jeudi 18 juin 2009

Europe & grand dessein - courriellé le 10 Juin au président de la République

A la suite des élections pour le Parlement européen, où aucun parti en France n'a su proposer ce qui, à mon sens, est d'une évidente nécessité : des institutions en propre pour l'Union, et qui soient populaires, j'écris au président de la République - le mercredi 10 juin sans encore savoir que le Parlement est convoqué en Congrès à Versailles pour le lundi 22 afin de l'entendre notamment sur le sujet.

Je réitère plusieurs fois mon envoi sans qu'il en soit accusé réception.

Le 15 Mai 2007, j'avais déjà écrit cette proposition au vainqueur de l'élection. Pendant la campagne, je l'avais développée au candidat François Bayrou.

Elle est si simple. Comme le plan Schuman.


----- Original Message -----
From:
Bertrand Fessard de Foucault
To:
Christian Frémont, directeur du cabinet du président de la République
Sent: Thursday, June 18, 2009 5:13 PM
Subject: Fw: vos bons soins
Cher ami, Monsieur le Préfet, je me permets de revenir vers vous comme déjà le 15 pour vous demander si vous avez pu proposer à la lecture du Président, au moins ma lettre du 10, première des deux pièces jointes : l'Europe.

Je vous remercie de me le faire savoir. Et, dans l'affirmative que je crois, je vous dis toute ma reconnaissance.

Je ne sais si vous pouvez avoir là-dessus un mot, mais la "communiquite" des "Occidentaux" sur l'Iran a l'effet exactement contraire de celui espéré : l'opposoition et surtout ses chefs passeront pour des complices de ces "Occidentaux" et seront encore plus aisément enfermés dans une dialectique d'attenter à l'unité et au salut de la nation.

Bien chaleureusement.


----- Original Message -----
From:
Bertrand Fessard de Foucault
To:
Christian Frémont, directeur du cabinet du président de la République
Sent: Monday, June 15, 2009 6:55 AM
Subject: Fw: vos bons soins
Pouvez-vous me faire savoir si vous avez pu soumettre - au moins - la première pièce jointe au Président ? lettre en date du 10 : l'Europe.

Je vous en sais le plus grand gré.

Cela peut contribuer au 22 Juin, comme je vous l'ai déjà couriellé le 12.

Chaleureusement.


----- Original Message -----
From:
Bertrand Fessard de Foucault
To:
Christian Frémont, directeur du cabinet du président de la République
Sent: Wednesday, June 10, 2009 10:35 AM
Subject: vos bons soins
Monsieur le Préfet, cher ami,

je suppose que mes lettres mauritaniennes sont bien parvenues au Président de la République. J'augure mal de la suite des accords de Dakar qui n'ont comme résultat positif, ce qui n'est pas rien évidemment, que la mise en liberté - pour combien de temps - du Premier ministre qui était en place à la veille du putsch. Pour le reste, la surabondance de candidats, les influences et fraudes habituelles ne se compensant sans doute pas les unes les autres.

(...)

Voulez-vous bien, je vous en suis d'avance reconnaissant, mettre sous les yeux du Président, la lettre jointe et éventuellement la réédition de la note également jointe.

Me trouvant francilien, loin de mes bases ces jours-ci, je n'ai pas d'imprimante pour un envoi postalisée.

Chaleureusement.


Bertrand Fessard de Foucault
Reniac – 56450 Surzur . tél. 06 ... & courriel
b.fdef@wanadoo.fr


Le matin du mercredi 10 Juin 2009

sujet : vous et la France pour l’Europe

Monsieur le Président de la République,

aucune des deux propagandes sur l’exemplarité de notre présidence semestrielle de l’Union européenne, l’an dernier, avec la coincidence d’une prise de conscience de « la » crise, et sur la victoire de la majorité présidentielle, dimanche dernier, ne me convainc. En très gros, je dirais que l’affaire géorgienne, sans doute d’initiative américaine, a abouti à la reconnaissance des sécessions-réannexions de provinces au profit de la Russie et que vous n’avez pu pour diverses raisons faire adopter à Vingt-Sept des dynamiques communes pour des plans européens tant macro-économiques que de politique industrielle. Et dimanche, si l’on additionne les abstentions (je crois à l’interprétation syndicale qui a dû vous être développée lundi après-midi) et le score de toutes les autres listes que l’U.M.P., on doit aboutir à 90% des Français hostile au cours des choses en France.

Je viens donc à l’essentiel qu’est l’avenir. Vous « brillerez » facilement avec la reconduction de Barroso, le plus pâle et le moins contagieux de tous les présidents qu’ait eus la Commission et donc l’exécutif européen depuis les traiéts d’origine. Cela me paraît peu. Votre réélection en 2012 reconduira ce cours des choses que n’aiment pas les Français, mais vous aurez cette réélection, si paradoxal que ce soit, et ce sera un vote positif pas du tout par manque d’adversaires de qualité : on les connaît déjà. D S K avec une relation ambiguë vis-à-vis de vous qui le perdra moins que l’absence d’un discours personnel et vrai sur « la » crise. Ségolène Royal et François Bayrou, quoi qu’il arrive. L’imprévisible n’est pas votre réélection si le scrutin est à terme régulier, il se situe avant – votre santé ou le social qui dérape. Vous le savez.

Alors tout simplement, puisque personne ne le fait et quoique je vous l’ai proposé dès votre prise de fonctions – message que je vous redonne et qui en Mai 2007 vous ait adressé aux bons soins de Claude Guéant – ce qui peut re-fonder le mouvement européen. Et qui correspond à votre manière d’en appeler – en Europe – aux opinions publiques, sinon aux peuples, par-dessus les gouvernants. Et pourrait être pour vous une carrière plus inédite encore que ce que vous vivez et nous faites vivre actuellement.

Proposer et donc prendre date – selon le bilan désastreux du fonctionnement des institutions exécutives européennes (le Parlement et la Cour de justice sont bien et fonctionnent, eux seuls font avancer la conscience européenne, et une certaine intégration mentale).

Un président de l’Europe élu au suffrage universel direct par l’ensemble des citoyens européens.

A ce président, l’initiative du referendum européen (même question, même jour, dans tous les Etats-membres) dans les domaines prévus par les traités ou l’éventuelle Constitution qui tôt ou tard les rassemblera et périmera. Initiative éventuellement donnée aussi à un quorum de citoyens comme chez nous depuis la révision constitutionnelle de l’été dernier.

Vous aurez le chorus des gouvernements contre cela et donc contre vous, surtout si vous les surprenez et il le faut, car une proposition de table ne marquera pas. Mais ce sera – aussi marquant, aussi innovant pour une toute nouvelle période – que la proposition Schuman-Monnet, même si c’est bête comme chou et aveuglant d’évidence. Vous aurez pris date. Une dynamique anticipant même l’effet de ces deux mûes institutionnelle, commencera. Bidault, ou plutôt le directeur de son cabinet, avait refusé le papier que Monnet lui mettait dans la poche, c’eût été le plan Bidault pour toujours. J’ai proposé cela à Bayrou dès Février 2007. Si encore maintenant, au lieu des petites culottes de Cohn-Bendit, il avait dit cela, il aurait paru encore plus européen qu’antisarkozyste.

Je souhaite de tout cœur, pour l’Europe et pour la France que vous preniez date et que vous énonciez très vite cette proposition, éventuellement avant le début des travaux parlementaires européens. Et pourquoi pas un discours-fresque sur la crise, l’Europe, l’avenir que vous donneriez devant le Congrès du Parlement à Versailles, puisque vous avez voulu que cette prérogative, celle de nos rois et empereurs, soit donnée au président de notre République.

Veuillez agréer l’hommage de mes sentiments très respectueux, attentifs et l’expression de toute mon espérance.


à Monsieur Nicolas SARKOZY, Président de la République
aux bons soins de Monsieur Christian FREMONT, Préfet – directeur de son cabinet

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