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Sent: Wednesday, January 09, 2013 8:12 AM
Subject: actualité
Voeux chaleureux et confiants, cher Monsieur le Secrétaire général, pour vous, les vôtres et ce dont vous avez la charge. Par la poste, ces jours-ci, une lettre pour le Président, si vous voulez bien l'accueillir et la mettre sous ses yeux.
Réflexions simples sur l'immédiate actualité :
1° Notre Dame des Landes. Il faut que le "pouvoir" d'une manière ou d'une autre évacue les lieux et le sujet. Tous les signes insistent, la joie, la contagion, l'humour, la gouaille, la symbolique de la jeunesse, le transversal des thèmes, c'est du Mai 68 en puissance. Si vous avez cela sur les bras avec la situation générale d'un pays qui n'espère plus, qui ne sait plus même exprimer sa révolte et sa déception, l'imprévisible et la déferlante peuvent arriver... comme ne pas arriver. Pour sauver la face de l'ex-maire de Nantes, le risque est trop collectif et trop grand. Il faut ne pas le prendre. X prétextes peuvent être trouvés, il en est temps.
2° le voyage de Pierre Moscovici en Chine. Les prosternations de Sarkozy pour les Jeux olympiques. Les explications maintenant sur les rumeurs de nationalisations (s'en expliquer aux dirigeants du Parti communiste chinois !), nous excuser d'enquêter sur la signature de Proglio et sur ce qui est donné du plus intimes de nos sécurités nucléaires, vanter nos atouts (lesquels ?), répondre de la paix sociale en cas d'investissement..., exactement le travail de couloir de Jean-Pierre Raffarin faisant du jugement chinois le motif principal des "réformes" à consentir sous Sarkozy. Il faut n'agir qu'ensemble, à tous, en corps constitués de l'Union européenne, plus de voyage en solo à Pékin, fut-ce celui du président de la République. Nous n'avons de poids que tous ensemble, même l'Allemagne dont il faudrait d'ailleurs étudier la balance commerciale : rien que les mises en rayon des grandes surfaces pour les ampoules OXAM et des caractéristiques nouvelles, on ne sait pourquoi ni comment, des directives bruxelloises ont périmé nos anciennes ampoules, leurs diversités et leur parfait éclairage au profit de lumières glauques et de produits ruineux : fabriquées en Chine, ces ampoules transitent par l'Allemagne. Le flux chinois et la commission allemande ? l'enquête serait intéressante.
Mais la solution urgente est le protectionnisme européen, la révision du traité de Marrakech, l'intégration de l'O.M.C. dans l'organigramme des Nations Unies. Courir après les investissements chinois ? comme si les leçons de ces années-ci n'étaient pas que les pans entiers qui s'effondrent chez nous sont le fait des rachats spéculatifs de nos patrimoines et de nos savoir-faire, le plus souvent à notre demande. L'investissement en France doit être le fait de capitaux français. Nous ne pouvons être colonisés par les Qatari et par les Chinois, c'est de salut public. Le redressement productif, c'est d'abord de mobiliser l'épargne française. L'emprunt civique à la Pinay à la de Gaulle, les bons du Trésor dans les bureaux de tabac, à la poste, au guichet-client des banques (surtout si nous nationalisons celles-ci pour quelque temps en finançant d'ailleurs l'opération par l'emprunt public), est une grande part de notre solution. Cela peut s'étendre à l'Europe. la confiance ne renaîtra, y compris en politique, que si les moyens que presque tout le monde chez nous souhaite, sont enfin pris.
Evidemment, dire que la crise est derrière nous, que l'euro. est sauvé, que la zone, etc... est pure folie du genre : la route du fer est coupée... nous gagnerons parce que nous sommes les plus forts. L'immobilier, les voitures, les soldes de vêtements féminins, tout montre que nous sommes en plein dans la crise, en pleine séquence de destruction d'emplois par dizaines de milliers.
3° Gilbert Cahuzac. La femme de César... le précédent d'Eric Woerth, chaque gouvernement aurait donc pour ministre du Budget... Principe tout simple. Tout ministre, sous-ministre, élu national ou local qui fait l'objet d'enquête judiciaire ou de mise en examen est suspendu - organiser cela au besoin par la loi, le mettre dans la révision constitutionnelle - pour précisément mieux se défendre et en droit seulement commun. Eviter que tout le gouvernement n'en pâtisse, que le personnage soupçonné, malgré ses rodomontades et sa satisfaction publique d'avoir enfin accès au dossier pour que son innocence éclate... ne soit plus mentalement à sa tâche mais entièrement rongé par l'inquiétude de sa carrière f...
Dans ce que je vais écrire au président de la République, qui n'est sans doute pas courant mais coule de source, je suis mû par l'évidence que le pays ne peut pas continuer après cinq ans de désamour pour le prédécesseur, être gouverné avec 35% seulement d'opinions favorables dès les six premiers mois d'exercice du pouvoir selon un nouveau registre et par de nouveaux élus... la force de l'Allemagne n'est pas actuellement dans son économie, mais dans la relation gouvernants/gouvernés. Après six ans d'exercice du pouvoir, la Chancelière recueille plus de 60% d'opinions favorables. Le décalage avec nous, le rapport de forces morales sont là. Ils peuvent tout à fait être équilibrés par nous, par le président de la République. J'essaierai de dire comment.
En confiance.
Clemenceau - une idée me pousse comme un boulet : je ne veux pas voir la perte de mon pays.
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