Samedi 26 Février 2011
Prier… [1] lumière de l’autre quand l’amitié, l’amour, la commune conscience de la précarité de notre condition humaine et de la toute puissance de la sollicitude divine nous rendent intensément perméables l’un à l’autre ? expérience si lumineuse d’hier avec « mon moine », de notre première rencontre en Avril 1963 à ces jours de maintenant et à venir, qui sont, humainement et selon toute apparence, très comptés. Intention de prière et expérience que je livre au partage. Celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. L’enfant regarde, questionne, comprend, suit une logique, celle des évidences, vue plus pénétrante et à bien plus longue et profonde perspective que nos sens adultes et vieillis par surcharge de réalisme et de compromissions. L’enfant n’est pas distrait puisqu’il est entier dans le moment vécu, même si le moemnt est selon nous, un moment de distraction. On présentait à Jésus des enfants pour le lui faire toucher… Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains. Pas de guérison à opérer, pas de profession de foi qui serait la communication des adultes. Le toucher, la présence, l’incarnation. Le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. Jésus ne développe pas tant l’enfant doit être évident pour les adultes, mais l’est-il ? Les disciples les écartèrent vivement. Pourquoi ? le texte ne le dit pas. Le Siracide fait peut-être le portrait de ces enfants : il a mis dans leur cœur son propre regard pour leur faire voir la grandeur de ses œuvres…leurs chemins sont toujours à découvert devant lui, ils n’échappent jamais à ses regards. Une sorte de pureté fondamentale, plutôt mieux écrire : une transparence fondamentale et fondatrice (puisque la pureté est aujorud’hui comprise si mal par nous tous… franchise, dévouement, pureté, maximes d’adolescence) , l’état de l’homme à la création, l’état de l’homme tel que Dieu le veut et le souhaite, et le fait : finalement, par l’incarnation de son Fils. L’intelligence, flèche de l’homme vers Dieu, le regard divin sur l’homme en réponse et en appel, constants : il a donné aux hommes du jugement, une langue, des yeux, des oreilles, et un cœur pour réfléchir. Il les a remplis de savoir et d’intelligence, il leur a fait connaître le bien et le mal…. Et à chacun il a donné des commandements au sujet du prochain. Dieu et l’homme, empathie mutuelle, vie éternelle.
Je n’ai pas « pris les nouvelles » de la journée. Quels que soient les événements, la question me paraît aujourd’hui la suivante : jusqu’où va aller la logique de révolte, la logique de mise en cause des formes d’exercice du pouvoir par quelques-uns ou selon des simulcacres démocratiques qui ont perdu leur vérité ?
Depuis le début des révoltes arabes – la Tunisie du 14 Janvier – on est allé de semaine en semaine en crescendo, des forteresses sont tombées, certes politiques et stratégiques, mais surtout intellectuelles, exactement comme en 1989-1990, des immuabilités se sont révélées en quelques jours, vulnérables, précaires, obsolètes et se sont effondrées. Un nouveau seuil s’atteint. Le mondialisme ressassé – présenté comme des chances par les dirigeants européens, type Chirac des années 2000, alors qu’il était d’emblée apparu comme catastrohiques sauf pour quelques dirigeants avides de « croissance externe – va-t-il demeurer seulement économique et financier ? pourquoi ne serait-il pas politique et social ? pourquoi la révolte ne gagnerait-elle pas les Européens, grands perdants du mondialisme, de la montée de la Chine, de la faiblesse morale de lers propres dirigeants ? Pourquoi les Français – appelés à l’indignation, cf. Stéphane Hessel, ou à une réflexion en profondeur sur le sens de Dieu, commun aux chrétiens et aux musulmans, cf. Des hommes et des dieux, la « cérémonie des Césars » – ne se révolteraient-ils pas ? attendre quinze mois encore, avec encore plus de destructions ? pourquoi les entourages et les tolérances ne se renverseraient-ils pas, déjà e France et en Italie, comme en Tunisie et en Egypte, devant des maniaques de l’égocentrisme dans l’exercice du pouvoir d’Etat ?
Je reçois une dépêche sur des incidents dans le Wisconsin, la constatation que les droits syndicaux sont bafoués, que les coupes budgétaires vont toutes dans le même sens… il y a maintenant le rythme de manifestations dans les métropoles du sud de la Chine, baptisées « jasmin» par référence explicite à la Tunisie. En France, la révolution ne sera-t-elle que de palais ?
[1] - Ben Sirac XVII 1 à 15 ; psaume CIII ; évangile selon saint Marc X 13 à 16
Je n’ai pas « pris les nouvelles » de la journée. Quels que soient les événements, la question me paraît aujourd’hui la suivante : jusqu’où va aller la logique de révolte, la logique de mise en cause des formes d’exercice du pouvoir par quelques-uns ou selon des simulcacres démocratiques qui ont perdu leur vérité ?
Depuis le début des révoltes arabes – la Tunisie du 14 Janvier – on est allé de semaine en semaine en crescendo, des forteresses sont tombées, certes politiques et stratégiques, mais surtout intellectuelles, exactement comme en 1989-1990, des immuabilités se sont révélées en quelques jours, vulnérables, précaires, obsolètes et se sont effondrées. Un nouveau seuil s’atteint. Le mondialisme ressassé – présenté comme des chances par les dirigeants européens, type Chirac des années 2000, alors qu’il était d’emblée apparu comme catastrohiques sauf pour quelques dirigeants avides de « croissance externe – va-t-il demeurer seulement économique et financier ? pourquoi ne serait-il pas politique et social ? pourquoi la révolte ne gagnerait-elle pas les Européens, grands perdants du mondialisme, de la montée de la Chine, de la faiblesse morale de lers propres dirigeants ? Pourquoi les Français – appelés à l’indignation, cf. Stéphane Hessel, ou à une réflexion en profondeur sur le sens de Dieu, commun aux chrétiens et aux musulmans, cf. Des hommes et des dieux, la « cérémonie des Césars » – ne se révolteraient-ils pas ? attendre quinze mois encore, avec encore plus de destructions ? pourquoi les entourages et les tolérances ne se renverseraient-ils pas, déjà e France et en Italie, comme en Tunisie et en Egypte, devant des maniaques de l’égocentrisme dans l’exercice du pouvoir d’Etat ?
Je reçois une dépêche sur des incidents dans le Wisconsin, la constatation que les droits syndicaux sont bafoués, que les coupes budgétaires vont toutes dans le même sens… il y a maintenant le rythme de manifestations dans les métropoles du sud de la Chine, baptisées « jasmin» par référence explicite à la Tunisie. En France, la révolution ne sera-t-elle que de palais ?
[1] - Ben Sirac XVII 1 à 15 ; psaume CIII ; évangile selon saint Marc X 13 à 16
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire