Dimanche 20 Février 2011
Prier… [1] N’oubliez pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous… Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. Enseignement de l’Apôtre, enseignement du Christ. Commentaire de Paul : la sagesse de ce monde est folie devant Dieu. Pourquoi et comment ? le commandement de l’amour fraternel et pas seulement : aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux. … Et si quelqu’un veut te faire un procès et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Et si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. Donne à qui te demande ; ne te détourne pas de celui qui veut t’emprunter. C’est sans fin… ou c’est une seconde nature. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les publicains eux-mêmes, n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens n’en font-ils pas autant ? Seconde nature ? sur-nature ? non, celle de Dieu-même à l’image de qui nous avons été créés… parfaits comme votre Père céleste est parfait. … Tu leur diras : Soyez saints, car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint. Comment ? en toute tranquillité ! Tout est à vous, mais vous, vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu. Sans doute, la contemplation et la communion, mais le chemin du dépassement de soi-même, de son point de vue, de ce que je crois mon intérêt et mon urgence… Laissant tout, ils le suivirent.
matin
DSK joue ce soir à la télévision une partie décisive, s’il arrive d’une part à donner des jugements et des propositions vraiment originaux sur la situation économique et financière mondiale, et d’autre part à se montrer homme de gauche, point besoin qu’il esquisse quoi que ce soit pour 2012, il a partie gagnée. Mais s’il a la même table des matières que NS, s’il hésite sur les remèdes fondamentaux : banques, agences de notoriété, corruption et mépris des droits de l’homme, s’il joue médian, il paraîtra réaliste et technique à un électorat qui n’est pas, au premier tour, le sien. Si enfin il sait, à partir de la fonction qui est la sienne, dessiner une géostratégie mondiale, dire un mot sur l’Islam par exemple en principes d’éthique financière, car l’Islam a à dire là-dessus, et donc sur le mouvement de révolte dans le monde arabe, et donc donner à penser qu’il pense en termes de dialectique et non d’état de fait, il pourra peut-être produire quelque réflexion sur ce qu’il serait s’il est élu. – Voilà avec quelles questions je l’écouterai-regarderai ce soir.
début d’après-midi
Le Maroc, enfin. La Libye, le choc à l’état pur, violence contre violence, l’issue est proable : Khadafi va perdre la moitié de la Libye sauf à massacrer toute la Cyrénaïque. Bahrein est complexe puisque le peuple est d’une obédience religieuse, et la famille régnante d’une autre. Situation de l’Irak sous Sadam. Cas de figure pays par pays, éléments de récupération et éléments de conflit.
C’est la parabole de la France actuelle, aussi. Pourquoi pas de révoltes alors que le gouvernement est destructeur et indigne selon une majorité de Français ? Les plus nombreux à commenter les dépêches de l’AFP sont FN ou UMP, ils restent favorables à Sarkozy et jugent (comme le prince régnant) que les médias sont d’opposition influencée par le PS : critique des deux pouvoirs que « le pouvoir » ne peut mettre à sa botte, la justice et la presse. Villepin intervient quotidiennement et surtout, il reste inaudible.
Vauzelle ouvre le vrai débat : les primaires ne sont-elles pas « dévastatrices » pour le PS ? mais alors la démocratie ? et ne désigner que le candidat le mieux placé dans l’opinion ? Il propose le congrès comme à Metz en Novembre 1980. Ce serait investir Martine Aubry. Sérieuse, et certainement de gauche, tout simplement parce qu’elle est acculée à l’être – il l’est vrai qu’elle l’est aussi de cœur et plus encore de doctrine – puisqu’elle supporte et supportera la campagne emblématique contre les 35 heures.
début de la nuit
20 heures + La télévision, France 2 … pour Dominique STRAUSS-KAHN. Nouvelles… le Bahrein : reproche des chiites au Premier ministre en place depuis quarante ans de faire affluer Jordaniens et Palestiniens qui sont sunnites pour établir un équilibre démographique favorable à la famille régnante sunnite. Rassemblements à Shangaï, Canton.
Le plus célèbre des Français dans le monde. Comment allez-vous ? – Je vais personnellmement bien, surtout quand j’ai la chance de repasser par Paris, mes enfants, mes amis. Mais… Distance avec les Français ? – Cela ne crée pas une distance, mais une vision du monde. J’ai une tâche qui m’occupe vingt-quatre vinquatre heures. Les sondages, je ne m’y consacre guère. Tout ce qui s’écrit en Europe, qui est en mauvaise situation, m’intéresse. Le DG ne s’occupe pas de son pays, tradition, mon prédécesseur : un espagnol, ne traitait pas l’Espagne. Leit-motiv aux quatre coins de la planète ; c’est en Europe, là où le chômage est le plus important. Emission antérieure : j’ai une mission à remplir. Quand je vois que les Français m’apprécient, j’en suis ravi. Coppé : absent de France. Le Guen : candidature s’impose.
Beaucoup croient que la crise est passé, la coopération est moins facile On a évité l’effondrement mais pas les souffrances. Le risque de déclassement de l’Europe par rapport à l’Asie. Souffrance en Europe qui n’est pas ailleurs. Ailleurs, envie d’aller de l’avant. Problème européen, dialectique négative. Finances publiques qui doivent tenir la route. C’est en Europe qu’il y la souffrance sociale la plus forte. Il n’y a pas de libéralisme là-dedans. On n’échappe pas à une politique raisonnable. Remettre les gens dans le droit chemin, revenir dans le réalisme mais avec justice. L’Europe, une impulsion européenne plus forte. Ce qu’il se passe dans la rue, c’est l’important, pas de considérations générales. La réalité de la vie. – Delors interviewé par Sinclair : je n’y vais pas. – J’ai regretté qu’il n’y aille pas.
Trop concentré sur la macro-économie, pas assez sur la souffrance et le chômage. La Tunisie… elle est membre du Fonds. On ne regardait pas assez la distrubution intérieure. Il y a trois mois au Maroc, discours : la bombe à retardement au Maghreb, c’est le chômage et la jeunesse. – Pensées pour l’avenir – Débat de politique intérieure m’est interdit. – Ecoutez-vous votre épouse ? – C’est important. On en a parlé pour aller à Washington, et maintenant. Mon travaiol est que pays par pays on convainque pour que les choses aillent mieux, et que les gens
Christian JACOB sur DSK : ce n’est pas l’image de la France des terroirs. – Je suis capable de supporter des critiques plus dures que celle-là. Ce qui m’indigne, c’est qu’il y a mieux à faire. En Europe, les élus doivent consacrer leur temps à ce pour quoi ils ont été élus, et non à la façon de se faire élire. Je vois comment on a sorti des pays de la catastrophe : l’Islande, je fais mon possible. – Le mot socialiste, cela veut dire espoir, avenir, innovation. – Vous vous appelez par votre prénom ? – Oui, comme les parlementaires entre eux. Mais jamais en public.
20 heures 20 + Un sans-faute et une grande habileté. Il n’a trébuché sur aucune question, qui à vrai dire n’était que la même ressassante, candidat, et quand le direz-vous ? Il a pu donné matière à réponse à tout selon ceux qui l’ont écouté. Ce qu’il a dit est très habile dans la forme et dans le fond. Dans la forme, il a pu constamment traiter la France comme quelqu’un de sensible, la voyant et la vivant intimement et de très près. Combien de fois a-t-il dit à peu près la même phrase : la souffrance des gens, et particulièrement en Europe, ne traitant que de l’Europe, mais la France étant en Europe, il la traite par prétérition, sans critiquer quelque gouvernement que ce soit. Il laisse transparaître ce qu’il y a, non à faire, aucun programme, aucune médication (point faible, à la réflexion, de cette courte « prestation), mais à être, et c’est sans doute ce qui est attendu. Mais cela sonne très juste. Dans le fond, c’est le souci de l’Europe, elle est de tous les continents ou ensemble, celui qui souffre vraiment : personne ne l’avait dit aussi fort et aussi sobrement pour que cela s’entende, s’accepte, se comprenne. La proposition est évidemment que l’Europe soit davantage unie, cohérente, etc… mais il ne le dit pas, il le fait simplement sentir.
Je suis donc étonné d’une telle qualité, d’une telle habileté : mon étonnement, tele que je le constate, est surtout le signe du niveau si bas auquel nous sommes tombés et combien nous avons été mithridatisés depuis bientôt quatre ans, puisque (par défaut ? par exclusivité des tréteaux ?) l’étalon de la parole publique est le discours de Sarkozy : économie politique pour classe de huitième, ton des « brèves de comptoir », politesse affectée des parvenus et des dictateurs.
22 heures 26 + Un Gabin que je n’avais pas vu, 1967, du texte et une ambiance toujours la même, mais cela se vit bien, quoique très daté, aucun effet spécial… Sur France 5… fin d’un des épisodes, je n’ai pas vu les précédents, sur les services secrets français. La période Rocard, FM le laisse en faire la réforme : « si çà vous amuse », après lui avoir dit que cela a été l’échec de son premier septennat. Commentaires de l’un des responsables de l’époque : il avait la certitude qu’un pays qui n’a pas d’excellents services de renseignements, les meilleurs, très vite perd son rang, en quelques années. Nos services donc… pour une ou deux affaires manquées et très médiatisées, combien, presque toutes, dont on ne parlera jamais et qui sont extrêmement délicates. Conclusion de Rocar : réforme faisant que l’Etat marche mieux, mais électoralement aucun impact puisque personne n’en parle.
Ai-je entendu… de loin, à mon clavier, la télévision ailleurs : la beauté, c’est une machine à tuer.
[1] - Lévitique XIX 1 à 18 ; psaume CIII ; 1ère lettre de Paul aux Corinthiens III 16 à 23 ; évangile selon saint Matthieu V 38 à 48
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire