mardi 19 octobre 2010

Inquiétude & Certitudes - mardi 19 octobre 2010



Mardi 19 Octobre 2010



Prier…
[1] j’écoute : que dira le Seigneur ? Ce qu’il dit, c’est la paix pour son peuple ! Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent. Pourquoi ? Son salut est proche de ceux qui le craignent. Comment ? La vérité germera de la terre, et du ciel se penchera la justice. Prière pour pour notre pays, pour nous, pour mon cher et vieux pays, était-il dit naguère dans des harangues qui valaient les faits et parfois les changèrent. Il prendra la tenue de service, les fera passer à table et le servira chacun à son tour. Qui donc sert ? le maître qui, à son arrivée, trouvera ses servireurs en train de veiller à l’attendre. Intimité, esprit d’équipe, sollicitude. Il voulait les réconcilier avec Dieu par la croix : en sa personne, il a tué la haine. Il est venu annoncer la bonne nouvelle de la paix, la paix pour vous qui étiez loin, la paix pour ceux qui étaient proches. Comment en rester aux ratiocinations de nos idées personnelles sur le monde, la vie, l’histoire et surtout sur nous-mêmes, et moi sur ce que j’entreprends ou ce que je manque, ce dont j’ai besoin et ce qui m’échappe, quand le salut est là, dans des Ecritures, dans une Parole, dans une proposition de foi, et de prière. Sans cesse. C’est moi qui cesse, certainement pas Dieu. Le Seigneur donnera ses bienfaits et notre terre portera son fruit. La justice marchera devant lui et ses pas traceront le chemin. Le faire, l’avoir et l’être, tout ensemble, nous sont rendus. Donnés.Il voulait ainsi rassembler les uns et les autres en faisant la paix, et créer en lui un seul Homme nouveau. Les uns comme les autres, réunis en un seul corps, il voulait les réconcilier avec Dieu… et ce fut, et c’est et ce sera. Nous par Lui. Nous… vous n’êtes plus des étrangers ni des gens de passage, vous êtes citoyens du peuple saint, membres de la famille de Dieu. La vie ne suffit pas à le vivre et à l’espérer, à le vivre. Rappropriements divers après que les chiens, cette nuit, se soient « oubliés », ce qui ne leur arrive guère. Expérience commune, plus de joie à servir, à être à servir, que d’être servis ou de ressentir autrui à servir, sauf si je le sais, éprouver comme moi à la vaisselle ou au jardinage (mais la nature nous donne à mesure que nous la soignons, expérience de maintenant à dix fois l’âge où, déjà, mettant le couvert du dîner en cachette de mes parents, je me sentais adéquat,et par avance prisé d’eux, à goûter leur satisfaction. L’homme est le plaisir de Dieu, son instinct même : la création a été voulue. Je ne sais si si beau titre d’un écrivain si souvent déplaisant par sa concentration sur lui-même (Au plaisir de Dieu) correspond au-dedans d’un livre que je ne suis pas même sûr d’avoir mais qui est archi-célèbre. Jean d'Ormesson n'est-il ce qu'il est que parce qu'il n'a rencontré personne ? Profane et spirituel sont là : quelqu’un qui donne envie de le connaître, premiers pas de l’amour adolescent ou de couple émerveillé d’avoir encore tant à apprendre l’un de l’autre… vous n’aviez pas d’espérance et, dans le monde, vous étiez sans Dieu.
Mort qui n’est pas un deuil, mais le constat d’une vie. Si forte découverte et si tranquille et naturelle qu’elle n’étonne pas : elle se vit. La mort nous rend notre grandeur, grandeur enfin de celui qui est mort, état, et grandeur que nous donne le seul fait d’âme consistant en voir enfin l’autre. Le gisant et l’agenouillée sont vrais, grands, beaux, Dieu les bénisse à travers les siècles qui sont des larmes mais aussi le reflet de la lumière. Ainsi soit-il, ainsi sommes-nous. Grands. Grâce à Dieu, notre créateur.

matin

Donner des leçons de gouvernance, inspirer des politiques « refondatrices » alors que chez soi… parallèle avec de Gaulle n’imposant jamais, respectueux des compétences. Si j’étais préfet, recevoir les lycéens, ne pas parler de conjoncture ni même de perspectives économiques ou sociales et politiques, mais du bien commun et du sens de l’Etat, leçon compréhensible pour des aolescents, façon aussi de leur donner des structures d’analyse et de jugement aussi bien du pouvoir en place que des différents opposants. Je le courielle à l’un des préfets – aux manettes d’un vaste territoire – que je connais.
Cher ami, par les temps qui courent la "jeunesse" autant lycéenne qu'étudiante manque de repères, aussi bien en "fondamentaux" qu'en exemple de comportements.
Si vous en avez l'occasion, essayez de réunir dans la tranquillité de l'un de vos salons une quinzaine ou une vingtaine de jeunes, non pour des recommandations ou même une analyse (propagande ?) de la situation et des enjeux divers, mais...
... pour un témoignage, le vôtre.
Tout simplement, le métier que vous faites, les raisons et le goût de votre vocation, et du coup ce que sont le service de l'Etat, le sens de l'Etat, la continuité psychique et patrimoniale du pays, le bien commun.
Eventuellement questions-réponses venant alors mais dans des fortes structures et établies par votre propre exemple. Et orientées vers les perspectives les plus larges, notre société : son progrès et sa défense et ce que sont débats et consensualité.
Amicale et chaleureuse estime que je vous redis à l'occasion de cette suggestion ; j'y pensais hier en roulant vers Nantes où je travaille fréquemment aux archives diplomatiques mais où aussi j'ai un chien à faire soigner. Que ferai-je si j'étais préfet ? je me suis ainsi répondu.

France-Infos. en grève. Des queues aux pompes faisant même bouchon sur autoroute, voies d’accès.
à insérer notes en écoutant la radio sur la route

minuit

Rétrospective sur France 3 – Saint Tropez. Fraicheur exxtraordinaire, précision de danseuse, pudicité de Brigitte Bardot, entourement des hommes et des talents, simplicité de tous même si les terrains et les propriéts devaient monter de prix. Epoque où l’amour, la chanson, la beauté et la jeunesse étaient les « valeurs » et les envies, des envies pas hors de portée puisque la mode les apportait à beaucoup, des valeurs qui pouvaient se partager. Coincidence avec la solution de nos guerres coloniales et la restauration du pays par de Gaulle, de la jeunesse à revendre, de la détente et de la décontraction. Aujourd’hui, au lieu de la réalité des vies heureuses et gourmandes, c’est le culte du paraître, le repliement sur la cooptation et l’argent, c’est la libido du pouvoir et la confusion des jouissances personnelles avec l’appropriation des pouvoirs publics, des influences médiatiques et des spéculations de toutes sortes. La soi-disant élite d’ailleurs physiquement et mentalement bien plus âge que ceux et celles qui prolongeaient et chantaient leur adolescence – n’ai-je pas en partie vêcu cela dans l’ivresse qui va avec ? – la soi-disant élite d’aujourd’hui est crispée, sur la défense, elle n’est pas conquérante, elle se sait potentiellement assiégée. Les Balkany, les ténors de l’UMP, les chefs de groupes on ne sait plus dire si c’est financier, industriel, de services mais qui contrôlent le pays et font copiner avec eux les politiques et les commentateurs ne sont pas beaux et ils sont spirituellement vides. Cela se mesure à la pauvreté des commentaires sur le mouvement social actuel et à l’autisme de ce que l’on appelle depuis que Sarkozy exerce la présidence de la République à sa manière : l’exécutif. Aucune imagination, aucune mémoire, aucune prospective, crispation sur l’instant tandis que bougent les manifestants. Et les esprits, je crois…

Probabilité – comble du cynisme – d’un double jeu gouvernemental par la question des carburants. Faire croire ces jours derniers qu’il n’y avait pas de pénurie a failli monter la majorité parlementaire contre ces mensonges. La leçon a été reçue. D’une part, on fait maintenant croire le contraire de manière à ce que les Français cessent de soutenir le mouvement social, et d’autre part on va quand même ravitailler, en organisant la chronologie pour que cela coincide avec la désaffection pour les grévistes et un retour de foi dans le gouvernement, on va ravitailler tout bêtement comme la Corse, il y a des jours en tapant les raffineries et les flottes de camion des pays limitrophes. C’est ce qu’on appelle briser une grève. Du coup image – enfin ? – du seul homme qui…

Scenario supposant la lassitude non des salariés, laquelle est certaine puisqu’il y a les fins de mois, mais de la jeunesse. N’étant pas actuellement enseignant comme je le fus si souvent, quoique non universitaire de profession et de carrière, je ne sais le degré de détermination, de colère des étudiants. Quant aux lycéens, rien à perdre en manifestant.

Mais on ne gouverne pas un pays comme cela, sauf à l’abîmer ces semaines-ci plus encore qu’en trois ans et demi de contraintes sur tous les sujets, sans compter les morts en Afghanistan et les turpitudes amnistiées ou non procédurées de ceux qui gouvernent ou ont gouverné.

[1] - Paul aux Ephésiens II 12 à 32 ; psaume LXXXV ; évangile selon saint Luc XII 35 à 38

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