Mardi 6 Octobre 2009
Prier enfin… ces trois géants, deux femmes et un homme, que nous fêtons hier et aujourd’hui : la vie religieuse, pratique et non production de livres d’apologétique. J’essaie d’en partager quelque chose avec mes communiants du matin, dans l’esprit de ces quarante-six ans de correspondance, de heurts et de pauvreté dans nos hésitations d’orientation de nos existences telles que nos psychologie et nos passés, nos intempérances, nos peurs, notre manque sans doute de discernement, vêcus avec « mon » moine, Dom Jacques M. (profession le 3 Octobre 1947 à Solesmes – expert de son abbé au Concile – je lui dois ma formation intellectuelle et mon initiation à bien des auteurs dont Maurras, si trahi mais lumineux malgré tant de défauts et de cécité, comme tout homme de système – et je le lui ai rendu avec Hesse et Brasillach – ce dernier, lui aussi « maudit », mais à revoir dans la lumière de ce matin de Septembre 1944 où il se livre pour sauver sa mère et où Edgard Pisani, débutant à la préfecture de police de Paris lui donne sa chance, ce dernier qui aura aussi à participer à l’atroce « réveil » de Pierre Laval à quelques minutes de son exécution). Prier en remerciements des grands exemples et en union avec les martyrs de ceux qui assument leurs choix, les époques où prendre ses responsabilités n’étaient pas des propos de tréteaux ou de télévision, sans la moindre sanction (que peut-être encourir le mépris de la postérité). Marie a choisi la meilleure place, elle ne lui sera pas enlevée. Je cesse de chercher à équilibrer les deux vies « possibles » : contemplation et action, l’alternative est fausse, Marthe est aussi aimante que Marie, cf. son dialogue avec le Christ pour en obtenir la résurrection de son frère. Mais la vérité – vie religieuse – est bien de désirer, à défaut de pouvoir pratiquer, cette totalité de communion à Dieu, donc la grâce de la contemplation sans cesse, c’est-à-dire la vie éternelle notre vocation à tous, quel que soit le point de notre parcours vers la vraie naissance, notre mort, notre abandon, notre consentement et le débouché dans l’accomplissement. Seigneur, cela ne te fait rien ? Ma sœur me laisse seule à faire le service. Dis-lui donc de m’aider. Chère Marthe, elle nous donne toutes les clés et analyses pour notre vie quotidienne, y compris, ce soupir fréquent même et surtout chez ceux qui ne « croient pas » : mon Dieu, voire cré-bon-Dieu ! Invoquer le divin pour que le nécessaire quotidien se fasse à peu près. Marthe est la maîtresse de maison, et même la propriétaire des lieux. Lazare, le frère, doit habiter ailleurs dans le village. Pas d’enfant… Le texte donne à penser que Jésus, reçu pour la première fois dans cette maison, y débarque avec toute sa troupe, quel a été le dialogue pour qu’il entre ainsi… merveille de l’évangile qui se voit autant qu’il s’entend. Il n’est enseignant qu’au second degré. On aime la totalité d’une personne, c’est ainsi que son texte devient savoureux et que nous le recherchons, que sa prie de parole et le son de sa voix nous émeuve, tout devient alors richesse. Marie prend le rôle. Ninive, païenne et ignominieuse, pécheresse par excellence, a parfaitement l’intuition de Dieu. On criera vers Dieu de toute sa force, chacun se détournera de sa conduite mauvaise et de ses actes de violence. Qui sait si Dieu ne se ravisera pas, s’il ne reviendra pas de l’ardeur de sa colère ? Et alors nous ne périrons pas ! Sodome et Gomorrhe, incapables de cette conversion, Jérusalem contemporaine du Christ, pas davantage, nous ? au carrefour de notre civilisation, toutes menaces « apocalyptiques » assez évidentes pour nous appeler à la mûe et ce n’est pas de climat ou d’oxyde de carbone qu’il s’agit principalement mais des mœurs et du matérialisme et du mépris des uns par les autres. Or, Ninive était une ville extraordinairement grande… Dieu renonça au châtiment dont il les avait menacés… C’est lui qui rachètera Israël de toutes ses fautes… Tu t’inquiètes e tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Jésus sur place. Si tu retiens les fautes, Seigneur, qui donc subsistera ? … Mais près de toi est l’abondance du rachat. [1]
matin
Débat sur France-Infos. entre Nicolas Baverel et Chrostian Frémaux (Alternatives économiques) à propos de France-Télécom.. Passer disent-ils d’une culture d’administration à celle d’une entreprise, et d’une culture technique à une culture commerciale. Mais pas d’interrogation sur le fond : comment au mieux servir le bien commun ? Le capital d’une entreprise, ce sont ses salariés. Leur faire s’approprier le changement, la considération (qui n’est pas politesse ni la forme, mais tout simplement la compréhension que le progrès et la justesse des choix ne se trouvent que dans le dialogue avec tous les salariés et pas seulement entre la direction et les actionnaires, ou entre les dirigeants seulement. Exclamation devenue conventionnelle chez tous les commentateurs mensualisés et jamais menacés de chômage : « ce pays qui n’accepte pas le changement ». Si l’on répond que cela marchait très bien avant le changement, il est répliqué que la concurrence… la mondialisation… l’époque… mais précisément, le changement a rendu vulnérable à tout cela. Photo. de Stéphane Richard… la tête carassière, tous ces énarques ou assimilables venant du cabinet du Premier ministre ou du ministre des Finances : Mestrallet, Messier sont les plus illustres… et qui privatisent et qui tuent, sans vraiment développer du durable. Remarque juste, à Bruxelles, c’est pire, le mélange entre une manière régalienne et un enragement pour la privatisation. Bout de cette logique, l’Etat doit s’endetter pour renflouer le système de financement qui ne fonctionne plus, qui s’est déconnecté de l’entreprise depuis deux décennies et qui, pas plus que les grands services de l’eau, de l’énergie, des communications, ne raisonne en fonction de l’usager.
après-midi
Le « voyage » de Sarkozy au Kazakhstan. La pluie de contrats… en intitulé. L’occasion manquée : un oléoduc via Bakou, au lieu de tenter d’arrimer l’Iran à la « communauté internationale » en faisant l’oléoduc de véritable désenclavement par le sud et non par l’ouest. Ce qui frappe dans le système Sarkozy, c’est le manque d’imagination, aucune percée, on ne fait que durcir une des tendances de l’existant.
Droits de l’homme et autres : comme en Chine ou au Niger, Sarkozy dit avoir parlé un instant, pétition impossible, sinon ne fait pas le voyage. Il y a quinze jours, début d’une campagne spontanée pour donner à Nazarbaev la présidence à vie. Et puis des mois, la question du gendre, lequel s’est bordé en Autriche en achetant son statut de réfugié impossible à extrader.
D’un ton pleunirchard, le président régnant justifie le déplacement-« clair » par les emplois « pour quelques mois » créés ou maintenus en nombre, notamment chez Arcelor-Mittal. De son côté Devedjian soutient que son plan de relance a sauvé 250.000 emplois. Quant à Novelli, il affirme que la fusée des PME est prête pour la reprise.
soir
Surréaliste… accord soi-disant de réconciliation entre Hamas et Fatah tandis qu’on se bat depuis quarante-huit heures sur l’esplanade des mosquées entre Palestiniens et Israëliens : processus de paix ravivé par Barack Obama en marge de la session de l’Assemblée des Nations Unies.
Les annonces de la réforme du lycée sans que soient apparues pour le grand public la moindre enquête, la moindre concertation. Depuis trente ans, une refonte tous les deux ans, le tournis pour les enseignants tandis que se publient deux faits : l’expérimentation d’une cagnotte contre l’absentéisme à Créteil et la généralisation chez les pré-adolescents du téléphone portable ( près de 80% de la classe d’âge en disposent et 47% l’utilise en classe !). Unanimité contre la cagnotte de Valérie Pécresse au PS et à Bayrou.
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