mercredi 2 novembre 2011

Inquiétude & Certitudes - madri 1er novembre 2011

Mardi 1er Novembre 2011

Prier… fête de la Toussaint que nous ne pouvons honorer d’une participation à la messe ici, dix-onze heures de route en perspective. [1] J’ai vu une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, races, peuples et langues. Bien sûr le hiératisme des chants, des habits et culte : en vêtements blancs, avec des palmes à la main, et ils proclamaient d’une voix forte. Je n’ai jamais imaginé la suite et de l’aboutissement de notre vie comme une station debout éternellement, à chanter… ce qui est suggéré est l’universalité, une relation heureuse et avouée à Dieu reconnu comme tel. Ce qui est précisé : Ils viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé leurs vêtements, ils les ont purifiés dans le sang de l’Agneau, est notre participation active à notre entrée dans la vie éternelle et le décisif ministère du Christ pour triompher de cette épreuve. Il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu – et nous le sommes. La qualification johannique a son sens quand Jésus lui-même explique le recrutement de ces enfants, autrement dit les « Béatitudes » : les pauvres de cœur… les doux… ceux qui ont faim et soif de justice… les miséricordieux… les cœurs purs… les artisans de paix… ceux qui sont persécutés pour la justice… Et ce dont ils sont gratifiés, chacun et tous selon leur dénuement, leur attente, leur orientation profonde, est précisément cette vie éternelle…. dont les aspects nous sont suggérés par Celui-même qui répond de notre salut, quand Jésus vit toute la foule qui le suivait….

soir

Nous prenons les nouvelles à la radio (France-Infos.) pour la première fois depuis une grande semaine, nous ne les avions pas écoutées davantage en Autriche ou pendant nos traversées de l’Allemagne du sud. Il n’y a pas d’autre issue à la crise que l’euro. et que le plan adopté la semaine dernière à Bruxelles, dixit Nicolas Sarkozy. Un truisme semble-t-il… Non ! car « les marchés plongent », perte de 7% en moyenne. Pourquoi ? parce que le Premier ministre annonce un referendum sur les mesures qu’il prend et sur l’ensemble des engagements du pays contractés en échange du plan de sauvetage. Il est probable que le résultat sera négatif. La preuve est faite : l’Irlande, le Danemark, la France en 2005, maintenant et très nettement la Grèce que l’on ne peut faire l’Europe sans les peuples et que ceux-ci sont hostiles à la manière dont est faite l’Europe en dehors d’eux et en les grugeant. L’attitude du gouvernement grec est logique et démocratique – ni ces années-ci (la pratique de nos institutions par le président sortant) ni historiquement, nous ne pouvons faire la leçon à la Grèce. L’invention de la démocratie, même en petit cercle, c’est elle. Cette épreuve de vérité que la France aurait pu mener en 2005 (j’ai voté oui, je soutenais le projet de Constitution car pour la première fois les institutions européennes pouvaient, selon ce texte, se réformer d’elles-mêmes et non selon le veto des Etats ou leurs restrictions), la voici : tout le monde y gagnera. Une remise au net complète s’impose… et si le château de cartes, y compris le système et l’emprise de la Chine, capitalisme de la jungle plongeant ses dispositifs mentaux et financiers dans l’esclavagisme… s’effondre, tant mieux, quitte à souffrir que cela soit pour l’impossibilité de maintenir ou de reconstruire à l’identique d’hier et d’aujourd’hui. – Défi au bon sens, et apport puissant à la révolte grecque : le Premier ministre, Georges Papandreou junior est « convoqué » devant le G 20. J’espère qu’il aura les nerfs solides.

[1] - Apocalypse de Jean VII 2 à 14 ; psaume XXIV ; 1ère lettre de saint Jean III 1 à 3 ; évangile selon saint Matthieu V 1 à 12

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