mercredi 15 novembre 2017

coup d'arrêt à la vente de CEP, premier courtier français en assurance-emprunteur --- Les Echos




Anne Drif Le 15/11 à 15:00
 
JC Flowers, actionnaire ans groupe CEP, attendait d'1 milliard d'euros vente.
JC Flowers, actionnaire depuis six ans du groupe CEP, attendait plus d'1 milliard d'euros de sa vente. - Shutterstock

Le milliardaire américain JC Flowers suspend la cession du courtier. Les offres de Towerbrook, CVC, LoneStar et Advent, en dessous du milliard d'euros, ont été jugées trop basses.

La vente de CEP, le premier courtier français en assurance-emprunteur , est ajournée. Les banques françaises, ses principaux clients, ont douché les espoirs financiers de son principal actionnaire, le milliardaire américain J. Christopher Flowers.
Ces dernières ont en effet saisi le conseil constitutionnel  pour censurer l'amendement qui doit libérer le marché (il doit permettre aux emprunteurs de renégocier chaque année leur contrat), faisant perdre du même coup confiance aux candidats sur le potentiel de croissance du courtier fortement présent sur les contrats individuels.
Les quatre fonds anglo-saxons sur les rangs, Towerbrook, LoneStar, CVC et Advent, ont ainsi remis des offres en dessous d'un milliard d'euros, selon nos informations. Or JC Flowers espérait en tirer autour de 1,5 milliard d'euros, soit 13 fois l'excédent brut d'exploitation (Ebitda) anticipé en 2017.

Axe à l'international

Spécialisé depuis plus d'une vingtaine d'années dans la gestion des contrats d'assurance-emprunteur, le groupe s'est développé ces six dernières années dans le crédit immobilier avec les rachats successifs des courtiers Empruntis puis Immoprêt. Il gère 12,6 millions de contrats, et génère près de 150 millions d'euros de chiffre d'affaires dans ce métier.
Pour réduire son exposition au marché français, CEP a mis le cap à l'international. Le courtier a décroché les appels d'offres de clients comme Santander, de captives automobiles et de filiales du Crédit Agricole à l'étranger. Il travaille aujourd'hui en Italie, en Allemagne et en Pologne.
« Plusieurs options s'offrent maintenant à nous, comme poursuivre les discussions avec des acteurs du secteur ou refinancer le LBO, en faisant remonter un dividende à l'actionnaire », note une source proche de CEP.
Anne Drif

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