lundi 1 février 2021

Coup d'État de 2021 en Birmanie

 

wikipédia à jour au 1er février 2021 à 18:09 – consulté à 18:30

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Coup d'État de 2021 en Birmanie

Informations générales

Date

1er février 2021

Lieu

Birmanie

Casus belli

Élections législatives de 2020

Issue

Belligérants

Gouvernement birman

Forces armées birmanes

Commandants

Win Myint
Aung San Suu Kyi

Min Aung Hlaing
Myint Swe

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Le coup d'État de 2021 en Birmanie est une opération militaire menée le 1er février 2021 par l'armée birmane. Après des jours de rumeurs, Aung San Suu Kyi et le président Win Myint sont arrêtés par l'armée, qui proclame alors l'état d'urgence, nomme l'un des siens président par intérim et confie les pleins pouvoirs à son commandant en chef Min Aung Hlaing.

​Contexte

Aung San Suu Kyi

Les élections législatives birmanes de 2020 sont remportées comme les précédentes par la Ligue nationale pour la démocratie (LND), dirigée par Aung San Suu Kyi. La victoire de la ligue est encore plus marquée qu'auparavant, tandis que le Parti de l'union, de la solidarité et du développement (PUSD) — contrôlé par l'armée — ne remporte que quelques dizaines de sièges.

Le 26 janvier 2021, le général Min Aung Hlaing, le chef des forces armées, conteste les résultats du scrutin et appelle à une vérification des listes électorales, sans quoi l'armée interviendrait pour résoudre la crise politique. La commission électorale dément ces accusations1. Le 30 janvier, l'armée dément vouloir perpétrer un coup d'État2.

​Déroulement

Min Aung Hlaing

Le 1er février, Aung San Suu Kyi et le président Win Myint sont arrêtés par l'armée3. Le vice-président Myint Swe, membre du PUSD, devient président par intérim et transfère les pleins pouvoirs au chef de l'armée, Min Aung Hlaing, qui proclame l'état d'urgence pour un an et dissout le parlement4.

L'armée s'empare de l'hôtel de ville de Rangoun — la plus grande ville du pays — en déployant cinq camions militaires et des soldats. Elle déploie également des camions aux alentours des ambassades américaine et australienne5.

Les télécommunications dans le pays sont fortement impactées : les lignes téléphoniques fixes sont coupées5 ; la télévision publique a cessé de diffuser en évoquant des « problèmes techniques » et l'accès à Internet serait gravement perturbé depuis 3 h6.

Un communiqué de l’association des banques du pays annonce que celles-ci sont « temporairement fermées » à compter du 1er février7.

​Réactions

​Nationales

Aung San Suu Kyi réagit dans une lettre diffusée sur les réseaux sociaux par son parti et « exhorte la population [...] à réagir et à manifester de tout cœur contre le putsch mené par l’armée »4.

Dans une déclaration effectuée sur la chaîne de télévision de l’armée (NAME), les militaires justifient ce coup d'État par la nécessité de préserver la « stabilité » de l’État. Ils accusent également la commission électorale de ne pas avoir remédié à d'« énormes irrégularités » qui auraient eu lieu, selon eux, lors des dernières élections. L'armée indique dans un communiqué mettre en place une « véritable démocratie multipartite » et affirme que le pouvoir sera transféré après « la tenue d’élections générales libres et équitables »6.

​Internationales

​Organisations internationales

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, condamne « fermement » l'arrestation des dirigeants birmans et la prise de pouvoir par l'armée, considérant que « ces développements portent un coup dur aux réformes démocratiques en Birmanie »8.

​Amérique du Nord

Les États-Unis, par l'intermédiaire de la porte-parole de la Maison-Blanche Jen Psaki « s’opposent à toute tentative de modification des résultats des récentes élections ou d’entrave à une transition démocratique en Birmanie ». Le secrétaire d'État Antony Blinken appelle l'armée « à libérer tous les responsables du gouvernement ainsi que les dirigeants de la société civile et à respecter la volonté du peuple de Birmanie tel qu’exprimé lors des élections démocratiques ».

​Océanie

La ministre des Affaires étrangères australienne Marise Payne appelle l'armée « à respecter l’État de droit, à résoudre [ses] différends par des mécanismes légaux et à libérer immédiatement tous les dirigeants (politiques) issus de la société civile et les autres personnes détenues illégalement ».

​Asie

Le ministère des Affaires extérieures indien indique avoir « observé avec une profonde inquiétude les événements en Birmanie » et pense que « l’état de droit et le processus démocratique doivent être respectés ».

Le ministère des Affaires étrangères de Singapour exprime sa « sérieuse inquiétude » sur la situation et espère que les différentes parties « feraient preuve de retenue ».

​Références

  • Bruno Philip, « En Birmanie, l’armée s’empare du pouvoir et arrête Aung San Suu Kyi », Le Monde,‎ 1er février 2021 (lire en ligne [archive], consulté le 1er février 2021)







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