lundi 23 février 2009

Inquiétude & Certitudes - lundi 23 février 2009

Lundi 23 Février 2009

Prier [1] l’énigmatique éloge de la sagesse, avec un S majuscule, personnifiée dans le livre qui porte son nom au point de pouvoir la porter comme une personne divine, ici comme la fille de Dieu, l’Eglise, la Vierge ? comme le Christ, avant toute chose et pré-existante. Mais tout simplement une créature, un attribut, cependant distinct de Dieu. Avant toute chose fut créée la sagesse ; et depuis toujours la profondeur de l’intelligence. Il faudrait sans doute avoir l’hébreu ou le grec sous les yeux et le comprendre : sagesse, intelligence, profondeur. Les âmes – thèse de la psychothérapie – comme les peuples se comprennent et s’expriment par leur langue propre. L’intense déviation du monde moderne : la suprématie d’une unique langue, baragouinée par les autres, susbtituion forcée d’esprit et d’échelle de valeurs, déracinement-enracinement ailleurs, tous des métèques par rapport à l’originel que sont les Etats-Unis eux-mêmes enfants prodigues des Anglais, schizophrénie de ceux-ci par rapport aux Américains et qui constitue un des empêchements de l’Europe. Digression, mais la Bible apprend tout, puisqu’elle libère et en même temps nous enracine. La racine de la sagesse, qui en a eu la révélation ? et ses subtilités, qui en a eu la connaissance ? Il n’y a qu’un seul être et très redoutable, celui qui siège sur son trône. C’est le Seigneur, lui qui acréé la sagesse ; il l’a vue et mesurée, et il l’a répandue sur toutes ses œuvres, parmi tous les vivants, dans la diversité de ses dons. Toujours cette solidarité du vivant, les nimaux, les végétaux, les minéraux, le cosmis autant que l’homme, bénis et appelés à la rédemption. Faculté universelle. Non pas acquise, apprise, exercée mais reçue. Mais ceux qui aiment Dieu en ont été comblés. … Si tu y peux quelque chose, viens à notre secours, par pitié pour nous ! Chemin de la réponse au don de la sagesse, la foi, avec de petits moyens et de faibles considérations. La dialectique du Christ éveille donc ce qui n’était que latent et encore, chez ce malheureux père d’un fils « possédé ». Pourquoi dire : ‘Si tu peux’ … ? Tout est possible en faveur de qui croit. La foi alors et aux disciples, le secret : la prière. Renvoi au don de la sagesse. Ces moments dans l’évangile où Jésus intervient dans une discussion générale : celle de la foule, celle des disciples en chemin, et toujours à l’occasion, en conséquence d’un miracle, le mouvement, ce qui était muet et paralysé, revit, bouge : va… mais Jésus, lui saisissant la main, le releva et il se mit debout. Les mains du Christ, celles qui prennent pain et vin à la Cène, la main qu’il tend à Pierre sur les eaux, sa main et ceux qu’Il miracule.


midi

Portrait-photo. d’Hillary Clinton dans le Monde. L’ambition, la soif de vengeance (Monica Lewinsky et son mari, Bill le camarade d'enfance) ont raison du sourire et de l’allure quadra. aimant la vie, qu’avait encore la candidate. Madeleine Albright sera bientôt la féminité-même comparée à sa successeure.

Guadeloupe… résultat d’une philosophie de gouvernement. L’Etat introduit au débat entre les partenaires sociaux mais pas plus. le patronat et les syndicats face à face. Personne ne veut lâcher. Discours habituel du MEDEF, si la grève continue – déjà deux mois – ce sont 12.000 emplois qui vont sauter. On continue de discuter sur les 200 euros d’augmentation pour 40.000 demi-salariés. Le patronat avance 60 ou 70 euros. Ambiance tendue, donc, et sujets de négociations, comme si Sarkozy n’avait rien dit ni promis, jeudi. L’Etat absent, Yves Jégo : ambassadeur de la Guadeloupe, ce serait à rire si ce n’était autant dangereux et attristant pour les victimes : nos compatriotes d’outre-mer, pour les dirigeants que nous tolérons à notre tête.

Les sept centrales syndicales maintiennent le mot d’ordre de grèves et de manifestations pour le 19 Mars.

après-midi

Le portail Orange – ouverture des dépêxches A F P – pose la question : « le conflit aux Antilles est-il un pas vers l’inbdépendance ? ». je ne le crois pas. Il y a plus d’Antillais en « métropole » qu’en Caraïbes. L’indépendance serait un surcoût de frais généraux et de souveraineté, avec de moindres subventions de Paris, et pour les familles ce seraient des complications inextricables. – En revanche, certitude de difficultés pour le gouvernement actuel surtout si le président régnant s’en mêle. Le point intéressant – sinon préoccupant – est que les politiques et les élus, Victorin Lurel en tête, sont débordés désormais par les syndicalistes, en donnant la sensation rien qu’à lire les dépêches – donc, dans l’île-même ! quelle impression-certitude doit-on avoir – qu’ils sont pour l’accalmie et satisfaits en gros des concessions gouvernementales. Or, la réalité est que ces concessions ne sont rien puisque le débat est sur les salaires, en première ligne, et sur les abus de « position dominante » tant économiquement que socialement des « Blancs ». On entre donc dans un cycle où les élites traditionnelles vont être basculées à terme et où va apparaître une nouvelle génération de dirigeants.

Pour moi, la solution institutionnelle est une autonomie interne totale, donc une responsabilisation complète des élites locales, avec une enveloppe budgétaire – fonctionnement et investissements distingués – telle que sauf extraordinaire accident et moyennant négociation entre les deux entités : métropole/communauté autonome, on ne reverra pas les chiffres en cours d’année. Plus de préfet, mais un représentant du président de la République ne relevant que de celui-ci, République dont chaque département continue de faire partie intégrante. Pourquoi pas la Corse, aussi ? J’écris cela de chic.

[1] - Ben Sirac I 1 à 10 ; psaume XCIII ; évangile selon saint Marc IX 14 à 29


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