Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,
donc le énième plan de lutte contre le racisme. Veuillez me permettre quelques réflexions.
Le racisme commence dans le couple humain, il est principalement - sauf
organisation délibérée et criminelle par des pouvoirs publics usurpés
par des extrêmistes, c'est-à-dire par des simplistes - question de
personne, de conscience personnelle et de regard de chacun sur l'autre.
Le racisme est fondamentalement peur de l'autre et complexe (de
supériorité autant que d'infériorité) vis-à-vis de l'autre : l'homme
vis-à-vis de la femme, les parents et les âgés vis-à-vis des
jeunes, les autres cultures (l'autodidacte vis-à-vis du cultivé ou du
diplômé, et réciproquement), les autres convictions (les commisérations
mutuelles de la gauche et de la droite l'une pour l'autre), les autres
religions (le chrétien et sa supériorité sur les autres monothéismes et
morales), les orientations sexuelles (l'homophobie en même temps que
quelque chose de trouble vis-à-vis de ce qui paraît transgression), les
habitats et modes de vie différents (le rural, le provincial vis-à-vis
de l'urbain et de Paris), les métiers et gagne-pain....
L'enseignement est donc de conscience. Pas tant le respect
mutuel que réellement, une culture de la vie et de la réalité qui sont
diversité de plus en plus grandes, la recherche du point et du bien
communs : l'âme et sa beauté, les attirances mutuelles et nues délivrées
des modes, éducations, concurrences, etc...
La mauvaise médication dans laquelle nous sommes depuis deux
décennies au moins : les quota (et à ce compte il en faudrait pour toute
spécificité) et la parité, qui rigidifient. Car les différences doivent
être sources d'attirances et de multiplication de chacun au contact
d'autrui. L'écologie est un semi-chemin, elle reste utilitaire, elle
n'est pas éducation au respect du différent de l'homme alors qu'il
s'agit : le végétal, l'animal, du vivant. La culture de la compagnie
animale, le respect de la faune au lieu de la culture de chasse...
La vraie médication serait de faire bloc de l'ensemble de ces
peurs et de ces complexes vis-à-vis de ce qui est différent de soi :
enseigner globalement le coeur, l'âme et la recherche du bien commun, du
lieu et du point communs, la racine du vivant. Enseigner donc le
bienfait de la relation, du contact avec l'autre. Et l'on est évidemment
tout proche de la démocratie faisant préférer le partage des opinions
au lieu de la pensée et du mouvement solitaires (l'hégémonie des
amputés).
Ce qui n'est pas accessoire : ne plus distinguer dans le
vocabulaire et dans le calendrier des présences gouvernementales,
l'antisémitisme du racisme. L'antisémitisme est une des formes du
racisme. Le distinguer, le monter en épingle, le privilégier revient à
faire d'une race ou d'une confession religieuse des supérieures aux
autres ! ... parce qu'elles sont victimes ici d'attaques racistes et
parce que dans l'Etat qu'un certain nombre de Juifs se sont donné, c'est
au contraire un refus que l'autre existe (les Palestiniens). Non, le
racisme tout simplement dans sa vérité : la première déviation humaine,
le premier déni de toutes les évolutions et de toutes libertés et
identités.
N B
Je préfèrerai - suis-je le seul ? - que le Premier ministre au lieu de
faire de la com. à tout propos : tout est lui... travaille en structure
et en concret. Aménagement du territoire contre désertification,
planification de nos efforts budgétaires au lieu du bout à bout et du
parcellaire, inventaire de notre patrimoine industriel et intellectuel
s'il nous en reste. Du bureau, de la réflexion, de collégialité
gouvernementale. Et avec le président de la République : la relance
européenne, la démocratie européenne si nous en avons l'audace (élection
directe d'un président de l'Union et sa prérogative d'en appeler au
referendum européen) et au moins l'Europe de l'actualité et de
l'urgence. Une marine de guerre européenne (une dizaine de porte-avions,
de l'emploi en construction navale, de l'indépendance de l'Union et une
initiation à des commandements intégrés pour des sujets et des armes
très précis - les semi-reportages sur le Charles-de-Gaulle dans le Golfe
sont quasi-ridicules), une politique humaniste pour notre frontière
méditerranéenne par nature ouverte en culture et en démographie.
Pensées chaleureuses.
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