vendredi 29 juillet 2022

simplement Premier ministre, mais défiant tut ce à quoi la Hongrie est censée appartenir - Viktor Orbán, né le 31 Mai 1963

 

wikipédia à jour au 29 Juillet 2022 . 13 heures 56 – consulté à 23 heures 10





Dans le nom hongrois Orbán Viktor, le nom de famille précède le prénom, mais cet article utilise l’ordre habituel en français Viktor Orbán, où le prénom précède le nom.

Viktor Orbán



Viktor Orbán en 2017.


Fonctions


Premier ministre de Hongrie


En fonction depuis le 29 mai 2010
(12 ans et 2 mois)


Élection

25 avril 2010


Réélection

6 avril 2014
10 mai 2018
16 mai 2022


Président

László Sólyom
Pál Schmitt
László Kövér (intérim)
János Áder
Katalin Novák


Gouvernement

Orbán II, III, IV et V


Législature

VIe, VIIe et VIIIe et IXe


Coalition

Fidesz-MPSZKDNP


Prédécesseur

Gordon Bajnai


6 juillet 199827 mai 2002
(3 ans, 10 mois et 21 jours)


Président

Árpád Göncz
Ferenc Mádl


Gouvernement

Orbán I


Législature

IIIe


Coalition

Fidesz-MPPFKgPMDF


Prédécesseur

Gyula Horn


Successeur

Péter Medgyessy


Président du Fidesz


En fonction depuis le 17 mai 2003
(19 ans, 2 mois et 12 jours)


Prédécesseur

János Áder


18 avril 199329 janvier 2000
(6 ans, 9 mois et 11 jours)


Prédécesseur

Direction collégiale


Successeur

László Kövér


Député


En fonction depuis le 2 mai 1990
(32 ans, 2 mois et 27 jours)


Élection

25 mars 1990


Réélection

8 mai 1994
24 mai 1998
21 avril 2002
23 avril 2006
25 avril 2010
6 avril 2014
8 avril 2018
3 avril 2022


Circonscription

Fejér


Législature

Ire, IIe, IIIe, IVe, Ve, VIe, VIIe, VIIIe et IXe


Groupe politique

Fidesz


Biographie


Nom de naissance

Orbán Viktor Mihály


Date de naissance

31 mai 1963 (59 ans)


Lieu de naissance

Székesfehérvár (Hongrie)


Nationalité

Hongroise


Parti politique

Fidesz-MPSZ


Diplômé de

Université Loránd Eötvös
Université d'Oxford


Profession

Juriste


Religion

Calvinisme


Résidence

Théâtre du Château, Budapest







Premiers ministres de Hongrie


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Viktor Orbán (/ˈviktoɾ ˈoɾbaːn/a), né le 31 mai 1963 à Székesfehérvár, est un juriste et homme d'État hongrois. Membre du Fidesz-Union civique hongroise (Fidesz-MPSZ), il est Premier ministre de Hongrie de 1998 à 2002, et depuis 2010.

Il s'engage en politique à 24 ans contre le régime communiste, puis participe à la fondation du Fidesz-MPSZ, un parti chrétien-démocrate dont il prend la tête en 1993. Il est député à l'Assemblée nationale depuis 1990.

Après les élections législatives de 1998, remportées par les partis de droite, il devient Premier ministre. Défait de justesse par les socialistes quatre ans plus tard, il dirige ensuite l'opposition de droite pendant huit ans.

Il emporte une large victoire aux élections de 2010. Avec la majorité absolue des voix et les deux tiers des sièges de l'Assemblée nationale, il présente une nouvelle Constitution, promulguée en 2012. Il renforce le rôle de l'État dans l'économie, le contrôle sur les institutions financières et la lustration des anciens communistes. Cette politique lui vaut la réprobation de l'Union européenne, des États-Unis et de la plupart des médias occidentaux.

Reconduit pour un troisième mandat à la suite des élections de 2014, il promeut l'illibéralisme, affirme les racines chrétiennes de l'Europe et s'oppose à l'immigration, déclarant défendre l'État-nation lors de la crise migratoire en Europe, ce qui lui vaut des accusations de populisme. Il désigne notamment comme adversaire son compatriote George Soros, dont il combat l'influence en Hongrie. Cette crise coïncide avec la renaissance du groupe de Visegrád. Il est reconduit dans ses fonctions en 2018 et consolide sa majorité après les élections de 2022.

Avec un total de plus de seize années passées à la tête du gouvernement — dont douze consécutives —, Viktor Orbán est le Premier ministre hongrois ayant exercé cette fonction le plus longtemps.

​Situation personnelle

​Origines

Viktor Mihály Orbán naît le 31 mai 1963 à Székesfehérvár, dans le comitat de Fejér, au sein d'une famille de la classe moyenne rurale. Il est le fils de Győző Orbán, ingénieur agronome et militant de longue date du Parti socialiste ouvrier hongrois, et d'Erzsébet Sípos, éducatrice et orthophoniste, qui sont les parents de deux autres garçons, prénommés Győző et Áron, respectivement nés en 1965 et en 1977.

​Formation

Après le déménagement de sa famille à Székesfehérvár en 1977, Viktor Orbán termine ses études secondaires, spécialisées en anglais. Il entreprend ensuite des études de droit à l'université Loránd Eötvös (Budapest), qu'il intègre après son service militaire de onze mois et demi. C'est durant cette période de service militaire que, confronté à la propagande communiste et à la mauvaise organisation de l'armée, son anti-communisme se développe1. À l'université, il sympathise avec Gábor Fodor, son colocataire. Orbán devient président du conseil des étudiants2. Au cours de ses études, il rédige une thèse sur le mouvement polonais Solidarność.

Après l'obtention de son diplôme universitaire, en 1987, il part vivre à Szolnok, dans l'Est du pays, pour une période de deux ans, tout en se rendant périodiquement à Budapest pour y travailler comme sociologue stagiaire au ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation.

En 1989, Viktor Orbán obtient une bourse de la fondation Soros pour étudier la science politique et l'histoire de la philosophie libérale britannique au Pembroke College de l'université d'Oxford, en Grande-Bretagne ; son tuteur personnel est le philosophe polonais Zbigniew Pełczyński (en). Il interrompt son séjour britannique au mois de janvier 1990 afin de se présenter aux premières élections législatives post-communistes.

​Vie familiale

En 1986, il épouse la juriste Anikó Lévai, avec laquelle il a cinq enfants : Ráhel, Gáspár, Sára, Róza et Flóra.

D'obédience protestante, car appartenant à l'Église réformée de Hongrie, Viktor Orbán prend de nettes distances avec la religion au début de sa carrière et ses deux premiers enfants ne seront baptisés qu'assez tard. Lorsque le pape Jean-Paul II se rend en Hongrie, en 1991, le jeune Orbán ne participe pas à l’événement3. Vers la fin de son premier mandat de Premier ministre, au début des années 2000, il effectue un virage « national-chrétien » et resserre ses liens avec l’Église catholique. Son épouse est catholique3.

Il est féru de football, sport dont il est joueur semi-professionnel en quatrième division dans les années 19904, ainsi que de littérature hongroise.

​Parcours politique

​Opposant au régime communiste

Le 30 mars 1988, âgé de vingt-quatre ans, Viktor Orbán participe à la fondation de l'Alliance des jeunes démocrates (Fidesz), et prononce l'année suivante un discours appelant à la tenue d'élections libres et au départ des troupes soviétiques déployées dans le pays, à l'occasion de cérémonie de « réenterrement » d'Imre Nagy et des autres martyrs de la révolution hongroise de 1956, célébrée sur la place des Héros de Budapest.

« en fait c'est alors, en 1956, que le Parti socialiste ouvrier hongrois nous a privés de notre avenir nous, les jeunes d'aujourd'hui. Dans le sixième cercueil [vide, qui représente les martyrs inconnus de 1956], il n'y a donc pas seulement un jeune assassiné, mais il y repose aussi vingt, ou qui sait combien, de nos années suivantes. »

— Viktor Orbán devant 250 000 personnes sur la place des Héros, le 16 juin 19895

Le discours, retransmis en direct à la radio et la télévision, enthousiasme de nombreux Hongrois et propulse Viktor Orbán dans la vie politique6. Peu après, il participe à la délégation de l'opposition à la table ronde des négociations avec le pouvoir communiste.

​Du libéralisme au conservatisme

Élu député à l'Assemblée nationale lors des élections législatives de 1990, le premier scrutin post-communiste hongrois, il devient, en 1992, vice-président de l'Internationale libérale, lors du congrès de Mayence. En 1993, il prend la présidence de l'Alliance des jeunes démocrates (Fiatal Demokraták Szövetsége, acronyme Fidesz), renommée en 1995 Fidesz-MPP (« MPP » pour Magyar Polgári Párt, Parti civique hongrois). Le parti délaisse alors son obédience sociale-libérale pour assumer un programme davantage conservateur.

Viktor Orbán conserve son siège à l'Assemblée à la suite du scrutin de 1994, au cours duquel il parvient à faire de son parti la deuxième force politique du pays, après le Parti socialiste hongrois (MSZP).

​Premier mandat de Premier ministre

​Nomination à 35 ans

Viktor Orbán en 2001.

Lors des élections du 24 mai 1998, le Fidesz-Union civique hongroise obtient 148 députés sur 386, devenant ainsi le premier parti de Hongrie. Après avoir formé un gouvernement de coalition, comptant 213 élus, avec le Parti civique indépendant des petits propriétaires et des travailleurs agraires (FKgP) et le Forum démocrate hongrois (MDF), Viktor Orbán, âgé de 35 ans, est investi Premier ministre le 6 juillet, sur la proposition du président de la République, Árpád Göncz.

​Succès économiques

Sa politique économique vise à diminuer la fiscalité, les cotisations sociales, le chômage et l'inflation, tout en poursuivant la réduction du déficit budgétaire entamée par la coalition de centre gauche de Gyula Horn. Elle a de bons résultats7 : l'inflation passe de 10,3 % (en 1998) à 4,9 % (en 2002)8,9, tandis que la croissance économique s'élève à plus de 4 % du produit intérieur brut (PIB)10 et que le déficit public passe sous la barre des 4 % du PIB. Durant ces quatre ans de gouvernement, 12 000 nouveaux logements sont construits et la production industrielle croît de 23 %11.

Il réforme l'administration publique, créant un macroministère de l'Économie, démettant de leurs fonctions les membres des comités directeurs du Fonds de sécurité sociale et de l'Agence centrale de paiements de la sécurité sociale et renvoyant des milliers de fonctionnaires.

​Réforme des institutions

Il instaure un système de motion de censure constructive, mais ne parvient pas à modifier le seuil de la majorité qualifiée, requise notamment pour modifier la Constitution : la volonté du gouvernement était de faire abaisser le minimum des deux tiers des députés à la majorité simple de l'Assemblée, ce qui est déclaré inconstitutionnel par la Cour constitutionnelle.

​Politique étrangère

Son mandat est marqué par l'adhésion, en 1999, de la Hongrie à l'OTAN, sans que le pays ne participe pour autant à la guerre du Kosovo.

Il fait adopter une loi accordant d'importants droits aux minorités magyares (trois millions de personnes) disséminées dans les pays voisins, ce qui lui attire des critiques des pays concernés.

​Huit années d'opposition

Viktor Orbán avec Hans-Gert Pöttering, en 2006.

Porté par de bons résultats économiques, le Fidesz-Union civique hongroise, coalisé avec le Forum démocrate hongrois (MDF) gagne les législatives de 2002 avec 188 députés, soit dix de plus que le MSZP de Péter Medgyessy. Mais ce dernier s'allie avec l'Alliance des démocrates libres (SzDsZ), seul autre parti représenté à l'Assemblée nationale, avec 20 élus. Viktor Orbán se voit ainsi contraint de renoncer au pouvoir le 27 mai suivant.

Quatre ans plus tard, en 2006, il conduit à nouveau sa formation aux législatives, cette fois en coalition avec le Parti populaire démocrate-chrétien (KDNP), mais il est devancé par le MSZP du nouveau Premier ministre, en place depuis 2004, Ferenc Gyurcsány. Son avenir à la tête du parti est remis en question, mais le plan de rigueur budgétaire drastique imposé par le gouvernement et la diffusion de propos du chef du gouvernement révélant ses mensonges lors de la campagne de 2006, confirment son statut de chef de l'opposition.

À l'occasion des élections européennes de 2009, son parti remporte 56,3 % des voix et 14 des 22 sièges à pourvoir au Parlement européen.

​Premier ministre pour la seconde fois

Viktor Orbán en 2010.

​Retour au pouvoir

Chef de file du Fidesz-Union civique hongroise, toujours coalisée avec le KNDP, pour la cinquième fois à l'occasion des législatives de 2010, il obtient 52 % des voix et acquiert 263 sièges sur 386, alors que la majorité qualifiée des deux tiers est de 258 élus. Le 29 mai, sur la proposition du président de la République László Sólyom, validée par l'Assemblée nationale, Viktor Orbán retrouve la fonction de Premier ministre, devenant le premier chef de gouvernement hongrois appelé à cette fonction pour la deuxième fois non consécutive.

Quelques semaines plus tard, le 29 juin 2010, le candidat qu'il soutient lors de l'élection présidentielle, Pál Schmitt, est largement désigné chef de l'État par les parlementaires ; celui-ci prend officiellement ses fonctions le 6 août suivant, faisant du Fidesz le parti détenteur des trois plus hautes fonctions de l'État (présidence de la République, Premier ministre, président de l'Assemblée nationale).

​Loi sur les médias

Fin 2010, il fait adopter une loi sur le contrôle des médias, très critiquée dans plusieurs pays de l'Union européenne et par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE)12, juste avant que son pays ne prenne, pour six mois, la présidence du Conseil de l'Union européenne. Début février il accepte finalement de modifier ou supprimer de la loi les éléments selon lui les plus controversés13, un accord jugé insuffisant par le quotidien de centre-gauche Népszabadság14, qui avait saisi la Cour constitutionnelle le 10 janvier pour faire annuler la loi15. En 2010, un Conseil des médias (Médiatanács) est créé pour encadrer la liberté de la presse ; son président est nommé par le Parlement pour une durée de neuf ans16.

​Réformes constitutionnelles

Hillary Clinton, secrétaire d'État des États-Unis, saluant Viktor Orbán à l'issue d'un entretien à Budapest, en 2011.

Le 25 avril 2011, à la suite d'une consultation d'un an auprès des citoyens, l'Assemblée nationale adopte une nouvelle Constitution (« Loi fondamentale de la Hongrie »), avec les seules voix du Fidesz, qui détient la majorité requise des deux tiers des sièges. Cette Constitution crée la controverse dans les pays occidentaux, en raison de références aux racines chrétiennes et à « l'histoire millénaire » du pays, de l'affirmation du mariage entre un homme et une femme et de la protection de la vie dès son commencement. Les voisins slovaques et roumains s'inquiètent quant à eux de l'octroi de la nationalité aux Hongrois citoyens des pays voisins17. L'article qui prévoyait « un salaire égal pour un travail égal » est supprimé et le droit de grève restreint18. La nouvelle Constitution, en vigueur le 1er janvier 201219 rend rétroactivement responsables les dirigeants du Parti socialiste hongrois, issu de l'ancien Parti communiste, des « crimes commis sous le régime communiste jusqu'en 1989 »20.

Le 11 mars 2013, Viktor Orbán fait adopter une quatrième modification de la Loi fondamentale par 265 voix pour, 11 contre et 33 abstentions21. Les socialistes boycottent le vote alors que le parti vert LMP demande aux députés du Fidesz de voter contre22. L'amendement modifie le rôle de la Cour constitutionnelle, qui s'était déclarée compétente pour juger de la compatibilité de futurs amendements avec la Loi fondamentale, en la faisant uniquement juge du droit et en lui interdisant la possibilité de se référer à sa jurisprudence d'avant l'entrée en vigueur de la Constitution de 201223. Cet amendement réintroduit aussi des dispositions annulées par cette Cour, dont la possibilité d'expulser les sans-abris des lieux publics24. L'Union européenne et les États-Unis s'opposent à cette modification24. En novembre 2013, le gouvernement Orbán fait passer plusieurs lois au Parlement, instaurant notamment la détention provisoire illimitée25.

Les opposants du gouvernement l'accusent d'accumuler les pouvoirs : de grands commis d’État issus du Fidesz sont nommés pour neuf ou douze ans, des assemblées locales sont remplacées par des administrateurs du gouvernement ou voient leurs pouvoirs sensiblement réduits, et le gouvernement multiplie des nominations à des fonctions stratégiques (cours de justice, agences d’évaluation de l’État, médias, universités, institutions culturelles, etc.)18.

​Mesures économiques

Le gouvernement Orbán entreprend une politique de nationalisme financier, incarnée par le ministre de l'Économie, György Matolcsy. Les caisses de retraites privées, mises en place en 1997 par les socialistes sur le conseil de la Banque mondiale, sont nationalisées pour un montant de 10 milliards d'euros26,27. La dernière tranche de prêt du FMI est rejetée et la Hongrie s'acquitte de la dette contractée.

Rejetant la politique prônée par le FMI, Viktor Orbán cherche à respecter l'objectif de déficits publics en dessous de 3 % du PIB au moyen de taxes sur les grandes entreprises. Le gouvernement institue ainsi une « taxe de crise », d'abord sur les banques et les produits financiers, puis sur les entreprises de l'agroalimentaire, de la grande distribution, de l'énergie et des télécommunications28. Un taux d'imposition unique sur les revenus, fixé à 16 %, est inscrit dans la nouvelle Constitution29.

La Banque centrale voit son indépendance se réduire – à rebours des principes de l'Union européenne – et se voit accorder un droit de veto sur le budget de l'Étatb,30.

Viktor Orbán réduit également les dépenses de fonctionnement de l'État : diminution de 5 % du nombre de fonctionnaires, réduction à huit du nombre de ministères, division par deux du nombre de députés, interdiction faite aux ministres de verser des primes aux hauts fonctionnaires tant que le budget du pays est en déficit.

Il établit des droits d’entrée à l'université et relève des tarifs de santé, notamment pour les diabétiques légers ne suivant pas le régime alimentaire préconisé par leur médecin31,32. Il se montre réservé sur les prestations sociales : d'après le journal de gauche allemand Die Tageszeitung, le gouvernement a proposé de faire appel à des policiers à la retraite pour surveiller les allocataires d'aides sociales ou de chômage effectuant des travaux d'intérêt général, qui sont exigés par la loi à partir de septembre 2011 en contrepartie du versement des aides ; plusieurs observateurs parlent de « camps de travail » visant notamment les Roms33,34,35,36,37. Il est également procédé à des réductions budgétaires dans les domaines des arts et de la recherche18.

À partir de 2013, les personnes sans-abri s'exposent à une amende de 500 euros. En 2018, un amendement constitutionnel interdit la « résidence habituelle dans un espace public », tandis qu'une nouvelle loi prévoit que les sans-abri dormant dans la rue auxquels la police aura adressé trois avertissements en moins de trois mois pourront faire l'objet d'une peine d'emprisonnement38. Plusieurs tribunaux refusent d’appliquer cette loi39.

En 2018, Blaise Gauquelin, journaliste au Monde, indique : « Viktor Orban a réussi à corriger les excès du libéralisme observés dans tout l’espace post-soviétique après 1989 et particulièrement en Hongrie, l’économie la plus ouverte avant son retour au pouvoir en 2010. […] Mais des questions importantes sont toujours sans réponses : comment améliorer l’état catastrophique du système hospitalier ? Comment mettre fin à la fuite des cerveaux, à la pénurie de main-d’œuvre ? »40.

Le gouvernement adopte fin 2018 une loi de « flexibilisation » du temps de travail donnant notamment le droit aux employeurs d’exiger de leurs salariés jusqu’à 400 heures supplémentaires par an, soit l’équivalent de deux mois de travail, payables trois ans plus tard41.

Au cours de l’année 2019, en raison notamment du niveau élevé des exportations et de la forte émigration en raison des faibles salaires dans le pays, le taux de chômage tombe à 3,4 %, un record dans l’histoire du pays42.

​Réélection de 2014

Article connexe : Élections législatives hongroises de 2014.

Les élections législatives de 2014 voient une large victoire du Fidesz, qui obtient 44,9 % des voix au scrutin de liste et 44,1 % au scrutin uninominal. Le parti conserve ainsi sa majorité des deux tiers au Parlement, ce qui est interprété comme un plébiscite pour la politique menée par Viktor Orbán43,44. Il est réélu Premier ministre le 10 mai 201445.

​Crise migratoire en Europe

Viktor Orbán et Angela Merkel en 2017.

Lors de la crise migratoire en Europe, la Hongrie devient l'un des pays les plus affectés par l'immigration illégale : plus de 100 000 entrées illégales dans ce pays sont rapportées par Frontex de janvier à juillet 201546. Estimant que l'Union européenne ne prend pas les mesures nécessaires pour contenir les importants flux de population entrant illégalement dans l'espace européen par la frontière serbo-hongroise, le gouvernement hongrois décide la construction en juin 2015 d'une barrière entre la Hongrie et la Serbie47.

Le 21 septembre 2015, à l'initiative du gouvernement Orbán, le parlement hongrois adopte une loi qui renforce les pouvoirs de l'armée et de la police à l'égard des migrants et qui autorise l'armée à utiliser tout moyen de contrainte, notamment balles en caoutchouc et engins pyrotechniques, mais pas en vue de tuer48,49,50,51. L'ancien commissaire européen Louis Michel réagit en déclarant que l'Union européenne doit suspendre le droit de vote de la Hongrie au Conseil, estimant que Viktor Orbán « renie nos principes les plus fondamentaux48 ».

Sa façon de traiter les migrants est critiquée : interdiction d'accès pendant plusieurs jours à la gare de Budapest-Keleti, construction d'une barrière entre la Hongrie et la Serbie, peine d'emprisonnement pour franchissement illégal de la frontière et refus de quotas européens pour la répartition des réfugiés. Il est invité par le président de la CSU et ministre-président de Bavière, Horst Seehofer, pour « chercher une solution » à la crise migratoire alors que les critiques vis-à-vis de la politique d'accueil d'Angela Merkel augmentent52.

Mais fin 2015, The Financial Times analyse que la transformation soudaine des politiques européennes en matière de contrôle des frontières a semblé donner raison au dirigeant hongrois : « Même les adversaires les plus virulents du leader hongrois ont été contraints d’imposer un contrôle renforcé de l’immigration ». L'Autriche, qui par la voix de son chancelier fédéral, Werner Faymann, avait très sévèrement condamné ces mesures, annonce son intention de mettre en place une clôture. Pendant cette crise, la Hongrie resserre ses liens avec la Pologne, la Slovaquie et la République tchèque, qui veulent coopérer pour assurer la sécurité de leurs frontières. Un sondage publié en décembre 2015 montre que le soutien des Hongrois à Viktor Orbán est monté à 48 %, contre 32 % avant la crise des migrants, faisant de lui l’un des dirigeants en Europe centrale les plus populaires53,54.

En 2016, Viktor Orbán prend l'initiative d'organiser un référendum sur la relocalisation de migrants en Hongrie, dont le résultat en octobre est de 98,3 % des votes exprimés en faveur du choix qu'il défend, le « non »55. Mais la participation étant de seulement 40 %, le référendum est invalidé56. En mars 2017, il lance à nouveau une consultation nationale au moyen d'un questionnaire « Arrêtons Bruxelles ! », envoyé à chaque foyer hongrois et portant sur des points dont la plupart ne sont en fait pas menacés par des décisions européennes selon l'opposition57,58.

En mars 2017, son gouvernement propose de loger les demandeurs d'asile dans des logements aménagés dans des conteneurs le temps d'examiner leur situation. D'après France Info, ces « détentions systématiques » pourraient être contraires aux directives européennes59.

​Quatrième et cinquième mandats

Articles connexes : Élections législatives hongroises de 2018 et Élections législatives hongroises de 2022.

Discours de victoire de Viktor Orbán le 8 avril 2018.

Tout au long de son troisième mandat, le Fidesz maintient sa première position dans les sondages, avec entre 40 et 50 % d'intentions de vote. Alors que la campagne électorale des élections législatives de 2018 mène la presse à douter de l'obtention de la majorité qualifiée des deux-tiers, le Fidesz est reconduit au pouvoir avec 133 sièges sur 199 (49,3 % des suffrages au scrutin de liste et 47,9 % au scrutin uninominal), soit autant que quatre ans plus tôt. Le Jobbik arrive en deuxième position avec 26 sièges (autour de 20 % des voix). Viktor Orbán est réélu par l'Assemblée nationale le 10 mai 201860.

Les élections européennes de 2019, marquées par une participation record en Hongrie, voient une nouvelle victoire de son parti (53 %), qui arrive loin devant la Coalition démocratique (16 %)61. Cependant, le progrès des partis eurosceptiques et opposés à l'immigration au sein du Parlement européen est plus réduit que ce qu'il espérait62. À la suite de ce scrutin, il se fait le porte-parole du groupe de Visegrád pour s'opposer à la candidature du travailliste néerlandais Frans Timmermans à la présidence de la Commission européenne, celui-ci s'étant affiché en opposant résolu à la politique migratoire des gouvernements d'Europe centrale en tant que premier vice-président de la Commission européenne. L'échec de Timmermans est perçu comme un signe du renforcement de l'influence d'Orbán au sein de l'Union européenne63. Il se montre élogieux à l'égard d'Ursula von der Leyen, dont l'élection de justesse est notamment due au soutien du Fidesz64. Selon Slate, « bien qu'il ait envisagé une coalition eurosceptique avec Salvini et Strache plombée par l'Ibiza Gate et frôlé de peu l'exclusion de la droite continentale, Viktor Orbán n'a rien perdu de son entregent au PPE » : plusieurs de ses proches conservent ainsi des fonctions importantes au sein du Parlement européen65. Il défend la candidature de László Trócsányi, son ancien ministre de la Justice, pour un poste de commissaire européen64. La Hongrie obtient le portefeuille « Voisinage et élargissement », prestigieux et stratégique, précédemment détenu par l’Autrichien Johannes Hahn : le pays est de longue date favorable à l’adhésion de ses voisins des Balkans, qui constituent l'essentiel des candidats à l'élargissement66.

Le 30 novembre 2020, dépassant Kálmán Tisza, il devient celui qui a exercé le plus longtemps la fonction de Premier ministre de Hongrie67.

Viktor Orbán en mars 2022.

Lors de l'élection présidentielle du 10 mars 2022, Viktor Orbán parvient à faire élire sa candidate, Katalin Novák, avec 73 % des voix parlementaires. Le 10 mai suivant, en dépit d'un scrutin que la presse annonçait serré contre une opposition coalisée pour le défaire, il remporte largement les élections législatives, avec 54,1 % des voix, conservant sa majorité des deux tiers à l'Assemblée nationale et obtenant même deux sièges supplémentaires par rapport à 201868.

​Prises de position

​Positionnement

Pour Jean-Yves Camus, Viktor Orbán « n’est pas un homme d’extrême-droite », mais « un populiste de droite ». Selon lui, « les positions qu’il défend sur les questions d’immigration et d’accueil des réfugiés le rapprochent beaucoup d’un certain nombre de mouvements d’extrême-droite européenne, mais son parti le Fidesz est membre du Parti populaire européen (PPE) »69.

​Relations internationales

Avant de devenir Premier ministre en 2010, Viktor Orbán est un des principaux opposants à la présence soviétique en Hongrie, puis aux relations privilégiées entretenues avec la Russie par les Premiers ministres socio-démocrates l'ayant précédé entre 2002 à 201070. Dans les années 2010, il se rapproche du président russe, Vladimir Poutine, notamment pour assurer aux Hongrois des tarifs peu élevés en matière d'énergie70,71. Viktor Orbán réclame notamment la levée des sanctions de l'Union européenne contre la Russie72.

Après les élections européennes de 2014, il soutient le Premier ministre britannique, David Cameron, pour l'élection à la présidence de la Commission européenne, et vote contre Jean-Claude Juncker73. En 2017, il soutient la reconduction de Donald Tusk à la présidence du Conseil européen, alors que le gouvernement polonais, dont le positionnement est jugé proche de celui de Viktor Orbán, s'y oppose73. À l'occasion des élections fédérales allemandes de 2017, il dit « prier » pour une victoire de la chancelière Angela Merkel, qu'il juge « plus amicale envers les Hongrois » que Martin Schulz, son adversaire social-démocrate74. Lors de la primaire interne organisée par le Parti populaire européen en vue des élections européennes de 2019, il apporte son soutien à la candidature de Manfred Weber comme tête de liste face à Alexander Stubb75, avant de le lui retirer, l'accusant d’avoir « offensé » son pays76. Durant la campagne, il formule le souhait de voir les conservateurs européens nouer une alliance avec les « partis patriotiques de droite », citant l’exemple du gouvernement autrichien, qui réunit la droite et l'extrême droite76. Après les élections européennes de 2019, il se félicite d'avoir entravé la candidature de Frans Timmermans à la présidence de la Commission européenne77.

En se rapprochant de pays de langues turques comme le Kirghizistan et la Turquie, il promeut une vision touraniste de l'origine du peuple hongrois78. Par ailleurs, il soutient l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, affirmant que la stabilité du pays est un moyen d’éviter une nouvelle vague migratoire en Europe79.

Il apporte son soutien à l’Azerbaïdjan dans la guerre l'opposant en 2020 à l’Arménie80.

​Réflexions sur la démocratie libérale

Article connexe : Illibéralisme.

Viktor Orbán avec Vladimir Poutine en 2017.

Viktor Orbán s'est exprimé à plusieurs reprises de manière critique contre l'idée que la démocratie implique le libéralisme politique. Il affirme ainsi « qu'une démocratie n'est pas nécessairement libérale, et que même sans être libéral, on peut être démocrate […] La démocratie libérale n'a pas été capable d'obliger les gouvernements à défendre prioritairement les intérêts nationaux, à protéger la richesse publique et le pays de l'endettement »81,82.

En juillet 2014, Viktor Orbán déclare à Băile Tușnad (en hongrois Tusnádfürdő) que la Hongrie veut construire « une société basée sur le travail qui assume […] ne pas être de nature libérale », « un État illibéral (illiberális) et non pas un État libéral ». Il ajoute : « un thème fréquent aujourd'hui dans la réflexion [politique] est de comprendre les systèmes qui ne sont pas occidentaux, pas libéraux, pas des démocraties libérales, peut-être même pas des démocraties, et qui apportent quand même le succès à leurs nations, […] Singapour, la Chine, l'Inde, la Russie, la Turquie »83,84.

Pour Orbán, cet État illibéral « ne renie pas les valeurs fondamentales comme la liberté », mais « ne fait pas de l'idéologie libérale un élément central de l'organisation étatique »83,81.

Mis à part la question de l'immigration, il reste cependant difficile de mesurer les implications concrètes de l'illibéralisme en Hongrie, dans la mesure où la politique menée par Viktor Orbán est — malgré les tensions récurrentes avec la Commission européenne — strictement encadrée par les traités de l'Union européenne, tant sur un plan institutionnel que géopolitique85,86.

​Immigration

Viktor Orbán avec Beata Szydło, lors d'une réunion du groupe de Visegrád à Prague, en 2015.

Dès juin 2014, il fustige la politique « libérale » de l’Union européenne en matière d’immigration87. En août 2014, il déclare qu’après avoir gagné les élections législatives, l’un des principaux objectifs de son mandat serait de mener une lutte farouche contre l’immigration : « l’objectif est de mettre fin à l’immigration par tous les moyens […]. Je pense que l’actuelle politique libérale en matière d’immigration, pourtant considérée comme évidente et moralement fondée est en fait hypocrite87. »

Le 12 janvier 2015, après les attentats islamistes en France, Orbán réaffirme son opposition à l’immigration88. En septembre, il présente les musulmans comme un danger pour la civilisation européenne89.

Avec la Slovaquie, la Tchéquie et la Roumanie, il s'oppose à la politique des quotas de migrants promue par Angela Merkel90.

Face au faible taux de fécondité en Hongrie (1,5 enfant par femme), il refuse d’avoir recours à l’immigration extra-européenne, préférant une relance de la natalité hongroise. Dans ce cadre, il lance en 2019 un plan de soutien aux familles et naissances pour un total de 4,8 % du PIB hongrois. Les mesures mises en place comprennent une exemption à vie de l’impôt sur le revenu pour toute femme ayant élevé au moins quatre enfants, l’accord de prêts de 30 000 euros aux couples mariés n’ayant pas à rembourser en cas de naissance de trois enfants ou encore des subventions pour des voitures familiales91.

​Rapport au christianisme

Issu d’un milieu calviniste, il défend une stricte séparation de l’Église et de l’État au début des années 1990, lorsque le Fidesz est une formation libérale d’opposition92. Il se rapproche de l’Église catholique dans la deuxième moitié des années 199092. Après son arrivée au pouvoir en 2010, il se réfère massivement au christianisme : il fait inscrire la référence à Dieu dans la Constitution adoptée en 2011 et se montre en train de prier dans son bureau, entouré de sa famille, tandis que son gouvernement confie une proportion non négligeable d’écoles communales aux Églises92.

​Droits LGBT

Article connexe : Droits LGBT en Hongrie.

À partir de 2010, Viktor Orbán prend des initiatives contre l'avancée des droits LGBT au motif qu’ils seraient incompatibles avec les valeurs chrétiennes et traditionnelles. Cette politique lui attire les critiques de pays occidentaux et ONG internationales, alors que la Hongrie était considérée comme l’un des pays d'Europe centrale et orientale les plus progressistes sur le sujet, avec la dépénalisation de l'homosexualité dans les années 1960 et la reconnaissance de l'union civile en 199693.

La Loi fondamentale adoptée un an après le retour d’Orbán à la tête du gouvernement définit le mariage comme « l’union d’un homme et d’une femme », en excluant de facto les personnes de même sexe94 (il est par la suite révélé que József Szájer, co-rédacteur de ce texte et proche allié d’Orbán, a participé à des soirées libertines gays, embarrassant ainsi le camp du Premier ministre95,96). À partir de 2020, l’adoption en Hongrie est constitutionnellement réservée aux seuls couples mariés, tandis que le changement de sexe à l’état civil est proscrit97. En 2021, invoquant la protection des enfants, le Parlement interdit aux moins de 18 ans « les contenus qui représentent la sexualité ou promeuvent la déviation de l’identité de genre, le changement de sexe et l’homosexualité »93,98.

​Propos sur les races mixtes

En juillet 2022, il est accusé de racisme et, selon 20minutes.fr, d'antisémitisme99 après un discours contre les sociétés multi-culturelles, expliquant ne pas vouloir devenir une « race mixte », qui se mélangerait avec « des non-Européens »100,101, le Comité d'Auschwitz se disant « horrifié » de ses propos102,103 reprenant la rhétorique trumpienne sur l'immigration avant sa rencontre avec celui-ci au Texas104,105choquant jusqu'à son propre camp106, sa conseillère sociologue Zsuzsa Hegedus démissionnant suite à ses propos digne de Joseph Goebbels selon elle107,108,109, mettant en danger l'unité européenne[source insuffisante]110,111, ce dernier étant accusé d'isoler la Hongrie dans à un contexte international tendu112 après la démission de Mario Draghi, qui selon Cécile De Sèze, favoriserait le risque d’une alliance des pays membres ayant une politique de nationalisme et de populisme113.

​Distinctions

En 2021, le média Politico le classe parmi les 28 personnalités européennes les plus puissantes d'Europe, le distinguant dans la catégorie Doers (« faiseurs »)114.

​Bibliographie

  • Helikon Könyvkiadó, Egy az ország, Budapest, 2007115.

  • Helikon Könyvkiadó, Rengés-Hullámok, Budapest, 2010116.

  • Frédéric Pons, « Orban, l'éternel rebelle », Conflits, juillet-août-septembre 2017, p. 13-16.

  • Amélie Poinssot, Dans la tête de Viktor Orbán : essai, Arles, Solin/Actes Sud, 2019, 179 p. (ISBN 978-2-330-11903-4).

  • Thibaud Gibelin, Pourquoi Victor Orban joue et gagne : résurgence de l'Europe centrale, Fauves éditions, 246 p., 2020, (ISBN 979-1030203523).

​Notes et références

​Notes

  1. Dans cette hypothèse, le président obtient le pouvoir de dissoudre l'Assemblée.

​Références

  • Thibaud Gibelin, Pourquoi Victor Orban joue et gagne : résurgence de l'Europe centrale, Fauves éditions, 2020, p. 57-58

  • Thibaud Gibelin, ibid., 2020, p. 59-60

  • (hu) Péter Cseri, « Orbán nem temetni ment », Népszabadság,‎ 16 juin 2014 (lire en ligne [archive]) [« Orbán n'y était pas allé pour l'enterrement »].

  • Thibaud Gibelin, ibid., 2020, p. 61-62

  • Thibaud Gibelin, ibid., 2020, p. 85

  • Thibaud Gibelin, ibid., 2020, p. 112.

  • « Hongrie, laboratoire d’une nouvelle droite », Le Monde diplomatique,‎ 1er février 2012 (lire en ligne [archive], consulté le 17 avril 2018).

  • Florence La Bruyère, « Hongrie : le nouveau coup d’Etat constitutionnel de Viktor Orbán », Libération,‎ 17 mars 2013 (lire en ligne [archive], consulté le 1er août 2020).

  • J. Antoine et Robin Cornet, « La Hongrie voudrait mettre les Roms dans des camps de travail obligatoire », RTBF,‎ 14 juillet 2011 (lire en ligne [archive]).

  • Laurence Estival, « La Hongrie met en place des camps de travail obligatoire », myeurop.info,‎ 13 juillet 2011 (lire en ligne [archive]).

  • Laurence Estival, « En Hongrie, des camps de travail obligatoire qui visent les Roms », Rue89,‎ 13 juillet 2011 (lire en ligne [archive]).

  • « En Hongrie, les sans-abri n'ont plus le droit de dormir dans la rue », Le Figaro,‎ 16 octobre 2018 (lire en ligne [archive], consulté le 18 octobre 2018)

  • « Nouvelle manifestation en Hongrie contre la réforme du droit du travail », Le Monde.fr,‎ 5 janvier 2019 (lire en ligne [archive])

  • Corentin Léotard, « Le national-conservatisme s’ancre dans la société hongroise : Rejet du FMI et austérité, l’étonnant cocktail du Premier ministre Viktor Orbán », Le Monde diplomatique,‎ avril 2014 (lire en ligne [archive]).

  • (en) Daniel Nolan, « Hungary orders 100-mile Serbia border fence to keep out migrants », The Telegraph,‎ 17 juin 2015 (lire en ligne [archive], consulté le 18 août 2015).

  • (hu) « 2015. évi CXLII. törvény » [archive], sur Magyar Közlony, 21 septembre 2015 : Journal officiel hongrois no 134 de 2015, § 7 (point 3 b) de la loi 142 de 2015 « sur la modification de certaines lois, en lien avec la défense plus efficace de la frontière hongroise et la gestion de la migration massive ».

  • (hu) Károly Lencsés, « Magolhatják az új szabályokat a katonák » [« Les soldats peuvent potasser les nouvelles règles »], Népszabadság,‎ 22 septembre 2015 (lire en ligne [archive]).

  • « Migrants : la Hongrie renforce les pouvoirs de l’armée et de la police », Le Monde,‎ 21 septembre 2015 (lire en ligne [archive]).

  • (en) « Orban basks in EU’s migrant struggle », The Financial Times, 17 décembre 2015.

  • « VIDÉO. La Hongrie veut mettre les migrants en détention dans des conteneurs », Franceinfo,‎ 16 mars 2017 (lire en ligne [archive], consulté le 30 juin 2017).

  • Florence La Bruyère, « UE: une petite victoire pour Viktor Orbán », Libération,‎ 2 juillet 2019 (lire en ligne [archive], consulté le 15 juillet 2019).

  • « Viktor Orbán, champion de l'Europe des nations souveraines », La Nouvelle Revue d'histoire, no 87 de novembre-décembre 2016, p. 59-60.

  • « La Hongrie sur la voie d'une démocratie despotique ? », Hulala,‎ 2 août 2014 (lire en ligne [archive], consulté le 17 août 2017).

  • Ludovic Lepeltier-Kutasi, « Hongrie : faut-il qualifier Viktor Orbán de dirigeant « illibéral » ? », Hulala,‎ 28 juin 2017 (lire en ligne [archive], consulté le 17 août 2017).

  • András Jámbor, « La Hongrie « illibérale » de Viktor Orbán au service du patronat allemand », Hulala,‎ 24 avril 2017 (lire en ligne [archive], consulté le 17 août 2017).

  • « Après les attentats en France, Orbán réaffirme son opposition à l'immigration », Hulala,‎ 12 janvier 2015 (lire en ligne [archive], consulté le 17 août 2017).

  • (en) « The Guardian view on Hungary and the refugee crisis: Orbán the awful » [« Orbán l'affreux »], The Guardian,‎ 6 septembre 2015 (lire en ligne [archive]).

  • Dorota Dakowska, « L’Europe centrale à l’heure du repli souverainiste », Études,‎ mai 2017, p. 19-30 (lire en ligne [archive], consulté le 19 avril 2021). Via Cairn.info.

  • ttps://www.courrierinternational.com/article/hongrie-refus-d-une-race-hongroise-mixte-viktor-orban-choque-jusque-dans-son-camp

  1. (hu) « Megjelent Orbán Viktor új könyve »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), fidesz.hu, 17 janvier 2012.

​Annexes

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​Articles connexes

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