Dimanche 2 Mai 2010
Les moments d’hier, le physique de la mort qui évoque tellement un passage, un changement, une libération et non pas un aboutissement ou un anéantissement. La vie-même n’est pas d’abord physique, la relation d’amour avec ma femme, notre fille sans cesse dans nos conversations, nous échangeons constamment ce que nous savons ou expérimentons d’elle, chacun a un trait ou un mot d’elle à dire. Les unissons du chant à la messe. – S’effacer pour l’autre, la caresse sans prédation. La prière sans intention que la présence de nous tous, l’attente de toute nouveauté et de toute vérité. [1] Jésus parle autant au futur qu’au présent ou au passé, il ne décrit aucun état de vie ou de mort, n’évoque aucun lieu, tout – en Lui – est relationnel. Je suis encore avec vous, mais pour peu de temps. L’adresse affectueuse du Christ à ses disciples, entre adultes : mes petits enfants… je vous ai aimés… Ton que reprend saint Jean dans ses épîtres. Notre habit de noces, notre vêture de gloire précèdent ces événements et changements mystérieux : le commandement et la pratique d’amour. Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort n’existera plus ; et il n’y aura plus de pleurs ni de cris, ni de tristesse ; car la première création aura disparu. Il s’agit d’une nouvelle création, pas d’une transformation et pourtant nous sommes là et le lien est donné dans les termes et selon les vœux de l’Ancien Testament, c’est bien de la même promesse qu’il s’agit mais elle s’accomplit : voici la demeure de Dieu avec les hommes ; il demeurera avec eux et ils seront son peuple. Réponse, notre propre histoire, tout ce que Dieu avait fait avec eux. Aujourd’hui la clarté, la netteté des étapes : ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c’est l’amour que vous aurez les uns pour les autres… Il nous faut passer par bien des épreuves pour entrer dans le royaume de Dieu… j’ai vu un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre avaient disparu… Dieu lui-même sera avec eux… ils annonceront aux hommes tes exploits… et comment il avait ouvert aux nations païennes la porte de la foi…. Et j’ai vu descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la cité sainte, la Jérusalem nouvelle, toute prête, comme une fiancée parée pour son époux. Les textes ne disent pas la beauté mais la gloire. Le relationnel de Dieu, de l’homme avec Dieu, est rayonnement. A la lettre, le Notre Père se réalise : que votre règne arrive... délivrez-nous du mal... et c'est le fait de Jésus entrant dans sa Passion : Dieu est glorifié en lui...que votre nom soit sanctifié.
midi
Eric Woerth, interviewé sur Canal + par une assez jolie fille, en blanc, réclame de dentifrice, regard bleu travaillé argentée, énamourée par le pouvoir. L’autre qui cumule le gouvernement et la municipalité – mairie de Chantilly avec fiston au conseil municipal – est de ceux qu’on n’aimerait pas comme commensal. Interrogé sur les retraites, il plaide la solidarité oubliant naturellement le bouclier fiscal, puis ce devient café du commerce : l’extrême-droite sur internet, l’affaire de la fille voilée au volant et d’une déchéance de la nationalité française pour polygamie. Il parle d’une voix égale, c’est à mon sens l’une des dernières cartes de Sarkozy pour Matignon et certainement le successeur de Fillon à l’automne si la réforme des retraites passe..
[1] - Actes des Apôtres XIV 21 à 27 ; psaume CXLV ; Apocalypse de Jean XXI 1 à 5 ; évangile selon saint Jean XIII 31 à 35 passim
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