vendredi 4 janvier 2013

Inquiétude & Certitudes - vendredi 4 janvier 2013

Vendredi 4 Janvier 2013

Prier… [1] le temps, les circonstances sont école de la foi. Jésus ne la demande pas d’entrée de jeu, il se donne à questionner, à suivre, pas même à identifier, présenté par d’autres, il est attirant. Quoi de plus naturel. Les premiers recrutements sont le fait de Jean Baptiste : les deux disciples entendirent cette parole et ils suivirent Jésus… André, le frère de Simon-Pierre, était l’un des deux disciples qui avaient entendu Jean Baptiste et qui avaient suivi Jésus. Il trouve d’abord son frère Simon… André amena son frère à Jésus. D’autres, dans nos vies, nous amènent à la foi, de même que nos parents nous ont amené à la vie. Chacun étant d’ailleurs en mission, en intermédiaire. Rien de compliqué ni d’intellectuel. Le dialogue qavec les deux premières recrues est cependant singulier : Que cherchez-vous ? Maître, où demeures-tu ? – Venez et vous verrez. Ils ne cherchent pas quelqu’un mais son genre de vie, son habitat, des repères, de quoi le situer, peut-être revenir après une rencontre à l’essai. Pourtant, ils sont déterminés : Nous avons trouvé le Messie, et cela sur l’indication de Jean le Précurseur. Posant son regard sur Jésus, qui allait et venait (comme plus tard au Temple), il dit : « Voici l’Agneau de Dieu ». La vue, organe primordial de la foi parce qu’elle donne le fait. La foi n’est pas un aboutissement de l’intelligence, elle est acceptation de la réalité telle qu’elle est nous est sensiblement – par tous nos sens, la vue les résumant – présentée, recommandée. Jésus posa son regard sur lui et dit : « Tu es Simon, fils de Jean, tu t’appelleras Pierre. Le regard qui est la totalité d’une appropriation ou plutôt d’une qualification : le Baptiste qualifie et reconnaît le Messie. Jésus qualifie et reconnaît l’élément qui sera fondement pour son Eglise. Pas de mission immédiate, mais déjà un début d’affectation.  L’événement est à notre portée : ils l’accompagnèrent, ils virent où il demeurait et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C’était vers quatre heures du soir. A le lire et à le vivre (presque), il me semble que c’est une sorte d’inversion, extrêmement douce, lumineuse, suave de ces venues des disciples au tombeau, ils cherchent où est le Christ, ils vont à son habitat supposé, ils voient… c’est le temps désormais de la foi, tandis que la vie était si simple. C’est pourtant celle-ci qui a la conclusion, ce recrutement, ce début sont notre aboutissement. Le regard nomme, il est prière.

Je n’ai pu « prendre » la radio depuis deux jours et n’ai pas regardé la télévision. Manqué donc une intervention du Premier ministre. Pour ceux qui ont regardé l’entretien – si c’en était un, comme il est probable – Jean-Marc Ayrault est apparu très pâle et inquiet. Aujourd’hui, en boucle, le dépôt de bilan de Virgin Megastore, une dizaine de magasins en France et plus de mille emplois.

En regard, le ridicule. Le cap fixé par le président de la République (les vœux si médiocrement et précipitamment débités et la grandiloquence d’une référence devant tout à la fonctcion et fort peu à la personne) et deux séminaires gouvernementaux dans cette seule journée, lamatinée à l’Elysée et l’après-midi à Matignon. Je ne vois pas ce que l’on peut s’y dire, et les caisses déjà si obérées, les subventions qu’on pourrait dégager et répartir entre nécessiteux.


[1] - 1ère lettre de Jean III 7 à 10 ; psaume XCVIII ; évangile selon saint Jean I 35 à 42

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