Vendredi 26 Décembre 2008
Prier… tu me rachètes, Dieu de vérité. Réalité et bonté, responsabilité, la nôtre, générosité, celle de Dieu. Ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. L’essentiel de ce que nous faisons, quand c’est essentiel, c’est-à-dire adéquat, bon (au sens de Dieu vit que cela était bon, la Genèse), est le fait de Dieu. L’Esprit – de Dieu, Dieu-même – est évoqué par Jésus comme celui du Père – son Père – mais surtout le nôtre. Dieu agissant et parlant en nous, Dieu notre père. Sur ton serviteur, que s’illumine ta face. … Voici que je contemple les cieux ouverts : le Fils de l’homme est debout à la droite de Dieu … la sagesse et l’Esprit saint qui inspiraient ses paroles. Jésus prophète de Lui-même et prophète de notre sort, à chacun, prophète de notre vie, nous donnant notre vocation jusqu’à notre terme en Lui. [1] Devant moi, tu as ouvert un passage … pour l’honneur de ton nom, tu me guides et me conduis. Lire, réciter, méditer, apprendre par cœur les psaumes, notre reflet et celui de Dieu, âme, cœur et oérégrination. Mais l’Ecriture a aussi ses moments difficiles : vous serez détestés de tous à cause de moi… détestés souvent et chacun, mais à cause de nous-mêmes, non de Dieu. Rare d’être assez transparent à Dieu et à la foi qu’Il nous donne pour que les autres, la société, l’époque ne réagissent qu’en fonction de la foi que nous reflétons. Du moins, dans nos sociétés « occidentales », mais il est vrai que des minorités, chez nous, sont détestées pas tant à titre individuel qu’à raison de leur foi supposée ou pratiquée : Juifs, musulmans… et les adeptes de sectes, aussi. Celui qui aura persévéré jusqu’au bout, celui-là sera sauvé. Tenir, crispés ? comment ? en quoi ? de persévérance, et sur un fond de vérité, que selon Dieu : ne vous tourmentez pas pour savoir ce que vous direz, ni comment vous le direz :ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là.
Les alternatives …
La Guinée et ses putchistes. Lanzana Conté, successeur improvisé par l’armée en 1984 à la mort de Sékou Touré. D’une dictature à une autre, mais des seblants de changement, sur le papier : le multipartisme. Bref, dans la prise de pouvoir d’un capitaine qui subjugue tous les gradés et à qui le gouvernement a fait allégeance, il y a quelque raison, et surtout il y a du soutien populaire. Le légalisme : des élections dans les soixante jours avec un intérim par le président de l’Assemblée nationale, n’est pas la voie applicable. Chacun se rabat sur un processus électoral dont il est avéré qu’en Afrique il est contestable pendant et sera contesté ensuite. La Mauritanie ouvre censément demain ses « états-généraux de la démocratie », je ne sais toujours si le principal parti, parmi les quelques soixante dont pas quatre ou cinq ont une réelle effectivité, y participera : mon cher Ahmed Ould Daddah, manifestement le seul d’envergure. En regard, publication d’un texte ancien de deux mois de Sidi Ould Cheikh Abdallahgi, bilan et exlications qui se tiennent. Propos donnés au Monde la semaine dernière : il n’exclut pas de se rendre au prochain sommet de l’Union africaine. Le simplisme des putschistes et leurs fautes : ne pas aller au bout du cynisme en maintenant au silence et à l’immobilité celui qu’ils ont déposé. On va donc vers d’étranges éphémérides. Là encore des élections à venir, qui seront gagnés par l’usurpateur pour des décennies ou jusqu’au prochain coup militaire… dans les deux cas, la voie légale dont sont incapables nos amis africains. Une « communauté internationale » poussant à la xénophobie si elle s’accroche, quant à elle, aux signes de respectabilité d’un pouvoir local. Que choisir ? laisser passer ? discuter, mais seulement un peu ? Alors ?
L’affaire Wade-Ruffin. Notre ambassadeur à Dakar – un favori de Bernard Kouchner, académicien et écrivain d’abord – recommande selon ses collaborateurs auxquels je fais confiance de conditionner d’éventuels concours de trésorerie au pouvoir du vieil homme à ce qu’il considère davantage les opposants et en somme prépare sa succession, il est plus proche des quatre-vingt-dix ans qu’il dissimule que de quatre-vingt. Je considère quant à moi qu’il porte une part de responsabilité dans le drame mauritano-sénégalais du printemps de 1989. Les télégrammes sont interceptés – à Paris, sans doute, et donnés à la connaissance de Wade qui demande le rappel de Ruffin dès qu’il constate que l’Elysée ( ?) lui donne satisfaction, nonobstant l’ambassadeur. J’avais vêcu cela avec de lmoindres conséquences pour mon pays d’affectation, mais de pire pour mon sort personnel, quand j’avais – moi aussi – un corbeau lisant mes télégrammes à Paris : Alex Moskovitch, Dieu ait son âme complexe… mais pas inintéressante. Alors ? laisser tomber ces présidents corrompus et peu démocrates ? qui les remplacera ? du mieux ? probablement pas : la génération de Moktar Ould Daddah et de Léopold Sedar Senghor est loin dans le temps, sinon dans les esprits. Laisser tomber l’Afrique, mais plus de mille clandestins arrivés depuis hier soir à Lampeduza. Alors ?
L’hyperactivité de Nicolas Sarkozy, son cynisme aussi : le Fouquet’s, le yacht à Malte, le bouclier fiscal, ses émoluments personnels et maintenant des vacances hors de France pour la fête de famille (chez le père naturel de sa troisième épouse avec l’enfant de celle-ci qu’elle a eu du fils de son amant…), un régime présidentiel de fait, toléré par les principaux tenants des pouvoirs publics constitutionnels, sans doute fasciné par le culot. En regard, depuis le 19, la crise belge, exacte réplique de ce que nous avons vêcu de 1879 à 1958, quoiqu’il y ait quelque moralmité, Leterme démissionne pour être intervenu dans des procédures judiciaires, celles concernant Fortis et sa propre gestion de la nationalisation ou du renflouement. Crise qui est politique depuis des années : consistance de la Belgique moderne, mais qui se traite en combinaisons gouvernementales et parlementaires, avec de vieux briscards : Martens et Dehaëne, et sans que l’on s’arrête à l’hypothèse d’anticiper les élections d’ici l’été. Choisir ? ce régime-là, inefficace pour les grands problèmes mais où il y a débat et contrôle ? ou notre régime de fait, qui ne règle aucun problème mais qui aurait les moyens de le régler si notre personnage avait quelque conséquence ? Alors ?
Quasi-homonymie du naufragé dans le Vendée-globe et du malheureux enfant victime d’une erreur de flaconnage à Saint-Vincent-de-Paul. Celle-ci, tout humaine, sans que rien ne soit vraiment à reprocher : le malheur crû. Aucun contrôle, aucune réorganisation, aucune punition exemplaire ne peuvent éradiquer tout risque de confusion, d’un léger désordre, hélas ! calvaire des parents. Notre petite fille.
[1] - Actes VI 8 à 10 & VII 54 à 60 ; psaume XXXI ; évangile selon saint Matthieu X 17 à 22
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