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Mercredi 14 Octobre 2009
Mercredi 14 Octobre 2009
Nuit noire, silence, sommeil de mes aimées, journée à venir sans doute disponible au travail, à la venue et aux visites de Dieu, aux circonstances, à la vie : prier…[1] comptez sur lui en tous temps, vous le peuple. Devant lui, épanchez votre coeur : Dieu est pour nous un refuge. Tandis que le psalmiste et nous tous chantons Matines, Jésus admoneste les pasteurs de son époque : vous aimez les premiers rangs dans les synagogues et les salutations sur les places… vous chargez les gens de fardeaux, impossibles à porter, et vous-mêmes, vous ne touchez même pas ces fardeaux d’un seul doigt. Ceux-ci ont l’honnêteté de ne pas s’y tromper, nos hiérarchies d’aujoud’hui dans l’Etat, dans l’Eglise ? Maître, en parlant ainsi, c’est nous aussi que tu insultes. Quelle part devons-nous en prendre, puisque nous nous ne sommes ni la hiérarchie, ni… ni quoi ? Oui, détresse et angoisse pour tout homme qui fait le mal, d’abord le Juif, et aussi le païen, mais gloire, honneur et paix pour tout qui fait le bien, d’abord le Juif, et aussi le païen. Car Dieu ne fait pas de différence, quand il juge les hommes. … Et toi, l’homme qui juges ceux qui font de telles choses, et qui les fais toi-même, penses-tu échapper au jugement de Dieu ? avec ton cœur endurci, qui ne veut pas se convertir… L’insistance des textes, l’insistance de l’Eglise qui nous les propose depuis plusieurs jours, l’insistance des circonstances, de mes aimées, des jours qui passent pour me donner ces textes littéralement, du regard et en examen de conscience auquel je suis ainsi poussé… si la vie commence ce matin, si je suis libre de me convertir, si je vois dans le miroir des autres, dans celui des textes, mon portrait, malheureux êtes vous… parce que… car si je ne me vois pas ainsi, que suis-je ? je n’ai pas à le décider ni à me le dire, je ne le sais pas. Est-ce que je suis de ceux qui font le bien avec persévérance et recherchent ainsi la gloire, l’honneur et la vie impérissable (qui) sera la vie éternelle ? non, je n’ai pas non plus cette démarche et ce n’est pas affaire de libellé ne me correspondant pas ou plus. Je préfère, en enfant – Jésus au Temple, celui que le Christ prend en exemple et qui n’en sait rien pour le placer au milieu de ses disciples, pas même suis-je celui-là – en enfant qui ne serait que moi, m’asseoir avant de commencer la vie et la journée et regarder, écouter ce Christ. S’il s’agit cependant de critique de mon temps et des autres, j’entends seulement que Dieu ne fait pas de différence quand il juge les hommes… gloire, honneur et paix pour tout homme qui fait le bien, d’abord le Juif, et aussi le païen… et j’écoute encore : toi, l’homme qui juges les païens, tu n’as pas d’excuse non plus… il y a cette jeune femme, devenue vieille qu’interroge Luc et qui lui livre le secret de sa vie : garder les choses dans son cœur, n’en rien décider, méditer et suivre, se faire rabrouer, qui est ma mère ? qui sont mes frères ? être au pied de la croix ? n’être plus mentionnée qu’en groupe, celui du Cénacle avec les disciples, peureux ou renégats qui auront les rôles en vue, et dire avec Marie, théotokos… Mon salut et ma gloire se trouvent près de Dieu… je n’ai mon repos qu’en Dieu seul ; oui, mon espoir vient de lui.
matin
Une amie me fait lire (Rue89 – que consulte aussi beaucoup ma femme) :
Le visage du recentrage : Jean-Christophe Le Duigou
François RUFFIN
illustrations : Mathieu Colloghan
Le journal Fakir vient de paraître avec un long dossier intitulé "Mais que font les syndicats ?" Dedans, des reportages de l’usine Goodyear au procès des Continental, jusqu’à une carte postale apportée à Bernard Thibault. Cet article trace le portrait du méconnu, et néanmoins influent, n°2 de la CGT, Jean-Christophe Le Duigou.
« Bonne nouvelle » se réjouit Valeurs actuelles, « le premier hebdomadaire libéral de droite » : « Le secrétaire confédéral de la CGT, Jean-Christophe Le Duigou vient de rejoindre son corps d’origine, l’administration des impôts, avec une promotion : il sera conservateur des hypothèques. (…) Tout cela montre quand même une formidable capacité de récupération de notre système. »
Rares sont les syndicalistes, luttant dans leur entreprise, à obtenir ainsi une « promotion ». D’autant plus après trente années d’absence comme permanent. A moins que l’Etat ne délivre ici une récompense.
« Confrontations » feutrées
Peu d’hommes, en effet, auront autant œuvré pour l’abandon, à la CGT, du syndicalisme de lutte. Pour l’acceptation, en 2003, de la réforme des retraites – puis des régimes spéciaux en 2007. Pour le « Oui », évidemment, au Traité Constitutionnel Européen. Pour la transformation de l’ « adversaire patronal » en « partenaire social » - et pas seulement à la table des négociations.
Il a ainsi co-fondé, en 1991, le « lobby d’intérêt général » « Confrontations Europe ». Où il côtoie Jean Gandois (ex-n°1 du CNPF, ancêtre du MEDEF), Jean Peyrelevade (ancien PDG du Crédit Lyonnais), Michel Pébereau (PDG de BNP-Paribas), Franck Riboud (PDG de Danone), Francis Mer (ex-PDG d’Usinor, ministre de l’Economie de Raffarin). Nul doute que ce « mouvement civique », financé par l’Union Européenne, contribue à une violente « confrontation » des points de vue…
La preuve : siégeant au Fonds de Réforme des Retraites, Le Duigou a approuvé, sans tiquer, que cet argent public soit placé sur les marchés financiers : « Le choix, dès 2002, a été d’investir dans des entreprises cotées pour soutenir l’économie », explique-t-il. Spéculer en bourse devient « soutenir l’économie » : Christine Lagarde ou Laurence Parisot ne diraient pas mieux. Grâce à ce choix judicieux, le FRR vient de perdre 7 milliards d’euros. Notre avenir est assuré…
Direction intellectuelle
Sa pensée sociale-libérale n’est pas isolée. Elle irrigue tout l’appareil.
« Pourquoi Bernard Thibault n’est pas venu à Goodyear ? »
Je questionne Christophe Saguez, cette fois. Le secrétaire de l’Union Départementale de la Somme.
« On l’a sollicité, mais son emploi du temps ne le permettait pas. Et l’objectif, pour la CGT, c’est d’être dans la proposition, plus que dans la contestation – qui est bien souvent une fausse radicalité. »
Il me tend un quatre pages, « Défendre et développer l’emploi et l’industrie. »
Ancien salarié de Procter, Christophe est un gars sympa. Qui ne veut se fâcher ni avec la base ni avec le boss. Qui n’affirme rien de trop tranché. Qui prête sa voix à l’appareil. Je le titille sur ma marotte : « Qu’est-ce que tu penses du protectionnisme ?
- Les hommes ont toujours tenté de développer le commerce avec d’autres pays, ce qu’il faut c’est un développement harmonieux… Les choses se jouent dans le cadre de la Confédération Européenne des Syndicats, c’est au niveau européen qu’on peut gagner des droits…
- Mais c’est du vent, la CES ! je le brusque.
- Pas du tout : malgré des limites, on trouve là des points d’appuis importants. »
La vulgate, encore. Tant mieux : preuve que l’organisation fonctionne. Qu’elle tient un discours, de ses dirigeants à ses permanents.
Mais d’où lui viennent ces idées ? Je lui demande : « On a plein de littérature syndicale, notre revue d’abord. » Il me montre « Analyses et documents économiques, n°111-112 ». « Tu peux l’emporter. » Merci.
Je le feuillette.
En page 2, « Analyses et documents économiques est placé sous la direction de Jean-Christophe Le Duigou. »
En page 9, le dossier « Face à la crise, quelle politique de relance ? » offre un papier du même Jean-Christophe Le Duigou : « Cinq priorités pour une politique industrielle » : 1, « Donner la priorité au développement des emplois et des qualifications » ; 2, « Accroître l’effort de recherche et d’innovation » ; 3, « Une politique de l’énergie cohérente » ; 4, « Assurer le financement de la croissance des entreprises » ; 5, « Recréer les conditions d’une démocratie économique en France et en Europe. »
Je survole, maintenant, le quatre pages « Défendre et développer l’emploi et l’industrie », avec ses « Cinq priorités pour une politique industrielle et de développement de l’emploi ». Les mêmes que dans la revue (« reconnaissance des qualifications », « recherche et innovation », etc.), sauf que la 4 et la 5 sont inversées. Aucune proposition « démagogique », par exemple sur des « taxes douanières contre le libre-échange », ou sur « la confiscation des profits », etc.
C’est un levier discret, mais essentiel : la fraction la plus centriste détient, à la CGT, l’outil intellectuel. Qui maintient le débat économique dans les limites convenues. Dont les propositions mesurées sont reprises dans des tracts, sur des affiches. Bref, qui orientent la réflexion des militants.
Représentatif
L’ironie, bien sûr, c’est que Le Duigou a, sur les retraites, accompagné les reculs successifs. Tandis que la sienne, fin 2009, s’annonce dorée : « Sa promotion lui permettra de partir dans de bonnes conditions, relate Le Monde, la pension des fonctionnaires étant calculée sur les six derniers mois de salaire » - qui s’effectuent, pour lui, dans « un des postes les mieux payés de Bercy ».
C’est un indice, à coup sûr, d’une évolution de la CGT : centrale ouvrière désormais guidée par un haut fonctionnaire – qui ne saborde pas sa carrière. La confédération est désormais truffée d’« experts » : depuis 1965, le nombre de permanents au sommet était multiplié par cinq – tandis que les adhérents étaient divisés par trois. Et cette CGT respectable se tourne vers les cadres supérieurs – plus volontiers qu’elle ne cause de « prolétaires »…
François Ruffin
Le journal Fakir est un journal papier, en vente chez tous les bons kiosquiers ou sur abonnement. Il ne peut réaliser des enquêtes, des reportages, que parce qu’il est acheté.
http://www.fakirpresse.info/
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http://www.legrandsoir.info/Le-visage-du-recentrage-Jean-Christophe-Le-Duigou.html
9 mai 2009
Lettre ouverte d’un syndicaliste CGT à Bernard Thibault
DIVERS
Camarade THIBAULT entends-tu la colère qui gronde dans les manifs et les usines ?
Je viens d’écouter ta déclaration sur FRANCE-INTER ainsi que celles de J.C MAILLY de Fo et F. CHEREQUE de la CFDT. Je ne suis pas surpris, ce n’est pas la 1ère fois que tu tiens des propos démoralisateurs qui permettent que tu ais droit aux compliments du MEDEF et des ministres de SARKO. Par cette lettre, je veux te faire part du grave mécontentement qu’éprouve un grand nombre de militants qui sont scandalisés par les conséquences du virage réformiste de notre CGT depuis quinze ans (pour la plupart des membres du bureau confédéral et plusieurs secrétaires de fédérations REFORMISME est devenu synonyme de COLLABORATION). Je reviendrais un peu plus loin sur ta déclaration de ce jour.
Hier, je participais à ma 42ème manif du 1er mai (interdite de 1954 à 1967). C’est la 3ème qui connait un tel succès.
En 1968, nous étions environs 100 000 manifestants dans les rues de Paris. Le succès de cette manif nous aida considérablement au cours des semaines suivantes pour développer les luttes qui permirent des résultats fructueux.
2002 fut également un grand 1er Mai dirigé contre les dangers de l’extrême droite (LE PEN en particulier).
En conséquence, (mis à part 2002) le 1er Mai 2009, est le plus important depuis plus d’un demi-siècle. Hier à Laval, selon les infos de France Bleue Mayenne, nous étions près de 4000, c’est quinze à vingt fois plus que les années précédentes (y compris en 1968 il y avait moins de 300 participants). Ce succès est le résultat de l’action unitaire mais également et surtout du mécontentement qui touche l’ensemble des travailleurs, retraités, chômeurs, lycéens, étudiants etc.
Quelques mots sur des propos que tu tenais à la radio, début avril « Il est souhaitable que le 1er Mai nous soyons encore plus nombreux que le 19 Mars » s’exprimer ainsi est vraiment irresponsable de penser que le premier jour d’un long week end on va mobiliser autant qu’un jour de travail. C’est aussi la démonstration, à quel point les membres du Bureau Confédéral sont coupés de la base !
Maintenant j’arrive aux déclarations de ce jour (ce matin 2 Mai sur France Inter) dans l’ordre de l’émission : J. C MAILLY, B. THIBAULT, F. CHEREQUE. Déclaration correcte de S.G de FO qui propose que, après les succès du 1er Mai, il faut organiser une grève nationale inter- professionnelle, ensuite (j’ai vraiment l’impression qu’avec Chéreque, vous vous êtes partagés le sale boulot) tu es le 2ème intervenant pour dire qu’il n’est pas possible de demander aux travailleurs de faire grève, vu qu’ils ont de grosses difficultés financières (quel mépris pour les salaires les plus pauvres ! ) CHEREQUE ferme le banc, en affirmant que le gouvernement devrait tenir compte de la mobilisation du 1er Mai. Il n’est pas interdit de rêver, penser que l’on peut faire reculer avec deux manifs par trimestre c’est s’inscrire dans le domaine du rêve et de l’illusion !
Je rappelle qu’en 1968, nous étions plus de neuf millions en grève (avec occupation des entreprises), des millions d’autres salariés n’étaient pas dans le mouvement, beaucoup d’entre eux nous ont rejoint dans les luttes dans les années suivantes. Parmi les grévistes, des millions étaient payés au SMIC, quelquefois moins, notamment les jeunes qui subissaient des abattements et les salariés de l’agriculture. Dans la ville où je travaillais Argenteuil dans le Val d’Oise, sur environ 10 000 grévistes, de nombreux smicards notamment les femmes et les immigrés étaient très engagés dans le mouvement. Sur les fiches de paies du mois de juin, un bon en avant 35% de plus pour le SMIC et 55 % sur les SMAG (Salaire Minimum Agricole Garanti). L’action commune des OS avec les ouvriers qualifiés, les employés, les techniciens, et une partie des cadres avait été positive pour tous.
Deux exemples récents démontrent que les travailleurs les plus pauvres n’hésitent pas à s’engager dans l’action, nos camarades de Guadeloupe et de Martinique, encore plus mal payés qu’en métropole se sont engagés dans une lutte difficile et ils ont imposés les résultats que l’ont connait (44 jours de grève en Guadeloupe).
Depuis un an, les sans papiers ont aussi démontrés que des travailleurs mal payés et pauvres peuvent faire reculer Patronat et Gouvernement, il est vrai qu’ils ont le soutien de nombreux militants de la base, si bien que le Bureau Confédéral a du prendre le train en marche et soutenir la lutte des sans papiers !
Avant de conclure, je veux ajouter quelques mots sur les dizaines de milliers de salariés qui luttent, quelquefois depuis plusieurs mois, notamment dans la métallurgie, la chimie, l’enseignement, l’EDF, la santé, la poste etc. J’ai une pensée particulière pour les camardes de l’EDF qui vont recevoir pour le mois d’avril des fiches de paie amputée de 40 à 60 %. Je pense aussi aux enseignants qui depuis cinq ans, ont perdu la valeur de plusieurs semaines de salaires sans obtenir des résultats suffisants. Les directions confédérales portent une partie importante de la responsabilité de cette situation, jusqu’à présent, elles n’ont pas pris les dispositions nécessaires pour réaliser le Tous ENSEMBLE, EN MEME TEMPS. En 1968, dans un contexte, avec des points communs avec celui que nous connaissons en 2009, la CGT n’a pas appelé à la grève générale mais nous avons distribués des millions de tracts appelant à la généralisation des grèves, le résultat fut concluant.
Il est grand temps que la Direction Confédérale entende cette volonté d’agir Tous Ensemble. A de nombreuses occasions, nous avons imposés des acquis considérables, notamment en 1953, 1968, 1995. C’est possible, dès maintenant, à condition que la CGT retrouve ses couleurs.
J’ose espérer que ces aspirations qui grandissent partout à la base seront enfin entendues.
Salutations syndicalistes.
Le journal Fakir est un journal papier, en vente chez tous les bons kiosquiers ou sur abonnement. Il ne peut réaliser des enquêtes, des reportages, que parce qu’il est acheté.
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9 mai 2009
Lettre ouverte d’un syndicaliste CGT à Bernard Thibault
DIVERS
Camarade THIBAULT entends-tu la colère qui gronde dans les manifs et les usines ?
Je viens d’écouter ta déclaration sur FRANCE-INTER ainsi que celles de J.C MAILLY de Fo et F. CHEREQUE de la CFDT. Je ne suis pas surpris, ce n’est pas la 1ère fois que tu tiens des propos démoralisateurs qui permettent que tu ais droit aux compliments du MEDEF et des ministres de SARKO. Par cette lettre, je veux te faire part du grave mécontentement qu’éprouve un grand nombre de militants qui sont scandalisés par les conséquences du virage réformiste de notre CGT depuis quinze ans (pour la plupart des membres du bureau confédéral et plusieurs secrétaires de fédérations REFORMISME est devenu synonyme de COLLABORATION). Je reviendrais un peu plus loin sur ta déclaration de ce jour.
Hier, je participais à ma 42ème manif du 1er mai (interdite de 1954 à 1967). C’est la 3ème qui connait un tel succès.
En 1968, nous étions environs 100 000 manifestants dans les rues de Paris. Le succès de cette manif nous aida considérablement au cours des semaines suivantes pour développer les luttes qui permirent des résultats fructueux.
2002 fut également un grand 1er Mai dirigé contre les dangers de l’extrême droite (LE PEN en particulier).
En conséquence, (mis à part 2002) le 1er Mai 2009, est le plus important depuis plus d’un demi-siècle. Hier à Laval, selon les infos de France Bleue Mayenne, nous étions près de 4000, c’est quinze à vingt fois plus que les années précédentes (y compris en 1968 il y avait moins de 300 participants). Ce succès est le résultat de l’action unitaire mais également et surtout du mécontentement qui touche l’ensemble des travailleurs, retraités, chômeurs, lycéens, étudiants etc.
Quelques mots sur des propos que tu tenais à la radio, début avril « Il est souhaitable que le 1er Mai nous soyons encore plus nombreux que le 19 Mars » s’exprimer ainsi est vraiment irresponsable de penser que le premier jour d’un long week end on va mobiliser autant qu’un jour de travail. C’est aussi la démonstration, à quel point les membres du Bureau Confédéral sont coupés de la base !
Maintenant j’arrive aux déclarations de ce jour (ce matin 2 Mai sur France Inter) dans l’ordre de l’émission : J. C MAILLY, B. THIBAULT, F. CHEREQUE. Déclaration correcte de S.G de FO qui propose que, après les succès du 1er Mai, il faut organiser une grève nationale inter- professionnelle, ensuite (j’ai vraiment l’impression qu’avec Chéreque, vous vous êtes partagés le sale boulot) tu es le 2ème intervenant pour dire qu’il n’est pas possible de demander aux travailleurs de faire grève, vu qu’ils ont de grosses difficultés financières (quel mépris pour les salaires les plus pauvres ! ) CHEREQUE ferme le banc, en affirmant que le gouvernement devrait tenir compte de la mobilisation du 1er Mai. Il n’est pas interdit de rêver, penser que l’on peut faire reculer avec deux manifs par trimestre c’est s’inscrire dans le domaine du rêve et de l’illusion !
Je rappelle qu’en 1968, nous étions plus de neuf millions en grève (avec occupation des entreprises), des millions d’autres salariés n’étaient pas dans le mouvement, beaucoup d’entre eux nous ont rejoint dans les luttes dans les années suivantes. Parmi les grévistes, des millions étaient payés au SMIC, quelquefois moins, notamment les jeunes qui subissaient des abattements et les salariés de l’agriculture. Dans la ville où je travaillais Argenteuil dans le Val d’Oise, sur environ 10 000 grévistes, de nombreux smicards notamment les femmes et les immigrés étaient très engagés dans le mouvement. Sur les fiches de paies du mois de juin, un bon en avant 35% de plus pour le SMIC et 55 % sur les SMAG (Salaire Minimum Agricole Garanti). L’action commune des OS avec les ouvriers qualifiés, les employés, les techniciens, et une partie des cadres avait été positive pour tous.
Deux exemples récents démontrent que les travailleurs les plus pauvres n’hésitent pas à s’engager dans l’action, nos camarades de Guadeloupe et de Martinique, encore plus mal payés qu’en métropole se sont engagés dans une lutte difficile et ils ont imposés les résultats que l’ont connait (44 jours de grève en Guadeloupe).
Depuis un an, les sans papiers ont aussi démontrés que des travailleurs mal payés et pauvres peuvent faire reculer Patronat et Gouvernement, il est vrai qu’ils ont le soutien de nombreux militants de la base, si bien que le Bureau Confédéral a du prendre le train en marche et soutenir la lutte des sans papiers !
Avant de conclure, je veux ajouter quelques mots sur les dizaines de milliers de salariés qui luttent, quelquefois depuis plusieurs mois, notamment dans la métallurgie, la chimie, l’enseignement, l’EDF, la santé, la poste etc. J’ai une pensée particulière pour les camardes de l’EDF qui vont recevoir pour le mois d’avril des fiches de paie amputée de 40 à 60 %. Je pense aussi aux enseignants qui depuis cinq ans, ont perdu la valeur de plusieurs semaines de salaires sans obtenir des résultats suffisants. Les directions confédérales portent une partie importante de la responsabilité de cette situation, jusqu’à présent, elles n’ont pas pris les dispositions nécessaires pour réaliser le Tous ENSEMBLE, EN MEME TEMPS. En 1968, dans un contexte, avec des points communs avec celui que nous connaissons en 2009, la CGT n’a pas appelé à la grève générale mais nous avons distribués des millions de tracts appelant à la généralisation des grèves, le résultat fut concluant.
Il est grand temps que la Direction Confédérale entende cette volonté d’agir Tous Ensemble. A de nombreuses occasions, nous avons imposés des acquis considérables, notamment en 1953, 1968, 1995. C’est possible, dès maintenant, à condition que la CGT retrouve ses couleurs.
J’ose espérer que ces aspirations qui grandissent partout à la base seront enfin entendues.
Salutations syndicalistes.
Marcel Collet xxxxx militant CGT depuis 1955
PS : Depuis 1995, j’ai adressé une demi douzaine de courrier à la direction confédérale, je n’ai jamais reçu de réponse … Vu la gravité de la situation actuelle, cette lettre sera rendue publique.
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http://www.legrandsoir.info/Lettre-ouverte-d-un-syndicaliste-CGT-a-Bernard-Thibault.html
. . . je « transfère » aussitôt…. tout s'achète - un pouvoir fondé sur la pathologie d'un seul et dont la force n'est que le cynisme - le main dans la main, ressassé...
http://www.legrandsoir.info/Lettre-ouverte-d-un-syndicaliste-CGT-a-Bernard-Thibault.html
. . . je « transfère » aussitôt…. tout s'achète - un pouvoir fondé sur la pathologie d'un seul et dont la force n'est que le cynisme - le main dans la main, ressassé...
Vous êtes élus communistes et depuis que l'Humanité m'a fait l'honneur - avec René Andrieu - de souvent reprendre de 1972 à 1982, les papiers que me prenait Jacques Fauvet pour Le Monde, je me sens encore plus des vôtres contre l'idéologie dominante. Celle-ci longtemps n'a dominé que par elle-même - ce qui il est vrai a fini par être dévastateur. Mais depuis Mai 2007 la tendance à l'individualisme dans la conduite des vies et des carrières, est systématiquement exploitée.
Comment - alors que tout justifie la lutte des classes et un puissant mouvement social - le pays est-il aussi apathique ? au-delà même de la haine, alors que tout est cassé des structures d'Etat aux outils de travail en entreprise ?
A Jacques Delors, président de la Commission européenne, présentant en conseil européen un plan social, Margaret Thatcher répond, la société ? je ne connais que des individus... (rappelé au colloque Chaban-Delmas sur le discours, il y a quarante ans, à propos de la Nouvelle société).
L'idée, si basse, que le pouvoir actuellement toléré avec une unanimité apparente, se fait de l'homme, de la femme, de l'enfant.
Tout hier, Christine Boutin à tous les fronts des quotas homme/femme à l’anniversaire du PACS et en filigrane constant l’immoralité qui nous gouverne et s’affiche sans la moindre interrogation sur soi, tandis que Rachida Dati, convaincue au Parlement européen de déclarations incomplètes sur des incompatibilité professionnelles et sur son patrimoine, entre au musée Grévin…
Très sérieux, le "club" que vienne d'instituer une soixantaine de préfets pour partager, réagir et faire valoir. Il faudrait que dans la magistrature et parmi les officiers généraux quelque chose du genre se fasse aussi.
Il va sans doute se passer/casser quelque chose ces temps-ci : l'idée d'élire Jean Sarkozy à la présidence du plus grand "truc" immobilier : logements "sociaux" et bureaux, d'Europe, à l'exception du nouveau Berlin + le discours hier de NS sur le lycée abolissant le droit de naissance et faisant la promotion du travail, du diplôme, etc... sont explosifs... de rire à l'étranger... de probable éveil du rêve ou du cauchemar pour ceux qui quand même, députés, sénateurs, sous-ministres, commentateurs, voire rédacteurs de notes blanches sur l'état de l'opinion, peuvent approcher le malade qui nous préside-gouverne-régit.
Comment - alors que tout justifie la lutte des classes et un puissant mouvement social - le pays est-il aussi apathique ? au-delà même de la haine, alors que tout est cassé des structures d'Etat aux outils de travail en entreprise ?
A Jacques Delors, président de la Commission européenne, présentant en conseil européen un plan social, Margaret Thatcher répond, la société ? je ne connais que des individus... (rappelé au colloque Chaban-Delmas sur le discours, il y a quarante ans, à propos de la Nouvelle société).
L'idée, si basse, que le pouvoir actuellement toléré avec une unanimité apparente, se fait de l'homme, de la femme, de l'enfant.
Tout hier, Christine Boutin à tous les fronts des quotas homme/femme à l’anniversaire du PACS et en filigrane constant l’immoralité qui nous gouverne et s’affiche sans la moindre interrogation sur soi, tandis que Rachida Dati, convaincue au Parlement européen de déclarations incomplètes sur des incompatibilité professionnelles et sur son patrimoine, entre au musée Grévin…
Très sérieux, le "club" que vienne d'instituer une soixantaine de préfets pour partager, réagir et faire valoir. Il faudrait que dans la magistrature et parmi les officiers généraux quelque chose du genre se fasse aussi.
Il va sans doute se passer/casser quelque chose ces temps-ci : l'idée d'élire Jean Sarkozy à la présidence du plus grand "truc" immobilier : logements "sociaux" et bureaux, d'Europe, à l'exception du nouveau Berlin + le discours hier de NS sur le lycée abolissant le droit de naissance et faisant la promotion du travail, du diplôme, etc... sont explosifs... de rire à l'étranger... de probable éveil du rêve ou du cauchemar pour ceux qui quand même, députés, sénateurs, sous-ministres, commentateurs, voire rédacteurs de notes blanches sur l'état de l'opinion, peuvent approcher le malade qui nous préside-gouverne-régit.
après-midi
Un titre du Monde : nous entraînons des Somaliens à Djibouti, et « Paris » souhaite un engagement « accru » de l’Europe auprès de Mogadiscio. NS chef de guerre… nous allons de première en première, chacun au parterre bouche bée. Base dans le Golfe, contingent en Afghanistan en capillarité entre théâtres avec le Pakistan. Première ligne pour en découdre avec l’Iran… mais nous sommes censés nous dégager de l’Afrique, celle qui était censément la nôtre.
[1] - Paul aux Romains II 1 à 11 ; psaume LXII ; évangile selon saint Luc XI 42 à 46
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