dimanche 24 mai 2015

Inquiétude & Certitudes - dimanche 24 mai 2015



Dimanche de Pentecôte 24 Mai 2015

Les mondes auxquels nous n’appartenons pas (heureusement). Tranquille, la spéculation et la culture de l’argent sans rendement que lui-même. L’apparence d’une Bismarck recevant la Grèce en terrain tiers, Riga, ne doit pas tromper, tous les Etats sont menacés par ce système qui veut leur disparition comme dernier obstacle au nivellement de leurs serviteurs. Les puissances temporelles sont d’un autre ordre que nous. L’énorme Chine et le daech ont comme point commun la psychologie des images, le Qatar à petite échelle, lui aussi. Nous n’impressionnons plus, nous ne sommes bons qu’à être impressionnés. Même nos apparences nous sont volées, tout est otage, tout est marqué de notre impuissance. Collective et donc individuelle. Personnelle Notre France et sa Croisette pour un festival devenu dérisoire où la maîtresse en titre du président régnant se fait refuser des entrées, s’achète : une boîte dite Kering « sponsorise » le tout,  les changements de nom ne sont pas à l’Officiel, celui du gaz ou de l’électricité non plus, ne pas laisser de traces, Vivendi et Thalès avaient organisé la sinistre série des interdictions de mémoire. Sochaux et son club à la Chine puisque les voitures s’y vendent, le capital familial aussi – le salut d ans la servitude et dans le consentement à l’état de toutes choses, puisque nous sommes au bas de la pente. Palmyre aux iconoclastes puisque nous y tenions, en vieux adeptes de la culture universelle classique, et nous, en primaire, selon les canons d’une ultime tentative de rénover notre démocratie et ses frontons tandis que la République est recélée par un parti proposant aux siens d’en accaparer l’étiquette. Alain JUPPE qui il y a vingt ans avait mis dans la rue – droit dans ses bottes – trois millions de Français pour inaugurer la pratique de tous les dogmes d’aujourd’hui – serait seul capable de battre Marine LE PEN, mais je vois mal Nicolas SARKOZY jeter l’éponge ni un président régnant se soumettre au vote des militants quand il en reste dans un parti dont il est dit qu’il a rendu la carte… ce qui est politiquement évident. – L’Esprit Saint, une image, la colombe au-dessus du Jourdain, les langues de feu se séparant pour illuminer chacun des Apôtres. Le Christ, à la veille de sa mort humaine, image de Dieu s’il en est qu’un humain en croix ! ne prend aucune comparaison, aucune image. L’invisible s’éprouve mais ne se dit ni ne se voit. Le Fils de l’homme au centre de la révélation trinitaire : je vous enverrai… témoignage en ma faveur… j’ai encore beaucoup de choses à vous dire… Lui me glorifiera, car il recevra ce qui vient de moi… Tout ce que possède le Père est à moi… l’Esprit reçoit ce qui vient de moi… ainsi parle l’homme qui va mourir à des hommes qui mourront, à nous qui naissons, vivons, mourons. [1]. Cette soif de connaissance, cette curiosité tout humaine d’Eve, dont Adam l’inerte semblait n’être pas capable, n’a pas été saisfaite, même à peine de mort. La voici comblée parce que le nouvel Adam sera mis à mort. Et notre destin change et notre vie trouve son utilité, la communion des saints et la résrrection de la chair, c’est nous qui allons la proclamer, la propager. Vous aussi, vous allez rendre témoignage, car vous êtes avec moi depuis le commencement. Comment et que connaître ? Je vous enverrai d’auprès du Père, lui, l’Esprit de vérité qui procède du Père… Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière… Eve et nous : exaucés. Aucune invention, aucune improvisation, le Christ à notre portée : j’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter. Alors l’Esprit Saint, cette personne – Dieu – de la Trinité, que nous connaissons le mieux, car nous l’éprouvons quotidiennement. C’est l‘Esprit qui nous donne foi au Christ et à la Parole qu’ont transmise les Apôtres. L’Esprit en nos coeurs, nos âmes, nos intelligences, notre chair. Et moi douloureux de vieillesse, de diminution dans ma chair et dans la durée de ce qui m’est échu, je puis – par grâce – me tenir parmi les Apôtres et entendre le vent et être couronné de la flamme divine. Moi, tous, mes aimées et les inconnus, les rencontres d’hier et de demain, les défaillants et les nantis. Ce qu’il aura entendu, il le dira ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître. Le temps et le néant sont subjugués. Ceux qui sont au Christ Jésus ont crucifié en eux la chair avec ses passions et ses convoitises. Puisque l’Esprit nous fait vivre, marchons sous la conduite de l’Esprit. Prier, à genoux, dans la demande d'espérance. Seigneur, je crois. Je Vous crois.

Comme à peu près toutes les « réformes » depuis dix ans et sans que personne – dans le commentaire ou dans le gouvernement – dise les liens entre elles et la finalité de leur ensemble, si ensemble il y a autre que la succession chronologique, voici la retenue fiscale à la source, à même en place bien entendu d’ici 2017. Lionel Jospin repoussait à peu près tout à l’après présidentielle de 2002. François Hollande repouse tout à juste avant l’élection présidentielle de 2017, comme s’il lui fallait produiore de l’irréversible, mais seulement à son dernier moment. Cette passion pour le calendrier qui lui a inspiré depuis trois ans tant de pronostics et de promesses très maladroites, et dont rien ne s’est réalisé, est pour moi incompréhensible. Apparemment invulnérable à ses records d’impopularité – alors que Valérie Treirweiler le décrit au contraire en obsédé des cotes et sondages –l’homme semble se raconter par avance ce qui sera miraculeusement son succès final ? et donc sa réélection aussi peu prédite aujourd’hui qu’en 2009-2011 l’a été son élection initiale.

Je ne vois pas techniquement comment cette retenue à la source peut se pratiquer avec justice et avec exactitude. En petit groupe de la fondation Elf-Air France, nous l’avions étudié pour la Suède et sur place. Elle était peu prisée, les Suédois, bien plus que nous aujourd’hui, se plaignaient de la pression fiscale.

Tandis que nous nous organisons pour des élections présidentielles sans autre clivage que celui de personnalités déjà vues et revues : Hollande, Sarkozy, famille Le Pen, Alain Juppé, l’Espagne confirme l’apparition nette d’une alternative : la droite conservatrice et la gauche de conviction, « podemos » et « indignés ». Qui est adulte, qui est démocratique ?

Palmyre. Aucune nouvelle de source « objective ». Des annonces du « gouvernement légal » de Bachar El Assad revendiquent comme siens : 400 civils tués, en majorité des femmes et des enfants. Le daèch ne communique, semble-t-il, que pour des mises en scène terribles mais contrairement à d’autres rébellions – en est-il une ? – il ne dit rien de ses opérations. Aqmi revendiquait, pas l’Etat islamique.


[1] - Actes des Apôtres II 1 à 11 ; psaume CIV ; Paul aux Galates V 16 à 25 ; évangile selon saint Jean XV 26.27 & XVI 12 à 15

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