samedi 5 novembre 2011

Inquiétude & Certitudes - samedi 5 novembre 2011

Samedi 5 Novembre 2011

Prier… [1] l’argent ni bon ni mauvais, mais attaché à notre forme actuelle d’existence et à nos relations entre nous tous. Jésus le qualifie d’argent trompeur, mais le valorise pourtant, il est un test pas tant de notre désintéressement ou de notre addiction. Test de gestion, d’échelle de valeurs. Mesure de capacité : être aussi performant que ceux qui limitent leur vie et leur capacité à l’argent. Si vous n’avez pas été dignes de confiance avec l’Argent trompeur, qui vous confiera le bien véritable ? Et si vous n’avez pas été dignes de confiance pour des biens étrangers, le vôtre, qui vous le donnera ? La conclusion est l’habituel renversement de nos hiérrachies et de nos habitudes : ce qui est prestigieux chez les hommes est une chose abominable aux yeux de Dieu. Au fond, le Christ reconnaît une réalité existentielle, le rapport à l’argent, mais l’argent est une épreuve, le relationnement et le trésor ne sont pas là. Pour Paul énumérant ses amis, ceux qu’il convient de saluer de sa part à Rome, les relations sont fondées autrement : eux qui ont risqué leur tête pour me sauver la vie. Quant au trésor, oui, voilà le mystère qui est maintenant révélé : il était resté dans le silence depuis toujours, mais aujourd’hui il est manifesté. Ce prestige, auquel chaque génération est tant attaché, n’est pas celui qui tient à l’argent. Il n’y a de prestige que celui de Dieu : gloire à Dieu le seul sage, par Jésus-Christ… ils diront la gloire de ton règne… je redirai le récit de tes merveilles, ton éclat, ta gloire et ta splendeur. Prestige et avoir qui sont du domaine de l’être et aussi de l’action, pas de la possession : l’argent nous aveugle.

matin

France-Infos., Le Canard de la seconde quinzaine d’Octobre…Manifestement, Sarkozy a tiré ses dernières cartouches : une naissance « à l’Elysée », le G 20 couronnant sa présidence. Il apparaît que la vie privée du Président qui avait lassé au bout de quelques mois à son avènement, n’intéresse plus. Il est patent que la présidence française n’a rien eu de glorieux, que les résultats relativement aux enjeux financiers et sociaux ne correspondent pas et que cette année marque au contraire un affaiblissement de l’Union européenne relativement au reste du monde, et la probable entrée en difficultés durables de la monnaie unique. L’opération libyenne va rétrospectivement devenir de plus en plus ambiguë : BHL a lui seul aurait tout vu et tout déclenché ? la mise à mort de Khadafi a été manifestement souhaitée par les Français et par les Américains : il y a eu « feu vert », il n’y a eu aucune mesure de protection pour qu’à l’arraisonnement du convoi opéré par les « Occidentaux », le prisonnier soit sauf. Quant aux successions de ces printemps arabes, les vues pessimistes (et racistes) ont quelques confirmations. En Egypte, on reste sous le contrôle de l’armée depuis la déposition de Farouk : soixante ans… en Tunisie, les choses sont bien parties pour une guerre civile si les islamistes sont au pouvoir par les urnes mais outrepassent leur mandat… en Libye, ce sont des divisions aussi bien du territoire que des forces politiques. Pouvait-il en être autrement ? Il aurait fallu que nous soyons politiquement plus avisés, et moralement vraiment impeccables.

On va donc vers l’imprévisible pour la campagne présidentielle française et pour les suites du « printemps arabe ». La Syrie continue de compter une dizaine de morts par balle chaque jour, malgré un soi-disant accord de pacification du conflit. Quant à la question d’Europe, elle est posée dans une lumière aussi forte qu’en 1949-1950 ou en 1965. Tout y est : la stratégie, la monnaie, les divers renouvellements par élection (Espagne, France, Allemagne) coincidant d’ailleurs avec des élections aussi aux Etats-Unis, et moyennant guillemets en Russie et en Chine… Quant à la crise grecque, elle va continuer et rebondir. Le fait majeur est le chômage et la récession : une croissance de 0,8 ou 0,9% en 2011 pour la France exemple, n’en est évidemment pas une.


soir

De quel côté regarder ? la confession-charge d’un des fils de Philippe de Villiers, violé et roué de coups par un de ses aînés, voulant changé de nom… biographie d’Anne Sinclair, sans doute des yeux magnifiques et une belle attitude ces temps-ci, mais une biographie de séductrice et d’ambitieuse… entretien sur France-Infos. avec Patrick Thomas, patron d’Hermès, la qualité, quatre ans pour former un maroquinier (de la sellerie cousue à la main), grandir plutôt que grossir, pas le tape-à-l’œil et le faux luxe pour paraître, mais… et qualification de la prise de participation par LVMH pour ce qu’est l’opération… participation sans calcul de la dernière loi, chacun a eu le maximum : 1200 euros… la psy. Claude Almos, l’évaluation RAS, risque, haut risque que voulait informatiser Luc Châtel au sortir de la maternelle : non sens, car les thérapies sont cas par cas et les parents sont décisifs, surtout il n’y a rien d’inné dans le comportement ou les tendances à la délinquance, extrême rapidité des changements et améliorations possibles, la plupart des problèmes comportementaux du jeune enfant dépend de la prise de conscience ou pas des limites dans le milieu familial…


[1] - Paul aux Romains XVI 3 à 27 passim ; psaume CXLV ; évangile selon saint Luc XVI 9 à 15

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