samedi 27 août 2022

Cimetière Saint-Eugène à Alger où est venu hier Emmanuel Macron et où est inhumée la grand-mère de Bruno Le Maire

 

wikipédia à jour au 26 Août 2022 à 20:49 ; consulté le lendemain, 27, à 10:15



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Pour les articles homonymes, voir Saint-Eugène.

Cimetière Saint-Eugène
cimetière de Bologhine

StEugene-Alger05a.jpg

Le cimetière de Saint-Eugène à Alger, vue vers la basilique Notre-Dame d'Afrique.

Pays

Drapeau de l'Algérie Algérie

Commune

Bologhine

Religion(s)

Juif, Chrétien

Superficie

14,5 hectares

Mise en service

1849

Coordonnées

36° 47′ 56″ N, 3° 02′ 51″ E

Localisation sur la carte d’Alger

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Le cimetière Saint-Eugène ou cimetière de Bologhine est un cimetière situé à Bologhine (autrefois Saint-Eugène) dans la banlieue nord d'Alger, en Algérie. D'une surface de 14,5 hectares, il s'étend au pied de la basilique Notre-Dame d'Afrique. Cimetière européen1, c'était le cimetière principal d'Alger, du temps de l'Algérie française.

Description

carré militaire en 2018

Situé au dessus de la mer, il s'étage en terrasses.

Il se divise en :

  • une partie chrétienne avec des tombes couvrant la période de la monarchie de Juillet2, début de la colonisation de l'Algérie; jusqu'à l'indépendance du pays. Des victimes de la fusillade de la rue d'Isly3,4 du 26 mars 1962 à Alger y sont ainsi inhumées.

  • un carré militaire situé au nord-ouest sous la basilique2 où 630 soldats français des différentes guerres sont inhumés avec des tombes regroupées par spécialités des corps de l'armée1. Le carré à été rénové en 2003 par la France1.

  • un carré consulaire situé coté mer, où sont inhumés les représentants de plusieurs pays (États-Unis, Espagne, Italie, Suède...)2.

  • une partie israélite couvrant 3,5 hectares5. Séparé par un mur du reste du cimetière6, il est parfois considéré comme un cimetière séparé mitoyen. Il abrite 4830 tombes6.

Article détaillé : cimetière israélite de Saint-Eugène.

État du cimetière

Après l'indépendance de l'Algérie et l'arrêt des inhumations, le cimetière a été laissé à l'abandon. Dans les années 1980, il y avait un gardien, rémunéré par l'assemblée communale et aidé par le consulat français7. Avant la visite de Jacques Chirac en 2005, le cimetière avait été partiellement rénové.

Un rapport du Sénat de 2007 indiquait que le cimetière était entretenu par vingt employés8.

En 2019, l'ACSE, l'association des Amis des cimetières de Saint-Eugène-Bologhine, créée en 2018 pour tenter de sauvegarder le cimetière fait le constat suivant en 2019 :

« Si les premiers carrés près de l’entrée actuelle sont encore très bien entretenus, il n’en est pas de même dès que l’on s’en éloigne. Faute d’un désherbage régulier, de nombreux arbres ont poussé et ont largement fissuré les tombes parfois les murs de soutènement qui menacent à présent de s’effondrer notamment dans la partie haute du cimetière israélite. Il est donc urgent dans un premier temps d’effectuer un large débroussaillage et un élagage dans les deux cimetières. »9.

L'association listait aussi des travaux urgents :

«
  • Consolidation des murs de soutènement pour éviter que des parcelles entières du cimetière ne s’effondrent,

  • Réfections des escaliers dont certains sont devenus impraticables.

  • Réfection du réseau d’évacuation des eaux pluviales pour éviter les glissements de terrain.

  • Rénovation et parfois reconstruction de l’enceinte du cimetière effondrée par endroits et qui facilitent la venue de jour comme de nuit de squatters et profanateurs. »

Visite d'autorités françaises

En 2003, lors de sa visite d'État à Alger, le président Jacques Chirac s'est rendu au cimetière Saint-Eugène6. Le cimetière fut retapé avant la visite présidentielle, qui fut suivie de l’annoncé par la France d'un « plan d'action et de coopération relatif aux sépultures civiles françaises en Algérie »6. En 2004, la ministre française de la Défense Michèle Alliot-Marie l'a visité et a présidé une cérémonie au carré militaire1. En 2012, le président de la République française François Hollande le visite10 puis en novembre 2020, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin2. En août 2022, le président Emmanuel Macron se rend au cimetière où il dépose une gerbe pour les « morts pour la France ». Il s'y était déjà rendu en février 2017 alors qu'il était candidat à la présidentielle, déposant une gerbe sur la tombe de Roger Hanin11.

Personnalités inhumées

Y sont enterrés :

Y ont été enterrés puis réinhumés ailleurs :

  • La reine Ranavalona III (1861-1917)13, dernière reine de Madagascar. Morte en exil à Alger, sa dépouille est exhumée en 193814 pour être réinhumée au palais de la Reine à Tannarivo.

  • Le roi du Dahomey Béhanzin (1845-1906), mort en exil à Alger 15, sa dépouille fut rapatriée en 1928 à Abomey.

Plusieurs personnalités ont un parent inhumé au cimetière dont :

Monuments

Outre les tombes, le cimetière abrite des monuments dédiés à une personnalité ou à un groupe de personnes.

  • Un monument à la mémoire de l'écrivain algérianiste Louis Lecoq (1885-1932)20.

  • Une statue de zouave à l'entrée du carré militaire avec l'inscription « Aux zouaves morts pour la patrie, leurs camarades du 1er régiment »1.

Dans la culture

Le Cimetière de Saint-Eugène est le nom d'un roman de Nadia Galy paru en 2010.

Références

  • Xavier Driencourt, L'énigme algérienne : Chroniques d’une ambassade à Alger, Paris, éditions de l'Observatoire, 2022 (lire en ligne [archive])

  • Jean de La Guérivière, Amère Méditerranée : Le Maghreb et nous, Paris, éditions du Seuil, 2004 (lire en ligne [archive])

  • Léo Palacio, « Cimetières en péril Une délégation officielle vient d'enquêter en Algérie sur l'état des sépultures françaises », Le Monde,‎ 8 juillet 1983 (lire en ligne [archive], consulté le 26 août 2022).


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