendant ? je ne pense pas que ce soit intellectuel, encore moins moral, c’est la crainte d’être dégommé puisque le bonhomme a pouvoir de nommer et de renvoyer. Et puis il y a certainement ceux qui partagent l’ensemble de son menta, ils sont minoritaires, ils sont repérés : Hortefeux, Estrosi, Besson. – Comment s’est faite la relation entre Sarkozy et Guéant. On voit bien l’intérêt de Guéant qui ne perdait rien, en carrière prérfectorale, à parier sur le ministre, mais le discernement de Sarkozy, car presque tous els préfets auraient été aussi discrets et s’il le faut dociles. Or, il apparaît que Guéant est de plain-pied avec le président, que le décision si elle n’est prise que par Sarkozy, est délibérée sans hiérarchie et entre… comment qualifier : partenaires ? amis ? confidents ? habitués l’un à l’autre sans aucun doute.


ssir

C’est une piste… personne en Europe ne traite les polypensionnés ou la pénibilité… Coppé dans un débat sur la réforme des retraites. Une autre version du « sarkozysme » ? il n’a pas été très engagé sur le discours de Grenoble, il est détendu, pas didactique, mais il est sans éclat, sans imagination et récite, sur le sujet de ce soir. Il a encore moins de modèle politique, vrai et positif, que le président régnant.

Pas un commentateur qui prédise que le gouvernement reculera. Sur un plan très pratique, pour que le pouvoir recule, il faut qu’il perde pas tant sur la question de légitimité, celle de sa réforme, la sienne propre, mais sur le maintien de l’ordre et l’initiative dans la rue. Paralysie du pays comme en Novembre-Décembre 1995 ? celle-ci n’avait pas été délibérée, elle se fit progressivement, il y faut les chauffeurs de poids-lourds, les tracteurs des agriculteurs. Quant aux actions de rue, il faut les étudiants. Aucun de ces trois groupes ne va vraiment s’engager – je crois – ces semaines-ci. L’individualisme a intensément progressé en quinze ans. Le 24 Juin, les manifestants étaient environ deux millions. Selon ce qu’on entend, via les médias, des syndicats et journalistes suivant cela, on ne vise que ces deux millions. En ce sens, demain ne serait qu’un test : y at-il du monde ? En Mai 68, les médias, sans doute moins perfectionnés qu’aujourd’hui, bien moins pluralistes, avaient presque échappé au pouvoir : on en est loin aujourd’hui. L’exceptionnalité de Sarkozy dans la politique française, sa manière d’exercer le pouvoir ne le font pas traiter autrement que ses prédécesseurs : on le banalise dans ce qui l’affaiblirait et révolterait, cela gomme tout. C’est en cela que les médias roulent pour lui.

Sur Direct 8 – illustrant « l’arbitrage » sur les déchéances de nationalité qui semble n’avoir retenu que le cas des assassinats de policiers et assimilés – un reportage sur la mort de cette jeune policière municipale à Paris.

L’affaire de l’Iranienne condamnée à la lapidation. Probabilité de l’exécution dès la fin du Ramadan. On s’excite sur la mbilisation. La pétition aurait recueilli – celle de BHL, que ‘jai d’ailleurs signée – plus de cent mille signatures. Je crois tout cela sans la moindre influence à Téhéran. Le grand marchandage porte sur le nucléaire et sur le monopole israëlien dans la région. Mais si cette mobilisation internationale obtient la grâce – quatre-ving-dix neuf coups de fouet il y a quelques jours pour la « punir » de cette mobilisation et d’une photo. non voilée dans le Times – il est évident que ce sera un vrai progrès en mondialisation, celle d’un certain respecty de la dignité humaine, celle d’un salubre distinguo entre le rite littéral et un certain discernement, voire une vraie spéculation sur l’homme (masculin-féminin). De même qu’il y a le mouvement pour l’abolition de la peine de mort : Chine et Etats-Unis la maintiennent mais y a-t-il pression à ce sujet ?

[1] - 1ère lettre de Paul aux Corinthiens V 1 à 8 ; psaume V ; évangile selon saint Luc VI 6 à 11

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