samedi 15 mai 2010

Inquiétude & Certitudes - samedi 15 mai 2010


Mercredi 19 Mai 2010

. . . colloque Pierre Messmer à Metz dont je suis exclu d‘intervention. Retour à un rêve dont je sortais au petit jour… ambiance peut-être d’un Sciences-Po. proche de la réalité que j’ai vêcue en 1960-1964, je m’y attristais d’être toujours hors groupe et hors organigramme, ne parvenant pas à être associé à quelque chose institutionnellement, vision d’un ascenseur à porte grillée qui fait accordéon, et d’être là avec dossiers sous le bras pour retrouver des étudiants, mais précisément personne devant l’ascenseur ni dans l’escalier et pas moi non plus. Evocation de PMF lui-même à la recherche de son statut et de l’accueil. Mutilation et frustration. Mais regard en avant… sans aucune raison objective, l’espérance n’est pas une raison mais elle donne raison. – Prier…
[1] sous la garde du Christ, nos vies à la fois aimantées vers la vie éternelle et sauvées dès ici-bas par la rédemption et la sollicitude divines. Je ne suis plus alors dans une démarche de foi iu d’espérance, je suis tranquillement dans la réalité. Quand j’étais avec eux, je les gardais dans la fidélité à ton nom que tu m’as donné. J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu. L’énigme bien sûr du destin de Judas (à laquelle ajoute peu son apocryphe), de celui qui s’en va à sa perte de sorte que l’Ecriture soit accomplie. Curieux – pieusement – de voir comment le Coran traite Judas s’il l’évoque, et comment d’une manière plus générale (point essentiel), il « raisonne » sur l’articulation entre les prophéties et la dialectique de l’Ancien Testament d’une part et la volonté explicite, l’affirmation sans cesse du Christ, puis ensuite de ses disciples, que soient accomplies ces prophéties et cette dialectique. Le Prophète participe de la révélation à sa manière que nous pouvons honorer et même scruter en tant qu’apport spirituel incontestable, mais comment lui-même peut-il se relier à l’accomplissement des Ecritures ? Point commun avec l’Islam, pourtant – que de paradoxes – la fidélité au nom de Dieu : garde mes disciples dans la fidélité à ton nom que tu m’as donné en partage, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. Le christianisme – à la suite de son fondateur – n’est pas moins obsédén tenu que l’Islam dans l’affirmation de l’unicité de Dieu. S’il y a association à Dieu, ce n’est pas un dieu supplémentaire, c’est tout simplement les hommes, les disciples, l’humanité accédant à l’adoption, au rachat, à la vie éternelle qui est tout simplement la vie divine, accédant à l’unité rpevée mais si rarement atteinte substantiellement et pérennement. Les effusions, l’affectivité, la cordialité – dont l’Eglise, dans son clergé, ne sait pas tout vivre sauf à le réapprendre chez ceux qu’elle enseigne : les laïcs et leurs amours de chair – ces larmes de la chair et de la tendresse sont un chemin vers cette unité et donc le pressentiment de la vie éternelle et de la vie divine. Ils se mirent tous à pleurer ; ils se jetaient au cou de Paul pour l’embrasser. Ce qui les attristait le plus, c’est la parole qu’il avait dite :’’Vous ne verrez plus mon visage ‘’. Puis on l’accompagna jusqu’au bateau. Clé, je crois en la résurrection de la chair. Chair, chemin d’âme. Crucifixion du Christ qui le confirme.

Les retraites, la mauvaise réplique du PS.

On en est à parler maintenant de « soutien à la monnaie unique ». Les communiqués sur la « défense élastique » du Reich après les fulgurantes offensives.

L’archi-communication de Sarkozy : désastreuse. Une ironie sur le Conseil d’Etat ? après l’armée, la justice, les enseignants, le corps hospitalier ou la prise à partie personnelle de Daniel Bouton… c’est encore de l’affaire intérieure, mais s’exprimer sur l’euro. en évoquant que la France sorte de la monnaie unique – non pas en tête-à-tête avec Merkel – mais dans le cercle du Conseil européen, ou dans ses couloirs, ou en dialogue avec le président en exercice (Zapatero – puisque de la présidence au sens du traité de Lisbonne rien ne se voit, ne s’entend, ne s’espère déjà plus), c’est de la démence. Folamour et la bombe atomique.

Débat qu’ouvre la folie au pouvoir absolu. Ce que permet la Constitution de la Cinquième République – manière révisée constamment mais jamais dans l’esprit du fondateur – et ce qu’interdisaient les Troisième et Quatrième République. Que préférer comme système : les précédentes Républiques n’étaient pas totalitaires, elles fonctionnaient avec un gouvernement qui n’était qu’une commission parlementaire, moins stable que les autres d’ailleurs. La folie gouvernementale ou législative ne pouvaient être que dans l’esprit d’abandon ou la cécité d’une génération entière, donnant l’ambiance, sinon elle se résolvait en quelques mots par un éparpillement des soutiens au Palais-Bourbon ou au Sénat. On tenait au maximum trois ans. Avantage sur notre régime actuel. Mais de la déviance que nous vivons, nous pouvons simplement sortir par une succession heureuse, soit l’alternance droite/gauche, la gauche forcément plurielle parce qu’elle doit davantage que la droite tenir compte du « mouvement social » et parce que l’opposition qu’elle rencontre (la droite) est plus forte, plus multiple et plus implacable … soit même dans la majorité actuelle, un homme plus équilibré, même s’il partage les mêmes convictions de fond : l’avenir possible de l’actuel Premier ministre. tandis que des régimes de la Troisième et de la Quatrième, on n’est sorti que par des drames : la défaite, l’insurrection militaire. Qui ne se renouvelleront certainement pas. Quant à la surprise de Mai 68, elle renforcerait aujourd’hui l’autoritarisme.

La burqa, le referendum, qui n’est pas une idée de Sarkozy, mais se répand. J’y pousse pour le principe, et espère qu’il sera négatif. Un ciorrespondant me parle du débat désastreux que cela provoquera(it) et de l’ambiance fascisante. Bien noter que si l’Allemagne et l’Italie des années 30 étaient totalitaires, quoique de manière très différente, il n’y avait pas de referendum – à vérifier – ou de plébiscite. Tout se passait par intimidation lors du renouvellement de la principale assemblée.

[1] - Actes des Apôtres XX 28 à 38 ; psaume LXVIII ; évangile selon saint Jean XVII 11 à 19

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