. . . à l’Agence France Presse, 12 heures 15 à 22 heures + Collationnement des dépêches pour un de Gaulle selon l'A.F.P. 1944-1970 . l'homme de la nation
Déjà travaillé : Juin 1944 à Décembre 1959... comment peut-on écrire, depuis une cinquantaine d'années, notre histoire contemporaine sans l'A.F.P. - Je pose la question à un historien archi-connu et notoire, réputé à juste titre pour des méthodes innovantes, un souci de la documentation et, en fait, beaucoup de chance dans la glane de celle-ci : l'AFP ? non, moi, je travaille sur documents.
L'AFP m'a donné pour la Libération, pour Alger en 1958, pour les voyages du Général en province en 1958, en 1959 des ambiances qu'on ne trouverait que chez des mémorialistes. Ambiance restituée par les passionnés de l'Agence... des descriptions des mouvements de foule, des ferveurs, des communions, de l'effort de l'homme du 18-Juin pour convaincre... bien entendu, une foule d'inédits pour ce qui est de ses discours, bien entendu le rétablissement au petit point de la chronologie.
abréviations : DG de Gaulle - GP Georges Pompidou - MCM Maurice Couve de Murville
1969 ...
Les dépêches sont désormais en papier souple, non friable, éditée en noir, au lieu du papier sable si fragile avec impression mauve souvent très pâle.
14 heures 52 + Grand moment de pèlerinage dans le passé : le dossier DG après son départ… Je prends maintenant, en rétrochronologie, les quatre derniers mois… les deux jours aux Etats-Unis pour les obsèques d’EISENHOWER, les égards insistants, exceptionnels de NIXON pour DG… la fatigue de ce dernier, remarquée par les journalistes quand il vient devant le catafalque, les messages : évidente leçon d’amitié franco-américaine pour aujourd’hui… elle commence par l’estime entre les hommes…
Suite… MOBUTU à l’Elyée le 27 Mars : « ce qui m’a véritablement fasciné, c’est que le général de Gaulle parle de l’Afrique comme s’il en revenait, bien qu’il n’y ait pas été depuis plusieurs années »… coupure du Figaro (24 Mars) : DG fait GRIMAUD commandeur de la Légion d’honneur.
Les entrevue et dîner avec GP sont à des moments décisifs. L’entrevue à la veille du départ de GP pour Rome, et le dîner le lendemain soir du discours radio-télévisé lançant en fait la campagne référendaire : 9 Janvier et 12 Mars 1969, également jour de grève dans les services publics, veille enfin des entretiens franco-allemands (KIESINGER).
16 heures 40 + La relation franco-américaine au premier trimestre de 1969 : NIXON évaluant DG (je reproduis tout cela dans mon blog. politique) . L’ « affaire Soames » éclate juste à la veille de la venue en Europe du président américain.
17 heures 08 + Ainsi, ce qui se préparait, à la veille du referendum-départ de DG, n’était nullement une étape de plus vis-à-vis des Etats-Unis, au contraire, la conversion de ceux-ci au « gaullisme » par l’attraction, sinon la fascination, qu’exerçait DG sur NIXON, tout nouvellement au pouvoir, préparait un renouveau décisif pas seulement pour les deux pays, mais sans doute pour les équilibres mondiaux, en tout cas européens. Ce qui se préparait dans cette ambiance, c’était une nouvelle manière de poursuivre l’entreprise européenne : très imaginativement, et probablement par DG de son seul crû, sans en avoir beaucoup délibéré avec MCM. Il pensa tout haut devant SOAMES. Les Anglais prirent cela de deux manières : très positivement et sérieusement car la nouvelle épure leur plaisait mieux qu’une interminable attente devant la porte du Marché commun, très cyniquement pour un instant, mais qui avec DG fut le dernier, en « cafardant » vers les Cinq. DG rattrapa le coup avec NIXON et avec KIESINGER mais GP lui succédant gagna – imprudemment en jouant la politique intérieure au prix de la politique extérieure – gagna son élection en s’engagea sur ce qu’avait refusé DG pendant dix ans : nous payons aujourd’hui encore, et à un prix de plus en plus fort, cette erreur stratégique de fond, et ce péché dans la forme. Clé de l’ « affaire » : SOAMES joué par les services, au Foreign offuice et hors de situation de pouvoir démentir… DG hostile à l’UEO comme à l’OTAN : GP et MJ jouant l’UEO, faute d’OTAN. Paradoxes de MJ qui, libre, n’aurait pas fait du GP, mais seulement s’il avait été au pouvoir après la mort de celui-ci, car du vivant de GP, MJ est agi, au mieux pour lui et pour la France, il y gagne en quelques mois, une image pérenne jusqu’à sa mort, par GP mourant. GP grand parce que mourant ? donc libéré de la politique intérieure ou de ses anti-références à DG ? Retrouver ce papier du Point où Claude POMPIDOU dément la distanciation entre son mari et le Général.
18 heures 25 + Les derniers entretiens franco-allemands de la période DG ont des composantes de personnes très importantes. Côté allemand, l’évidente concurrence entre BRANDT et KIESINGER, le chancelier reste sensible à DG, BRANDT y est hostile ; côté français, c’est MCM qui mène la partie économique, déjà père diplomatique du Concorde, il va l’être de l’Airbus, c’est peu su et dit sur le moment et maintenant – à moi de le faire connaître et comprendre. Et pour tous ces derniers mois de DG, MD est souffrant : grippé pour le dîner crucial DG-GP, souffrant pour le sommet franco-allemand où LIPKOWSKI officie à sa place. Entretiens qui semblent avoir très approfondis, et permettaient tout le virage de l’imagination européenne qu’a souhaité DG au printemps de 1969 et qu’ont refusé les Français et GP…
18 heures 40 + Course contre la montre : avoir finir ces quatre derniers mois de DG au pouvoir. Voyage en Bretagne… mais aussi intense activité quotidienne.
21 heures 30 + Bouclé le voyage en Bretagne. Beaucoup plus dense, risqué, beaucoup plus une épreuve que rétrospectivement je ne pouvais le croire, sauf la rumeur d’une bande son truquée pour que l’on n’entende pas les manifestants. Les dépêches remettent lesdits manifestants à leur place, ils sont autonomistes et nullement « anti-gaullistes », leur problème est autre, ce sont la France et Paris. Depuis que je suis breton sans adoption locale, je le sais et le vois. Le défi est autre : plus de voyage en province depuis 1966, du genre de ceux qui avaient structuré le premier septennat et enregistré la manifeste popularité du Général. Plus de deux cent journalistes accompagnant, six ministres se relayant. Cela dans un trismestre qui est fort chargé avec NIXON et le sommet franco-allemand, puis la campagne référendaire, avec avant de pârtir l’affaire de la déclaration de Rome et l’affaire Markovic.
14 heures 52 + Grand moment de pèlerinage dans le passé : le dossier DG après son départ… Je prends maintenant, en rétrochronologie, les quatre derniers mois… les deux jours aux Etats-Unis pour les obsèques d’EISENHOWER, les égards insistants, exceptionnels de NIXON pour DG… la fatigue de ce dernier, remarquée par les journalistes quand il vient devant le catafalque, les messages : évidente leçon d’amitié franco-américaine pour aujourd’hui… elle commence par l’estime entre les hommes…
Suite… MOBUTU à l’Elyée le 27 Mars : « ce qui m’a véritablement fasciné, c’est que le général de Gaulle parle de l’Afrique comme s’il en revenait, bien qu’il n’y ait pas été depuis plusieurs années »… coupure du Figaro (24 Mars) : DG fait GRIMAUD commandeur de la Légion d’honneur.
Les entrevue et dîner avec GP sont à des moments décisifs. L’entrevue à la veille du départ de GP pour Rome, et le dîner le lendemain soir du discours radio-télévisé lançant en fait la campagne référendaire : 9 Janvier et 12 Mars 1969, également jour de grève dans les services publics, veille enfin des entretiens franco-allemands (KIESINGER).
16 heures 40 + La relation franco-américaine au premier trimestre de 1969 : NIXON évaluant DG (je reproduis tout cela dans mon blog. politique) . L’ « affaire Soames » éclate juste à la veille de la venue en Europe du président américain.
17 heures 08 + Ainsi, ce qui se préparait, à la veille du referendum-départ de DG, n’était nullement une étape de plus vis-à-vis des Etats-Unis, au contraire, la conversion de ceux-ci au « gaullisme » par l’attraction, sinon la fascination, qu’exerçait DG sur NIXON, tout nouvellement au pouvoir, préparait un renouveau décisif pas seulement pour les deux pays, mais sans doute pour les équilibres mondiaux, en tout cas européens. Ce qui se préparait dans cette ambiance, c’était une nouvelle manière de poursuivre l’entreprise européenne : très imaginativement, et probablement par DG de son seul crû, sans en avoir beaucoup délibéré avec MCM. Il pensa tout haut devant SOAMES. Les Anglais prirent cela de deux manières : très positivement et sérieusement car la nouvelle épure leur plaisait mieux qu’une interminable attente devant la porte du Marché commun, très cyniquement pour un instant, mais qui avec DG fut le dernier, en « cafardant » vers les Cinq. DG rattrapa le coup avec NIXON et avec KIESINGER mais GP lui succédant gagna – imprudemment en jouant la politique intérieure au prix de la politique extérieure – gagna son élection en s’engagea sur ce qu’avait refusé DG pendant dix ans : nous payons aujourd’hui encore, et à un prix de plus en plus fort, cette erreur stratégique de fond, et ce péché dans la forme. Clé de l’ « affaire » : SOAMES joué par les services, au Foreign offuice et hors de situation de pouvoir démentir… DG hostile à l’UEO comme à l’OTAN : GP et MJ jouant l’UEO, faute d’OTAN. Paradoxes de MJ qui, libre, n’aurait pas fait du GP, mais seulement s’il avait été au pouvoir après la mort de celui-ci, car du vivant de GP, MJ est agi, au mieux pour lui et pour la France, il y gagne en quelques mois, une image pérenne jusqu’à sa mort, par GP mourant. GP grand parce que mourant ? donc libéré de la politique intérieure ou de ses anti-références à DG ? Retrouver ce papier du Point où Claude POMPIDOU dément la distanciation entre son mari et le Général.
18 heures 25 + Les derniers entretiens franco-allemands de la période DG ont des composantes de personnes très importantes. Côté allemand, l’évidente concurrence entre BRANDT et KIESINGER, le chancelier reste sensible à DG, BRANDT y est hostile ; côté français, c’est MCM qui mène la partie économique, déjà père diplomatique du Concorde, il va l’être de l’Airbus, c’est peu su et dit sur le moment et maintenant – à moi de le faire connaître et comprendre. Et pour tous ces derniers mois de DG, MD est souffrant : grippé pour le dîner crucial DG-GP, souffrant pour le sommet franco-allemand où LIPKOWSKI officie à sa place. Entretiens qui semblent avoir très approfondis, et permettaient tout le virage de l’imagination européenne qu’a souhaité DG au printemps de 1969 et qu’ont refusé les Français et GP…
18 heures 40 + Course contre la montre : avoir finir ces quatre derniers mois de DG au pouvoir. Voyage en Bretagne… mais aussi intense activité quotidienne.
21 heures 30 + Bouclé le voyage en Bretagne. Beaucoup plus dense, risqué, beaucoup plus une épreuve que rétrospectivement je ne pouvais le croire, sauf la rumeur d’une bande son truquée pour que l’on n’entende pas les manifestants. Les dépêches remettent lesdits manifestants à leur place, ils sont autonomistes et nullement « anti-gaullistes », leur problème est autre, ce sont la France et Paris. Depuis que je suis breton sans adoption locale, je le sais et le vois. Le défi est autre : plus de voyage en province depuis 1966, du genre de ceux qui avaient structuré le premier septennat et enregistré la manifeste popularité du Général. Plus de deux cent journalistes accompagnant, six ministres se relayant. Cela dans un trismestre qui est fort chargé avec NIXON et le sommet franco-allemand, puis la campagne référendaire, avec avant de pârtir l’affaire de la déclaration de Rome et l’affaire Markovic.
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