vendredi 27 mai 2022

la Nouvelle Union populaire écologique et sociale --- wikipédia à jour au 27 mai 2022 à 13:05 - consulté à 13 heures 34


Nouvelle Union populaire écologique et sociale

Image illustrative de l’article Nouvelle Union populaire écologique et sociale
Logo de la NUPES.


Élections concernées par l'alliance

Législatives de 2022

Organisations politiques concernées

La France insoumise
Pôle écologiste
Parti communiste français
Parti socialiste


Représentation à l'Assemblée nationale


68  /  577

Représentation au Sénat


87  /  348

Représentation au Parlement européen


18  /  79

Couleurs

Violet, magenta, vert, jaune, orange et rouge


Site Web

nupes-2022.fr [archive]

modifier  Consultez la documentation du modèle

La Nouvelle Union populaire écologique et sociale (abrégée NUPES), représentée sur le logotype officiel par la lettre grecque nu ‹ ν ›, est une coalition de partis politiques de gauche français.

Créée en amont de l'élection présidentielle française de 2022 sous le nom d'Union populaire (UP) afin de soutenir la candidature Jean-Luc Mélenchon portée par La France insoumise, la formation est par la suite étendue sous la forme d'une coalition à laquelle participent le Pôle écologiste (comprenant notamment Europe Écologie Les Verts), le Parti communiste français et le Parti socialiste afin de présenter des candidatures communes aux élections législatives de 2022.

Objectifs

Cette formation a pour objectif de regrouper les principales forces de gauche afin de présenter des candidatures communes pour les élections législatives de 2022.

Les participants se réunissent autour de plusieurs marqueurs, dont :

  • la hausse du SMIC à 1 500 € net ;

  • le retour de la retraite à 60 ans ;

  • le blocage des prix sur les produits de première nécessité ;

  • la planification écologique ;

  • l'instauration d'une VIe République1 ;

  • une allocation d'autonomie pour les jeunes2.

Cette coalition a l'ambition d'obtenir une majorité à l'Assemblée nationale afin d'imposer une cohabitation au président Emmanuel Macron3, de faire nommer Jean-Luc Mélenchon comme Premier ministre4.

Programme partagé de gouvernement de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale

Le 19 mai 2022, le Programme partagé de gouvernement de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale est publié et consultable en ligne5.

Composition

L'accord de coalition rassemble actuellement La France insoumise et ses alliés (dont Révolution écologique pour le vivant6), le Parti ouvrier indépendant, le Pôle écologiste, incluant Europe Écologie Les Verts, Génération écologie, Génération.s et Les Nouveaux Démocrates7,2,8, le Parti communiste français9et le Parti socialiste ainsi que Nouvelle Donne10.

Composition de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale

Parti

Abv.

Idéologie

Position

Dirigeant(s)

Bloc de La France insoumise

Logo de La France insoumise


La France insoumise

LFI

Populisme de gauche
Écosocialisme

Gauche à extrême gauche

Adrien Quatennens

Logo du Partie de gauche


Parti de gauche

PG

Populisme de gauche
Écosocialisme

Gauche radicale à extrême gauche

Jean-Christophe Sellin
Hélène Le Cacheux

Logo d'Ensemble


Ensemble !

E!

Écosocialisme

Gauche radicale

Clémentine Autain
Myriam Martin

Logo Rézistans Égalité 974


Rézistan's Égalité 974

RÉ974

Socialisme démocratique
Régionalisme

Gauche radicale à gauche

Jean-Hugues Ratenon

Logo de Révolution écologique pour le vivant


Révolution écologique pour le vivant

REV

Écosocialisme
Antispécisme

Gauche radicale

Aymeric Caron

Bloc du Pôle écologiste

Logo d'Europe Écologie Les Verts


Europe Écologie Les Verts

EELV

Écologie politique

Gauche radicale à centre gauche

Julien Bayou

Logo de Génération.s


Génération.s

G·s

Socialisme démocratique
Écologie politique

Gauche

Sophie Taillé-Polian
Benjamin Lucas

Logo de Génération écologie


Génération écologie

GE

Écologie politique

Gauche

Delphine Batho

Logo des Nouveaux Démocrates


Les Nouveaux Démocrates

LND

Social-démocratie
Écologie politique

Centre gauche à gauche

Émilie Cariou
Aurélien Taché

Bloc de la Gauche démocrate et républicaine

Logo du Parti communiste français


Parti communiste français

PCF

Communisme

Gauche radicale

Fabien Roussel



Péyi-A

Péyi-A

Indépendantisme

Gauche

Jean-Philippe Nilor
Marcelin Nadeau



Pour La Réunion

PLR

Socialisme démocratique

Gauche

Huguette Bello

Logo d'Ensemble


Tavini huiraatira11

Tavini

Indépendantisme

Gauche à centre gauche

Oscar Temaru

Bloc du Groupe socialistes et apparentés

Logo du Parti socialiste


Parti socialiste

PS

Social-démocratie

Gauche à centre gauche

Olivier Faure

Symbole

Le 7 mai 2022, lors de sa première convention, la Nouvelle Union populaire écologique et sociale adopte officiellement la lettre grecque ν (nu, [nu]) comme symbole après l'avoir utilisé massivement la veille sur les médias sociaux. Ce choix est motivé par une ressemblance visuelle avec le V de la victoire et une proximité sonore avec les deux premières initiales de la NUPES12.

Élections législatives de 2022

Forte du score de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, La France Insoumise a pu s'attribuer la majorité des circonscriptions13.

Répartitions des circonscriptions par parti et bloc13,14

Parti ou composante

Circonscriptions

Proportion

Pôle La France insoumise et apparentés
(La France insoumise, Parti de gauche, Ensemble !, Parti ouvrier indépendant, Révolution écologique pour le vivant)

326

56,50 %

Pôle écologiste

Europe Écologie Les Verts

80

13,86 %

Génération.s

9

1,56 %

Génération écologie

9

1,56 %

Les Nouveaux Démocrates

2

0,35 %

Total

100

17,33 %

Parti socialiste

70

12,13 %

Parti communiste français

50

8,67 %

Hors accord (outre-mer et Corse)

31

5,37 %


Total

577

100 %

En dehors de l’accord, les partis de gauche réunionnais (France insoumise, Parti socialiste, Parti pour la Réunion, Rézistan’s Égalité 974, Europe-Écologie-Les Verts, Le Progrès) ont décidé de se rassembler et de présenter des candidatures uniques à la manière de Nupes sur les sept circonscriptions réunionnaises15. Ce sont les candidats du « Rassemblement réunionnais ». Trois binômes sur les sept sont constitués d'un titulaire et d'un remplaçant issus de partis différents.

Répartition par circonscription

[afficher]

Candidatures dans chaque circonscription16,17,18,19,20,21,22

 

Historique

Débuts

Logo de l'Union populaire lors de la campagne de La France insoumise pour l'élection présidentielle de 2022.

En octobre 2021, en vue de l'élection présidentielle française de 2022, Jean-Luc Mélenchon lance un nouveau mouvement, l'Union populaire101.

Dans le cadre des élections législatives de 2022, La France insoumise — force de gauche majoritaire de l'élection présidentielle — cherche à rassembler les principaux partis de gauche autour de la bannière de l'Union populaire. Des discussions sont notamment engagées avec Europe Écologie Les Verts, le Parti communiste français, le Parti socialiste. Le Nouveau Parti anticapitaliste annonce ne pas être parvenu à un accord mais soutenir les candidats qui seront « en rupture avec la politique libérale »102.

Cette coalition rappelle celle du Programme commun adoptée en 1972103, ou celle du Front populaire établie en 1936, même si la création et l’organisation de ce-dernier étaient bien différents de la NUPES104.

Accords de coalition

Pôle écologiste

Le 28 avril, Génération.s (membre du Pôle écologiste) et La France insoumise annoncent avoir trouvé un accord dans un communiqué commun105.

De son côté, en vue d'un accord de coalition, Europe Écologie Les Verts (EÉLV) propose le remplacement de la dénomination Union populaire par celle d'« Union populaire et écologiste » ou celle de « Front populaire écologiste et social »106. Dans la nuit du 1er au 2 mai, un accord est conclu avec Europe Écologie Les Verts, sous la bannière commune de la « Nouvelle union populaire écologique et sociale »107,1,108. Le Mouvement des progressistes est le seul organe du Pôle écologiste a refuser l'alliance109.

L'accord prévoit cent circonscriptions sur cinq cent soixante-dix-sept pour le Pôle écologiste, dont environ trente considérées comme gagnables. EÉLV visait les circonscriptions des villes gagnées aux municipales de 2020. Ils obtiennent celles de Bordeaux, de Strasbourg et de Lyon, ainsi que les troisième, cinquième, huitième et neuvième circonscriptions de Paris110.

Parti communiste français

Le 3 mai 2022, le Parti communiste français (PCF) annonce rejoindre la Nouvelle Union populaire écologique et sociale, après validation de l'accord par le conseil national du parti avec 120 voix pour, 25 contre et 13 abstentions111.

La France insoumise et le PCF publient un communiqué commun exposant un programme dans lequel, aux objectifs fixés par LFI et EELV, s'ajoutent des propositions des communistes comme la « renationalisation d'EDF, d'Engie, des autoroutes, des aéroports » ou la lutte contre l'évasion fiscale. La question du nucléaire n'est pas évoquée, celle-ci pouvant faire l'objet de débats à l'Assemblée nationale112,113.

Le PCF présentera des candidats dans cinquante-quatre circonscriptions, dont les onze de ses députés sortants et cinq autres jugées gagnables (Vierzon, Dax, Creil Nogent, Denain, Lens Avion)114,115,113.

Parti socialiste

Après avoir été initialement écarté des pourparlers avec La France insoumise, le Parti socialiste rejoint les négociations le 27 avril116. Pierre Jouvet, négociateur pour le Parti socialiste explique : « On ne va pas régler tous les points en l'espace de quelques heures, alors que depuis dix ans on ne se parlait plus ». Manuel Bompard, négociateur pour La France insoumise, explique quant à lui que les négociations sont longues et difficiles117« sur le fond et sur les circonscriptions »118.

Le 4 mai, le Parti socialiste et La France insoumise annoncent avoir trouvé un accord sur une liste de soixante-dix circonscriptions de métropole et des Français de l’étranger (les circonscriptions corses et d'outre-mer n'étant pas inclues dans l'accord) qui sera soumise à la validation du conseil national. Les deux partis publient un communiqué commun. Il présente la liste des objectifs et points d'accord et détaille aussi (dans un long quatrième point) les divergences et convergences quant aux questions européennes et internationales — ce point étant un des points sur lesquels les divergences étaient les plus fortes119.

Dans la nuit du 5 au 6 mai, l'accord est approuvé par le conseil national du parti à 167 voix pour (62 %), 101 contre (38 %) et 23 abstentions120.

Au cours des débats du conseil national, de nombreux cadres du parti s'expriment en faveur de l'accord. Laurent Baumel, qui était parmi les négociateurs, invoque le sens de l’histoire : « Allons-nous redevenir le grand PS d’autrefois ? Celui que le gens aimaient ? Aucun d’entre nous n’a adhéré au PS pour appartenir à un groupuscule. À travers ce vote, nous avons le choix entre la fin d’une histoire et le début d’une histoire. » Olivier Faure, premier secrétaire, explique que « Ce vote dit à quel espace politique nous appartenons. Il y a un doute dans l’opinion publique qui s’exprimait de manière régulière depuis cinq ans […] Les Français nous ont abandonnés parce qu'ils pensaient que nous n'avions plus rien à changer ».

À l'inverse, certaines personnalités, minoritaires, font part de leur dissidence : Hélène Geoffroy fustige l'accord qui, selon elle, n'apporterait pas plus de députés socialistes que sans accord et déplore la nécessité de repentance formulée selon elle par LFI à l'égard du PS. Le dissident François Kalfon tente de faire applaudir le fait que Bernard Cazeneuve a quitté le parti, en s'interrogeant du sort qui est réservé à Carole Delga, qui compte présenter des candidatures dissidentes en Occitanie. Patrick Mennucci demande à ce que les adhérents soient consultés au sein d'une convention, en déposant une motion, laquelle est rejetée.

Refus de la coalition

Certains partis ont refusé de rejoindre la coalition Nouvelle Union populaire écologique et sociale.

Lutte ouvrière

Le 28 avril 2022, le parti trotskiste Lutte ouvrière (LO) fait savoir qu'il n'entend pas « cautionner » la démarche initiée par La France insoumise, assimilée à « une opération de rafistolage du réformisme » de gauche. Se voulant « totalement indépendant des directions réformistes », le parti s'oppose à tout projet de gouvernement et dénonce « le piège du système politique bourgeois qui consiste à substituer le combat électoral au combat de classe116. »

Parti radical de gauche

Le 2 mai, le Parti radical de gauche (PRG) annonce son refus de s'associer aux négociations en cours, après un vote interne à 90,5 % en faveur de candidatures indépendantes pour les élections législatives121. Le PRG évoque des désaccords « considérables » avec La France insoumise, notamment en ce qui concerne la sortie du nucléaire et la désobéissance aux traités européens122. Le parti dit préférer son « indépendance » et ses « valeurs » à « des arrangements » et des « reniements profonds », quitte à mettre son avenir « en danger »116.

Nouveau Parti anticapitaliste

Le 5 mai, après plusieurs jours de négociations, le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) annonce qu'il ne rejoindra pas la coalition. Le NPA estime ne pas pouvoir signer « un tel accord incluant le Parti socialiste »123. Le NPA, qui avait estimé « important de participer à cette dynamique d'union », évoque des discussions qui lui ont permis de trouver des accords sur certaines mesures, mais déplore qu'au « fur et à mesure des discussions avec les autres forces politiques, l'équilibre politique de la coalition s'est modifié progressivement, atténuant le caractère de rupture avec les politiques libérales qui faisait sa force »124.

Fédération de la Gauche républicaine

Le 29 avril 2022, la Gauche républicaine et socialiste (GRS), le Mouvement républicain et citoyen (MRC), L'Engagement, Les Radicaux de gauche (LRG), scission du PRG en vu des législatives et la Nouvelle Gauche socialiste (NGS) annoncent former une coalition autour de la « Fédération de la Gauche républicaine », indépendante de la NUPES. Cependant, L'Engagement a quitté la coalition peu de temps après125.

Le 20 mai, la Fédération de la gauche républicaine annonce présenter des candidats dans plus d'une centaine de circonscriptions sous ses couleurs126. Dans la 10e circonscription du Val-d'Oise, le FGR a présenté son propre candidat127 et en Haute-Garonne, il a formé une alliance avec le PRG128.

Lancement de la coalition et campagne électorale

Une fois les accords entre les différents mouvement membres conclus, une Convention est organisée le 7 mai 2022 à Aubervilliers pour officialiser la création de la NUPES. Devant plusieurs milliers de personnes129, des figures majeures des différents partis prennent la parole dans une ambiance enthousiaste130, Olivier Faure, qui craignait un accueil hostile, apparaissant notamment ému lorsque le public salue son arrivée sur scène par une ovation131. Plusieurs candidats aux législatives peuvent ensuite s'exprimer. Rachel Kéké, meneuse de la grève des femmes de chambres de l'hôtel Ibis Batignolles ayant rejoint l'Union populaire, réalise l'intervention la plus acclamée en évoquant la situation des travailleurs essentiels et l'importance de les défendre à l'Assemblée132,133,130,134. La cérémonie est conclue par un discours de Jean-Luc Mélenchon où celui ci souligne le caractère inédit d'un tel accord électoral entre les forces de gauche, insiste sur le rejet de la proposition de passage de l'âge de la retraite à 65 ans porté par Emmanuel Macron, et affirme la possibilité « d’écrire une page de l’histoire politique de la France »135.

Réactions dans le monde politique

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Cette section est trop longue. Elle pourrait gagner à être raccourcie ou répartie en plusieurs sous-sections.
Il est également possible que sa longueur crée un déséquilibre dans l'article, au point d'en compromettre la neutralité en accordant à un aspect du sujet une importance disproportionnée.

À gauche

Place publique

Raphaël Glucksmann annonce son soutien à cette union de la gauche, avançant qu'il veut à tout prix éviter une prolifération des candidatures RN à l'Assemblée Nationale et l'opposition RN - LREM. Il précise qu'il possède des désaccords « immenses » sur des sujets « plus qu'essentiels » avec LFI, mais fera « tout pour que le maximum de voix solidaires, humanistes et écologistes puissent se faire entendre dès cet été à l’Assemblée », bien qu'il ne « chanter[a] pas “Mélenchon premier ministre” chaque matin »136.

Nouvelle Donne

Le 20 mai, ND a retiré tous ses candidats et déclaré son soutien à la NUPES137.

Au sein du Parti socialiste

Approbations

Le vice-président de l'Association des maires de France (AMF), André Laignel, encourage une union entre le Parti socialiste et les autres forces de gauche, signalant qu'« il est clair que si la gauche n'est pas unie, elle va à la défaite », mais nuançant le fait que les partis traditionnels (PS et EÉLV) représentent un plus grand ancrage local que le présupposent leurs scores respectifs à l'élection présidentielle de 2022[réf. nécessaire]138. Ségolène Royal, s'est dite favorable à cette démarche d'union, ayant déjà reconnu l'hégémonie de LFI à gauche, elle avait reproché la désunion de la gauche au moment de la présidentielle, arguant qu'il s'agissait d'un « manque de responsabilité ». Elle avait d'ailleurs appelé à voter utile pour Jean-Luc Mélenchon139,140. Lionel Jospin se positionne en faveur de l'accord mais souhaite l'investiture dans la 15ème circonscription de Paris de la députée socialiste sortante Lamia El Aaraje141. Stéphane Troussel condamne fermement la désunion et appelle à l'accord : ne pas trouver d'accord serait selon lui un « contresens ».

De nombreux maires réclament et soutiennent également cette démarche d'union142. Johanna Rolland protestait contre l'échec de la gauche — et donc de LFI — à la présidentielle, du fait de l'échec d'union de sa famille politique143. Sept maires socialistes de grandes villes publient une tribune, exprimant être favorables à une union tout en réaffirmant un « attachement profond à l'idée et à la construction européennes » : Nathalie Appéré ; Benoît Payan ; Olivier Bianchi ; Mathieu Klein ; Nicolas Mayer-Rossignol ; Cédric Van Styvendael et Benoît Arrivé (Cherbourg-en-Cotentin)144. Martine Aubry « appelle les socialistes à valider cette proposition d'accord », tout en notant qu'il « ne correspond pourtant pas en tout point à [ses] convictions profondes »145. Ce soutien à l'union va à l'encontre des positions de multiples ténors et figures historiques du parti146.

De nombreuses personnalités approuvent l'union lors du Conseil national du Parti socialiste, notamment Corinne Narassiguin147, Laurence Rossignol148ou Christophe Clergeau[réf. souhaitée].

Désapprobations

Actuellement[Quand ?], les désapprobations et dissensions sont minoritaires, selon Le Monde, et sont le fait de personnalités politiques de courants plus anciens du Parti socialiste (PS), notamment d'anciens proches de François Hollande, couramment appelés les « Éléphants du Parti socialiste » ; il y a aussi la ligne de centre-gauche, portée par un certain succès régional face à LFI et représentée par Carole Delga et Anne Hidalgo, selon le journal de référence Le Monde149. Ces dissensions sont souvent appelées par la presse les « nouveaux frondeurs », selon Sud-Ouest ainsi que Libération, presse de référence150. C'est d'ailleurs une expression reprise par Stéphane Le Foll lui-même.

Lors du début des négociations avec le PS, François Hollande évoque le risque de l'« effacement » de son parti. Il juge que l'accord est « inacceptable » et qu'il « met en cause des principes mêmes qui sont des fondements de l'engagement socialiste »151. Jean-Luc Mélenchon lui répond en disant que l'ancien président est « totalement has been » et ajoute qu'« alors que le train de l'histoire passe, il reste à quai »152. S'adressant à François Hollande dans une émission où il est invité, Patrick Cohen conteste point par point son analyse en rappelant que le parti socialiste a dans son histoire, sous François Mitterrand ou Lionel Jospin, promu une ligne de rupture et assumé une contestation des traités européens, concluant que la Nupes « ne rompt pas avec la tradition du PS [...] mais tourne le dos au quinquennat de François Hollande153 ».

Le journal La Lettre A révèle que la maire de Paris Anne Hidalgo chercherait à écarter l'union aux élections législatives avec LFI, en constituant une union avec les partis de sa majorité municipale, c'est-à-dire avec le PS, EÉLV et le PCF au sein des circonscriptions de Paris154.

Bernard Cazeneuve annonce qu'il quittera le PS en cas d'accord avec LFI155. Suite à l'accord entre le PS et LFI, il annonce quitter le Parti socialiste156. Stéphane Le Foll déclare dans Les 4 Vérités sur France 2 que si le PS « continue à être ce qu'il est aujourd'hui, je partirai »157. Il ne croit pas à une victoire d'une union de la gauche lors des législatives de 2022 : pour lui, « c'est une fable, c'est un leurre. » Stéphane Le Foll considère qu'en négociant avec LFI, le PS « tourne le dos à toute son histoire »158.

Sympathisants de gauche

D'après un sondage commandé par BFM TV à Elabe, 84% des sympathisants de gauche sont favorables à cette alliance159.

Réactions de membres de la majorité présidentielle

De son côté, François Bayrou considère que cet accord est « un événement extrêmement triste ». Il pointe notamment du doigt le principe de désobéissance à l'Union européenne envisagé dans l'accord, qui conduirait selon lui à « la fin de l'Europe », et la volonté de Jean-Luc Mélenchon de sortir de l'OTAN155,5.

Les députés LREM n'ont pas manqué de critiquer cette alliance à gauche, notamment Sacha Houlié ou encore Aurore Bergé160. Selon le quotidien Les Échos, les membres de LREM cherchent à décrédibiliser l'union en mettant en avant l'hétérogénéité de leurs positions idéologiques. Tout en espérant que LFI, leader de l'union, serve de repoussoir pour les électeurs pro-européens qui pourraient alors se mobiliser pour LREM, ils regrettent tout de même cette union, estimant qu'elle est « une puissance de premier tour indéniable » et rappelant qu'en 2017 ils avaient bénéficier de la désunion de la gauche dans certaines circonscriptions161.

Notes et références

  • « La France insoumise et les écologistes passent un accord pour les législatives », Le Monde,‎ 2 mai 2022 (lire en ligne [archive] Accès payant , consulté le 1er mai 2022).

  • « Législatives 2022 en direct : Le Parti communiste entérine un accord avec La France insoumise », Le Monde,‎ 3 mai 2022 (lire en ligne [archive] Accès libre , consulté le 3 mai 2022).

  • « Du Front populaire au Programme commun, les précédentes unions de la gauche française », Le Temps,‎ 3 mai 2022 (lire en ligne [archive]).

  • « Législatives 2022 : pour une union à gauche, des accords et des « sacrifices » parfois contestés », Le Monde.fr,‎ 4 mai 2022 (lire en ligne [archive], consulté le 4 mai 2022).

  • « Législatives 2022 : les coulisses de l’accord de principe entre LFI et le PS, après des négociations longues et difficiles », Le Monde.fr,‎ 4 mai 2022 (lire en ligne [archive], consulté le 4 mai 2022).

  • « Législatives 2022 : le Parti communiste officialise son accord avec La France insoumise ; les discussions entre socialistes et « insoumis » difficiles « sur le fond et sur les circonscriptions » », Le Monde.fr,‎ 3 mai 2022 (lire en ligne [archive], consulté le 3 mai 2022).

  • Jérémie Lamothe et Brice Laemle, « Législatives 2022 en direct : Martine Aubry « appelle les socialistes à valider » l’accord entre le PS et LFI », Le Monde,‎ 5 mai 2022 (lire en ligne [archive], consulté le 5 mai 2022).

  • « Législatives 2022 en direct : le conseil national du PS doit valider l’accord avec la LFI jeudi, Jean-Christophe Cambadélis appelle les socialistes à « le refuser » », Le Monde.fr,‎ 4 mai 2022 (lire en ligne [archive], consulté le 4 mai 2022).

  • Adrien Vergnolle, « Législatives en Gironde. « Une vente à la découpe » : l’accord LFI-PS fait grincer des dents », Sud Ouest,‎ 5 avril 2022 (ISSN 1760-6454, lire en ligne [archive], consulté le 4 mai 2022).

  1. « Législatives : LREM tente de minimiser l'union de la gauche derrière LFI » [archive], sur Les Échos, 4 mai 2022 (consulté le 4 mai 2022).

Voir aussi

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Articles connexes

Lien externe

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