jeudi 30 juin 2016

« Brexit » : « pas de marché unique à la carte » pour Londres, préviennent les Vingt-Sept à Bruxelles -- Le Monde.fr & AFP



Le Monde.fr avec AFP | 29.06.2016 à 16h41 • Mis à jour le 30.06.2016 à 07h16

A l’issue d’un sommet à Bruxelles mercredi 29 juin, les dirigeants européens ont voulu se montrer des plus fermes : ils ont averti le Royaume-Uni qu’il ne pourrait pas négocier un accès « à la carte » au marché unique après sa sortie de l’Union européenne (UE), rejetant toute velléité de Londres de restreindre la libre circulation des personnes.

« Les dirigeants ont clairement dit que l’accès au marché unique nécessite d’accepter les quatre libertés [fondamentales de l’UE], y compris la liberté de mouvement », a déclaré le président du Conseil européen Donald Tusk.
Tout en réaffirmant l’espoir des Vingt-Sept « que le Royaume-Uni sera un partenaire proche à l’avenir », il a insisté lors d’une conférence de presse sur le fait qu’il n’y aurait pas de marché unique à la carte « au bénéfice de Londres ». Les Européens ne toléreront « aucune exception » à cette règle, a renchéri à son côté Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne.
La question de l’immigration, en provenance notamment d’Europe de l’Est, a joué un rôle essentiel dans la campagne pour le référendum du 23 juin au Royaume-Uni, qui a abouti à un vote favorable à près de 52 % au « Brexit ».

Fin de non-recevoir

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Jean-Claude Juncker (à gauche) et Donald Tusk, à Bruxelles, le 29 juin.
Devant ses homologues, le premier ministre britannique David Cameron avait jugé mardi soir qu’une « réforme de la libre circulation des personnes » au sein de l’UE constituait « la clé pour rester proche de l’Union ».
Le président français François Hollande lui avait déjà adressé une fin de non-recevoir. Le débat de mercredi ne constituait qu’« un premier échange », a déclaré M. Tusk, estimant qu’il était trop tôt pour tirer des conclusions. Une prochaine rencontre pour poursuivre les discussions à 27 a été annoncée pour le 16 septembre à Bratislava, en Slovaquie. « Un point de notre débat a été très clair : les dirigeants sont absolument déterminés à rester unis », a souligné M. Tusk.
L’Espagne et la France ont par ailleurs fait savoir qu’elles s’opposaient à ce que l’Ecosse soit partie prenante de toute négociation avec l’UE en vue du Brexit. Du côté de Madrid, les choses sont arrêtées : « Les traités [européens] sont contre. Si le Royaume-Uni part, l’Ecosse partira des institutions de l’Union européenne », a argumenté Mariano Rajoy, chef du gouvernement.
M. Hollande s’est montré plus nuancé : la négociation ne se fera pas avec « une partie du Royaume-Uni », a-t-il souligné. « C’est en fonction de ce que sera la négociation qu’il sera possible d’envisager des situations, des solutions qui pourraient concerner l’Ecosse », a-t-il toutefois ajouté.

Migrants : pas de remise en cause des accords du Touquet pour François Hollande

Le président de la République français s’est prononcé mercredi 29 juin contre une remise en cause de l’accord du Touquet signé avec Londres, qui vise à contenir l’immigration clandestine vers le Royaume-Uni, comme le réclament plusieurs responsables politiques français après le « Brexit ».
« Remettre en cause l’accord du Touquet au prétexte que le Royaume-Uni a voté le “Brexit”, et va donc engager des négociations pour sortir de l’Union européenne, n’a pas de sens », a déclaré M. Hollande.

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"Pas de violence" pendant le quinquennat de Sarkozy ?
Vos réactions (31) Réagir
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éthique 30/06/2016 - 05h47
Qui m'expliquera pourquoi même avec le Brexit les désastreux accords du Touquet ne peuvent être supprimés?
 
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Paul 30/06/2016 - 01h11
Les anglais ont raison. Mondialisation ou pas, chaque société a un seuil de tolérance à l'immigration qu'il faut respecter. Il n'y a pas que le business dans la vie.
 
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Félix incognito 29/06/2016 - 23h21
un regime spéciale quand ils étaient dedans et maintenant qu'ils sont dehors de nouveau un régime spéciale ?
 
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Jeb 30/06/2016 - 00h47
Oui mais pas le même. Un autre régime spécial. Parce qu'il y a bon régime spécial et mauvais régime spécial. C'est un peu comme un chasseur... C'est un peu long a expliquer et c'est technique, ca va pas vous plaire.
 
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Californian 30/06/2016 - 02h05
Pour vous, ce sera un regime orthographique! :-)
 
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Berthe 29/06/2016 - 22h51
Monsiieur Hollande, écoutez les Ecossais! Quelle honte pour la France si elle ne le fait pas!
 
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Un citoyen français 29/06/2016 - 22h22
La droite espagnole avant pendant et après le franquisme a toujours eu peur des basques et des catalans et ne peut donc que s'opposer à une négociation avec l'Ecosse mais François Hollande !!!
 
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jean. 30/06/2016 - 01h37
le pays basque français ? la catalogne française ? la Corse ? les bonnets rouges bretons ?
 
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paco 30/06/2016 - 04h44
La corse et les colonies!

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