Mercredi 17 Mars 2010
Elle écrivait, cherchait un éditeur, j’ai tenté pour elle, puisqu’elle était loin, elle débouche matériellement mais à charge de vendre son œuvre et m’en avise, concluant : rien n'est plus difficile que d'éditer le livre d'un inconnu. Je lui réponds. Nous sommes tous des inconnus, et le deviendrons. Sauf rarissimes exceptions. Nous ne vivons que dans le coeur de ceux qui nous aiment. J’aurais préféré qu’elle m’annonce l’achèvement de son second roman ; je lui avais copié une lettre que Romain Gary m’avait adressée : la souffrance et pire pour se faire éditer, il ne l’avait été qu’à son septième manuscrit… Téléphone pour mon aimée, la mort d’une de ses tantes chéries, mère surtout d’un cousin adoré qui avait réussi sa seconde tentative de suicide et dont trente ou quarante ans après, elle ne se console pas. Que puis-je répondre et lui dire ? On ne dit rien à la mort, encore moins à celle des autres, qui est la même que la nôtre mais inconnue et insaisissable jusqu’à la nôtre. Visite et appel, mais début. La mémoire humaine s’efface de génération en génération mais la mémoire de Dieu commencée pour nous dès le projet de notre création qui valut création, ne passe pas, je le sais et j’en vis. [1] Notre fille console sa mère puis regarde les dessins animés du petit matin : je ne sais pas à quel âge, j’ai aimé les Lucky Luke, à cinq ans peut-être. Elle a précisément cinq ans… au jour du salut, je suis venu à ton secours. Est-ce qu’une femme peut oublier son petit enfant, ne pas chérir le fils de ses entrailles ? même si elle pouvait l’oublier, moi, je ne t’oublierai pas. Parole du Seigneur tout-puissant. Et dans le Christ, Dieu-même le vêcut : une mère survivant à son fils, la Pieta . Dieu a vêcu notre vie plus complètement et totalement, souffrance comprise, que nous ne la vivrons jamais. Comme le Père, en effet, relève les morts et leur donne la vie, le Fils, lui aussi, donne la vie à qui il veut… Le Seigneur soutient tous ceux qui tombent, il redresse tous les accablés. Ainsi soit-il, ardemment.
matin
People et politique on s’entreb… déjà mais on ne le disait et on ne le donnait pas en modèle de réussite. La notoriété est le summum de la réussite (réussite de quoi ? de sa vie ?). N’importe quelle présentatrice de nos télévisions pense qu’elle pourra séduire un riche (en carnet d’adresses, le politique, en pognon, un… on ne sait plus qualifier les Bollloré, Pinault, Pérol, Richard… entrepreneur ? dirigeant de sociétés ? on ne les voit plus que par leurs attributs : le pouvoir non électif)
Economie. On ne traite et étudie que des techniques et des processus suoerficiels, fondés sur des statistiques et sur des productions de biens virtuels. On ne traite pas deux éléments. Le premier, l’économie telle qu’elle est vêcue par les particuliers, valeur des biens, du travail, des services, du capital d’une part et utilisation des disponibilités pour ceux qui en ont (les bénéficiaires de l’économie de notoriété ou de spécualtion ou d’accapartement). L’économie est aujourd’hui un vaste détournement et une appropriation par des personnes physiques. Longtemps ce n’était que le détournement pas quelques pays : la traite des esclaves, ou l’hégémonie américaine). Le second, la part psychologique, sinon spirituelle dans l’économie : la créativité, les choix d’investissement, la propension à épargner. Elle est décisive, c’est celle qui nous fait passer d’une époque à une autre.
[1] - Isaïe XLIX 8 à 15 ; psaume CXLV ; évangile selon saint Jean V 17 à 30
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