Jeudi 27 Janvier 2011
Prier…[1] une des paroles les plus âpres de l’évangile, et tellement vérifiée dans nos sociétés si peu compatissantes et si dogmatiques : celui qui a recevra encore, mais celui qui n’a rien se fera enelevr même ce qu’il a. Si, cependant aujourd’hui et comme je n’ai jamais été inspiré de le faire, je prends cette affirmation au spirituel, j’y vois au congtraire un débordement de grâce et notamment de celle de la foi, pour celui qui est en chemin de tout son cœur et de toutes ses forces, et un assèchement encore plus grand et plus glacial pour celui qui a refusé et n’a rien. Peut-être… Grande question de l’évangélisation et de toute « militance », du témoignage : est-ce que la lampe vient pour être mise sous le boisseau ou sous le lit ? N’est-ce pas pour être mise sur le lampadaire ? Evidemment, mais à condition qu’elle soit lampe et quelle éclaire. Combien de contre-témoignage, combien de « proclamations » qui sonnent tellement autistes, tellement artificielles, tellement « illuminées » en religion, en politique, en éducation qu’elles obscurcissent ce qui était mûr pour la clarté. Avançons-nous donc donc vers Dieu avec un cœur sincère… soyons attentifs les uns aux autres… Qui peut gravir la montagne du Seigneur et se tenir dans le lieu saint ? L’homme au cœur pur, aux mains innocentes, qui ne livre pas son âme aux idoles.
matin
La nature se venge, celle des hommes qui n’est pas que pernicieuse et qui est parfois pétition de volonté. Sarkozy et quelques autres – quoique : qui ? – avait organisé à l’avance l’année 2011, décidé ce qu’elle serait et contiendrait : une discussion de faire-valoir sans couteux aboutissements, sur la « gouvernance mondiale » et sur diverses réformes monétaires et financières internationales. En parler, déjà un bid. en conférence de presse à l’Elysée : pourquoi ? réponse de la France catholique : l’attentat de Moscou a empêché de traiter ladite conférence de presse de « notre président ». En discourir, probablement un bid. à Davos : qui y va encore ? et pourquoi rendrait-on compte de Sarkozy ce soir, quand personne en France n’a rendu compte hier de Medvedev ?
Et voici que les peuples arabes – l’Islam, dit-on pour se faire peur, quand ce n’est ni le Djihad ni Al Qaïda, manifestement – se réveillent, en tout cas un renversement, selon une séquence ambiguë, d’un petit régime d’un petit pays, la Tunisie de Ben Ali fait exemple : l’Egypte depuis depuis plusieurs jours, le Yémen maintenant, et d’autres ensuite. 2011, une série d’émeutes, de renversements, de ville en ville avec des conséquences imprévisibles. Voilà que 2011 redevient affaire des gens et des anonymes, et non pas calendrier de conférences : cette curieuse sémantique depuis quelques années, un colloque, une rencontre, quelque chose d’organisé et de plus ou moins festif, convoquant des gens, cela s’appelle un événement, on organise un événement, c’est un métier qui s’affiche que d’en organiser. Le mot va reprendre son sens : acontecimentos, ce qu’il arrive, et auquel on ne peut rien, ce qu’on ne désirait pas et qui vous fond dessus… Bravo, les peuples, ces années d’effeverscence dans un autre siècle : 1830… 1848… comme çà, le ras-le-bol.
midi
Ces années dernières, les lois étaient des panneaux d’affichage, soit pour attraper des voix, soit pour proclamer un sujet d’importance, tout étant dans l’intitulé du texte, peu importaient le dispositif et moins encore son application. Nouvelle fonction, la loi absolutoire. Affaire Woerth et comble des conflits d’intérêts, le bonhomme n’est pas vrié tant qu’il faut donner l’impression d’impavidité et de va jusqu’aubout dans l’affaire des retraites : et maintenant une loi pour réprimer la chose… L’affaire Médiator avec l’aveu que l’agence de déontologie a comme financement la cotisation des gens à surveillere et punir : un rapport (avec Bernard Debré, député, sans que cela s’appelle mission et rapport parlementaire) et sans doute une loi.
Davos. Sarkozy y va. Joie de l’organisateur (français, le publiciste Michel Lévy), son truc est honoré. Un Indien, au parterre, consulté : n’attend rien du discours, n’est pas concerné, l’Asie va bien et n’a rien à écouter de l’Europe. Un Américaine, attentif, motivé pour écouter, la régulation c’est fort bien, mais surtout pas de taxation des transactions financières.
Evénement du jour, le départ de Bernard Thibaut, malade paraît-il (la colonne vertébrale) mais harcelé physiquement et très critiqué pour sa conduite du mouvement contre la rééforme des retraites, n’avoir pas appelé à la grève indéfiniment reconductible, à la grève générale. En fait, la collusion avec Sarkozy. – Succession par une femme sur le papier, la vraie succession est celle de la CGT susbtituée au moins dans les chemins de fer par Sud-Rail.
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