Mercredi 26 Janvier 2011
Prier dans l’espérance, dans l’ambiance de ce qu’il y a à entreprendre, continuer et parfaire parce que cela est de mon ressort et de ma responsabilité. Agir, aimer, travailler. Recevoir à profusion la grâce du goût de vivre, ressentir désert et sécheresse et désespoir nous agripper, devant Dieu et à l’échelle de notre existence, c’est de même. Ce qui change et produit tout, c’est bien de prier, de me confier et de me laisser agir par Dieu, notre mystère et notre fin, notre salut. Quotidiens. [1] Le Christ, les apôtres ne sont pas des individualités puissantes mais isolées. Leur rayonnement est de Dieu mais humainement ils savent se démultiplier, déléguer, enfanter, adopter, former, et cela en confiance. A peine appelés, pas dégrossis, il les envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes et localités où lui-même devait passer. … Dites aux habitants : ‘Le règne de Dieu est tout proche de vous’. Nous sommes tous précurseurs… soixante-douze fois… Ne vous attardez pas en route… restez dans cette maison… S’il y a là un ami de la paix, votre paix reposera sur lui, sinon elle reviendra sur vous. Sérénité, capacité, mouvement et pourtant intense stabilité. Pourquoi ? Le règne de Dieu est tout proche. Il y a en nous, en moi…ce débat si simple mais décisif. Tout nie cette proxmité, et tout, en même temps, la proclame, nous la fait ressentir, en nous, autour de nous. Que cela s’inscrive dans la durée et la succession des générations, des empires et des idéologies n’a rien à voir avec la réalité, qui est la vie éternelle, la création restaurée. Je m’appuie sur l’espérance de la vie éternelle promise depuis toujours par Dieu qui ne ment pas. Expérience dans cet instant de lecture méditée-écrite : j’ai commencé par l’évangile, mais habité par la mémoire rappelée des deux disciples de Paul, tellement fondateur, et l’imprégnation du texte m’amène à poser, ce qu’aussitôt corrobore, comme si j’y avais été attendu, le premier texte de Paul auquel je venais presque machinalement, pour avoir (acquit de conscience) tout lu. Voilà pourquoi je te rappelle que tu dois réveiller en toi le don de Dieu que tu as reçu quand je t’ai imposé les mains. Car ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de raison. Deo gratias.
Arte en milieu de soirée. Examen, analyse, explication – particulièrement fouillés techniquement – des films pris pendant la descente des Champs-Elysées le 26 Août 1944 puis en suivant les voitures rue de Rivoli et enfin pendant la fusillade autour de Notre-Dame. Labiolecture du général de Gaulle, faisant donner le signal du départ : visage impérial, souverain… tout différent de celui, quelques secondes ensuite, quand… « ah ! c’est la mer ». De Gaulle, impavide, d’un dépouillement de silhouette surnaturel, pendant la messe à la cathédrale. Le passage à l’Hôtel de ville, très rapporté puisqu’il y a le fameux texte, magnifique, latin, cicéronien est très second dans le moment, ce qui compte c’est le Te Deum, la France et son chef sont chrétiens, historiquement, romantiquement, scéniquement. Minuscules successeurs qui ne sauront en comprendre l’exceptionnalité. Seul, Mitterrand l’avait pleinement compris (le millénaire capétien).
Les exhortations américaines et françaises aux peuples arabes, pitoyables et ridicules. Les commentaires souvent insipides ou Front national au bas des dépêches de l’AFP sont ce soir intéressantes : la contagion tunisienne et égyptienne en France.
Le cynisme de Sarkozy : « avant la fin de l’année », donc pas avant onze mois et pour intervenir ? six mois seulement avant l’élection présidentielle, une loi sur la confusion d’intérêts et de fonctions pour les hommes publics, un rapport Sauvé (secrétaire général du gouvernement puis vice-président du Conseil d’Etat) la préconise, alors qu’il y a eu l’affaire Woerth qui n’est que partiuellement pendante en Cour de justice de la République, et qu’il y a le procès Chirac en correctionnelle. J’entends déjà la voiux enrouée paar l’indignation du candidat de 2012, je suis le premier à avoir légiféré sur cette question, et qui répondra : tout simplement, parce que vous êtes le seul sous lequel les choses avaient pris une telle proportion ! Gérard Larcher s’aperçoit qu’il faudrait interdire le cumul d’un portefeuille ministériel avec une mairie. Toutes ces lois, alors que naguère ou aujourd’hui le sens de l’honneur et tout simplement la décence suffisait ou devrait suffire pour régir les comportements.
Luc Chatel a menti : les syndicats n’ont donné aucun aval aux primes de résultat pour les chefs d’établissement.
Les présidentielles, les élections, la démocratie ? Que veut-elle dire ? Les insurrections sur la rive sud de la Méditerranée : certitude que les pouvoirs en place ne peuvent se défaire par les urnes. L’Afrique subsaharienne, celui qui est au pouvoir ne les organise que pour le conserver : Aziz en Mauritanie, Gbagbo en Côte d’Ivoire, et les instaurations dynastiques partout : Syrie, Egypte, Libye, Gabon, Togo, Sénégal…
[1] - Paul à Tite I 1 à 5 et 2ème lettre de Paul à Timothée I 1 à 8 ; psaume XCVI ; évangile selon saint Luc X 1 à 9
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