mardi 28 juin 2016
Françafrique - version Brazzaville - ce que je reçois
Sans la France Denis Sassou Nguesso ne pourrait pas tenir longtemps. François Hollande dispose de leviers et de moyens de pression pour le nuire et le faire partir de son trône. Ce n'est qu'une question de détermination et de volonté politique.
Il ne faut pas oublier que c'est bien la France qui a réinstallé Denis Sassou Nguesso, en 1997, via sa compagnie pétrolière Elf et via l'Angola de Dos Santos et le Gabon de feu Omar Bongo.
Cette même France peut donc également le chasser du pouvoir si elle le décide ainsi. La France a des troupes militaires basées au Gabon et en Centrafrique qui peuvent mettre en déroute ses miliciens de Tsambitso et ses mercenaires en moins de 24h.
La France peut par ailleurs actionner de nombreux leviers à sa disposition pour asphyxier Denis Sassou Nguesso. Elle peut par exemple décider de bloquer les émissions de DTS (Droits de Tirages Spéciaux) pour empêcher le Congo d'échanger les devises étrangères en franc cfa). Le mécanisme d'escompte à la banque centrale à Yaoundé peut également être bloqué sur injonction de la France.
La compagnie pétrolière Total peut être mise à contribution en lui demandant par exemple de ralentir la production ou même de ne plus livrer de cargaisons privées à la SNPC, Orion Oil, Kontinent et AOGC. Cette politique de la terre brûlée, la France l'avait utilisée contre Pascal Lissouba pour l’asphyxier et chacun connaît le résultat.
Denis Sassou Nguesso n'est donc pas maître de son destin. Il va de soi que si François Hollande se décide dès aujourd'hui à le faire partir de son trône, il partira et ce n'est pas Jean Yves Ollivier, Manuel Valls, Anne Gravoin, Laurent Fabius, Yamina Benguigui, Jean Paul Pigasse, Lionel Zinsou, Anne Hidalgo, Michel Terrot et autres gros corrompus dans l'affaire du Congo qui changeront les choses.
A celles et ceux qui, comme des moutons de Panurge, suivent Denis Sassou Nguesso dans sa folie, je leur dit : Ne soyez pas aveugles et naïfs, Denis Sassou Nguesso n'est pas maître de son destin. Son entêtement à vouloir défier François Hollande en se tournant vers la Chine, la Russie ou la Turquie signifie sa perte et sa fin. Il se croit fort mais il se trompe.
Aujourd'hui il fait tout pour éviter le dialogue avec l'opposition comme le lui a demandé la France mais avec un pays à l'agonie au plan politico-socio-économique, il défiera la France jusqu'à quand ? Il n a pas les moyens de tenir longtemps. Sans l'aide du FMI et de la Banque Mondiale, le pays sera en cessation de paiement bientôt. D'où viendra l'argent pour payer les salaires ! Même s'il décide de rapatrier l'argent que lui et sa famille ont caché dans des paradis fiscaux, il ne pourra pas tenir longtemps et son système mafieux basé sur la corruption et l'achat des consciences va s'essouffler puis s'asphyxier et s'effondrer tout seul par manque d'argent et la grogne sociale va s'installer sur toute l'étendue du pays car les salaires des fonctionnaires et des militaires ne seront plus payés.
Le secteur privé est déjà frappé à 58% à Pointe-Noire. La goutte d'eau va déborder bientôt et ce sera l'implosion et ce d'autant plus que même le résidu de l'armée n'est plus au même son de cloche, la preuve en est qu'il a dû faire appel à des mercenaires étrangers pour renforcer sa sécurité personnelle, tout cela en dit long sur son état d'esprit.
Denis Sassou Nguesso n'a plus vraiment d'issue. Il ne peut plus faire l'économie d'ouvrir la voie au dialogue et à la libération de tous les prisonniers politiques comme le lui demandent François Hollande et de Jean-Marc Ayrault.
La tenue d'un dialogue inclusif dans un pays neutre comme la Suisse est la seule issue.
Bienvenu MABILEMONO
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