vendredi 28 mai 2010

Inquiétude & Certitudes - vendredi 28 mai 2010

à compléter et à re-formater


Vendredi 28 Mai 2010

Les jours les plus longs et comment ne pas savoir que très vite nous irons vers les plus courts ? Prier… [1] les marchands du Temple, épisode si connu, celui du figuier stérile à peine moins. Et les disciples écoutaient… les chefs des prêtres et les scribes apprirent la chose, et ils cherchaient comment le faire mourir. Le hasard me donne ce matin un message qui est du type de ceux qui tue l’espoir, et qui est diffusé je ne sais par qui ni à combien de centaines, de milliers de gens. La politique (aujourd’hui seulement ?) est du même ordre : ainsi le drame des retraites traité par des nantis avec application à des gens à bout de souffle, nous en recevions hier soir le témoignage : pas beaucoup plus de cinquante ans, une maladie professionnelle au bras droit (mil cinq cent manipulations à l’heure d’un plateau à pâtisseries surgelées), les quarante ans de cotisations atteints en Septembre et il va lui être dit que trois ans de plus lui sont infligés : le contraire de la remise de peine ! elle nous rapportait le sac à main de ma chère femme oublié en super-marché et y avait même découvert de l’argent que celle-ci ne savait plus s’y trouver. La grâce, l’espoir d’ordinaire ne sont pas anonymes : la foule était frappée par son enseignement. Jésus ne se cachait pas, il le rappelle en ouverture de son procès nocturne. Ses détracteurs si. Seuls, les grands-prêtres sont nommés et ont été retenus par l’histoire. Sinon, c’est foule contre foule. Et la punition divine, la vengeance ? elle ne s’abat que sur le figuier qui était desséché jusqu’aux racines. Si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez-lui, pour que votre Père qui est aux cieux vous pardonne aussi vos fautes… quand vous êtes là en train de prier. J’y suis… c’est Pierre, toujours lui… se rappelant ce qui s’était passé qui dit à Jésus : ‘Maître, regarde : le figuier que tu as maudit, est desséché.’ Et à nous, il dit du même ton si chaleureux que celui de Jean : mes bien-aimés, ne vous laissez pas dérouter. Jésus donc au Temple : Il renversa les comptoirs des changeurs et les sièges des marchands de colombes, et il ne laissait personne traverser le Temple en portant quoi que ce soit. Ce n’est pas la révolution pour la révolution, c’est le discernement qui nous manquait et qu’il nous donne : Ma maison s’appellera maison de prière pour toutes les nations. Or, vous, vous en avez fait une caverne de bandits. Ce que nous faisons du monde, de la création, de nous-mêmes… des autres que du regard, par pensée ou par distraction, nous tuons peut-être… Miséricorde, Seigneur !

matin

La dette/PIB : pourquoi pas le Japon, pourquoi l’Espagne ? En % de la dette publique sur le PIB, l’Espagne se classe bien plus bas que Grande-Bretagne, Allemagne et France très proches l’une de l’autre, c’est pourtant elle qui serait la prochaine cible. On continue comme depuis dix-huit mois à annoncer des réformes que l’on se garde de faire : depuis un mois, il s’agit des agences de notation, or ce sont elles qui démolissent l’Espagne et quand celle-ci n’est coupable de son chômage, il faut qu’elle le soit des dettes privées de ses ressortissants.

L’arnaque à l’espoir. J’ai reçu le 1er Mai ce message :

----- Original Message -----
From:
dominique.burdy@sfr.fr
To:
undisclosed-recipients:
Sent: Saturday, May 01, 2010 11:17 AM
Subject: Bonjour,
Bonjour,Je m'excuse pour cette intrusion, je me nomme BURDY DOMINIQUE je suis francaise resident a Londre . J'ai dû vous contacter de cette sorte parceque je souhaite faire une chose très importante. Je souffre d'un cancer du cerveau qui est en phase terminale, mon médecin vient de m'informer que mes jours sont comptés du fait de mon état de santé est dégradé. Je suis veuve et je n'ai pas d'enfant.J'envisage de faire une donation de tous mes biens.J'ai en ce moment dans mon compte personnel compte bloqué, la somme de €1 Millions euros (un millions d’euros) que j'avais garder pour un projet. Je serai grée de vous donner cet argent qui pourra vous aider dans vos projet, je vous prie d'accepter cela car c'est un don que je vous fait et cela sans rien demander en retour.Veuillez me contactez dès que possible si vous êtes d'accord pour mon offre.Mme BURDY DOMINIQUEvoici mon Email personnel: dominique.burdy@hotmail.fr (répondez moi s'il vous plait a ce mail)

Je reçois celui-ci maintenant.

----- Original Message -----
From:
madeleine_sheila@sfr.fr
To:
undisclosed-recipients:
Sent: Friday, May 28, 2010 1:51 AM
Subject: Bonjour,

Bonjour,Je m'excuse pour cette intrusion, je me nomme Madeleine Sheila née le 08 Octobre 1963 d'originaire canadienne. J'ai dû vous contacter de cette sorte parceque je souhaite faire une chose très importante. Cela vous semblera un peu suspect bien vrais que vous ne me connaissez pas et que je ne vous connais pas. Je souffre d'un cancer du cerveau qui est en phase terminale, mon médecin traitant vient de m'informer que mes jours sont comptés du fait de mon état de santé dégradé. Selon ce que le Docteur m'a justifié une Boule s'installe présentement dans ma cage cérébrale , j'ai cette maladie depuis plus de 4 ans. Je suis veuve et je n'ai pas d'enfant. J'envisage de faire une donation de tous mes biens. J'ai presque vendu mes affaires dont une compagnie d'exportation de bois au Canada ou je vis depuis près de 30 ans, une partie de tout cet argent sera versé à différentes associations, et des centres d'aide au orphelins et aux sans abri. Je ne sais pas dans quel domaine d'activité vous exercez mais je souhaiterais vous aider. J'ai en ce moment dans mon compte personnel compte bloqué, la somme de UN MILLION VINGT CINQ MILLE DOLLARS US (1.025.000 Us Dollars) que j'avais garder pour un projet de construction. Je serai grée de vous donner cet argent qui pourra vous aider dans votre entreprise, je vous prie d'accepter cela car c'est un don que je vous fait et cela sans rien demander en retour. Je souffre énormément et j'ai très peur, je n'arrive presque pas a dormir la nuit comme la journée car je ne veux pas mourir sans avoir fait don de tout cet argent sinon je pense que cela serait un gâchis. Veuillez me contactez dès que possible si vous êtes d'accord pour mon offre.Mme Madeleine Sheilavoici mon Email personnel: Madeleine_sheila@hotmail.fr(répondez moi s'il vous plait a ce mail)

Je vais porter plainte car si je crois avoir la ressource morale pour ne pas souffrir d’espoir déçu, il est possible et probable que d’autres en sont malades ou bien – comme me l’explique ma femme – donnent tout simplement leurs coordonnées bancaires pour accueillir le legs… mieux le don, défiscalisé.

Le mépris : dires de Bertrand et de Chatel sur la manifestation, réactions des internautes sur le PS et Fabius.

Un film « hard » retiré de la « toile » : Carla Bruni… non pas des nus à l’époque où elle n’était pas connue, mais ses propos qui ont fait le tour d’un certain public, bien loin des Français « réels », conseils d’amour aux voyageuses selon la nationalité de leurs amants. La semaine dernière, en Italie où elle est détestée, la discussion sur les réfections plastiques ou chirurgicales de la face. Chaque semaine quelque chose sur elle ou d’elle, soit sa communication, soit la communication à son sujet.

soir

Une heure sur Arte à propos de Romy Schneider. Regard sur celle-ci selon sa mort, prématurée, il y a juste vingt-huit ans. L’amour, l’alcool, le métier… une beauté et un charme, rétrospectivement, un peu faciles. D’une certaine manière, à la remorque d’elle-même une fois lancée dans un métier que lui avait quasiment imposée sa mère, elle a toute sa vie été subordonnée à elle-même, à sa nature, mais pas à un projet et à des perspectives. Il est vrai que dans les dix-huit mois précédant sa mort – suicide volontaire ? non, mais vie suicidaire ? certainement – elle a plus que sa part de catastrophes et d’atteintes mortelles. – Je note…

Les dépêches AFP des cinq derniers jours autour de la manifestation d’hier – statistiquement et apparemment un flop. Mais cette journée me paraît moralement très importante parce qu’elle fait entendre au pays les mots, les termes du cynisme le plus absolu dans la bouche de ceux censés le gouverner, et qui n’ont eux-même qu’un seul et unique maître. Si je combine cette lecture avec celle du Canard, c’est ahurrissant pour un pays comme le nôtre. La servilité de tous autour de Sarkozy – où chacun tutoie l’autre – où les ministres et les anciens ministres rivalisent de cautèle pour être admis à concourir par des candidatures-bidon à la présidence de la République, la réélection de celui-ci. En gros, pour les ministres et pour les dirigeants de l’UMP – la ressemblance flagrante du visage de Xavier Bertrand avec celui des SA de Roehm, la petite casquette brune avec sa bride au menton douteux… – tant que l’Elysée n’a pas été mis à sac et son occupant lynché, le pays approuve la politique qu’on lui inflige. Par conséquent, les régionales sont une approbation, la manifestation de jeudi parce qu’elle n’a pas rassemblé autant que redouté ou souhaité, est une approbation. Un tel cynisme, une telle cécité effrayent autant qu’ils dégoûtent. Car le fond est évidemment que le pays est dirigé par des gens faisant profession de ce qui devrait petre vocation et pas viagère, et que cette profession – la politique – n’est qu’une parmi d’autres qu’elle s’efforce d’imiter : gagner de l’argent, jouir des feux de la rampe. Le parcours de Rachida Dati, bien partie pour finir dans le rebut, mais cumulant les émoluments du Parlement eurropéen et de la mairie du VIIème, aux alentours de 15.000 euros par mois, plus diverses indemnités, l’appartement de la Caisse des dépôts avec négociations des charges, la couverture de Match avec sa fille de père « inconnu » comme s’il ne s’agissait pas de l’arriviste qui pensa succéder à Cécilia, la bague au doigt du président dont elle avait fait la campagne, et de la ministre qui a saccagé le domaine dont elle avait censément la responsabilité et même le métier ! Série de mensonges et vide.

Mais tout devrait passer puisque Sarkozy, en personne et lui seul, a obtenu que la coupe de football en 2016… ait lieu en France. De même qu’est déjà monnayée sa présidence du G20 l’an prochain.

nuit

Débat Attali-Minc-Bébéar. J’ai cessé depuis quelques années de suivre ce genre d’exercices. Ces personnages n’ont pas même un pouvoir d’influence ou de suggestion, sauf pour placer des personnes ou demander honoraires, mais les décisions sont ailleurs, elles sont prises toujours à courte vue, toujours en retard et en contre-perspectives. Ce qui me fascine seulement – ce ne sont pas ces notoriétés qui se survivent et empêchent toutes autres d’arriver et d’être entendus – mais l’évolution des vocabulaires, des tournures idiomatiques figeant vocabulaire et donc pensée : le potentiel de croissance était à la mode dans les années 1970 quand il existait et se vérifiait, aujourd’hui il revient mais ne correspond plus à rien. L’ancienne directrice du cabinet présidentiel, Mignon – si j’ai bien retenu le nom – entre dans le show biz, parce qu’il est créateur de richesses plus que d’autres domaines. Nous faisons des bulles de savon. – Attali : il y a quelques jours, il annonce que le G 20 prépare le G 2, soit le gouvernement mondial Etats-Unis . Chine, image facile qui incite à l’exorcisme. Maintenant, Noyer observe que depuis 1981, la croissance a été toujours faite par endettement et qu’aujourd’hui l’Etat ne paierait pas ses fonctionnaires s’il n’empruntait pas. Mais je n’entends pas la solution qui est tout simplement que le souverain fixe les conditions auxquelles il s’emprunte à lui-même, le système bancaire étant nationalisé au lieu de continuer de s’imposer à lui. – J’entends dire ce qui a été relevé par n’importe qui de bon sens ou de quelque culture il y a quinze jours ou trois semaines, quand a dû paraître quelque part dans le monde un article montrant que le Japon garde son indépendance financière parce qu’il n’exporte pas ses problèmes et ne les confie pas à autrui : la dette publique financée par ses ciotyens. – Il y a vingt ans, j’étais frappé de ce que nos principaux hebdomadaires, en France, faisaient des couvertures et des titres analogues : salle de rédaction virtuellement commune ? aujourd’hui c’est la lecture et l’information unique, c’est-à-dire une subordination des dirigeants et des « décideurs » bien plus grande que naguère où l’on ne constatait que l’idéologie dominante. Mais à l’intérieur de cette idéologie, il y avait beaucoup de variantes ; maintenant, il n’y en a plus.

Vocabulaire : « des effets très négatifs sur la croissance ». Les pétitions : la rigueur. On n’était donc pas rigoureux. Tout le monde le sait… ce sont des propos de table où le vin est décanté en carafe. – Attali, avec lequel je m’accorde, après avoir relevé que l’endettement public par rapport au PIB a doublé depuis 1993 et la fin de Mitterrand, assure que les réformes ne seront acceptables que s’il y a justice sociale (que les riches payent) et perspective, projet qui ne peut être que l’Europe et un pouvoir politique européen. Minc, qui cire les pompes de Sarkozy tous les jours, « prend la défense de la chancelière allemande » parce que l’Allemagne est une démocratie tandis que la France est une monarchie élective. Nous mourons de cela. Ce que nous savons devoir faire, nous ne le faisons pas et de ce que nous sommes devenus en complet avilissement moral de tout un pays, nous sommes cyniquement fiers.

La mécanique de Minc, l’esbrouffe depuis l’adolescence comme Sarkozy, le culot depuis ce même âge : M. Obama fera ceci parce qu’il vient de perdre les élections dans le Massachussets. Comment une telle apocope ne remplirait pas d’admiration le gogo ? Minc a rendu prévisible le maître du monde, quel as ! pas une boîte qu’il ait conseillée, qui n’ait fait faillite : la plus importante et utile étant Le Monde. La mécanique de la brosse à reluire : Noyer, le grand événement le G 20, la Chine, que l’on doit au Président de la République. Attali, rien n’a encore été fait en matière de régulation. Re-Minc : le président excellent dans les crises, c’est-à-dire aisé à propagander dans les domaines où le gogo ne peut rien contrôler de la véracité de ce qu’il entend…

Les Tchèques votent et l’on a le culot de trouver calamiteuses leurs finances publiques et leurs principaux ratios ! Si nous les avions ! le ratio dette publique sur PIB (35,4% en 2009) augmentera à 39,6% cette année et à 43,4% en 2011, avec un déficit public de 5,9% du PIB en 2011 si rien n’est « fait ».

[1] - 1ère lettre de Pierre IV 7 à 13 ; psaume XCVI ; évangile selon saint Marc XI 11 à 25

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