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PPDA révolté : “On cherche à m’utiliser pour assurer la promotion d’un roman”
Livré en pâture aux médias, avec les révélations de Florence Porcel, Patrick Poivre d’Arvor se retrouve au cœur d’une plainte pour viols. La brigade de répression de la délinquance contre la personne a ouvert une enquête liminaire. Et pour Pandorini, l’ouvrage qualifié de roman à clefs, qui transposait les faits allégués par l'autrice et plaignante, dans une fiction, c’est un éclairage nouveau… que l’animateur dénonce.
Publié le :
20/02/2021 à 12:32
J’ai découvert avec stupéfaction les accusations de madame Florence Porcel relayées avec complaisance par un quotidien », assure le journaliste et ex-présentateur du JT de TF1 sur son compte Facebook. « J’entretenais jusqu’alors avec elle des relations confraternelles et partageais son goût pour la littérature. Plusieurs fois je l’ai soutenue lorsqu’elle publiait des livres ou lors de ses démêlés avec des journalistes. »
Ni violence ni contrainte
Il réfute toute forme d’emprise ou de contrainte, et certifie disposer de documents qui « pour la plupart postérieurs à ses accusations […] prouveront amplement » ce qu’il affirme.
« Pour moi, la défense de la cause des femmes a toujours été un sujet de première importance. Je vis donc très douloureusement ces attaques. Et ma famille comme mes proches les jugent insupportables. »
Et comme un écho aux déclarations de la maison d’édition, JC Lattès, il se dit révolté par une procédure juridique qui viserait avant tout « à m’utiliser pour assurer la promotion d’un roman. La recherche de notoriété n’excuse pas tout. Pas davantage la fascination pour ce qui brille ».
En effet, dans deux communications, la maison a indiqué être « au courant que le roman était inspiré de la vie de Florence Porcel, mais ne savait pas qui était la personnalité publique » qui était mise en scène.
Par la suite, l’argument de l’ignorance a été répété, et Lattès précisait que « ce récit de fiction s’inscrit dans un processus de libération de la parole d’une femme. Si la démarche littéraire et la démarche judiciaire sont bien distinctes, nous voulons adresser notre confiance à Florence Porcel ».
De son côté, PPPDA conclut qu’il n’a « jamais obligé quiconque à une relation sentimentale, ni bien évidemment à une relation sexuelle. Bien entendu je répondrai à toute convocation des enquêteurs pour rétablir mon honneur et la vérité des faits ».
“On verrouille la publication”
ActuaLitté n’a pas eu l’opportunité de lire cet ouvrage, mais L’Obs qui en produit la recension assure qu’il serait difficile de connecter le personnage de Pandorini à Patrick Poivre d’Arvor. Et ce, malgré la présence de détails biographiques assez manifestes – rendus plus faciles à identifier une fois la plainte dévoilée.
Dans le Landerneau germanopratin, peu d’éditeurs envisagent que l’identité de la figure publique mise en scène dans le livre « ait réellement pu être passée sous silence. Dans ces cas de figure, des avocats passent sur le texte, fiction ou non, et la maison protège, autant qu’elle verrouille la publication, en prenant les précautions nécessaires. Même dans le cas d’une fiction », nous indique une éditrice.
« Difficile de croire que la maison ait réellement ignoré de qui il était question, dans ces circonstances — de même que durant le travail éditorial. On peut respecter le besoin cathartique d’une autrice, et les silences qu’elle impose. Il est en revanche compliqué d’affirmer avoir ignoré qui était ce Pandorini. Ne serait-ce que pour prendre les mesures nécessaires : c’est l’un des jobs de l’éditeur. »
Dès lors, on pourrait s’attendre à ce que, que pleinement informée à présent, la direction de la maison JC Lattès puisse envisager de reverser les droits à des associations de lutte contre les violences faites aux femmes. La démarche serait louable, d'autant plus que l'affaire est en cours d'instruction – et une première réponse aux propos de l'animateur accusé.
NAUWELAERS
21/02/2021 à 00:02
En Belgique où je vis, les articles à son sujet pleuvent.
Encore
en ce samedi 20 février.
Le déluge de témoignages négatifs
contre PPDA donne froid dans le dos...
Le côté meute, lynchage
m'écoeure mais si PPDA est coupable et à ce niveau-là, il est ou
fut un authentique prédateur qu'on ne peut ou ne pourrait plus,
dorénavant, respecter comme avant.
Qui mérite même de devoir
payer pour des faits graves...mais comment les prouver (si non
prescrits) ?
Mais celles et ceux qui soit l'accuseront d'office
soit l'innocenteront selon leur sensibilité personnelle et sans
(évidemment) connaître la réalité des faits écriront et diront
n'importe quoi.
Comme d'habitude...
L'immense marigot de
«convictions» purement émotionnelles et totalement subjectives ne
correspondant qu'à du pur arbitraire, donc sans valeur ni
intérêt.
Le déluge de commentaires vains, de «paroles qui se
libèrent»...mais pour amener quoi ?
Aucun débat, aucun
échange, aucune avancée dans ces affrontements stériles voire
débiles sur les réseaux sociaux (quand ils veulent bien l'être
-pas toujours).
Sur ce site ActuaLitté, on peut essayer de
discuter avec plus de fond, d'urbanité et de mesure, en fuyant les
affrontements agressifs et totalement binaires dont tout le monde
sort frustré en ayant perdu son temps.
Ce qui est gênant
dans cette tornade malodorante: Poivre d'Arvor est la cible de foules
d'attaques alors qu'il n'a plus son omnipotence de naguère.
Tout
le monde se taisait du temps de sa splendeur et tout le monde crie au
loup maintenant...
Sinon le binôme plainte -livre semblerait
tout à coup ne plus fonctionner commercialement avec ce nouveau
témoignage-choc et à clefs, dévoilé par l'autrice.
Qui ne se
vend pas, paraît-il...
Une question que personne ne pose (sauf
erreur): ne peut-on vraiment porter plainte sans publier en
concomitance un livre lié au motif de la plainte (de très près ou
d'un peu plus loin, mais indiscutablement lié) ?
Je ne suis pas
juge ni compétent en matière judiciaire mais je crois qu'un ouvrage
de ce genre publié à grand fracas et qui se heurte aux
protestations indignées de l'accusé...pourrait s'avérer
contre-productif par rapport à la justice qui déteste être mise
sous pression ou de se sentir comme instrumentalisée.
Ce que je
veux dire: si ce livre était en elle, elle eût pu l'écrire mais le
publier «in tempore non suspecto» donc pas en même temps qu'une
procédure judiciaire.
Pour empêcher toute équivoque.
On
peut se scandaliser de l'existence de cette équivoque si on prend
fait et cause pour cette autrice certes...mais il est totalement
impossible de l'empêcher, même si on la trouve injuste voire
inadmissible.
Mais si aucun livre en jeu au moment de ces
combats judiciaires amplement médiatisés...aucun opportunisme
possible d'autrice: c'est bête comme chou !
Elle sera
inattaquable sur ce plan.
Pas question de censure -surtout pas !
-mais seulement de choix d'un autre moment de publication.
Loin
de la tempête judiciaire qui commence.
Cependant cette démarche
est de la responsabilité de l'auteur ou autrice, mais également de
l'éditeur !
Ce dernier semble un peu jouer du billard à trois
bandes: Pandorini (anti-héros du livre de Florence Purcel) n'est pas
PPDA; il est un prédateur du monde du cinéma et non de la
télévision ni de la littérature.
Parfait, tout est «clean»:
PPDA ne peut donc attaquer en diffamation et son nom n'apparaît
évidemment pas.
La maison d'éditions proteste de sa bonne foi:
elle ne faisait vraiment pas le lien entre les deux P: Pandorini et
PPDA, soutient-elle.
Cela dans un premier temps.
Puis...il
apparaît maintenant -on lève le subterfuge - que Pandorini est en
fait une sorte de condensé de PPDA tout de même...qui ne peut
attaquer le livre néanmoins !
Et voilà que le lapin malin
bondit hors du chapeau, surprise du chef...
Tout cela est assez
glauque et pénible mais vu l'absence de sens des nuances et de recul
que l'on observe trop souvent, je termine avec ceci: je ne suis ni
pour ni contre PPDA (dont j'aime à part cela et loin de tout cela
l'amour sincère de la littérature, là enfin on respire un air
moins vicié) et je suis totalement incapable de savoir le taux de
véracité, ou non, des graves accusations dont il fait l'objet.
Tant
qu'à faire...pareil pour Richard Berry et Gérard Louvin !
Qui
nient toutes les accusations avec énergie.
Il n'y pas si
longtemps: Bruel, Depardieu, Ibrahim Maalouf et j'en oublie
certainement...
Olivier Duhamel reste silencieux et donc
fatalement ne nie pas.
Matzneff, lui, reconnaît ce que
Springora a écrit sur lui mais prétend avoir été amoureux à
l'époque, non prédateur et donc innocent !
Et il ne s'agit que
de la France...où Polanski plaide non coupable sauf pour un cas bien
connu de viol d'une mineure qui répète depuis longtemps qu'elle lui
a pardonné.
Bref toute la palette des situations possibles
quant à des accusations de viols ou d'abus sexuels se trouvent
exposées...sans oublier les morts illustres (de Trenet -innocent de
tout ce dont on l'a accusé selon son biographe Jacques Pessis -à
Claude François, Gainsbourg accusé d'avoir été un prédateur par
une certaine chanteuse mais qui reste isolée, etc.).
Réflexion
finale: ces avalanches incessantes de révélations scandaleuses en
cascade, à quoi cela correspond-il ?
C'est une vraie
question.
CHRISTIAN NAUWELAERS
Marie
21/02/2021 à 09:46
D'abord l'épidémie, ensuite l'endémie, enfin la pandémie ...de viols. Après la presse de caniveau, la littérature (?) de bas-fond. Ce que l'on nomme avec dévotion "la parole libérée" permet à tout un chacun de s'exprimer sur tout et n'importe quoi, de fantasmer, de salir, parfois certes de narrer une douleur en l'auréolant. Ne pas être triste, mais en rire, sauf que..."mentez, mentez, il en restera toujours quelque-chose".
NAUWELAERS
21/02/2021 à 11:25
Marie,
D'accord avec vous !
Le problème: on ne sait qui
ment dans cette affaire-ci...
Comme dans d'autres.
Quant au
dogme de la parole libérée, il est loin de freiner la pratique
jugée nécessaire, depuis quelque temps, de la «cancel
culture».
«MA» parole libérée...mais ce qui «me» donne le
droit néanmoins de (tenter de) faire interdire, et soit censurer
soit ostraciser ce qui ne me convient pas...
Voilà ce qui est
dans l'air du temps, en toute contradiction.
Une parole libérée
qui s'attaque à la «cancel culture» et prône et pratique le débat
avec des tenants d'opinions différentes voire frontalement opposées,
cela correspond selon moi à une saine pratique démocratique.
Loin
des slogans creux.
Et des censures exercées par les géants du
web, et de celles impulsées par des réseaux sociaux persuadés de
leur légitimité dans des journaux qui oublient lamentablement de
rester des quotidiens de référence...
Oui je pense à qui vous
pensez, vous qui me lisez.
CHRISTIAN NAUWELAERS
CHRISTIAN
NAUWELAERS
Forbane
21/02/2021 à 11:48
Pauvre homme !
Mais qu'il se taise, l'homme qui a uriné sur
le canapé de Claire Chazal en apprenant que celle-ci avait un
nouveau compagnon. L'homme qui s'est masturbé devant une ancienne
journaliste après que celle-ci a opposé un refus à ses avances.
Et
contrairement à Matzneff (certes dans un genre différent), le
sombre PPDA n'est même pas un artiste.
L'auteur masqué
21/02/2021 à 12:06
<quote>Dès lors, on pourrait s’attendre à ce que,
que pleinement informée à présent, la direction de la maison JC
Lattès puisse envisager de reverser les droits à des associations
de lutte contre les violences faites aux femmes. </quote>
Mais
de quel droit spolierait-on un auteur de ses droits d'auteurs?
Ed
21/02/2021 à 13:37
Aucun droit.
Mais on peut s'interroger (d'ailleurs, peu de
médias ont émis cette hypothèse...), dans ce cas, comme dans tous
les autres, de ce que ces dénonciations entraînent comme économie.
Exemple :
Je dénonce X pour Y méfaits dans un livre.
Une procédure s'ensuit. L'ouvrage se vend, et la procédure
participe de sa promotion (en ce sens PPDA est lucide, la justice
dira s'il est innocent ou non, mais il reste lucide). Quid des
revenus alors tirés du livre ?
Spolier est un terme fort :
soyons réaliste, personne ne prendra l'argent de force. Mais le
geste engagé de la maison et de l'autrice, pourrait en effet passer
par un reversement des droits. Pour montrer que c'est bien
cathartique, d'une part et pas mercantile de l'autre.
L'interrogation
est en suspens, attendons une réponse des concernés.
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