jeudi 20 mai 2010

Inquiétude & Certiudes - jeudi 20 mai 2010

Jeudi 20 Mai 2010

Prier… [1] que leur unité soit parfaite. Les textes chrétiens ne le disent et le souhaitent que pour les fidèles, les disciples acquis, et pour le couple humain formé par mariage. Tout le reste de l’humanité, à commencer par les Juifs est à rassembler, à aller chercher, à sauver, mais l’unité – à l’image de la trinité pour l’Eglise chrétienne, et à la ressemblance de Dieu (Dieu créa l’homme à son image, à sa ressemblance, homme et femme il les créa) pour le couple. Et à quelle fin ? pour le bonheur ? par tropisme ou nostalgie ? non : pour que le monde croit que tu m’as envoyé. Notre unité est un instrument divin, la propagation de la foi… pour qu’ils soient un comme nous sommes un, et – satisfaction divine… – pour qu’en Eglise et en couple nous réintégrions la ressemblance à Dieu : un comme nous sommes un. Nous réintégrons notre vraie nature, enfin rachetée, enfin possible. Ressemblance seul gage de vie. Parfaite c’est-à-dire éternelle. Courage, le témoignage que tu m’as rendu à Jérusalem, il faut que tu le rendes à Rome. Paul avait gagné le continent européen sur un rêve, un Macédonien l’appelait tandis qu’il demeurait à Ephèse ou en Asie mineure, même mouvement pour aller à la capitale de son époque, mais le témoignage qu’il a rendu est paradoxal à la lettre. L’évocation de la résurrection – clé du message et signe de la rédemption – a été un détonateur, le déclencheur de la division entre ses détracteurs. Paul n’a pas fait l’unité contre lui. L’unité n’est pas pour elle-même, elle n’est pas non plus intellectuelle, entre des thèses ou des idées, ou des partis. Elle est entre des personnes : je ne te prie pas seulement pour ceux qui sont là (les Douze à la dernière Cène, mois Judas qui vient de partir pour sa besogne sinistre) mais encore pour ceux qui accueilleront leur parole et croiront en moi. Nous… l’agnosticisme décide que son rêve est impossible, l’existence d’un Dieu précis, personnel, relationnel … la foi espère sa propre contagion : rêve ? ce matin, deux ambitions en une seule prière, foi et bonheur. Tu m’apprends le chemin de la vie : devant ta face, débordement de joie !

matin

Pathétiques, l’Union européenne et la plupart de ses Etats-membres. D’abord chez nous, des années qu’on parle de rigueur, y a-t-il eu du laxisme et quand ? et pour quoi ? comment s’est fait notre endettement, de cinq à dix fois moindre (ordre de grandeur à vérifier) quand Bérégovoy s’est suicidé. Signatures des ministres des Finances, et du gouvernement déposant les budgets. La photo. d’une entrée de Sarkozy en conseil des ministres : telle qu’elle est donnée par l’AFP, ce semble un hall de gare avec d’innombrabkes agents au garde-à-vous, les ministres. L’évidence qu’il n’y a pas collégialité, ce qui n’est – hélas ! – pas nouveau, mais en sus il y a le tutoiemen, la vulgarité et l’auoto-satisfaction de celui qui préside constitutionellement ce conseil, et que les assistants subissent. Ensuite, en Grèce depuis un mois moyennant émeutes et morts, au Portugal où il en est appelé au patriotisme, en Espagne où il est dit (comme chez nous, mais avec plus de sincérité probablement…) que les riches vont payer, etc… débat hier soir, sur je ne sais quelel chaîne, un économiste ( ?) dégoise, sans doute connu, la France comme la Grèce dans deux ans ; la rigueur, enfin, etc… tandis qu’Obama dit son inquiétude, presse Merkel par téléphone (celle-ci dégoise devant des étudiants à Hampton, Etats-Unis, pourquoi n’est-elle pas au bureau en Allemagne ?) et que le ministre japonais évoque ou révèle un G7 des Finances par téléconférence.

Je réponds. De solution que par des programmes, efforts, décisions, budgets, projets, investissements communs. Et non pas coordonnés plus ou moins, ou analogues un petit peu ou beaucoup. Solution : bon en avant dans l’intégration pas tant des marchés que du gouvernement économique, monétaire et budgétaire de l’Union, abandons de souveraineté, oui, au moins à l’essai de quelques années. Comme dans chaque pays, nationalisation pour quelques années d système bancaire. S’il n’y a pas ce sursaut et cette intégration totale de nos gouvernements économiques et financiers, le tricot de soixante ans va continuer, et de plus en plus vite à se détricoter. Gouvernement intégré ne veut pas dire solutions territoriales ou sectorielles uniformes, pas non plus forcément une fiscalité uniforme, mais la décision – elle – pris en gouvernement unique des 27, qu’elle s’applique à tout ou partie de l’Union, à tel ou tel Etat-membre : c’est d’ailleurs ce qu’il vient de se faire pour la Grèce. Abandon de souveraineté mlais gain de démocratie : notre Parlement national français est à la botte, c’est pour cela que les gouvernements n’ont fait qu’à leur guise depuis quinze ans… au moins. Tandis que les solutions et les discussions, on les voit et entend au Parlement européen : l’idée du « monsieur euro » est venu de là, et la franchise des débats, parce que ce Parlement, constitutivement n’est pas aux ordres de qui que ce soit, pas même des partis ayant confectionné les listes des élus, le mélange et la mixité émancipent et changent les clivages. Nous gagnerons en démocratie.

Sur le fond, relance par la consommation, l’investissement ne sera suscité que par le marché (pas les marchés boursiers, le marché où le réel se vend et s’achète, où l’on mange et où l’on boit, consomme). Protectionnisme européen, et projection de ce modèle – provisoire et tant que rien ne repart – sur le monde entier. Investissements publics en communication : transports pondéreux et toiles virtuelles, et en culture-éducation : éléments d’un patriotisme européen par des programmes histoire-géographie-langues-économie identiques dans toute l’Union, numérisation du patrimoine culturel hors des systèmes anglo-saxons. Novation institutionnelle pour l’Union : le président du Conseil européen élu au suffrage universel direct sans distinction de pays, usage du referendum pour décider dans les matières de la compétence des traités.

Probabilité : on va y venir sans le dire, mais trop tard, trop lentement et avec beaucoup de failles.

D’un correspondant étranger, un ami mauritanien, ayant lu mon scandale sur Sarkozy se couvrant de de Gaulle : Je vais te donner mon point de vue sur ce qui se passe en France depuis l'avènement de Sarkosy : c'est une idée personnelle que j'ai eue de par mon observation de ce Monsieur à la télé:
Il a dévalorisé la fonction de Président Physiquement (il n'est pas plus petit que Bouteflika qui remplit bien l'espace malgré tout) et Politiquement et même Moralement!
Je ne sais si tu le vois en présence des chefs d'Etat étrangers : avec le Chinois, c'était criard quand Sarko a fait la révérence et l'autre était de marbre et j'ai senti qu'il n' y avait pas une estime loin de là ! avec l'Israëlien, j'ai eu l'impression qu'il était comme son "subordonné" comme un honorable correspondant du Mossad ! Avec Merkel, c'est la même chose; elle lui damme le pion en charisme ! mais là, je suis subjectif : peut-être parce que je la trouve sympathique la Merkel et puis je trouve les Allemands sérieux ! Il gére la France pour l'intérêt d'autres, cela ne peut être que cela ! Quant à se comparer à De Gaulle!! Non!!!! 'ils" l'ont intronisé en France pour se venger de De Gaulle justement, qui doit bien se retouner dans sa tombe !


[1] - Actes des Apôtres XXII 30 à XXIII 11 ; psaume XVI ; évangile selon saint Jean XVII 20 à 26

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