L’autre France du Général - de Gaulle " in love "
un roman de Michel Martin-Roland
Simple épisode. Après la Grande guerre qui fait naître entre autres Etats, la Pologne moderne, un officier-conseil de la jeune armée connaît une nuit d’amour mais pas aussitôt ses conséquences. Le plausible – tel que le rapporte le journaliste exceptionnel de travail et de sens du long terme qu’est Michel Martin-Roland qui avait su donner, en compagnie de Pierre Favier l’outil, encore inégalé, sus la décennie Mitterrand – est tel des conversations avec Pilsusdki puis Paderewski à l’unique rencontre du Général et de sa fille polonaise dans un parador espagnol, en Juin 1970, qu’il est presque certain qu’avant peu des recherches s’approfondiront pour établir la vérité ou démentir la révélation.
Le lecteur ne peut qu’y croire et surtout le fervent du Général, confirmé dans sa dilection pour l’une des vertus principales de celui-ci : son impavidité couvrant une grande affectivité, son indépendance et on invulnérabilité personnelles dès lors que l’intérêt du pays est en jeu. Malgré un formidable moyen de chantage sur l’homme du 18-Juin, tour à tour Churchill, Staline, Adenauer, Kennedy, Khouchtchev, informés de l’existence d’une fille naturelle de leur si difficile puis prestigieux partenaire, ne purent entamer celui-ci.
Michel Martin-Roland a l’art du suspense, la science historique et surtout il a le style de la vraisemblance, non seulement les lettres de la mère et de la fille sonnent juste, mais Yvonne de Gaulle en très jeune femme ou en épouse de toute une carrière se serait ainsi exprimée. Quant aux dialogues avec Toukhachevski et avec Weygand d’abord puis avec chacun des très grands du XXème siècle – la mission de charme à table, de Jackie Kennedy, puis l’ouverture de Khrouchtchev en français appris par cœur pour à rambouillet, un instant ne plus dépendre des interprètes ni des espions, la rencontré manquée à Baïkonour… on saura désormais qu’y correspondent certains « blancs » dans les documents diplomatiques français, série 1920 . série 1940 . série 1954 en cours de publication eux aussi.
Il ne manque à l’ouvrage que la photo de famille – discrètement communiquée par la vieille dame survivante – la photo du 18 Juin 1970 en Espagne. Madame de Gaulle note le soir-même les propos du Général : « les sentiments les plus merveilleux sont ceux qui nous agitent un peu confusément. Au-delà de l’amour, il y a la pudeur, l’amitié vertueuse, des univers pleins de secrets ». De Gaulle, pour sa fille et prenant sa femme à témoin, a dit, comme s’il savait qu’il ne la reverrait plus … Kennedy m’a dit : « C’est affreux de connaître le secret d’un autre et de ne pouvoir l’aider ». J’ai réalisé tout récemment que c’était du Tchékov ».
éditions Barley . parution le 14 Avril 2010 . 224 pages . prix 17 €
Simple épisode. Après la Grande guerre qui fait naître entre autres Etats, la Pologne moderne, un officier-conseil de la jeune armée connaît une nuit d’amour mais pas aussitôt ses conséquences. Le plausible – tel que le rapporte le journaliste exceptionnel de travail et de sens du long terme qu’est Michel Martin-Roland qui avait su donner, en compagnie de Pierre Favier l’outil, encore inégalé, sus la décennie Mitterrand – est tel des conversations avec Pilsusdki puis Paderewski à l’unique rencontre du Général et de sa fille polonaise dans un parador espagnol, en Juin 1970, qu’il est presque certain qu’avant peu des recherches s’approfondiront pour établir la vérité ou démentir la révélation.
Le lecteur ne peut qu’y croire et surtout le fervent du Général, confirmé dans sa dilection pour l’une des vertus principales de celui-ci : son impavidité couvrant une grande affectivité, son indépendance et on invulnérabilité personnelles dès lors que l’intérêt du pays est en jeu. Malgré un formidable moyen de chantage sur l’homme du 18-Juin, tour à tour Churchill, Staline, Adenauer, Kennedy, Khouchtchev, informés de l’existence d’une fille naturelle de leur si difficile puis prestigieux partenaire, ne purent entamer celui-ci.
Michel Martin-Roland a l’art du suspense, la science historique et surtout il a le style de la vraisemblance, non seulement les lettres de la mère et de la fille sonnent juste, mais Yvonne de Gaulle en très jeune femme ou en épouse de toute une carrière se serait ainsi exprimée. Quant aux dialogues avec Toukhachevski et avec Weygand d’abord puis avec chacun des très grands du XXème siècle – la mission de charme à table, de Jackie Kennedy, puis l’ouverture de Khrouchtchev en français appris par cœur pour à rambouillet, un instant ne plus dépendre des interprètes ni des espions, la rencontré manquée à Baïkonour… on saura désormais qu’y correspondent certains « blancs » dans les documents diplomatiques français, série 1920 . série 1940 . série 1954 en cours de publication eux aussi.
Il ne manque à l’ouvrage que la photo de famille – discrètement communiquée par la vieille dame survivante – la photo du 18 Juin 1970 en Espagne. Madame de Gaulle note le soir-même les propos du Général : « les sentiments les plus merveilleux sont ceux qui nous agitent un peu confusément. Au-delà de l’amour, il y a la pudeur, l’amitié vertueuse, des univers pleins de secrets ». De Gaulle, pour sa fille et prenant sa femme à témoin, a dit, comme s’il savait qu’il ne la reverrait plus … Kennedy m’a dit : « C’est affreux de connaître le secret d’un autre et de ne pouvoir l’aider ». J’ai réalisé tout récemment que c’était du Tchékov ».
éditions Barley . parution le 14 Avril 2010 . 224 pages . prix 17 €
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