mardi 26 janvier 2010

communication présidentielle et vie nationale française

soir du lundi 25 janvier 2010

19 heures 57 + Installé devant la cheminée, pour écouter-« voir-admirer et complimenter notre brav’général Boulanger ». – TF 1 Devant Laurence FERRARI qui a été sa maîtresse, en substitut de Cécilia peu avant la campagne présidentielle... Mais bien sûr, les Français veulent une logique de droit et de devoir comme dans un couple, dans une nation quand on ne réfléchit pas... L’identité nationale ? Débat profondément utile et qui se développe bien. Notre fille (cinq ans et deux mois) s’écrie : il est nul ce monsieur, qu’il arrête. Retraites : garantie des retraites, maintien de la répartition, ataque AUBRY. La voix est douce, doucereuse : c’est exactement le ton de sa campagne présidentielle. Chômage… Une réforme que j’ai faite. Je verrai… nous travaillons… ce que je pense profondément. Les gens, ce qu’ils me demandent… je verrai. A regarder, il a les mains entre les genoux. Il les sort pour ne jouer que de la main droite, tendue en sabre. Nos amis guyanais, martiniquais anticipent la réforme territoriale. Ce ne sont pas des compatriotes ? Laurence FERRARI sur les journalistes-otages. La France restera en Afghanistan, parce qu’il en va de notre sécurité. Le Pakistan a l’arme nucléaire… Lorsque j’ai demandé au Parlement d’envoyer sept cent soldats de plus, j’ai dit pas davantage de combattants… Drôle de système où le débat est anticipé : celui annoncé avec un groupe de Françaises et Français quelconques, où toutes les questions sont déflorées. Type de femme pour le prince qui nous gouverne, les yeux durs et enfoncés de Laurence, de Carla, de Cécilia, les visages lisses et sans traits, sans volumes : scrutatrices, secrètes ou dissimulées, elles prennent tout à elles. Impliqué dans les élections régionales ? ce n’est pas le rôle du Président de la République. Cote de popularité du Premier ministre. Nous travaillons ensemble depuis deux ans et demi, une si grande entente et une si grande confiance est une première en France. Un pays qui sort d’une crise pareille, j’ai un travail très difficile de diriger la cinquième puissance du monde. Pas d’anticipation des rendez-vous, les Français veulent qu’on travaille pour eux. Clearstream : que la justice fasse son travail. Mais ferez-vous appel ? énormité de la question, le chef de l’Etat qui a le parquet sous ses ordres, est lui-même personnellement partie civile.

Jean-Pierre PERNAULT. Une émission inédite… les Français veulent dire les choses en face au Président de la République… très nouveau dans ce genre d’émission + 20 heures 32. Onze Français choisis par les journalistes de TF1 pendant les reportages de l’année. Tête du journaliste, celle de CARMET l’acteur de second rôle. NS a déjà croisé ces onze…
Quand on est président, est-on encore près des Français dans la vie quotidienne ? Cà dépend. Je ne prends pas les transports en commun, je n’attends pas dans les aéroports. – Présentation des Onze. On sent que l’on va s’emm. Sourire de NS qui note à mesure, alors qu’il vient d’être dit que la présentation a déjà été faite avant le début de l’émission.

Nathalie P. bac + 5 au chômage. Trop qualifiée. Les postes à l’origine de mes études sont donnés maintenant au bac + 2 et les 5. NS – dans quel domaine ? la question de Nathalie c’est celle du chômage. Il est en train de prendre la question par l’autre bout qui ne rencontrera nullement la jeune femme. Je sais que vous verrez reculer le chômage dans les mois qui viennent. Pourquoi y avait-il plus de chômeurs dans notre pays ? parce qu’on avait fait le choix du partage et non de la croissance. Il pédale. Et se redit, attaquant les 35 heures, permettre aux Français de travailler plus. Tout notre objectif est de créer les conditions de la croissance, parce que vous serez les premiers… le genre de l’émission ne peut aller parce qu’il est impossible qu’il traite un cas particulier. On manque cruellement d’ingénieurs et de techniciens. Je suis désolé pour Nathalie, les dépenses en crise qui sont coupées, la communication. Préparer aux emplois de demain. Nous avons doublé les perspectives de croissance de la France en deux-trois mois. Discours compassionnel…

Ouvrier dans l’automobile, Pierre LE MENAES, Hennebont. Les Français partagent les licenciements et ce que cela engendre. Lutte historique pour être repris par Renault, et les emplois maintenus. Ce que n’ont pu faire Continental ou Mollex. L’image du Président comme dans un café, petites tables rondes, pas de pupitre. Responsabilité du chef de l’Etat dans cette casse sociale. Rapatrier les délocalisations. D’accord avec Pierre M. : en 1998, je n’étais pas Président de la République, et la direction de Renault n’était pas la même. Nous avons été les premiers en Europe à faire la prime en casse. On va faire la sortie en sifflet. Nous avons sauvé l’industrie automobile française. Je n’accepte pas la stratégie de Renault des dix dernières années. Le prédécesseur de M. G. était plutôt de gauche. Il y a délocalisation et délocalisation, pour vendre en Chine… je suis intervenu en tant qu’actionnaire. Véhicules électriques de chez Renault seront fabriqués en France. PERNAULT inutilement au secours de NS. Vilvorde : on ne peut pas me reprocher de ne pas suivre les dossiers, de ne pas travailler. Les trois tiers, si les partenaires sociaux n’avancent pas, j’avancerai par la loi. Les salaires. M. Le M. on parle entre citoyens. Ce qui me choque c’est le salaire des sportifs, celui des traders, celui d’un président de groupe. Que ce ne soit pas le petit qui trinque… je ne veux pas vivre dans le système de l’Union soviétique.

20 heures 58 + Chef d’entreprise dans le Nord, Jimmy BILLS (dans le transport, 800 employés). Les banques soutenues, garanties en 2009. Les PME restent sur leur faim, pas soutenues. PERNAULT, le gouverneur de la Banque de France vient de dire le contraire. Le faire-valoir est un désastre. Répondre aux demandes de crédit et de … NS – Parfois, on est un peu désespéré. Tous les dix ans, une bulle. On a sauvé les banques, c’est vrai, c’est ce que j’ai fait. L’argent prêté aux banques n’a rien coûté aux Français. Je recevais quantité de lettres, la banque m’a refusé. S’étrangle d’indignation. Médiateur du crédit. C’est reparti, pas assez. Il a une bonne mémoire, pas vraiment de notes devant lui, une feuille petit format. Sujet extrêmement grave. Je dis aux banquiers. On ne lui pose pas la question de la nationalisation. – L’émission est ennuyeuse, elle abaisse le Président, l’enfonce dans le rôle paternaliste de pourvoir à tout et de répondre de tout. – Cabotage routier veiller. Je n’ai pas envie de laisser faire n’importe quoi en France. Les détournements de trafic, cas suisse. La taxe carbone, nous sommes la dernière génération qui peut faire quelque chose pour sauver le monde sur le plan climatique. Il est laborieux dans ses démonstrations, parce qu’il veut démontrer soit ce qu’il a compris, soit ce qu’il veut faire. – Les téléspectateurs doivent déjà zapper.

Agricultrice dans le lait. Sophie POUX. La plupart des producteurs de lait n’ont pas pu se prendre leur salaire, ils ont emprunté pour cinq ans leur salaire de l’année. Pour moi, la France est un département de l’Europe, il faut harmoniser l’Europe. – Nouveaux pays, les quotas en Bretagne, Il démontre à l’intéressé sa propre situation en pleurnichant. Qu’est-ce que nous allons faire pour vous aider ? ce n’est pas possible qu’on continue comme çà. – La contradiction fondamentale est de prétendre faire tout et en même temps de ne pas s’en donner les moyens, puisqu’il désarme l’Etat. Je ne laisserai pas mourir l’agriculture française. J’ai l’accumulation de tous les dossiers. Si je suis là, c’est pour qu’on me dise la vérité. Organisez-vous face aux grandes surfaces : cinq chaînes pour 80.000 producteurs de lait. C’est une discussion que nous aurons, je ne vous laisserai pas tomber Je serai à vos côtés mais sur les vraies solutions.

21 heures 19 + Samir ABBAS, enseignement professionnel. Demande de statut, au lieu d’une reconduction par lettre annuelle. NS : la situation contractuelle dans la fonction publique est inadmissible. Il va s’en donner à cœur joie, où est la valoriation professionnelle ? l’apprentissage sur le tas ? les grosses têtes à concours ? la diversification, je n’ai pas été une bête à concours ce qui ne m’a pas empêché de devenir Président de la République. On a embauché plus qu’on ne pouvait payer, on a choisi la masse, paupérisation de la fonction publique. C’est un engagement que je tiendrai. – Qui fait remarquer que les 400 millions économisés pour donner du pouvoir d’achat aux fonctionnaires sont exactement le prix de l’avion présidentiel commandé par NS.

Infirmière au centre hospitalier d’Argenteuil : Martine. Dégradation du service hospitalier, cela ne représente plus ce que j’ai choisi, métier que j’adore. NS réplique sur le même ton. Les Français que je rencontre, ils aiment leur métier. Le ton et le contenu ne sont que démagogie avec le prénom donné à ceux qui ne sont ni le syndicaliste ni le chef d’entreprise. Martine, convenez… J’aurai cinquante-cinq ans dans deux jours, je ne suis pas cacochyme. Nous avons deux milliards de plus aux hôpitaux. Il énumère les crédits. Je me trouve avec un problème, comment on fait Jean-Pierre PERNAULT ? Râler, cela ne coûte pas trop cher, ils ont souvent raison.. Si j’augmente les charges sur les salaires, on aura moins d’emploi sur… moi-même quand j’ai eu mon petit problème de santé… l’IRM. Tout le monde ne pourra garder son hôpital à la porte de chez lui. On ne peut pas économiser sur la santé, mais on ne peut pas gaspiller. Je suis aussi en charge des déficits.

Jean-Pierre PERNAULT : un internaute demande pourquoi tant de réformes, et pas assez d’application. NS : toutes les réformes, on les a faites, elles étaient nécessaires. Couplet sur OBAMA : beaucoup d’admiration et beaucoup d’amitié. Le bouclier fiscal. La comparaison allemande sans cesse, les taux de prélèvements obligatoires ou le bouclier. – Ma femme me fait remarquer combien il est content de lui-même, de s’en tirer bien. L’Allemagne, les plus importantes entreprises et pourtant le moins d’entreprises cotées en bourse. Leur indépendance.

21 heures 40, + Un habitant de Villiers-le-Bel, Rex : cela se passe bien. Mais où en est le plan-banlieue, plan Marshall, de la dernière chance. Quel est votre projet pour les cités difficiles. Rex … le plan BORLOO a été un formidable succès pour rénover les bâtiments. Il s’agit à chaque fois de convaincre un adhérent de plus, et que cela se voit sur les physionomies. Je n’accepte pas l’absentéisme scolaire. On a pris la décision de créer 20.000 places d’excellence, on va multiplier les internats d’excellence. – Puisqu’on a la sécurité… NS : quand il n’y a pas de sécurité, il n’y a rien. Quand on voit ce qu’il s’est passé, … vous savez la bagarre que j’ai avec un dirigeant de grandes écoles… Vous savez, Rex… la République française ce sont des droits et des devoirs. Je me suis fait le défi… j’y arriverai… Les visages s’illuminent. Rex : Le débat sur l’identité nationale, est-il bon pour la cohésion nationale : est-ce pour ceux qui arrivent, ou est-ce entre nous ? comment vit-on ensemble ? on aurait dû poser la question comme cela. Etre Français, c’est dans les textes. – NS : je ne vois pas au nom de quoi qu’est-ce que c’est que la France, qu’être Français, quels droits. Je pense qu’une nation, c’est comme une famille… c’est fantastique de la part du champion de la famille recomposée. Qu’est-ce qu’on veut faire… NS rayonnant, on nous voit dialoguer, cela s’appelle la République. Tiens, les voir ensemble discuter.

21 heures 52 + Bernadette TESSADRI, grande surface : le portefeuille çà ne va pas. Pas de droits aux bourses et aux cantines, les classes moyennes. – Sensation qu’il est fatigué. – La vérité est qu’il y a eu un déclassement des classes moyennes. L’euro. a augmenté le coût de la vie. Il tourne autour d’une question générale : la tenue des prix. Il devient laborieux. Nous avons augmenté de 100.000 le nombre de bourses et augmenté de 13% les bourses. Les heures supplémentaires sans fiscalité et sans charges sociales. – Lamentable d’avoir à exister politiquement en faisant de telles émissions. – Pour la 3ème fois, l’attaque contre les 35 heures.

Elodie LEPONT-JUBIN. Le statut d’auto-entrepreneur a été pain bénit, une vraie rampe de lancement. Mais je me suis sentie seule. Trois clics sur internet. – Sa formule à chaque fois. Je parle sous votre contrôle. Comme les Allemands… il faut que je sois très vigilant et sans doute, je ne l’ai pas été assez. Vous avez raison, Elodie, il faut… c’est une très bonne idée, je retiens cela.

Marguerite GAUTHIER, 55 ans. Mari au chômage depuis cinq ans. Rappel du taux d’emploi des plus de 55 ans : 38% le plus faible d’Europe. – NS, nous avons interdit les pré-retraites. Depuis un an, on remonte, Marguerite, la proportion d’emploi. Les jeunes à faire rentrer sur le marché de l’emploi, les seniors à maintenir en emploi. Travailler plus, travailler le dimanche… NS On se prive d’intelligence, c’est pas possible, la notion de partage du travail, çà n’a pas marché

On n’a pas – personne – proposé les grandes solutions : nationalisation des banques, protectionnisme européen, commissariat au plan quinquennal. Le choix de l’assistanat a été un échec. Je ferai tout pour la réhabilitation du travail.

22 heures 13 + Jean-Georges BERTHELOT, menuisier à la retraite, 68 ans. Se remet à travailler en 2005, ma société a été saisie, expulsé, je me suis retrouvé dans les champs avec une valise. – La mimique du regard lancé vers le haut, l’élève qui ne sait pas s’il va être approuvé : est-ce que j’ai « bon »…. Je vous annonce une décision que j’ai prise, qu’un artisanat soit moins défendu qu’une grande entreprise, saisissable sur son patrimoine personnel. Une loi le mois prochain. – Il avoue, la fiche individuelle de chacun des onze intervenants ; il sait que l’autre est divorcé.

Il conclut. Ce que je veux c’est qu’aucun de vous ne soit seul devant… faire valoir ses droits, se défendre, c’est çà la République… je ne l’accepterai pas.
Les Français jugeront aux résultats, mon travail n’est pas facile, nous obtiendrons des résultats. La stratégie économique et sociale va porter ses fruits, vous verrai… je ne suis pas quelqu’un qui… il pleut, il fait beau… mon rôle… j’ai un bail de cinq ans, je fais un bail le plus utile pour les Français… dans mon travail de chaque jour, je ne pense pas à cette question du second mandat, je crois en ce que je fais. Merci d’avoir pris la peine de dialoguer, voir des Français dialoguer…

22 heures 25… Nous changeons de chaîne, une émission littéraire qui se termine, présentateur, l’ex-mari de Laurence FERRARI. – Son grand exercice de communication… le round up du Président de la République… nouveau style… Depuis plusieurs mois, je ne regarde guère la télévision – après ne l’avoir pas regardé pendant plusieurs années – que pour des films. France 2 Ce soir, défilent des débatteurs et des présentateurs, je suis sidéré de la laideur des gens. On est sur PROGLIO. Les salaires des dirigeants… aucun n’est unique, il y a des viviers de dirigeants de remplacement dans chacune des grandes entreprises.

22 heures 48 + Avec une haine insupportable, BERTRAND attaque les gestions de FABIUS en 1981 et en 2000. Ce qu’il y a de terrible dans le sarkozysme, c’est qu’il y a encore pire sous lui : COPE et BERTRAND. BERTRAND l’as du débat, répéter inlassablement la même chose, couper la parole, mentir pour asséner et faire affiche, même si c’est une contre-vérité flagrante. Pour lui, l’important est le téléspectateur et pas du tout l’interlocuteur sur le plateau, c’est de l’art. Un démagogue à l’Elysée, la mauvaise foi totale et le haut-parleur en débat public par les sous-fifres. PARISOT, visage de dix ou vingt ans de plus que son âge, fragile mais morale, courageuse : à la surprise générale, le Président de la République a été capable de porter des dossiers à Bruxelles. Elle joue sa réélection sur la défense des prérogatives des actionnaires et conseils d’administration

Minuit + Emission-commentaire sur France 2 passionnante – psychologiquement. Elle révèle l’impasse intellectuelle française actuellement pour ce qui est de la chose publique au sens large : les grandes entreprises même privées, les politiques, les dénis de droit. Elle révèle que le débat sur les plateaux de radios ou de télévision est encore plus figé et encastré qu’au Parlement. Le talent est impossible. Comment on débat à l’heure actuelle, comment la « droite » sarkozyste a la technique pour « dominer » less débats censément contradictoires, technique inaugurée par Le Figaro couplé avec l’état-major de campagne de NS : ne jamais parler de soi qu’en réponse et alors en termes toujours de communion avec l’intervenant-contradicteur quand il n’est pas un professionnel étiquetable, toujours attaquer sur très peu de thème l’adversaire pour sujet par sujet n’avoir à se défendre qu’avec l’argument qu’on fait mieux que l’autre. En permanence, montrer que la gauche est responsable de toutes les difficultés actuelles, montrer qu’elle souffre et qu’elle est divisée, la plaindre pour la conscience qu’elle ne peut qu’avouer, conscience de son infériorité face à une droite qui non seulement est plus efficace, pétition de la droite depuis qu’il est des mouvements s’admettant de droite, mais qui est plus juste que la gauche, qui est plus à gauche que la gauche. Bien entendu, le monolithisme, ligne à ligne NS est repris opar BERTRAND ce qui montre que l’apparence d’improvisation et de dialogue fondant tout le propos présidentiel n’est qu’un truquage, tout a été X fois répété avant et à plusieurs, l’acteur et ses doublures. Quant aux onze témoins-intervenants, ils sont connus à fond dans leur genre, leur psychologie et leur parcours.

De l’émission, il ressort que
. la dimension européenne est totalement absente et de la pensée présidentielle et des raisonnements de la plupart des intervenants, sauf l’agricultrice et le transporteur : les professionnels, eux, savent l’Europe pour y croire ou pour la déplorer. L’obsessive référence aux performances allemandes reflète plus les rédactions que le Président a dû assimiler qu’une fréquentation mentale de notre voisin ou une réelle intimité avec Angela MERKEL qu’il n’a pas citée.
. la politique extérieure plus encore, car le « coup de chapeau » à OBAMA n’est destiné qu’à forcer une ressemblance entre présidents réformistes mais mal compris et le voyage en Haïti qui devait se faire avec éclat avant tout l monde ne sera qu’un des éléments de voyage aux Antilles. Du coup, l’Afghanistan traité par simplisme et le vrai théâtre transporté au Pakistan du fait que c’est une puissance nucléaire. Pas d’allusion à l’OTAN ou aux mandats des Nations Unies, pas de salut aux morts.
. la tactique de privatisation de GDF grâce à son absorption par Suez, va se renouveler : EDF absorbée par Veolia et que les transformations institutionnelles de l’économie française continueront de se faire selon des démarches de dirigeants, plus ou moins à l’écoûte du pouvoir politique (rien sur le « conflit » Areva-EDF et les bons offices du Premier ministre).
. le pouvoir se berce d’illusion sur la « reprise », ne se donne aucune prise sur le long terme ni même pour organiser un consensus dans lequel s’engloberait naturellement la difficile problématique du financement des retraites par répartition : le Plan, des mécanismes de régulation des prix à la production et à la distribution, une fiscalité plus juste et plus lisible, la nationalisation à terme limité de l’ensemeble du crédit..

Il apparaît aussi que NS est figé dans ses slogans et ses manières de campagne. Les 35 heures – que JC s’était découverte comme cible pour marquer LJ aussitôt, car sur le reste quelles étaient leurs divergences ? – sont la cause de tout, travailler plus pour gagner est redit. Le cynisme sous-jacent reste total : le coût de l’avion présidentiel équivalant à ce qui est alloué en complément de rémunération pour l’ensemble de la fonction publique, hôpitaux compris, même gymnastique pour les retraites avec comme panacée l’augmentation de la durée des cotisations. Le Président est surtout figé dans sa façon de gouverner, que de phrases sur son accaparement de tout, pour soi-disant répondre à l’attente des Français et à la conception toute personnelle qu’il se fait de son rôle, bien davantage que de ses fonctions constitutionnelles. On découvre, mais est-ce nouveau, ce paternalisme des prénoms donnés d’autorité aux dialoguants successifs, en même temps qu’une totale absence de liberté intellectuelle quoiqu’il prétende puisqu’il reprend tous les tics de la haute administration dans sa récitation des onze fiches composées en correspondances avec les onze intervenants.

Au total, une émission qui n’avait pour but que de faire de la présence et si possible de donner une impression de proximité avec les gens et de partage avec eux de leurs problèmes, de partage de leur scandale à chacun devant l’intolérable ! mais les assurances n’ont été que des promesses, pas toujours des plaidoyers sur ce qui a déjà été fait, car on est à mi-mandat et donc plus du tout au premier jour. L’apparent désintéressement pour les régionales (sauf si les résultats sont agréables) et pour le renouvellement de son mandat n’est pas assez feint pour être cru. Quelques éléments de personnalisation : pas une bête à concours, pas cacochyme à cinquante-cinq ans après-demain, un léger malaise. Etrangement, aucun tic et pas vraiment de fatigue pour un exercice qui l’un dans l’autre, le dialogue avec FERRARI puis les deux heures censément organisés par PERNAULT, a duré deux heures et demi. L’homme sait travailler, a de la mémoire, plus de puissance de conviction que de réelle présence. Il réplique toujours mais de façon souvent molle et à côté. Il occupe le terrain mais ne crée pas. On ne retient aucune formule, à aucun moment il n’a fait rire, les complicités ne sont venues que de la révérence obligée de ses partenaires.

Qui se souviendra – sauf pour le genre – de cette soirée. Quant à rappeler en Juin-Juillet, que le chômage ne baisse toujours pas et que NS s’est trompé, ce sera fait mais avec un esprit de système empêchant que cela soit entendu et mis à la charge du pouvoir.

Aussi bien la forme que le fond de cette communication – et tout autant le débat entre professionnels et gens d’expérience de la conduite politique de nos affaires – ne répondent aux immenses et durables nécessités de notre heure. Forme qui abaisse, fond qui sollicite une absolution, débat qui ne dégage aucun point commun et seulement des antagonismes entre traits de personnalités que le système interne des partis – principalement dans l’UMP – et leur support « idéologique » (vg. Le Figaro) semble recruter par mimétisme. L’analyse des situations topiques par considération des cas personnels, la réflexion macro-économique ou sur la manière de faire participer dans une démocratie le maximum de monde à la recherche puis à l’exécution des solutions ne peuvent se faire qu’autrement. Elles ne se font donc manifestement pas.

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