Dimanche 12 Avril 2015
Route
de dix heures, la variété des paysages français, les toits, les horizons, les
noms de lieux, la France par son centre de Bretagne en Savoie. Les
nouvelles-radio désolantes : Martine AUBRY après Ségolène ROYAL :
détruite. La seconde par son impéritie en gouvernement et en communication
alors qu’elle avait un thème et un jeu splendides. La première, comme les
frondeurs, à ne pas oser ni identifier ce qui se fait – criminellement à mon
sens : la France déjà en très mauvais état en 2012 est déglinguée jour
après jour, l’énoncé d’une alternative non entre marionnettes mais entre
orientations devient institutionnellement, statutairement impossible. Un recel
en tous domaines, recel de la Cinquième République, recel de la machine
(piteuse et sans âme) du PS. Le corset de fer du troupeau : le Parlement
statufié jusqu’après la prochaine élection présidentielle, le Sénat ne comptant
que pour discuter ou reporter, le congrès du PS sans signification. Thème de la
motion arrangée d’avance en un dialogue hors le peuple, hors le militant, qui a
au moins la franchise de l’intitulé : « renouveler le socialisme par
la réussite gouvernementale »… dernier élément de la loi Macron : la
possibilité de changer de banque sans s’occuper de rien… La fin de l’aventure
cubaine est courue d’avance. Le règne de l’argent et de la mafia sera vite
officiel.
Prier
dans l’amertume ? non. Prier en famille, dans ce cercle de montagnes
rappelant qu’il est d’autres échelles que l’humaine. [1] Et
justement, un socialisme vrai : bien oublié aujourd’hui, y compris par les
chrétiens, et même le magistère de l’Eglise « tournant autour du
pot »… aucun d’entre eux n’était dans
l’indigence, car tous ceux qui étaient propriétaires de domaines ou de maisons
les vendaient, et ils apportaient le montant de la vente pour le déposer aux
pied des Apôtres ; puis on le distribuait en fonction des besoins de
chacun. A compléter par le souci de Paul
de n’être à charge de personne et de travailler, encourageant, exigeant
lui-même que ses ouailles travaillent pour leur subsistance. Personne ne
disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais ils avaient tout en
commun. Comment était-ce possible à tous
égards ? et notamment en psychologie ? une grâce surabondante
reposait sur eux tous. Les débuts de
l’Eglise : « l’évangile » de l’Esprit-Saint. Habitant les
disciples et les Apôtres, en faisant autant de témoins et de
propagateurs : c’est avec une grande puissance que les Apôtres
rendaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus, et habitant, pénétrant tous ceux qu’ils catéchisaient : des
conversions, des baptêmes par milliers… Œuvre surtout permettant tout, la vie
ensemble et l’extension : la multitude de ceux qui étaient devenus
croyants avait un seul cœur et une seule âme. La vie pratique selon saint Jean, l’amour de Dieu, la foi, la
victoire remportée sur le monde est notre foi. Le monde ? les entrainements de notre nature, nos propres
désespérances et abattements. Le bras du Seigneur se lève, le bras du
Seigneur est fort. Non, je ne mourrai pas, je vivrai pour annoncer les actions
du Seigneur. Voici le jour que fit le Seigneur, qu’il soit pour nous jour de
fête et de joie. Le « démarrage » de tout, le
constat, la réalité de la Résurrection du Christ. Les apparitions, alors
que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par
crainte des Juifs : Jésus vint et il était là au milieu d’eux… Huit jours plus tard, les disciples se
trouvaient de nouveau dans la maison… Jésus vient, alors que les portes étaient
verrouillées, et il était là au milieu d’eux…
Le don de l’Esprit, le pouvoir de
remettre les péchés, l’objet de la foi. Thomas… avance ton doigt ici et
vois mes mains. Avance ta main et mets-la dans mon côté. Cesse d’être
incrédule, sois croyant – Mon Seigneur et mon Dieu ! Don ultime et direct du Christ à son disciple, à son apôtre : le
don de la foi, l’ordre de croire : sois croyant. Il n’y a pas eu de toucher. La vue certes, mais la présence, la voix,
le don impératif. But et fin de l’Eglise, du ministère public, de la Passion et
de la Résurrection : pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le
Fils de Dieu et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom. Car ce n’est pas une icône ni une
abstraction que nous adorons, c’est le Dieu de l’espérance et de
toute-puissance. Il réalise. Ainsi soit-il !
Deux
descentes depuis le glacier du Péclet. Soixante-deux ans nous séparent. Expérience
des ressources et de la jeunesse et de la vieillesse totalement différentes. Remonté
en stop des Menuires, où le stationnement est gratuit ; eux aussi mais en
deux voitures à se garer hors paiement du stationnement ou des contraventions...
Mes accueillants : lui se présentant photographe de jazz et de spectacle,
elle dans l’enseignement, puis lui se présentant aussi enseignant :
économie, gestion, droit de l’entreprise. Expérience récente de ma chère
femme. Maturité et expérience des gens, des Français au travail, dans leur
métier, leurs jugements sur l’Etat, sur les ministères d’encadrement et de tutelle.
Sensation rapportée à l’actualité politique. Immaturité des dirigeants,
inexpérience de ce qu’ils ont à administrer, irréflexion. L’aboutissement
d’une carrière poilitique, d’une ambition politique étant la participation au
gouvernement, si cette participation est vide de sens, de résultats, et si éphémère,
si peu marquante, fondatrice ? quel vide pur celle, celui qui s’y a adonne
dans ce but.
Répétitivité
des présences médiatiques en politique. Totalement figée. Alain Juppé présenté
par Laurent Delahousse. Une heure et demi d’intimisme, la mère de Chirac lui
téléphonant pour le soutenir, son propre abattement en 1998, le rôle d’Isabelle
(sa seconde femme), etc… il ne ressort rien que la sensation qu’il s’y voit
déjà, selon ma femme. J’étais sur les pistes. Demain soir, d’un autre relief,
présentation dfe Jean-Marc Ayrault par sa femme, sans aucun battage médiatique
ni « bonnes feuilles » au préalable, sinon que l’ancien Premier
ministre déballe durement sur le quinquennat en cours… tandis que Martine
Aubry, elle aussi annexée au jeu de François Hollande, à la mise en cercueil du
pays… Ayrault serait-il le chef des rebelles ? je ne le crois pas. Il n’a
pas le tempérament ni le goût d’être chef. Or, la contestation thématique
appelle une substitution de candidature pour 2017.
Je
suis alerté sans en avoir la dépêche de presse de ce que la nomination du nouvel
ambassadeur de France près le Saint-Siège est l’occasion d’un « bras de
fer ». Le pape lui-même opposé à ce que soit un homosexuel. Il y a
pourtant le précédent Guéguinou sous Jean Paul II. Les circonstances sont cependant
très différentes. François est entravé par sa Curie, ses administratifs et une
bonne partie des chrétiens : les intégristes. Je pense même qu’il risque
sa vie, à l’instar de Jean Paul Ier. Tandis que son homonyme de prénom, notre
président régnant, a tant fait pour le sociétal et pas dans le sens souhaité
par l’Eglise, au moins selon sa hiérarchie française, devrait avoir la finesse
qu’il ne faut pas tout signer à ce point.
Nous
aurions vendu maintenant 35 Rafale à l’Inde. Je n’arrive pas à y croire, c’est
le Figaro, propiétaire Dassault Serge,
qui l’annonce en une. Ces ventes qui ressemblent avec les concours de la
Coface, donc du Trésor, à un simple arrangement budgétaire du soutien de notre
ministère de la Défense aux industries Dassault, vont être autant ressassées que la tenue chez nous en Décembre
prochain du « sommet » sur le climat.
[1] - Actes des Aoôtres IV 32 à 35 ; psaume CXVIII ; 1ère
lettre de saint Jean V 1 à 6 ; évangile selon saint Jean XX 19 à 31
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