samedi 23 février 2019

Inquiétude & Certitudes - samedi 23 février 2019

reçu samedi 23 février 2019 .... Exigeons l'amnistie des Gilets Jaunes : Signez la pétition

https://amnistiegj.fr/


#AmnistiePourLesGJ

Ils n’étaient pas venus à Paris, Bordeaux, Toulouse, et tant d’autres villes, pour en découdre avec les forces de l’ordre. Ils étaient venus pour défendre leurs vies menacées, dégradées par la précarité, mises en joue par un pouvoir prêt à faire les poches de leurs parents retraités comme de leurs enfants étudiants, afin de valoriser le patrimoine financier des plus riches. Ils étaient venus pour protéger leurs droits fondamentaux, et aussi une certaine conception de la justice sociale, qui a longtemps fait l’honneur de la France.
La stratégie de la tension, délibérément choisie par le pouvoir, ne leur a pas laissé la chance d’une protestation pacifique. Gazage, nassage et brimades en tout genre, puis au fil des semaines, matraquages, tirs de flashballs et grenades mutilantes, pour la première fois de leur existence, beaucoup de « Gilets jaunes » ont été confrontés à des brutalités policières indignes d'une démocratie, que des organisations comme Amnesty international ont elles-mêmes dénoncées.
On ne compte désormais plus le nombre de manifestants, au casier vierge, mis en garde à vue, condamnés en comparution immédiate, ou aujourd’hui en instance de jugement. Certains connaîtront la prison, qui détruit, qui humilie. D’autres ne retrouveront jamais d’emploi. Un grand nombre d’entre eux verront leurs vies brisées à jamais. Nous ne pouvons accepter qu’une protestation contre une politique massivement rejetée par la population détruise ainsi des êtres pris pour boucs émissaires. Nous ne pouvons accepter qu’un pouvoir, qui a sciemment fait le choix de la confrontation, se serve d’eux pour intimider tout un peuple. Nous ne pouvons accepter l’idée d’une vengeance d’Etat.
C’est pourquoi nous appelons le Président de la République, Emmanuel Macron, et son Premier Ministre, Edouard Philippe, à mettre à l’ordre du jour une loi d’amnistie en faveur des hommes et des femmes aujourd’hui persécutés, mis en examen, ou détenus pour avoir participé à ce mouvement social d’ampleur historique. C’est pourquoi nous appelons dès aujourd’hui à l’arrêt des procédures en cours, à l’effacement des peines prononcées, et à ce qu’une réponse enfin politique, et pas seulement sécuritaire et judiciaire, soit donnée aux événements hors du commun que la France est en train de vivre.
Une telle amnistie est prévue par l’article 133-9 du Code pénal et légitimée par la tradition française, de nombreuses lois d’amnistie ayant ainsi été votées depuis le début de la 5ème République, notamment dans le cadre d’activités protestataires.
Un tel geste serait seul en mesure de commencer à rendre au pays l’apaisement qu’il ne saurait retrouver sur fond de persécutions pour l’exemple. « Nous ne reprendrons pas le cours de nos vies », disiez-vous Monsieur le Président, le 10 décembre 2018. Nous ne reprendrons pas le cours de nos vies tant que nos concitoyens n’auront pas pleinement retrouvé la leur.

Les premiers signataires

  • Isabelle Alonso (écrivaine)
  • Alain Badiou (philosophe)
  • François Bégaudeau (écrivain)
  • Juan Branco (avocat)
  • Stéphane Brizé (réalisateur)
  • Mathieu Burnel (ex-inculpé dans l’affaire Tarnac)
  • Annick Coupé (secrétaire générale d’Attac)
  • Alain Damasio (écrivain)
  • Eric Drouet (gilet jaune)
  • Annie Ernaux (écrivain)
  • Gérard Filoche (membre de la CGT, Attac, fondation Copernic)
  • Bernard Friot (sociologue et économiste)
  • Thomas Guénolé (politologue)
  • Eric Hazan (éditeur)
  • Anasse Kazib (délégué Sud Rail)
  • Zoé Konstantopoulou (avocate, ex-présidente du parlement grec)
  • David Koubbi (avocat)
  • Mourad Laffitte (réalisateur)
  • Aude Lancelin (directrice de publication Le Média)
  • Franck Lepage (éducateur populaire)
  • David Libeskind (avocat, collectif « robe noire et gilet jaune »)
  • Frédéric Lordon (économiste et philosophe)
  • Henri Maler (fondateur d’Acrimed)
  • Jean-Claude Michéa (philosophe)
  • Gérard Mordillat (réalisateur)
  • Maxime Nicolle (gilet jaune)
  • Gérard Noiriel (historien)
  • Osons causer (YouTuber)
  • Gilles Perret (réalisateur)
  • Pierre Perret (auteur-compositeur-interprète)
  • Thomas Portes (PCF, syndicaliste CGT-cheminots)
  • Bernard Stiegler (philosophe)
  • Assa Traoré (comité Adama)
  • Eric Vuillard (écrivain)
  • Joseph Andras (écrivain)
  • Fabien Archambault (historien)
  • Dorian Astor (philosophe)
  • Marc Belissa (historien)
  • Yves Bernanos (réalisateur)
  • Olivier Berruyer (fondateur du blog « Les Crises »)
  • Olivier Besancenot (porte-parole du NPA, facteur)
  • Alain Bihr (professeur émérite de sociologie)
  • Laurent Binet (écrivain)
  • Irène Bonnaud (metteuse en scène, traductrice)
  • Véronique Bontemps (anthropologue, CNRS)
  • Yannick Bosc (historien)
  • Alain Boscus (historien)
  • Youcef Brakni (comité Adama)
  • Gérard Bras (philosophe)
  • Mathieu Brunet (enseignant chercheur)
  • Gael Brustier (écrivain)
  • Emmanuel Burdeau (critique de cinéma)
  • Pascal Buresi (historien, CNRS)
  • Vanessa Caru (historienne, CNRS)
  • Martial Cavatz (enseignant)
  • Vincent Cespedes (philosophe)
  • Alexis Charansonnet (historien)
  • Yves Cohen (historien)
  • Francis Combes (poète, éditeur)
  • Sergio Coronado (militant écologiste)
  • Mirabelle Cruells Thouvenot (attachée territoriale)
  • François Cusset (écrivain)
  • Sonia Dayan-Herzbrun (sociologue)
  • Laurence De Cock (historienne, fondation Copernic)
  • Christine Delphy (sociologue, CNRS)
  • Martine Derrier (spectacle vivant)
  • Dany-Robert Dufour (philosophe)
  • François Dumasy (historien)
  • Bertrand Dumenieu (ingénieur)
  • Mireille Fanon-Mendès-France (ancienne experte de l'ONU)
  • Pascale Fautrier (écrivaine)
  • Christian Ferrié (enseignant)
  • Jean-Louis Fournel (italianiste)
  • Geneviève Fraisse (CNRS)
  • Bruno Gaccio (scénariste et producteur)
  • Fanny Gallot (historienne)
  • Isabelle Garo (philosophe)
  • Susan George (présidente d’ATTAC)
  • Laurence Giavarini (universitaire)
  • Boris Gobille (sciences politiques)
  • François Godicheau (historien)
  • Maurizio Gribaudi (historien)
  • Nacira Guénif (sociologue)
  • Pierre Guéry (auteur)
  • André Gunthert (historien)
  • Elie Haddad (historien, CNRS)
  • Florence Johsua (politiste)
  • Leslie Kaplan (écrivaine)
  • Sam Karmann (acteur)
  • Pierre Khalfa (syndicaliste)
  • Stéphane Kipfer (politiste, géographe, Toronto)
  • Isabelle Krzywkowski (universitaire, SNESUP-FSU)
  • Jérôme Lamy (historien)
  • Dany Lang (économiste)
  • Mathieu Larnaudie (écrivain)
  • Olivier Le Cour Grandmaison (universitaire)
  • Gildas Le Dem (journaliste)
  • Frédéric Lebaron (sociologue)
  • Marie-Thérèse Lenoir (MRAP migrations)
  • François Lescure (mathématicien)
  • Michel Letté (historien)
  • Ivan Marin (mathématicien)
  • Céline Martin (historienne)
  • Marion Messina (écrivain)
  • Régis Meyran (chercheur en sciences sociales, journaliste)
  • René Monzat (auteur, réalisateur)
  • Dominique Natanson (union française des juifs pour la paix)
  • Heitor O'Dwyer de Macedo (psychanalyste)
  • Ugo Palheta (sociologue)
  • Willy Pelletier (sociologue, fondation Copernic)
  • Roland Pfefferkorn (sociologue)
  • Emmanuelle Posse (professeur de philosophie, mère d'un gilet jaune condamné)
  • Raphaël Pradeau (porte-parole d'ATTAC)
  • Olivier Rabourdin (acteur)
  • Jacques Rancière (philosophe)
  • Eugenio Renzi (critique de cinéma, professeur de philosophie)
  • Fabrice Riceputi (historien)
  • Michèle Riot-Sarcey (historienne)
  • Laurent Ripart (historien)
  • Juliette Rousseau (militante, autrice)
  • Arnaud Saint-Martin (citoyen)
  • Catherine Samary (économiste)
  • Benoît Schneckenburger (agrégé de philosophie)
  • Todd Shepard (historien)
  • Patrick Simon (revue Mouvements)
  • Danielle Simonnet (conseillère de Paris)
  • Yves Sintomer (sciences politiques)
  • Eyal Sivan (cinéaste)
  • Arnaud Skornicki (politiste)
  • Joy Sorman (écrivain)
  • Catherine Stern (PCF - 28 Migrations)
  • Federico Tarragoni (sociologue)
  • Julien Théry (historien)
  • Enzo Traverso (historien)
  • Yves Vargas (professeur de philosophie)
  • Eleni Varikas (professeur de théorie politique)
  • Nicolas Vieillescazes (éditeur)
  • Xavier Vigna (historien)
  • Julien Vincent (historien)
  • Fabrice Virgili (historien)
  • Louis Weber (éditeur)
  • Hela Yousfi (universitaire)
  • Sophie Zafari (syndicaliste)
  • Jean-Claude Zancarini (italianiste)
  • Michelle Zancarini-Fournel (historienne)


Garanti sans virus. www.avast.com

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LISTE DE DISCUSSION resistons_ensemble@rezo.net
[L'envoi doit avoir un seul destinataire, la liste]
Pour consulter le site: http://resistons.lautre.net/  

mercredi 20 février 2019

Inquiétude & Certitudes - mercredi 20 février 2019

discours du Président Emmanuel Macron lors du 34ème Dîner du Crif.


Actualités
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Publié le 22 Février 2019

Dîner du Crif - Le discours du Président Emmanuel Macron au 34ème dîner du Crif : mercredi 20 février 2019

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34ème Dîner du Crif
Discours du Président Emmanuel Macron
20 FÉVRIER 2019 - DÉCLARATION

 

Monsieur le Président du Sénat, Monsieur le président de l’Assemblée Nationale, Monsieur le président du Conseil Économique Social et Environnemental, Messieurs les Premiers Ministres, Monsieur le Ministre d’Etat, Mesdames et Messieurs les Ministres, Madame la Maire de Paris, Madame la présidente de la région Ile de France, Mesdames Messieurs les Parlementaires, Mesdames/Messieurs les Ambassadeurs, Mesdames et Messieurs les Responsables des cultes, Monsieur le président du CRIF, Mesdames, Messieurs.

Comme chacune et chacun, j'aurais souhaité que ce dîner - le deuxième auquel j'ai l'honneur d'assister comme président de la République - se tienne dans des circonstances plus sereines. Nous aurions évoqué avec émotion Claude LANZMANN, ce qu'il donna à la France en entrant en résistance dès l'âge de 18 ans, ce qu'il offrit au monde avec son monument SHOAH, cette œuvre immortelle contre l'inexorable travail d'oubli du temps. Nous nous serions souvenus de Marceline LORIDAN disparue en septembre et son inlassable action pour transmettre la mémoire du génocide et de son insolence. De Georges LOINGER qui nous a quittés en décembre emportant avec lui une vie d'héroïsme, lui qui sauva près de quatre cents enfants juifs durant la Seconde Guerre mondiale. Nous aurions revécu ensemble cette matinée ensoleillée de juillet où le peuple français rassemblé rue Soufflot communièrent autour des cercueils bleu blanc rouge de Simone et Antoine VEIL. Simone VEIL qui puisa dans l'indicible horreur des camps la force de faire grandir encore par ses combats pour la mémoire, pour les femmes, pour l'Europe l'œuvre universelle de la France. Nous serions certainement revenus sur la relation d'amitié de 70 ans liant la France et Israël, que la saison culturelle croisée de 2018 a fait vivre et que la visite du président RIVLIN à Paris à la mi-janvier est venue sceller. Peut-être même aurions-nous échangé sur le rôle de René CASSIN dans la rédaction de la Déclaration des Droits de l'Homme cette grammaire commune des nations dont nous venons de célébrer le 70ème anniversaire.
Oui, chacune et chacun d'entre nous aurait aimé évoquer tout cela. Cette part juive de l'âme française, cette histoire des Français juifs qui a contribué à faire de notre nation belle et grande. Mais le moment que nous vivons appelle un propos autrement plus grave. Depuis plusieurs années - et la situation s'est encore aggravée ces dernières semaines - notre pays, comme d'ailleurs l'ensemble de l'Europe et la quasi-totalité des démocraties occidentales, est confronté à une résurgence de l'antisémitisme sans doute inédite depuis la Seconde Guerre mondiale.

A nouveau depuis plusieurs années l'antisémitisme tue en France.

C'est bien que les visages peuplant ce soir nos consciences ne sont pas seulement ceux des héros que je viens d'évoquer mais bien ceux des martyrs récemment assassinés parce qu'ils étaient juifs. Mireille KNOLL, cette Parisienne de 85 ans qui a survécu aux rafles mais pas à la folie meurtrière de ses bourreaux, Sarah HALIMI, cette mère de trois enfants saisie dans son sommeil, molesté puis défenestré par son meurtrier, Ilan HALIMI, ce jeune homme d'une vingtaine d'années kidnappé, torturé, assassiné. Et puis les victimes de l'attentat de l'Hyper Cacher de janvier 2015 -  Philippe BRAHAM, Yohan COHEN, Yoav HATTAB, François-Michel SAADA - celles de l'école Ozar Hatorah - Jonathan SANDLER et ses fils Aryeh et Gabriel et la petite Myriam MONSONEGO abattus à bout portant. Nous ne les oublions pas. Le crépuscule du vingtième siècle avait pu laisser entrevoir la possibilité d'un repli durable de l'antisémitisme. L'aube du 21ème siècle vient rappeler combien l'histoire est tragique, combien les passions tristes sont à l'œuvre, combien le noir revient. Et qu'un fils de déportés juifs-polonais qui aime la France, sa langue, au point de devenir membre de l'Académie française, soit insulté par une foule haineuse en rentrant chez lui, qu'à Paris sur une devanture de restaurant soit peinte entourée de croix gammée l'inscription “Juden”, que sur la mairie du 13e arrondissement le visage de Simone VEIL soient recouverts des mêmes croix gammées, qu'en Alsace des dizaines de tombes juives soient profanées comme si on avait voulu enlever leur mort à tous ces gens, que des représentants religieux juifs, des militants de la cause antiraciste, des journalistes soient insultés, menacés - cher Joël MERGUI, cher Ariel GOLDMANN, cher Philippe VAL, cher Hermann EBONGUE- que dans un même nihilisme, une même violence, charriant rejet du sacré et antiparlementarisme, qu’on s'en prenne à des églises, à des élus. Je pourrais poursuivre malheureusement cette liste et dire ce que trop d'anonymes subissent et n'osent même pas dire.

Face à cette inacceptable, il serait faux de dire que nous n'avons rien fait. Nous avons condamné beaucoup, adopter des plans, souvent depuis des années et des années, voter des lois parfois. Mais nous n'avons pas su agir efficacement. C'est vrai. Et si nous en sommes là aujourd'hui c'est bien pour cela. Et cette litanie que je viens de reprendre c'est notre échec.
Trop d'indignation. Trop de mots. Pas assez de résultats.
Le temps est donc venu des actes tranchants, concrets.
Parce que je ne veux pas m'habituer à ces mots et à ces indignations “Il y a quelque chose de pire qu'une âme perverse”, écrivait PÉGUY, “c'est une âme habituée”. Nous n'avons pas le droit de devenir des âmes habituées.

D'abord nommer le mal, qui ne voit que l'antisémitisme se cache de plus en plus sous le masque de l'antisionisme.

Je l'ai dit lors du 75e anniversaire de la rafle du Vel d'Hiv, l'antisionisme est une des formes modernes de l'antisémitisme. C'est pourquoi je confirme que la France, qui comme vous l'avez rappelé l'a endossée en décembre avec ses partenaires européens, mettra en œuvre la définition de l'antisémitisme adoptée par l'Alliance internationale pour la mémoire de la SHOAH. Il ne s'agit pas de modifier le code pénal, encore moins d'empêcher ceux qui veulent critiquer, comme vous l'avez rappelé à Monsieur le Président, la politique israélienne de le faire, non. Ni de revenir sur des sujets que nous connaissons et qui sont ceux de la politique internationale - et sur ce sujet la position française est connue et l'année dernière nous en avions débattu. Il s'agit de préciser et raffermir les pratiques de nos forces de l'ordre, de nos magistrats, de nos enseignants, de leur permettre de mieux lutter contre ceux qui cachent derrière le rejet d'Israël la négation même de l'existence d'Israël. La haine des Juifs la plus primaire.
De la même manière, il n’y aura aucune complaisance à l’égard des pratiques de boycott et du BDS plusieurs fois condamnées en France et qui le seront à nouveau.

Regardez ensuite la réalité en face, sans filtre.

Oui, à côté, malheureusement, de l’antisémitisme traditionnel se déploie un antisémitisme fondé sur un islamisme radical.
Oui, cette idéologie gangrène certains de nos quartiers au point d’être contraints à un insupportable exode intérieur. Eh oui, c’est à une reconquête républicaine de ces territoires que nous devons nous atteler. Ce que nous faisons quand nous créons des postes de policiers et de gendarmes dans 45 d’entre eux, en multipliant l’implication de tous les services de l’Etat, de l’Education Nationale, de l’ensemble des fonctionnaires, et en y déployant, de manière méthodique, un plan de lutte contre la radicalisation. Et en cette matière, ne cédons en rien non plus à l’opposition bloc à bloc dans laquelle certains voudraient enfermer la société française. Une religion contre l’autre. Une stigmatisation contre l’autre. Non. La République protège tous les citoyens, toutes les consciences, toutes les paroles, et elle ne peut accepter, en aucun cas, qu’au nom d’une religion déformée ou d’une philosophique quelle qu’elle soit le pire soit commis, parce que c’est la République, parce que c’est notre liberté.

Traquer et punir ceux qui se rendent coupables d’actes antisémites.

Rien n’est plus insupportable pour les victimes que l’absence de sanctions. Rien n’est plus incompréhensible pour nos concitoyens que le sentiment du « tout est permis », qui anime les semeurs de haine et qui sapent l’autorité de l’Etat. J’appelle, pour ce faire, quelle que soit, parfois, la lassitude, je le sais, toutes les victimes d’actes antisémites à porter plainte dès qu’elles sont insultées ou attaquées. Qu’elles soient assurées que tout est mis en œuvre pour les accompagner dans leurs démarches, depuis la formation de nos policiers et nos gendarmes pour les accueillir et les écouter, jusqu’à la possibilité de porter plainte en ligne, qui vient d’être votée avec l’adoption de la Loi Justice. Elle doit s’appliquer dans les meilleurs délais. Sur ce sujet, nous étions habitués, il faut bien le dire, à des pratiques incertaines ; des plaintes qui n’étaient pas toujours prises ; des complexités. Les choses ont maintenant été simplifiées dans le Droit. Elles doivent s’appliquer dans les faits. Elles supposent que rien ne soit accepté et qu’aucune habitude en quelque sorte ne soit prise. Tout est mis en œuvre aussi pour recueillir les preuves. Des équipes spécialisées d’enquêteurs et de gendarmes seront créées sur tous les territoires, sur la base de ce qui a été commencée à Aix-en-Provence, en partenariat avec la Fondation du Camp des Milles. Vous avez ensuite, Monsieur le Président, évoqué l’antisémitisme improprement appelé virtuel. Il n’a de virtuel que le nom. Il y a dans cette haine sans visage, qui se croit délivrée de tout droit, les prémices de la haine qui, ensuite, sort dans rue et commet le pire. Ce poison lent qui conduit près de 2 Français sur 5, s’informant principalement via les réseaux sociaux, à croire en un complot sioniste mondial. Celui-ci aussi, nous devons le combattre avec force et clarté. D’ores et déjà, nous avons entamé un travail avec des plateformes comme Facebook qui a choisi la France pour lancer un fonds doté d’1 million d’euros en faveur du civisme et contre la haine, et qui a accepté la présence en son sein de régulateurs et juristes français pour améliorer certaines pratiques. J’avais dit l’année dernière, devant vous, sur ce sujet, ma volonté de porter un projet exigeant au niveau européen. Un travail a été fait pour le rendre possible, et vous l’avez évoqué, le rapport de madame AVIA et de messieurs TAIEB et AMELLAL à cet égard. Proposer des choses concrètes. Le combat européen doit se poursuivre mais il est trop lent, et nous ne pouvons plus attendre. C’est pourquoi la Député Laetitia AVIA déposera, dès les mois de mai, c’est-à-dire dès la première fenêtre parlementaire possible, au Parlement, une proposition de loi pour lutter contre la haine sur Internet reprenant les propositions de ce rapport. Nous devons, à ce titre, nous inspirer de ce que nous voisins allemands ont su faire, de manière efficace et pragmatique. Apporter des sanctions judiciaires, pénales et pécuniaires ; appeler la responsabilité des individus, comme des plateformes. Il s’agira de mettre fin aux stratégies d’éviction déployées par des sites étrangers qui, changeant régulièrement de serveurs, sont aujourd’hui très difficiles à bloquer. Dans ce contexte, la question de l’anonymat sera évidemment posée. Elle est, trop souvent, le masque des lâches. Et derrière chaque pseudonyme, il y a un nom, un visage, une identité.
Faut-il interdire partout sur Internet l’anonymat ? Je pense que nous pourrions aller par cette voie à quelques égards vers le pire. Il faudra donc y réfléchir à deux fois. Par contre, ce que nous ne pouvons pas accepter, c’est que parce qu’il y a l’anonymat, le contenu ne soit pas retiré dans les meilleurs délais, que l’identité ne soit pas recherchée et ne soit pas donnée. Il y a aujourd’hui encore des plateformes comme Twitter, pour citer les mauvais exemples, qui attend des semaines, quand ça ne l’est des mois, pour donner les identifiants qui permettent d’aller lancer les procédures judiciaires contre ceux qui ont appelé à la haine, au meurtre ; qui, parfois, prend des jours, des semaines pour retirer des contenus ainsi identifiés. Ce que ce texte portera donc, ce sont des dispositions claires imposant le retrait dans les meilleurs délais de tous les contenus appelant à la haine et mettant en œuvre toutes les  techniques permettant de repérer l’identité dans les meilleurs délais et enfin appelant à la responsabilité, y compris sur le plan juridique, les dites plateformes. Il nous faut adopter nos sanctions à la société numérique ; nous donner les moyens aussi de pouvoir interdire la présence sur un réseau social de personnes coupables de propos racistes et antisémites, comme on interdit les Hooligans dans les stades, ou à tout le moins faire en sorte que les condamnations pour actes racistes et antisémites soient publiées pour ceux s’en rendant coupables.
La honte sur ces sujets d’urgence doit changer de camp. Elle ne doit plus ronger les victimes. Elle doit accabler les agresseurs. Enfin, parce que la période met en cause ce que nous sommes, la France doit aussi tracer des nouvelles lignes rouges et nous le ferons par des mesures concrètes et des décisions que la loi permet aujourd’hui de prendre. C’est pourquoi j’ai aussi demandé au Ministre de l’Intérieur d’engager des procédures visant à dissoudre des associations ou groupements qui, par leurs comportements, nourrissent la haine, promeuvent la discrimination ou appellent à l’action violente : Bastion social, Blood & Honour Hexagone et Combat 18 pour commencer.

Nommer, poursuivre, punir, mais bien entendu, enfin aussi, éduquer.

Il ne faut jamais perdre de vue le temps long de l’éducation, de la culture, de l’élévation morale et spirituelle de tous, car ce que nous vivons aujourd’hui dans notre société, dans notre pays, dit beaucoup de nos propres échecs passés. De ce que nous avons laissé s’installer subrepticement, de ce que nous n’avons plus voulu dénoncer, de ce que parfois, nous avons peut-être oublié de dire. Si l’histoire a montré que la connaissance n’était jamais un antidote contre la haine, nous savons que l’ignorance, à coup sûr, est un fertile terreau, toujours. Nos instituteurs, nos professeurs font preuve d’un engagement exemplaire, pour enseigner la mémoire de l’Holocauste, et sont relayés admirablement par des institutions comme la Fondation pour la mémoire de la Shoah ou le Mémorial de la Shoah. Le ministre de l’Education nationale s’est tôt engagé dans cette lutte pour lever, vous l’avez rappelé, Monsieur le président, toutes les ambiguïtés qui avaient pu exister, former davantage, être plus exigeant encore. Et à ce titre, l’Etat soutiendra encore davantage qu’il ne le fait le Mémorial de la Shoah. La DILCRA apporte aujourd’hui une aide. Elle sera significativement augmentée par le Premier Ministre, dans les prochaines semaines.
Ces instituteurs, ces professeurs sont encore trop souvent livrés à eux-mêmes, en particulier quand, dans ces quartiers gangrénés par l’islamisme radical, évoquer la Shoah, la situation au Proche-Orient, est parfois devenu impossible. Ces instituteurs, ces professeurs trouveront toujours la République à leurs côtés. Au niveau national, une équipe de réaction a été mise en place, qui leur apporte une solution en 24 heures, dès qu’une difficulté se fait jour. Dans chaque rectorat, des messages clairs ont été passés, pour que tout soit dit, le moindre problème, dès qu’il est observé. Mais trop souvent, nous avons vu aussi, dans ces quartiers de la République, ces dernières années, des enfants quitter l’école publique, disons-nous les choses franchement, pour aller vers des écoles privées sous contrat, quelle que soit, d’ailleurs, la confession, pour pouvoir changer de quartier, parce que quelque chose se passait, que l’enfant ou les parents eux-mêmes n’osaient pas dire. C’est pourquoi j’ai demandé au ministre de mettre en place des actions spécifiques et de procéder à un audit de tous les établissements marqués par le phénomène de déscolarisation des enfants de confession juive.
Quand une telle déscolarisation se passe, elle dit quelque chose. Parfois, de ce que nous ne voulions ou ne pouvions voir, de ce qui ne se disait plus. Au-delà, l’école  doit jouer à plein son rôle de rempart républicain contre les préjugés et contre les haines, mais aussi contre ce qui en fait le lit, l’empire de l’immédiateté, le règne d’une forme de relativisme absolu. L’enseignement de la méthode scientifique, de la méthode historique, sera renforcé. Tous les enfants de France seront sensibilisés au temps long des grandes civilisations, ce temps long cher à BRAUDEL, qui apporte le goût de la tolérance et de l’humanisme. Mais revenir à ces fondamentaux, au cœur de notre éducation, ce qui, parfois, avait été oublié. C’est aussi au cœur de l’éducation, se redonner les moyens de lutter contre ce qui, subrepticement, s’est installé, le ‘’tout se vaut’’, l’immédiateté absolue, le relativisme qui corrompt tout. Mes chers amis, ce sont pour les actes, et il faudra en rendre compte, et j’en rendrai compte. C’est pour ça que ce soir, je voulais être devant vous. Parce que l’antisémitisme n’est pas le problème des Juifs. C’est le problème de la République.
C’est parce que ceux qui pensent que l’antisémitisme ne concernerait que quelques-uns, qu’une communauté dans la République, que ceux-là n’oublient jamais notre histoire, communiquent ce que nous sommes. L’antisémitisme, c’est tout simplement la haine de l’autre. Et d’ailleurs, regardez bien les formes qu’il prend. La haine du Juif, c’est tout à la fois la haine du communiste et du capitaliste, la haine des forces extérieures et de l’ennemi de l’intérieur. Ce sont toutes les haines additionnées. L’antisémitisme a pris tous les visages, s’est nourri de tous les extrêmes. Ca n’est la haine que d’un visage : celui de l’autre, et qui plus est, un autre qui nous ressemble. L’antisémitisme, c’est le problème de la République, parce qu’il est cette haine d’avant-garde, mais qui s’accompagne toujours du cortèges des autres haines auxquelles vous avez fait référence, et dans les temps où nous parlons, ce sont ces autres haines qui, derrière aussi, se réveillent : haine contre les musulmans, racisme sous toutes ses formes, racisme anti LGBT, toutes les formes de haines se réveillent avec, contre les élus, contre l’autorité, contre le parlementarisme, contre le sacré, les églises et toutes les religions, conte ce qui nous a fait.
Oui, pour toutes ces raisons, l’antisémitisme, c’est la question de la République et de la France. Parce qu’au cœur de nos histoires liées, il y a tout ce qu’ils ne veulent plus voir. Je ne reprendrai pas ici le cortège des grandes figures qui ont fait notre pays, de RACHI jusqu’à BERGSON, PROUST, Simone VEIL, Robert BADINTER. La France doit tant à celles et ceux qui l’ont ainsi construite, pas à pas, lui ont appris l’universel, lui ont donné ce visage. Mais ce qu’ignorent encore trop de nos concitoyens, dans notre pays, c’est que depuis des siècles et des siècles, de grands Juifs, de grands commentateurs des textes sacrés, ont été en France, qui ont dit tant de ces textes, et sont connus à travers le monde, que les plus grands commentateurs de la Bible et du Talmud, juifs, ont été dans tous nos villages, et ont rendu parfois ces villages célèbres à ceux qui n’ont jamais mis le pied en France. Eliezer DE TOUQUES, Samuel BEN SALOMON de Falaise, Simbah de Vitry en Moselle, Samson ben Isaac de Chinon, Moïse d’Evreux, Thérèse BEN ELIA de Corbeil, Moïse de Coussy, Isaac BEN SAMUEL de Dampierre, Samson, de Sens, Eliachim de Chalons, Jacob de Pont-Audemer, Matatia d’Avallon, Salomon de Château-Landon, Meshoulam BEN NATHAN de Melun, Eliezer BEN SAMUEL de Metz, Joseph Tobelem BONFILS de Limoges, Ayim BEN ISAAC de La Rochelle, Menahem BEN SALOMON MERI de Perpignan, Jacob BEN MAKIR de Montpellier, Aaron BEN PEREZ, d’Avignon, Abraham BEN DAVID, de Narbonne, tant et tant de noms connus à travers le monde, parce qu’ils ont dit quelque chose de la Bible, parce qu’ils ont apporté à la connaissance universelle. Ils étaient de ces villages et de ces villes qui sont notre pays.
Alors, quand j’entends comme vous « nous sommes chez nous », dit par certains, qui voudraient que ceux-là n’en soient pas, regardez notre histoire en face, pour tout ce qu’elle est. L’Histoire de France est belle, de ses universels croisés, de ses Juifs venus du bout du monde pour aimer notre pays, tomber pour lui et le faire accéder à l’universel, et de tous ses Français, qui ont voulu prendre, aimer et porter une religion, parce qu’on pouvait la porter librement et avec fierté dans notre pays. C’est cela, l’histoire des Juifs et de la France, bien avant la République, bien avant même, qu’on commence à parler de la France. C’est cela, ce que nous sommes. Nous sommes chez nous. Nous tous. Hier, à Quatzenheim, j’ai eu honte. J’étais avec les habitants de cette petite commune d’Alsace et j’avais honte. Et nous avons regardé ces tombes souillées et je me suis dit : « ce qu’ils veulent c’est, au fond, aller même s’assurer que nul ne pourra reposer en paix. » A la honte succède la colère. Celle de vouloir trouver tout de suite les réponses. De répondre à la haine par une autre haine. Au fond, j’ai dit aux habitants de la commune : « c’est vous le vrai visage de cette commune. Nous allons laver les tombes » et surtout leur dire combien ceux qui ont fait ça doivent avoir honte. Ils ne sont pas la France. Ils ne sont pas les Français. Les tombes des Français et Juifs tiennent notre sol comme les arbres plantés pour eux. Ils sont enracinés, et cet enracinement, c’est notre Nation. Alors oui, je le sais mes amis. Il y a dans ce moment-là quelque chose d’ingrat pour la tâche qui est la nôtre. La barbarie a une force. Elle est immédiate. Elle sidère. Elle fascine certains. Et elle plonge dans la consternation, parfois l’accablement des autres. Et la barbarie a une force incommensurable par rapport à l’intelligence ou la construction d’une action rationnelle qui est la nôtre. C’est précisément d’ailleurs cette force qu’elle recherche.

Alors nous ne gagnerons pas ce combat en un jour ; mais je veux, ce soir, vous dire une chose. Nous ne nous habituerons jamais.

Nous aurons toujours l’exigence de vérité, de liberté, de fraternité et d’intelligence qui est la seule réponse à cette barbarie. L’exigence du courage qui doit être notre mission. Celle des Républicains que nous sommes. Elle est plus lente, parfois moins visible. Parfois nous trébucherons, mais n’y cédons rien. Mes chers amis, vendredi dernier, j’ai reçu dans mon bureau la mère d’Ilan HALIMI. Et elle avait, face à elle, un tableau de Pierre SOULAGES. Je lui ai dit : « c’est ça ce que nous avons à vivre. » Beaucoup pensait que le noir n’était pas une couleur et qu’on ne pouvait rien en faire. Un génie, centenaire cette année, a dit : « en travaillant inlassablement le noir au pinceau, au couteau, en y tirant mes lignes, en y mettant mes formes, j’y ferai vivre le soleil. J’y ferai exister la lumière. » Et elle voyait sous ses yeux ce tableau qui prenait vie. Et ce noir n’était plus noir. Il était l’Outrenoir de SOULAGES. Nous n’effacerons pas le mal de notre société, ni par une loi, ni par un discours, ni par un acte ; mais nous devons être, tous ensemble, les combattants de cet Outrenoir, de ces lignes de force, de ce courage inlassable, de cette forme d’humanité et d’intelligence que nous devons donner, même au noir qu’il y a dans notre société, parce qu’il est là ; mais nous tiendrons, et à la fin, nous gagnerons.
Vive la République, et vive la France.
Crédit photo : @Alain Azria

mardi 19 février 2019

Inquiétude & Certitudes - mardi 19 février 2019

au secrétaire général de l’Elysée : actualité politique et civisme

Monsieur le Secrétaire général,
je rame dans mon village - faute que la mairie le fasse - pour la tenue d'une réunion : le "grand débat national". C'est ce soir, je vous en rendrai compte en même temps qu'aux organismes mis en place à Paris.
Mais quelle contradiction ! et qui peut faire douter de l'efficience de l'exercice et de la sincérité de sa proposition, quand il est constaté que
Le Parlement a définitivement adopté dans la nuit de lundi à mardi le projet de réforme de la justice, vanté par le gouvernement comme "équilibré", mais contesté par les oppositions et les professionnels de la justice. Par 31 voix contre 11, avec les seuls suffrages des élus LREM et MoDem, les députés ont adopté peu avant 1h du matin la réforme vantée comme "ample et ambitieuse" par la ministre de la Justice Nicole Belloubet.
Et d'autre part, quand nos institutions se prêtent au brocard :
" La grande braderie " : pourquoi la loi Blanquer a laissé de côté les vrais sujets ? Ce commentaire d'un porte-parole d'un syndicat d'enseignants résume le sentiment de beaucoup de membres de la communauté éducative. "Les députés n'ont-ils pas mieux à faire?", s'est demandé le 12 février dans Le Monde Jean-Rémi Girard, le président du Syndicat national des lycées et collèges (SNALC). Il déplorait que les députés aient passé du temps à débattre de la présence de drapeaux français et européen dans chaque salle de classe
Enfin, l'unanimité convenue des défilés contre l'antisémitisme ne couvre-t-elle pas une instrumentation commode pour tous d'une grande cause ? Il en est une qui la dépasse, et peut seule la poursuivre et la défendre vraiment dans l'esprit de tous les Français et de tous les habitants de notre pays, la cause démocratique. Celle-ci ne se porte pas bien.
Voeux de bonne journée, en vous remerciant pour votre attention et - s'il vous plaît - celle du Président.

dimanche 17 février 2019

Inquiétude & Certitudes - dimanche 17 février 2019

dissuasion nucléaire et cécité

Le 17/02/2019 à 09:24, Bertrand Fessard de Foucault a écrit au conseiller diplomatique du président de la République :
Cher Philippe, le "sommet" de Munich : le nucléaire et la sécurité. Y étiez-vous ? et le Président, semble-t-il : non ?
Discussion éclairante sur Arte entre spécialistes (pas de militaire, d'ailleurs) ! Le "brexit" fait de la France la seule puissance nucléaire en Europe. En faire le partage ? certains Allemands y penseraient, mais nous ne leur proposerions que de payer, la décision ultime ne peut être que celle du président de la République française.
Je suis effrayé de la cécité ambiante.
Il faut tout prendre " par l'autre bout ".
L'Angleterre, surtout pour une dissuasion nucléaire la plus conséquente et la plus diversifiée, est plus qu' "un plus", elle est indispensable. Donc empêcher le "brexit", rien que pour cela, préparer un nouveau traité et faisons du prochain Parlement une constituante : pour faire plaisir aux Allemands, appelons le texte la Loi fondamentale de l'Europe, et qui se révise pour l'avenir par ses propres mécanismes, et non selon une énième négociation entre Etats. Et nous avec les Anglais, nous mettons à la disposition de l'autorité européenne nos outils nucléaires stratégiques, en cas de besoin. Cette autorité doit être une personne physique unique, elle ne sera légitime que désignée par le suffrage universel direct des citoyens européens : présidente ou président de l'Union. Bien entendu, chacune des deux forces reste "propriété" de son inventeur et constructeur propre, mais cette mise à disposition conjointe du nucléaire sera politiquement possible. Novation à la hauteur du "plan Schuman".  Et véritable apparition de l'Europe dans le monde : pour l'heure elle n'est que le plus grand marché de consommateurs dans notre monde, ouvert et solvable.
Je ne vois de défense indépendante européenne que cela. Et d'issue à toutes nos impasses nationales. Et je ne vois de renouveau et d'élan pour l'entreprise européenne dans l'esprit des Européens, à commencer par chez nous, que cette proposition d'élection directe, permettant entre autres, notre défense nucléaire. Au moment où sont caducs les accords Gorbatchev-Reagan. Tout le reste est du sur-place et donc par les temps qui courent, une régression. Le Président entrerait dans la mémoire collective en faisant cette proposition-là. Actuellement, il est - sinon la cause - du moins le contemporain des "gilets jaunes ".
Je vais en écrire et à lui et à la Chancelière, lettre aux deux destinataires pris ensemble, et vous donnerai copie.
Bonne journée, cher Philippe.

jeudi 14 février 2019

Inquiétude & Certitudes - jeudi 14 février 2019

Gilets jaunes. Le débat sur l’usage des LBD s’invite au Parlement européen

Ouest-France – mercredi 13 février 2019


Un officier de police pointe un lance-balle défensif en caoutchouc de 40 millimètres LBD (LBD 40) lors d'une manifestation à Paris le 9 février 2019.
Un officier de police pointe un lance-balle défensif en caoutchouc de 40 millimètres LBD (LBD 40) lors d'une manifestation à Paris le 9 février 2019. | ZAKARIA ABDELKAFI / AFP
Ouest-France avec AFP
Publié le 14/02/2019 à 15h06
Dans une résolution inspirée par le débat français sur le recours aux lanceurs de balles de défense durant les manifestations des Gilets jaunes, les députés européens ont condamné, ce jeudi, l’usage « disproportionné » de la force par la police dans les manifestations.
Les députés européens ont condamné jeudi l’usage « disproportionné » de la force par la police dans les manifestations, une résolution inspirée par le débat français sur le recours aux lanceurs de balles de défense (LBD) au cours des manifestations des Gilets jaunes.
Dans cette résolution, votée par 438 voix pour, 78 contre et 87 abstentions, les députés ont « dénoncé le recours à des interventions violentes et disproportionnées de la part des autorités publiques lors de protestations et de manifestations pacifiques ». Le texte ne cible pas un État membre en particulier mais a donné lieu en préambule dans l’hémicycle strasbourgeois à un débat animé auquel ont pris part plusieurs eurodéputés français.

France, Pologne, Grèce…

Le débat, demandé par une coalition regroupant l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S & D), les Verts et la GUE (Gauche unitaire européenne), avait été lundi soir dominé en partie par la situation en France avec les manifestations des Gilets jaunes, même s’il fait référence à d’autres pays (Roumanie, Espagne, Hongrie, Grèce). L’élu du parti français Les Républicains Renaud Muselier a comparé le président Emmanuel Macron à « Jupiter revenu sur terre », lui reprochant des concessions aux Gilets jaunes, « au détriment des règles budgétaires européennes ».
De son côté, l’eurodéputé écologiste français Yannick Jadot a dénoncé l’usage des lanceurs de balles de défense, des armes controversées utilisées par les forces de l’ordre pendant des manifestations des Gilets jaunes. « Il n’y a qu’en France, en Pologne et en Grèce qu’il y a un usage sans limite de ces instruments qui […], selon les équipes médicales, causent des blessures de guerre », a-t-il déclaré.
Le président des Patriotes Florian Philippot, l’ancien bras droit de Marine Le Pen, s’est présenté dans l’hémicycle en gilet jaune, la main sur un œil pour symboliser les blessés au cours des manifestations, et a dénoncé « un pouvoir aux abois (qui) donne des ordres délirants, irresponsables, insensés contre sa propre population ».

« Je m’inquiète pour mon pays »

« Je m’inquiète pour mon pays, je m’inquiète pour les libertés en France et je m’inquiète du basculement autoritaire du président Macron », a lancé Younous Omarjee, de La France Insoumise (GUE). À l’issue du vote, son groupe politique a regretté que les eurodéputés n’aient pas appelé à l’interdiction des LBD. La socialiste française Sylvie Guillaume a aussi jugé « inacceptable que cette interdiction » ne figure pas dans la « résolution du Parlement car la droite européenne s’y est opposée ! ».



La résolution « condamne le recours à certains types d’armes à létalité réduite », dont les « projectiles à impact cinétique » (dont font partie les LBD). Pour les eurodéputés français de Generation. s (groupe S & D), « le Président de la République française doit entendre l’alerte du Parlement européen et revoir sa politique de maintien de l’ordre, qui conduit à une surenchère de violence ».



    France: des experts de l'ONU dénoncent des restrictions graves aux droits
des manifestants «gilets jaunes»

France: des experts de l'ONU dénoncent des restrictions graves aux droits des manifestants «gilets jaunes»

Le 14/02/2019 à 15:49, resistons.org (mari@no-log.org) a écrit :
France: des experts de l'ONU dénoncent des restrictions graves aux droits
des manifestants «gilets jaunes»

GENÈVE (14 février 2019) — Le droit de manifester en France a été
restreint de manière disproportionnée lors des manifestations récentes des
"gilets jaunes" et les autorités devraient repenser leurs politiques en
matière de maintien de l'ordre pour garantir l'exercice des libertés,
selon un groupe d'experts des droits de l'homme des Nations unies*.

« Depuis le début du mouvement de contestation en novembre 2018, nous
avons reçu des allégations graves d’usage excessif de la force. Plus de
1700 personnes auraient été blessées à la suite des manifestations dans
tout le pays, » ont déclaré les experts.

« Les restrictions imposées aux droits ont également entraîné un nombre
élevé  d'interpellations et de gardes à vue, des fouilles et confiscations
de matériel de manifestants, ainsi que des blessures graves causées par un
usage disproportionné d’armes dites « non-létales » telles que les
grenades et les lanceurs de balles de défense ou "flashballs", » ont-ils
ajouté.

«Garantir l’ordre public et la sécurité dans le cadre de mesures de
gestion de foule ou d’encadrement des manifestations implique la nécessité
de respecter et de protéger les manifestants qui se rendent pacifiquement
à une manifestation pour s’exprimer, » ont souligné les experts.

« Nous sommes conscients du fait que certaines manifestations sont
devenues violentes et ont entrainé des débordements, mais nous craignons
que la réponse disproportionnée à ces excès puisse dissuader la population
de continuer à exercer ses libertés fondamentales. Il est très inquiétant
de constater qu'après des semaines de manifestations, les restrictions et
tactiques de gestion des rassemblements et du recours à la force ne se
sont pas améliorées. »

De plus, les experts ont exprimé leurs vives préoccupations quant à une
proposition de loi visant prétendument à prévenir les violences lors de
manifestations et à sanctionner leurs auteurs, dont certaines dispositions
ne seraient, selon eux, pas conformes avec le Pacte international relatif
aux droits civils et politiques auquel la France est partie.

« La proposition d’interdiction administrative de manifester,
l'établissement de mesures de contrôle supplémentaire et l’imposition de
lourdes sanctions constituent de sévères restrictions à la liberté de
manifester. Ces dispositions pourraient être appliquées de manière
arbitraire et conduire à des dérives extrêmement graves, » ont souligné
les experts.

« Nous encourageons la France à repenser ses politiques en matière de
maintien de l’ordre et encourageons les autorités françaises à ouvrir des
voies de dialogue afin d’atténuer le niveau de tension et de reconnaître
le rôle important et légitime que les mouvements sociaux jouent dans la
gouvernance, » ont conclu les experts.

(*) Les experts: M. Seong-Phil Hong (Président-Rapporteur), Groupe de
travail sur la détention arbitraire ; M. Michel Forst, Rapporteur spécial
sur la situation des défenseurs des droits de l'homme; M. Clément
Nyaletsossi Voule, Rapporteur spécial sur les droits à la liberté de
réunion pacifique et d'association

Les Experts Indépendants font partie de ce qui est désigné sous le nom des
Procédures Spéciales du Conseil des droits de l’homme. Les procédures
spéciales, l’organe le plus important d’experts indépendants du Système
des droits de l’homme de l’ONU, est le terme général appliqué aux
mécanismes d’enquête et de suivi indépendants du Conseil qui s’adressent
aux situations spécifiques des pays ou aux questions thématiques partout
dans le monde. Les experts des procédures spéciales travaillent à titre
bénévole ; ils ne font pas partie du personnel de l’ONU et ils ne
reçoivent pas de salaire pour leur travail. Ils sont indépendants des
gouvernements et des organisations et ils exercent leurs fonctions à titre
indépendant.

Droits de l’homme de l’ONU – Page d’accueil de La France

Pour des informations additionnelles et des demandes des médias, prière de
contacter Mme. María Vivar Aguirre (+41 22 917 9179 /
mvivaraguirre@ohchr.org; freeassembly@ohchr.org )

Pour les demandes médias liées à d’autres experts indépendants de l’ONU:
M. Jeremy Laurence – – Unité Média (+ 41 22 917 9383 /jlaurence@ohchr.org)



___________________________________________
LISTE DE DISCUSSION resistons_ensemble@rezo.net
[L'envoi doit avoir un seul destinataire, la liste]
Pour consulter le site: http://resistons.lautre.net/  

courriel à l'Elysée



Le 14/02/2019 à 08:54, Bertrand Fessard de Foucault a écrit au secrétaire général de l’Elysée : cohérence, perspective, sincérité.

Pardonnez-moi, Monsieur le Secrétaire général, de venir souvent à vous : virtuellement. Quoique, bien sûr, je sois à votre disposition pour venir vous voir : rarement parisien, je vais l'être la semaine du 18 Mars. Evidemment à celle aussi du Président.

Cohérence : la taxe carbone a catalysé tout ce qui était ressenti par beaucoup de Français, et les "gilets jaunes" - massivement soutenus à leurs débuts, et encore maintenant même si c'est beaucoup moins, et si énormément est fait pour les discréditer et amalgamer à tout ce qui es répréhensible (casse, extrémisme, antisémitisme, etc...) - ont exprimé ce ressentiment. Voici que 86 députés dont un démissionnaire de la République en marche, propose son rétablissement mais "en mieux fléché"... et que sont des députés ? qui ne peuvent faire une proposition de loi, faire juges leurs collègues dans l'hémicycle, et au contraire désavouent l'institution parlementaire en allant à l'opinion publique par les médias...

D'une manière plus générale, l'écologie : le nucléaire est certainement l'énergie la moins nuisible, les déchets (un jour prochain) dans l'espace à des endroits bien marqués (c'est possible comme toute mise en orbite, zones interdites dans notre espace immédiat) et s'il y a remplacement ce sont les chutes d'eau et nos fleuves : orgueil d'EDF des années 30 à 60 de l'autre siècle, les marées (la Rance, seule de son espèce ?), le solaire à domicile avec excédents revendus à la commune ou à l'E.D.F. (ce n'est pas encouragé assez) et surtout l'éolien, mais je n'ai aucune idée de notre capacité actuelle de production industrielle, ni d'ailleurs pour les panneaux solaires : la Chine, encore ? C'est cela, inventaire et industrialisation. Mais ce n'est pas fait. Comme toujours et comme massivement repoussé par les Français, ce sont la contrainte et la "pédagogie" : que la population change ses habitudes, alors l'isolation des maisons et les voitures, et des résultats évidemment pelliculaires. = Colère.

Sincérité qui est vérité. Dettinger défendait une femme à terre et molestée. Cela a été projeté mais ne l'est plus. Ce qui est montré maintenant, c'est sa boxe, dans le vide en fait, contre un bouclier transparents. Comble : le jour de sa condamnation, hier, on encense à Quotidien la sortie d'un film Black snake, ou quelque chose comme cela, où le scenario est essentiellement celui de "patates" très fortes distribuées à la volée, mais entre Africains et ailleurs...

Nicolas Sarkozy a cédé à l'électorat de Marine Le Pen (à syphonner depuis 2002...) en Juillet 2010 : le discours de Grenoble, les Rroms, l'avertissement de Viviane Reding (commissaire à la justice et aux droits de l'homme) et du pape Benoît XVI = quelle France ? = Colère. Voici que le Président, commentant d'ailleurs un procès comme son antéprédécesseur en avait l'habitude, étiquette le boxeur français et son avocat français et de la façon la plus anticonstitutionnelle : ce sont des Gitans, des gens du voyage. Les répliques et les mots du Président, depuis les ouvrières de Josselin qui en firent les premiers frais, risquent de le marquer pour l'Histoire, ce qui serait fondé mais bien évidemment plus que partiel, au regard de sa bonne volonté, de ses talents et de ce qu'il souhaite que nous menions à bien ensemble : il convient de le garder d'être en situation médiatique d'en faire. Ce me paraît vital pour la suite.

Le "grand débat national" n'est ni une campagne présidentielle, nous le savons, ni une consultation, mais une participation aux décisions à venir. Alors continuer à faire tourner la machine aux lois : l'école, l'hôpital, c'est manquer de respect aux Français, car ces deux sujets sont sans doute ceux qui leur importent le plus, et ils sont "réformés" et décidés sans eux.

Nicolas Sarkozy, encore lui, avait fait pâlir Simone Veil quand, "tout à trac" (Georges Pompidou), il déclara au CRIF que désormais chaque écolier d'aujourd'hui serait chargé du souvenir d'un écolier juif déporté. Afficher nos drapeaux nationaux et européens dans chaque classe est une erreur dramatique si cela se confirme. On avait en 1905 enlevé les crucifix des classes et des tribunaux. C'est contraindre par des signes, mais ce n'est gagner aucune âme, et c'est exposer nos emblèmes à la profanation. Les croix gammées sur des portraits de Simone Veil ont été appelées par un excès de zèle comparable : la décoration des boîtes aux lettres. Belle idée, mais exécution excessive. Antisémitisme : les enquêtes ont montré que la torture d'un jeune juif n'était pas motivée par l'antisémitisme : Fofana et ses compagnons torturaient un jeune sans alors savoir sa confession. Caractériser des Français autrement que Français : gitans, juifs, est la faute.

Enfin, ces obligations : vg. la formation de 16 à 18 ans. Pourquoi, pourquoi ? ne réinstituez-vous pas le service national universel : le vrai, pas le leurre de quelques semaines et pas encore obligatoire, mais du vrai. Je le répète, vous le savez, Monsieur le Secrétaire général, un service de deux ans, garçons et filles, un an militaire et un an consacré au développement chez nous ou dans les pays à pauvreté-corruption-dictature (nos jeunesses seront contagieuses en Afrique et encourageront leurs classes d'âge là-bas).

Perspective : l'Europe, il n'y en a pas d'autre et c'est vital, archi-urgent (à quoi doit maintenant exhaustivement se consacrer le Président). Choc (et outil pour le réattelage britannique), l'élection directe de la présidente ou du président de l'Union. Il me semble qu'une décision du Conseil européen et l'approbation du Parlement sortant peuvent juridiquement suffire. La suite - ses prérogatives et le remède à tant de lacunes ou de malfaçons dans le traité de Lisbonne - sera traitée par le prochain Parlement, érigé constituante.

Dialectique, vision. Le Président, dans le désert politique et syndical français actuel, peut les incarner. Il nous les faut.

Chaleureux voeux et pensées.

N B Je vous fais parvenir ma contribution au "grand débat" (mais elle résume ce que je propose au président de la République depuis son avènement, avec quelques adjuvants) et j'organise dans ma commune : Surzur en Morbihan, pas 5.000 habitants mais en vive croissance, ledit débat, faute que la municipalité en assume la responsabilité. Je vous en rendrai compte aussi. Les Français existent. Et sont bien. Les mots de Napoléon et l'écho toujours soulevé : quittant Lyon en Mars 1815... " Lyonnais, je vous aime ". Animer les Français, je crois que c'est cela. Quant aux réformes, il est certain que l'Empereur n'a pas de rival, sinon de Gaulle mais inachevé quoique payant tellement d'exemple pour notre démocratie tant directe que "participative".

mercredi 13 février 2019

Inquiétude & Certitudes - mercredi 13 février 2019

" pour une école de la confiance " - principe d'une obligation de formation pour les 16-18 ans




Ouest-France – mercredi 13 Février 2019

Dans le cadre du projet de loi « sur l’école de la confiance », l’Assemblée nationale a adopté, mercredi, un amendement visant à proposer systématiquement une formation ou un apprentissage aux jeunes « décrocheurs » du système scolaire âgés de 16 à 18 ans.
L’Assemblée nationale a voté dans la nuit de mercredi à jeudi le principe d’une obligation de formation pour les jeunes de 16 à 18 ans, lors de l’examen du projet de loi « pour une école de la confiance ».
Les députés ont adopté un amendement du gouvernement en ce sens, traduisant une mesure du plan pauvreté annoncé en septembre dernier par Emmanuel Macron. « Il s’agit de ne laisser aucun jeune au bord de la route », a affirmé le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer.

20 000 jeunes « décrocheurs » par an

Le plan pauvreté prévoit que les jeunes « décrocheurs » du système scolaire (évalués à 20 000 par an par le gouvernement) âgés de 16 à 18 ans se verront systématiquement proposer, à partir de 2020, une formation ou un apprentissage. Des moyens supplémentaires seront attribués aux missions locales pour qu’elles repèrent les décrocheurs du système scolaire et leur proposent des formations.
Ainsi, tout jeune de 16 à 18 ans devra se trouver soit dans un parcours scolaire ou en apprentissage, soit en emploi, en service civique, en parcours d’accompagnement ou d’insertion sociale et professionnelle, dispose l’amendement voté, avec le soutien de la majorité et de la gauche.
« On a deux millions de jeunes ni en emploi, ni en études, ni en formation. Ils sont le nouveau visage de la pauvreté », a souligné Fiona Lazaar (LREM), qui a travaillé sur la « stratégie nationale » de lutte contre la pauvreté.
Pour sa part, Patrick Hetzel (LR) a critiqué un amendement gouvernemental de dernière minute « pour un sujet aussi important ». « Vous voulez créer la confiance (mais) tout ceci relève de la défiance », a lancé l’élu du Bas-Rhin.
Plus tôt, les députés avaient voté l’abaissement de l’âge de l’instruction obligatoire de 6 à 3 ans, mesure perçue également par la droite comme contraire à la « confiance » à accorder aux familles.

86 députés déclament de " trouve une fiscaité de carbone équitable "





Ouest France – mercredi 13 février 2019

À l’initiative du député du Maine-et-Loire Matthieu Orphelin (extrême), un proche de Nicolas Hulot, une tribune signée par 86 députés plaide dans Le Figaro de ce mercredi 13 février pour « une fiscalité carbone juste socialement ». Elle a provoqué une belle polémique. L’élu s’explique.

C’est une tribune parue ce mercredi dans le journal Le Figaro. Signée par 86 députés, issus de cinq groupes politiques différents mais pas Les Républicains, LFI ou du Rassemblement national, elle réclame de « trouver une fiscalité carbone équitable ». Depuis sa publication, elle fait réagir, jusqu’au président Emmanuel Macron. Accusée d’avoir mis le feu aux poudres à l’automne dernier, la taxe carbone avait été sacrifiée sur l’autel des Gilets jaunes. Après l’avoir suspendue puis annulée pour 2019, le gouvernement entretient un flou pour la suite et renvoie au Grand débat. L’occasion de relancer les discussions ses modalités ? Le député du Maine-et-Loire Matthieu Orphelin, ex-LREM et proche de Nicolas Hulot est à l’initiative de cette tribune. Il s’explique auprès de Ouest-France.

Vous êtes l’un des signataires. Quel est l’objet de cette tribune ?
Elle cherche à poser les bases d’une justice sociale dans le financement de la transition écologique, qui n’y était pas justement, dans la taxe sur les carburants, et qu’il faut trouver. On met des propositions sur la table, un meilleur fléchage des revenus du carbone, un meilleur accompagnement des citoyens. Chaque mot a été pesé pour rassembler cinq groupes politiques. Aucun n’indique un retour de la taxe ou une augmentation de la fiscalité carbone.
Comment expliquez-vous la réaction d’Éric Ciotti qui vous accuse de ressortir « l’assommoir fiscal » ?
Ces surréactions, au mot même de « fiscalité », en disent long sur les difficultés de notre pays à réfléchir sur un sujet pourtant crucial. Mais ÉricCiotti n’a sûrement pas lu la tribune. Je le redis : le retour de la taxe carbone n’y figure pas. Le gouvernement a réagi aussi. Il parle d’un accompagnement des citoyens. Moi, ça me va. La chaudière à 1 € c’est bien, c’est un début. Nous, nous proposons la rénovation thermique à 1 € pour tous les foyers précaires.
Une fiscalité carbone heureuse est-elle possible ?
Nulle part ce n’est un long fleuve tranquille, mais ce qui marche partout, c’est une fiscalité claire, juste socialement et bien fléchée vers la transition écologique. En Colombie-Britannique (Canada) les revenus du carbone sont entièrement redistribués sous forme d’aides. En Californie, la règle est simple aussi : 1/3 des revenus sont fléchés vers les ménages très défavorisés. On peut faire de la fiscalité « positive », comme la baisse de TVA sur les produits de consommation durable, sur les transports en commun, les réparations vélo…

dimanche 10 février 2019

Inquiétude & Certitudes - dimanche 10 février 2019

Tomi Ungerer . 1931 + 2019

wikipédia 9 février 2019 - c onsulté dimanche 10 à 08 heures 19




Naissance
28 novembre 1931
Strasbourg (France)
Décès
9 février 2019 (à 87 ans)
Cork (Irlande)
Nom de naissance
Jean-Thomas Ungerer
Nationalité
 Français
Activité
Dessinateur, peintre, illustrateur, écrivain et auteur
Formation
École des arts décoratifs de Strasbourg
Père
Théodore Ungerer
Mère
Alice Essler (d)
Distinctions
Prix Hans Christian Andersen d'illustration (1998)
Site web
www.tomiungerer.com
Œuvres principales
Jean-Thomas Ungerer, dit Tomi Ungerer, né le 28 novembre 1931 à Strasbourg et mort le 9 février 2019 à Cork en Irlande, est un peintre, dessinateur, illustrateur et auteur français.
Considéré comme l'un des plus brillants dessinateurs de sa génération, il a mené à partir de 1957 une carrière internationale dans de nombreux domaines de l'art graphique. Ses livres pour enfants Les Trois Brigands et Jean de la Lune ont connu une grande renommée, son affiche contre la ségrégation raciale Black Power/White Power est devenue célèbre. L'artiste est avant tout un fin observateur de la société de son temps et a livré une satire virulente dans l'esprit de Daumier et de Grosz. Créateur multiforme, il s'est également intéressé à la sculpture et a écrit de nombreux textes, dont certains sont autobiographiques1.

Biographie

Tomi Ungerer est le fils de Théodore Ungerer et d’Alice Essler.
Son arrière-grand-père Auguste Théodore, son grand-père Alfred (1861-1933) et son père Théodore travaillent dans l’horlogerie. L’entreprise d’horlogerie Ungerer a été active de 1858 à 1989.
Tomi Ungerer est âgé de moins de quatre ans quand son père décède. Ce dernier était ingénieur, fabricant d’horloges astronomiques, artiste et historien ; Tomi lui rend hommage dans De père en fils (2002) : « J’ai eu le sentiment qu'il m'avait transmis tous ses talents en mourant »2. La famille part s’installer à Wintzenheim, dans le quartier du Logelbach au 12 rue Haussmann – une plaque signalant le lieu où il a habité a été posée le 19 février 2005 –, dont les paysages calmes et romantiques inspireront l’auteur. C’est en Alsace que son œuvre plonge ses racines, malgré son tempérament de globe-trotter.
Durant la Seconde Guerre mondiale, l’Alsace est annexée par l’Allemagne. La maison et l’usine familiale sont réquisitionnées par les Allemands et, comme tous les Alsaciens, Tomi Ungerer subit un endoctrinement nazi via l’école qu’il fréquente et qui est soumise à la germanisation. Les journées commencent alors par des chants nazis (qu'il a avoué quelques temps avant sa mort encore connaître par cœur, fruit de l'endoctrinement d'alors), et l'écoute des discours du Führer. Il lui est fait totale interdiction de parler français et son prénom jugé insuffisamment germanique est changé autoritairement en « Hans »3.
Sa mère continue toutefois à lui parler en français malgré l'interdiction. Et quand elle est dénoncée aux autorités nazies, elle trouve un stratagème pour continuer : à l'officier qui la reçoit, elle confirme parler en français avec son fils, et indique qu'elle continuera. Elle ajoute : « il faudra bien trouver des gens pour diriger ces Français après la victoire finale. » Convaincu, l'officiel admet : « Ainsi parle une vraie fille du Führer. » Et ainsi l'enseignement en français du jeune Tomi put continuer4.
Il se dit alors « Français à la maison, Alsacien dans la rue, et Allemand à l'école3. »
La guerre finie, Tomi Ungerer est à nouveau français, mais il a beaucoup de mal à s’adapter à cette nouvelle situation et se fait renvoyer de l’école, où on lui interdit cette fois, et comble de l'ironie, de parler alsacien5. Il en dit avec amertume en 2009 : « La liberté c’est avant tout le droit de l’individu à sa propre identité. L’égalité c’est l’harmonie entre les différences qui se complètent. La fraternité se crée dans le respect de l’identité des autres. Pour le jacobinisme centraliste français avec son idéal de citoyens identiques issus d’un moule scolaire, ceci est anathème ! Pour faire de nous Alsaciens, une région de Kougelhopfs et de Dumkopfs docilisés, la France de l’après-guerre a commis, un assassinat culturel. Par le biais de l’enseignement, elle s’est acharnée à nous déraciner de nos origines qui sont germaniques. Même s’il est préférable que nous soyons les Allemands de la France plutôt que les Français de l’Allemagne, nous n’en sommes pas moins stigmatisés, nous sommes les Ploucs am Rhein, jadis tout simplement des sales boches6 ! ».
Tomi Ungerer tenant un jouet en forme de cathédrale de Strasbourg.
Tomi Ungerer dans son atelier en Irlande en 2015.
En 1946, il explore la France à vélo.
En 1951, après son échec au baccalauréat, il voyage par des moyens de fortune jusqu’en Laponie et au Cap Nord.
En 1952, Tomi Ungerer s’engage dans le corps des méharistes en Algérie. Il est réformé en 1953. Il s’inscrit alors aux Arts décoratifs mais est renvoyé pour indiscipline. Il travaille alors comme étalagiste et publicitaire pour des petites entreprises.
Entre 1954 et 1955, il effectue de nombreux voyages dans toute l’Europe, toujours par des moyens de fortune (en auto-stop ou en s’engageant comme marin sur des cargos), notamment en Islande, en Norvège, en Grèce et en Yougoslavie.
En 1956, Tomi Ungerer part pour New York. Il débarque avec un carton de dessins et 60 $ en poche, et c’est le succès immédiat : il travaille pour les journaux et magazines les plus prestigieux (New-York Times, Life etc.)2. Sa rencontre avec Ursula Nordstrom (en) des éditions Harper & Row lui permet de publier quatre-vingts livres pour enfants en dix ans. Ce sont ses activités de publicitaire et notamment d’affichiste qui lui apportent la notoriété : ses affiches contre la guerre du Viêt Nam sont très connues. Il est également connu comme un important satiriste et dessinateur humoristique (pour adultes).
En 1971, il se marie avec Yvonne Wright et s'installe en Nouvelle-Écosse au Canada7.
En 1975, il fait une première donation à la ville de Strasbourg d'œuvres personnelles et de jouets issus de sa collection. Cette donation est suivie de plusieurs autres.
À partir des années 1980, il s’investit énormément pour l’amélioration des relations franco-allemandes et dans la préservation de l’identité, du particularisme et du bilinguisme en Alsace.
En 1976, Tomi et Yvonne Ungerer s’installent définitivement en Irlande, pays d’où elle est originaire8.
En 1988, pour le bimillénaire de Strasbourg, il réalise un monument, « l’Aqueduc de Janus », situé à l’arrière de l’Opéra national du Rhin (voir article:Fontaine de Janus).
Tomi Ungerer est membre du comité de patronage du think tank strasbourgeois Forum Carolus, créé et dirigé par Henri de Grossouvre, car pour lui, comme il aime à le répéter, « pour la première fois depuis des siècles, Strasbourg et l’Alsace sont au bon endroit au bon moment ».
Une de ses sœurs décède le 20 janvier 1992 dans la catastrophe aérienne du mont Sainte-Odile. Il fonde alors l’association Entraide de la Catastrophe des Hauteurs du Sainte-Odile (ECHO).
En 1998, il obtient le prix Hans Christian Andersen, mention illustrateur, la plus haute distinction pour un auteur de livres d'enfants.
En 2008, il est le premier lauréat du Prix de l'Académie de Berlin9.
Son œuvre compte 30 000 à 40 000 dessins. Elle s'étend aux domaines de la littérature d'enfance et de jeunesse, de la publicité, des alsatiques et de l’érotisme.
Tomi Ungerer meurt le 9 février 2019 à Cork en Irlande10.

Le musée Tomi Ungerer

Le musée Tomi-Ungerer à Strasbourg.
Article détaillé : Musée Tomi Ungerer.
Le musée Tomi Ungerer–Centre international de l'Illustration est situé à la Villa Greiner, avenue de la Marseillaise à Strasbourg.
La Fontaine de Janus Place Broglie
Ce musée conserve la collection Tomi Ungerer, qui provient de plusieurs donations effectuées par l’artiste à sa ville natale depuis 1975 et qui comprend onze mille dessins originaux, des estampes, un fonds documentaire, une bibliothèque. Six mille cinq cents jouets et jeux provenant de la collection personnelle de Tomi Ungerer font également partie de la collection du musée.
Il a ouvert ses portes en novembre 2007 et présente le fonds au rythme de trois expositions par an.

Œuvres

  • 1943
    • Deutschland !
  • 1957
    • Les Mellops font de l'avion (The Mellops Go Flying)
    • Les Mellops spéléologues (The Mellops Go Diving for Treasure)
    • The Brave Coward
  • 1958
    • Les Mellops trouvent du pétrole (The Mellops Strike Oil)
    • Crictor (id.)
    • Agee on Film
  • 1959
    • Adélaïde (Adelaide)
    • Seeds and More Seeds
  • 1960
    • Les Mellops fêtent Noël (Christmas Eve at the Mellops)
    • Émile (Emile)
    • Horrible, an Account of the Sad Achievements of Progress
    • Inside Marriage
    • Cartoon 60
    • Twelve WHK Characters
    • America für Anfänger
  • 1961
  • 1962
    • Snail, Where Are You?
    • Der Herzinfarkt
    • Fredou
    • The Monocle Peep Show
    • Cartoon 62
    • Esquire's Book of Gambling
    • Illustrations pour :
      • Comfortable Words de Bergen Evans
      • Riddle dee dee de Bennett Cerf
  • 1963
    • The Mellops Go Spelunking
    • Come Into My Parlor (coauteur avec Miriam Ungerer)
    • Illustrations pour :
      • Frances Face-Maker de William Cole
      • A Book of Various Owls de John Hollendaer
      • Wer Zeichnet wie
      • Die Spottdrossel d'Ambrose Bierce
      • Esquire's All About Women de William Cole
      • A Cat-hater's Handbook or The Ailurophobe's Delight de William Cole
      • The Girl We Leave Behind de Jerome Beatty
      • A Television Notebook pour CBS Television Network
  • 1964
    • One, Two, Where's My Shoe
    • Les Carnets secrets de Tomi Ungerer (The Underground Sketchbook)
    • Illustrations pour :
      • The Clambake Mutiny de Jerome Beatty
      • Flat Stanley de Jeff Brown
      • Beastly Boys and Ghastly Girls, poèmes sélectionnés par William Cole
      • Games Anyone de Robert Thomsen
      • Dear N.A.S.A., please send me a rocket de Tait Trussell et Paul Hencke
      • Erlesene Verbrechen und Makellose Morde d'Henry Slesar
  • 1965
    • Graphis n° 120 vol. 21 de Manuel Gasser (16 pages consacrées à Tomi Ungerer)
    • Illustrations pour :
      • Selections from French Poetry de Kenneth F. Canfried
  • 1966
    • Orlando (Orlando the Brave Vulture)
    • Jean de la Lune (Der Mondmann)
    • Nicht Wahr?
    • Ungerer Meets the Maharadjah
    • The Party
    • Illustrations pour :
      • Mr. Tall & Mr. Small de Barbara Brenner
      • Oh, What Nonsense!, poèmes sélectionnés par William Cole
      • Les Trois Bouteilles de Warwick (Warwick's 3 Bottles) d'Andre Hodeir
      • The Too Hot to Cook Book de Miriam Ungerer
      • Guillaume l'apprenti sorcier (The Sorcerer's Apprentice) de Barbara Hazen et Adolphe Chagot
  • 1967
    • Eat
    • Basil Ratzki. Eine Fabel
    • Le Géant de Zéralda (Zeralda's Ogre)
    • Tomi Ungerer
    • Art Kan-George Tscherny-Tomi Ungerer
    • Illustrations pour :
      • What's Good for a Four Year Old de William Cole
      • Look! Look! The Giggle Book de William Cole
      • Cleopatra Goes Sledding de Andre Hodeir
      • Lear's Nonsense Verses d'Edouard Lear
      • A Case of the Giggles, compilation par William Cole
      • The Donkey Ride de Jean B. Showalter
      • Ein Bündel Geschichten für Lüsterne Leser d'Henry Slesar
  • 1968
    • Ask Me a Question
  • 1969
    • Fornicon (id.)
    • Der Gestohlene Bazillus
    • Illustrations pour :
      • New York für Anfänger d'Herbert Feuerstein
  • 1970
    • Le Chapeau volant (The Hat)
    • Tomi Ungerer's Compromises
  • 1971
    • Je m'appelle Papaski et voici mes meilleures histoires à dormir debout (I'm Papa Snap and These Are My Favourite No Such Stories)
    • La Grosse Bête de Monsieur Racine (The Beast of Monsieur Racine)
    • Affiches (The Poster Art Of Tomi Ungerer)
    • Posters of Protest
    • Illustrations pour :
      • Aschenbrödels Küche d'Alice Vollenweider
  • 1972
    • Depression
    • Karikaturen
    • Die Eifel (coauteur avec Willy Brant)
    • Illustrations pour :
      • Oh, That's Ridiculous!, poèmes sélectionnés par William Cole
  • 1973
    • Pas de baiser pour maman
  • 1974
    • Allumette’’
  • 1984
    • Far out Isn't Far Enough
  • 1986
    • Schutzengel der Hölle (Ange gardien de l'enfer, érotique)
  • 1990
    • Für Fr. und D. gefallen
  • 1991
  • 1992
    • L'entraide - illustration sur timbre-poste français
  • 1998
    • Trémolo, - traduit de l'allemand Tremolo -
  • 1999
  • 2000
    • Le Nuage bleu
  • 2002
    • À la guerre comme à la guerre
  • 2003
    • Guillaume l'apprenti sorcier
  • 2007
    • Neue Freunde (Éd. Diogenes Verlag AG Zürich)
    • Amis-amies (Éd. L'École des loisirs, Paris)
  • 2008
    • Zloty (Éd. Diogenes Verlag AG Zürich)
  • 2009
  • 2011
  • 2012
  • 2013

Distinctions

Vente aux enchères de ses planches originales

En mars 2016 sont vendues à l'Hôtel Drouot à Paris les planches de la première version de son album Les Trois Brigands, datées de 1960. « Le prix de départ avait été fixé entre 2 000 et 3 000 euros, mais les enchères ont finalement atteint la somme record de 72 724 euros18. »

Notes et références

  1. Thérèse Willer, « L'œuvre graphique de Tomi Ungerer », in La Revue des livres pour enfants, no 171, septembre 1996, p. 58-87
  2. a et b Émilie Grangeray, « Tomi Ungerer l’indocile » Le magazine du Monde 15 décembre 2012 p. 150
  3. Tomi Ungerer, À la guerre comme à la guerre, Dessins et souvenirs d'enfance, Éditions de la Nuée Bleue, Strasbourg, 1991, page 55.
  4. Tomi Ungerer, « Alsace Battue », Discours donné à Strasbourg en 2009,‎ 7 septembre 2009 (lire en ligne [archive])
  5. Emilie Grangeray, « Tomi Ungerer l'indocile » [archive], sur lemonde.fr, 14 décembre 2012 (consulté le 27 mars 2014).
  6. a et b « Lauréats du Prix de l’Académie de Berlin » [archive], sur academie-de-berlin.de (consulté le 27 décembre 2017).
  7. « timbre franco-allemand » [archive], sur philatelie.deutschepost.de (consulté le 22 avril 2013).
  8. « Biographie de Tomi Ungerer » [archive], sur franceinter.fr, 4 décembre 2012 (consulté le 14 décembre 2012)
  9. « Les planches de la première version des Trois Brigands de Tomi Ungerer ont été vendues samedi à l'hôtel Drouot pour 72 724 euros. » [archive], sur france3-regions.francetvinfo.fr, 28 mars 2016.

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • Une question de diversité, entretien avec Tomi Ungerer, revue Hopala!, no 4, Brest, mars-mai 2000, p. 86-90
  • Musée Tomi Ungerer - Centre international de l'Illustration / La collection, catalogue de la collection du Musée, sous la direction de Thérèse Willer, Éditions Musées de la Ville de Strasbourg, 2007
  • Thérèse Willer, Tomi Ungerer : l'œuvre graphique, Université Marc-Bloch, Strasbourg, 2008, 9 vol. (thèse de doctorat d'histoire de l'art)
  • Thérèse Willer, « Jean Thomas (dit Tomi) Ungerer », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 37, p. 3957
  • Thérèse Willer, Tomi Ungerer, Tout sur votre auteur préféré. L'École des loisirs, 2008. (ISBN 978-2-211-11118-8)
  • Merveilleux - Tomi Ungerer, catalogue d'exposition, 2008. (ISBN 978-2-9532820-0-9)
  • Thérèse Willer, Tomi Ungerer. Graphic Art, Paris, Éditions du Rocher, 2011.
  • René Hoch et Serge Stein, Affiches et Posters de Tomi Ungerer édité par l'AIATU (Association internationale des amis de Tomi Ungerer), Strasbourg, 2006
  • Alain Weill, Encyclopédie de l'affiche, Paris, Éditions Hazan, 2011, ISBN 978-2-7541-0582-8, p. 368–369.

Filmographie

Films inspirés par les contes de Tomi Ungerer

Documentaires

  • Tomi Ungerer : mine de rien, film d'Adrien Finck et Alain Desmet, CRDP d'Alsace, 1995, 26 min (VHS)
  • Trait pour trait : Tomi Ungerer, film de Philippe Poirier, Bix Films, Strasbourg, 2009, 27 min (DVD) ; contient aussi une interview de Thérèse Willer, conservatrice du Musée Tomi Ungerer
  • Tomi Ungerer, l’esprit frappeur, documentaire réalisé par Brad Bernstein, 2012, 98 min
  • Tomi Ungerer : laissons les mystères tranquilles/Lasst die Geheimnisse in Ruhe, filmé réalisé par Pierre Bischoff, Musées de la ville de Strasbourg, Canopé, 2014, 26 min (DVD, avec fiches d'accompagnement et pistes pédagogiques)

Articles connexes

Liens externes

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