jeudi 28 février 2019
mercredi 27 février 2019
mardi 26 février 2019
lundi 25 février 2019
dimanche 24 février 2019
samedi 23 février 2019
reçu samedi 23 février 2019 .... Exigeons l'amnistie des Gilets Jaunes : Signez la pétition
https://amnistiegj.fr/
La stratégie de la tension, délibérément choisie par le pouvoir, ne leur a pas laissé la chance d’une protestation pacifique. Gazage, nassage et brimades en tout genre, puis au fil des semaines, matraquages, tirs de flashballs et grenades mutilantes, pour la première fois de leur existence, beaucoup de « Gilets jaunes » ont été confrontés à des brutalités policières indignes d'une démocratie, que des organisations comme Amnesty international ont elles-mêmes dénoncées.
On ne compte désormais plus le nombre de manifestants, au casier vierge, mis en garde à vue, condamnés en comparution immédiate, ou aujourd’hui en instance de jugement. Certains connaîtront la prison, qui détruit, qui humilie. D’autres ne retrouveront jamais d’emploi. Un grand nombre d’entre eux verront leurs vies brisées à jamais. Nous ne pouvons accepter qu’une protestation contre une politique massivement rejetée par la population détruise ainsi des êtres pris pour boucs émissaires. Nous ne pouvons accepter qu’un pouvoir, qui a sciemment fait le choix de la confrontation, se serve d’eux pour intimider tout un peuple. Nous ne pouvons accepter l’idée d’une vengeance d’Etat.
C’est pourquoi nous appelons le Président de la République, Emmanuel Macron, et son Premier Ministre, Edouard Philippe, à mettre à l’ordre du jour une loi d’amnistie en faveur des hommes et des femmes aujourd’hui persécutés, mis en examen, ou détenus pour avoir participé à ce mouvement social d’ampleur historique. C’est pourquoi nous appelons dès aujourd’hui à l’arrêt des procédures en cours, à l’effacement des peines prononcées, et à ce qu’une réponse enfin politique, et pas seulement sécuritaire et judiciaire, soit donnée aux événements hors du commun que la France est en train de vivre.
Une telle amnistie est prévue par l’article 133-9 du Code pénal et légitimée par la tradition française, de nombreuses lois d’amnistie ayant ainsi été votées depuis le début de la 5ème République, notamment dans le cadre d’activités protestataires.
Un tel geste serait seul en mesure de commencer à rendre au pays l’apaisement qu’il ne saurait retrouver sur fond de persécutions pour l’exemple. « Nous ne reprendrons pas le cours de nos vies », disiez-vous Monsieur le Président, le 10 décembre 2018. Nous ne reprendrons pas le cours de nos vies tant que nos concitoyens n’auront pas pleinement retrouvé la leur.
__________________________
#AmnistiePourLesGJ
Ils n’étaient pas venus à Paris, Bordeaux, Toulouse, et tant d’autres villes, pour en découdre avec les forces de l’ordre. Ils étaient venus pour défendre leurs vies menacées, dégradées par la précarité, mises en joue par un pouvoir prêt à faire les poches de leurs parents retraités comme de leurs enfants étudiants, afin de valoriser le patrimoine financier des plus riches. Ils étaient venus pour protéger leurs droits fondamentaux, et aussi une certaine conception de la justice sociale, qui a longtemps fait l’honneur de la France.La stratégie de la tension, délibérément choisie par le pouvoir, ne leur a pas laissé la chance d’une protestation pacifique. Gazage, nassage et brimades en tout genre, puis au fil des semaines, matraquages, tirs de flashballs et grenades mutilantes, pour la première fois de leur existence, beaucoup de « Gilets jaunes » ont été confrontés à des brutalités policières indignes d'une démocratie, que des organisations comme Amnesty international ont elles-mêmes dénoncées.
On ne compte désormais plus le nombre de manifestants, au casier vierge, mis en garde à vue, condamnés en comparution immédiate, ou aujourd’hui en instance de jugement. Certains connaîtront la prison, qui détruit, qui humilie. D’autres ne retrouveront jamais d’emploi. Un grand nombre d’entre eux verront leurs vies brisées à jamais. Nous ne pouvons accepter qu’une protestation contre une politique massivement rejetée par la population détruise ainsi des êtres pris pour boucs émissaires. Nous ne pouvons accepter qu’un pouvoir, qui a sciemment fait le choix de la confrontation, se serve d’eux pour intimider tout un peuple. Nous ne pouvons accepter l’idée d’une vengeance d’Etat.
C’est pourquoi nous appelons le Président de la République, Emmanuel Macron, et son Premier Ministre, Edouard Philippe, à mettre à l’ordre du jour une loi d’amnistie en faveur des hommes et des femmes aujourd’hui persécutés, mis en examen, ou détenus pour avoir participé à ce mouvement social d’ampleur historique. C’est pourquoi nous appelons dès aujourd’hui à l’arrêt des procédures en cours, à l’effacement des peines prononcées, et à ce qu’une réponse enfin politique, et pas seulement sécuritaire et judiciaire, soit donnée aux événements hors du commun que la France est en train de vivre.
Une telle amnistie est prévue par l’article 133-9 du Code pénal et légitimée par la tradition française, de nombreuses lois d’amnistie ayant ainsi été votées depuis le début de la 5ème République, notamment dans le cadre d’activités protestataires.
Un tel geste serait seul en mesure de commencer à rendre au pays l’apaisement qu’il ne saurait retrouver sur fond de persécutions pour l’exemple. « Nous ne reprendrons pas le cours de nos vies », disiez-vous Monsieur le Président, le 10 décembre 2018. Nous ne reprendrons pas le cours de nos vies tant que nos concitoyens n’auront pas pleinement retrouvé la leur.
Les premiers signataires
-
Isabelle Alonso (écrivaine)
-
Alain Badiou (philosophe)
-
François Bégaudeau (écrivain)
-
Juan Branco (avocat)
-
Stéphane Brizé (réalisateur)
-
Mathieu Burnel (ex-inculpé dans l’affaire Tarnac)
-
Annick Coupé (secrétaire générale d’Attac)
-
Alain Damasio (écrivain)
-
Eric Drouet (gilet jaune)
-
Annie Ernaux (écrivain)
-
Gérard Filoche (membre de la CGT, Attac, fondation Copernic)
-
Bernard Friot (sociologue et économiste)
-
Thomas Guénolé (politologue)
-
Eric Hazan (éditeur)
-
Anasse Kazib (délégué Sud Rail)
-
Zoé Konstantopoulou (avocate, ex-présidente du parlement grec)
-
David Koubbi (avocat)
-
Mourad Laffitte (réalisateur)
-
Aude Lancelin (directrice de publication Le Média)
-
Franck Lepage (éducateur populaire)
-
David Libeskind (avocat, collectif « robe noire et gilet jaune »)
-
Frédéric Lordon (économiste et philosophe)
-
Henri Maler (fondateur d’Acrimed)
-
Jean-Claude Michéa (philosophe)
-
Gérard Mordillat (réalisateur)
-
Maxime Nicolle (gilet jaune)
-
Gérard Noiriel (historien)
-
Osons causer (YouTuber)
-
Gilles Perret (réalisateur)
-
Pierre Perret (auteur-compositeur-interprète)
-
Thomas Portes (PCF, syndicaliste CGT-cheminots)
-
Bernard Stiegler (philosophe)
-
Assa Traoré (comité Adama)
-
Eric Vuillard
(écrivain)
-
Joseph Andras (écrivain)
-
Fabien Archambault (historien)
-
Dorian Astor (philosophe)
-
Marc Belissa (historien)
-
Yves Bernanos (réalisateur)
-
Olivier Berruyer (fondateur du blog « Les Crises »)
-
Olivier Besancenot (porte-parole du NPA, facteur)
-
Alain Bihr (professeur émérite de sociologie)
-
Laurent Binet (écrivain)
-
Irène Bonnaud (metteuse en scène, traductrice)
-
Véronique Bontemps (anthropologue, CNRS)
-
Yannick Bosc (historien)
-
Alain Boscus (historien)
-
Youcef Brakni (comité Adama)
-
Gérard Bras (philosophe)
-
Mathieu Brunet (enseignant chercheur)
-
Gael Brustier (écrivain)
-
Emmanuel Burdeau (critique de cinéma)
-
Pascal Buresi (historien, CNRS)
-
Vanessa Caru (historienne, CNRS)
-
Martial Cavatz (enseignant)
-
Vincent Cespedes (philosophe)
-
Alexis Charansonnet (historien)
-
Yves Cohen (historien)
-
Francis Combes (poète, éditeur)
-
Sergio Coronado (militant écologiste)
-
Mirabelle Cruells Thouvenot (attachée territoriale)
-
François Cusset (écrivain)
-
Sonia Dayan-Herzbrun (sociologue)
-
Laurence De Cock (historienne, fondation Copernic)
-
Christine Delphy (sociologue, CNRS)
-
Martine Derrier (spectacle vivant)
-
Dany-Robert Dufour (philosophe)
-
François Dumasy (historien)
-
Bertrand Dumenieu (ingénieur)
-
Mireille Fanon-Mendès-France (ancienne experte de l'ONU)
-
Pascale Fautrier (écrivaine)
-
Christian Ferrié (enseignant)
-
Jean-Louis Fournel (italianiste)
-
Geneviève Fraisse (CNRS)
-
Bruno Gaccio (scénariste et producteur)
-
Fanny Gallot (historienne)
-
Isabelle Garo (philosophe)
-
Susan George (présidente d’ATTAC)
-
Laurence Giavarini (universitaire)
-
Boris Gobille (sciences politiques)
-
François Godicheau (historien)
-
Maurizio Gribaudi (historien)
-
Nacira Guénif (sociologue)
-
Pierre Guéry (auteur)
-
André Gunthert (historien)
-
Elie Haddad (historien, CNRS)
-
Florence Johsua (politiste)
-
Leslie Kaplan (écrivaine)
-
Sam Karmann (acteur)
-
Pierre Khalfa (syndicaliste)
-
Stéphane Kipfer (politiste, géographe, Toronto)
-
Isabelle Krzywkowski (universitaire, SNESUP-FSU)
-
Jérôme Lamy (historien)
-
Dany Lang (économiste)
-
Mathieu Larnaudie (écrivain)
-
Olivier Le Cour Grandmaison (universitaire)
-
Gildas Le Dem (journaliste)
-
Frédéric Lebaron (sociologue)
-
Marie-Thérèse Lenoir (MRAP migrations)
-
François Lescure (mathématicien)
-
Michel Letté (historien)
-
Ivan Marin (mathématicien)
-
Céline Martin (historienne)
-
Marion Messina (écrivain)
-
Régis Meyran (chercheur en sciences sociales, journaliste)
-
René Monzat (auteur, réalisateur)
-
Dominique Natanson (union française des juifs pour la paix)
-
Heitor O'Dwyer de Macedo (psychanalyste)
-
Ugo Palheta (sociologue)
-
Willy Pelletier (sociologue, fondation Copernic)
-
Roland Pfefferkorn (sociologue)
-
Emmanuelle Posse (professeur de philosophie, mère d'un gilet jaune condamné)
-
Raphaël Pradeau (porte-parole d'ATTAC)
-
Olivier Rabourdin (acteur)
-
Jacques Rancière (philosophe)
-
Eugenio Renzi (critique de cinéma, professeur de philosophie)
-
Fabrice Riceputi (historien)
-
Michèle Riot-Sarcey (historienne)
-
Laurent Ripart (historien)
-
Juliette Rousseau (militante, autrice)
-
Arnaud Saint-Martin (citoyen)
-
Catherine Samary (économiste)
-
Benoît Schneckenburger (agrégé de philosophie)
-
Todd Shepard (historien)
-
Patrick Simon (revue Mouvements)
-
Danielle Simonnet (conseillère de Paris)
-
Yves Sintomer (sciences politiques)
-
Eyal Sivan (cinéaste)
-
Arnaud Skornicki (politiste)
-
Joy Sorman (écrivain)
-
Catherine Stern (PCF - 28 Migrations)
-
Federico Tarragoni (sociologue)
-
Julien Théry (historien)
-
Enzo Traverso (historien)
-
Yves Vargas (professeur de philosophie)
-
Eleni Varikas (professeur de théorie politique)
-
Nicolas Vieillescazes (éditeur)
-
Xavier Vigna (historien)
-
Julien Vincent (historien)
-
Fabrice Virgili (historien)
-
Louis Weber (éditeur)
-
Hela Yousfi (universitaire)
-
Sophie Zafari (syndicaliste)
-
Jean-Claude Zancarini (italianiste)
-
Michelle Zancarini-Fournel
(historienne)
Garanti sans virus. www.avast.com
|
__________________________
___________________________________________ LISTE DE DISCUSSION resistons_ensemble@rezo.net [L'envoi doit avoir un seul destinataire, la liste] Pour consulter le site: http://resistons.lautre.net/
vendredi 22 février 2019
jeudi 21 février 2019
mercredi 20 février 2019
discours du Président Emmanuel Macron lors du 34ème Dîner du Crif.
Actualités
|
Publié le 22
Février 2019
Dîner du Crif - Le discours du Président Emmanuel Macron au 34ème dîner du Crif : mercredi 20 février 2019
Découvrez l'intégralité du
34ème
Dîner du Crif
Discours du
Président Emmanuel Macron
Monsieur le Président du Sénat, Monsieur le
président de l’Assemblée Nationale, Monsieur le président du
Conseil Économique Social et Environnemental, Messieurs les Premiers
Ministres, Monsieur le Ministre d’Etat, Mesdames et Messieurs les
Ministres, Madame la Maire de Paris, Madame la présidente de la
région Ile de France, Mesdames Messieurs les Parlementaires,
Mesdames/Messieurs les Ambassadeurs, Mesdames et Messieurs les
Responsables des cultes, Monsieur le président du CRIF, Mesdames,
Messieurs.
Comme chacune et chacun, j'aurais souhaité que ce
dîner - le deuxième auquel j'ai l'honneur d'assister comme
président de la République - se tienne dans des circonstances plus
sereines. Nous aurions évoqué avec émotion Claude LANZMANN, ce
qu'il donna à la France en entrant en résistance dès l'âge de 18
ans, ce qu'il offrit au monde avec son monument SHOAH, cette
œuvre immortelle contre l'inexorable travail d'oubli du temps. Nous
nous serions souvenus de Marceline LORIDAN disparue en septembre et
son inlassable action pour transmettre la mémoire du génocide et de
son insolence. De Georges LOINGER qui nous a quittés en décembre
emportant avec lui une vie d'héroïsme, lui qui sauva près de
quatre cents enfants juifs durant la Seconde Guerre mondiale. Nous
aurions revécu ensemble cette matinée ensoleillée de juillet où
le peuple français rassemblé rue Soufflot communièrent autour des
cercueils bleu blanc rouge de Simone et Antoine VEIL. Simone VEIL qui
puisa dans l'indicible horreur des camps la force de faire grandir
encore par ses combats pour la mémoire, pour les femmes, pour
l'Europe l'œuvre universelle de la France. Nous serions certainement
revenus sur la relation d'amitié de 70 ans liant la France et
Israël, que la saison culturelle croisée de 2018 a fait vivre et
que la visite du président RIVLIN à Paris à la mi-janvier est
venue sceller. Peut-être même aurions-nous échangé sur le rôle
de René CASSIN dans la rédaction de la Déclaration des Droits de
l'Homme cette grammaire commune des nations dont nous venons de
célébrer le 70ème anniversaire.
Oui, chacune et chacun d'entre nous aurait aimé
évoquer tout cela. Cette part juive de l'âme française, cette
histoire des Français juifs qui a contribué à faire de notre
nation belle et grande. Mais le moment que nous vivons appelle un
propos autrement plus grave. Depuis plusieurs années - et la
situation s'est encore aggravée ces dernières semaines - notre
pays, comme d'ailleurs l'ensemble de l'Europe et la quasi-totalité
des démocraties occidentales, est confronté à une résurgence de
l'antisémitisme sans doute inédite depuis la Seconde Guerre
mondiale.
A nouveau depuis plusieurs années l'antisémitisme tue en France.
C'est bien que les visages peuplant ce soir nos
consciences ne sont pas seulement ceux des héros que je viens
d'évoquer mais bien ceux des martyrs récemment assassinés parce
qu'ils étaient juifs. Mireille KNOLL, cette Parisienne de 85 ans qui
a survécu aux rafles mais pas à la folie meurtrière de ses
bourreaux, Sarah HALIMI, cette mère de trois enfants saisie dans son
sommeil, molesté puis défenestré par son meurtrier, Ilan HALIMI,
ce jeune homme d'une vingtaine d'années kidnappé, torturé,
assassiné. Et puis les victimes de l'attentat de l'Hyper Cacher de
janvier 2015 - Philippe BRAHAM, Yohan COHEN, Yoav HATTAB,
François-Michel SAADA - celles de l'école Ozar Hatorah - Jonathan
SANDLER et ses fils Aryeh et Gabriel et la petite Myriam MONSONEGO
abattus à bout portant. Nous ne les oublions pas. Le crépuscule du
vingtième siècle avait pu laisser entrevoir la possibilité d'un
repli durable de l'antisémitisme. L'aube du 21ème siècle vient
rappeler combien l'histoire est tragique, combien les passions
tristes sont à l'œuvre, combien le noir revient. Et qu'un fils de
déportés juifs-polonais qui aime la France, sa langue, au point de
devenir membre de l'Académie française, soit insulté par une foule
haineuse en rentrant chez lui, qu'à Paris sur une devanture de
restaurant soit peinte entourée de croix gammée l'inscription
“Juden”, que sur la mairie du 13e arrondissement le visage de
Simone VEIL soient recouverts des mêmes croix gammées, qu'en Alsace
des dizaines de tombes juives soient profanées comme si on avait
voulu enlever leur mort à tous ces gens, que des représentants
religieux juifs, des militants de la cause antiraciste, des
journalistes soient insultés, menacés - cher Joël MERGUI, cher
Ariel GOLDMANN, cher Philippe VAL, cher Hermann EBONGUE- que dans un
même nihilisme, une même violence, charriant rejet du sacré et
antiparlementarisme, qu’on s'en prenne à des églises, à des
élus. Je pourrais poursuivre malheureusement cette liste et dire ce
que trop d'anonymes subissent et n'osent même pas dire.
Face à cette inacceptable, il serait faux de dire
que nous n'avons rien fait. Nous avons condamné beaucoup, adopter
des plans, souvent depuis des années et des années, voter des lois
parfois. Mais nous n'avons pas su agir efficacement. C'est vrai. Et
si nous en sommes là aujourd'hui c'est bien pour cela. Et cette
litanie que je viens de reprendre c'est notre échec.
Trop d'indignation. Trop de mots. Pas assez de
résultats.
Le temps est donc venu des actes tranchants,
concrets.
Parce que je ne veux pas m'habituer à ces mots et
à ces indignations “Il y a quelque chose de pire qu'une âme
perverse”, écrivait PÉGUY, “c'est une âme habituée”. Nous
n'avons pas le droit de devenir des âmes habituées.
D'abord nommer le mal, qui ne voit que l'antisémitisme se cache de plus en plus sous le masque de l'antisionisme.
Je l'ai dit lors du 75e anniversaire de la rafle
du Vel d'Hiv, l'antisionisme est une des
formes modernes de l'antisémitisme. C'est pourquoi je confirme que
la France, qui comme vous l'avez rappelé l'a endossée en décembre
avec ses partenaires européens, mettra en œuvre la définition de
l'antisémitisme adoptée par l'Alliance internationale pour la
mémoire de la SHOAH. Il ne s'agit pas de modifier le code
pénal, encore moins d'empêcher ceux qui veulent critiquer, comme
vous l'avez rappelé à Monsieur le Président, la politique
israélienne de le faire, non. Ni de revenir sur des
sujets que nous connaissons et qui sont ceux de la politique
internationale - et sur ce sujet la position française est connue et
l'année dernière nous en avions débattu. Il s'agit de préciser et
raffermir les pratiques de nos forces de l'ordre, de nos magistrats,
de nos enseignants, de leur permettre de mieux lutter contre ceux qui
cachent derrière le rejet d'Israël la négation même de
l'existence d'Israël. La haine des Juifs la plus primaire.
De la même manière, il n’y aura aucune
complaisance à l’égard des pratiques de boycott et du BDS
plusieurs fois condamnées en France et qui le seront à nouveau.
Regardez ensuite la réalité en face, sans filtre.
Oui, à côté, malheureusement, de
l’antisémitisme traditionnel se déploie un antisémitisme fondé
sur un islamisme radical.
Oui, cette idéologie gangrène certains de nos
quartiers au point d’être contraints à un insupportable exode
intérieur. Eh oui, c’est à une reconquête républicaine de ces
territoires que nous devons nous atteler. Ce que nous faisons quand
nous créons des postes de policiers et de gendarmes dans 45 d’entre
eux, en multipliant l’implication de tous les services de l’Etat,
de l’Education Nationale, de l’ensemble des fonctionnaires, et en
y déployant, de manière méthodique, un plan de lutte contre la
radicalisation. Et en cette matière, ne cédons en rien non plus à
l’opposition bloc à bloc dans laquelle certains voudraient
enfermer la société française. Une religion contre l’autre. Une
stigmatisation contre l’autre. Non. La République protège tous
les citoyens, toutes les consciences, toutes les paroles, et elle ne
peut accepter, en aucun cas, qu’au nom d’une religion déformée
ou d’une philosophique quelle qu’elle soit le pire soit commis,
parce que c’est la République, parce que c’est notre liberté.
Traquer et punir ceux qui se rendent coupables d’actes antisémites.
Rien n’est plus insupportable pour les victimes
que l’absence de sanctions. Rien n’est plus incompréhensible
pour nos concitoyens que le sentiment du « tout est permis »,
qui anime les semeurs de haine et qui sapent l’autorité de l’Etat.
J’appelle, pour ce faire, quelle que soit, parfois, la lassitude,
je le sais, toutes les victimes d’actes antisémites à porter
plainte dès qu’elles sont insultées ou attaquées. Qu’elles
soient assurées que tout est mis en œuvre pour les accompagner dans
leurs démarches, depuis la formation de nos policiers et nos
gendarmes pour les accueillir et les écouter, jusqu’à la
possibilité de porter plainte en ligne, qui vient d’être votée
avec l’adoption de la Loi Justice. Elle doit s’appliquer dans les
meilleurs délais. Sur ce sujet, nous étions habitués, il faut bien
le dire, à des pratiques incertaines ; des plaintes qui
n’étaient pas toujours prises ; des complexités. Les choses
ont maintenant été simplifiées dans le Droit. Elles doivent
s’appliquer dans les faits. Elles supposent que rien ne soit
accepté et qu’aucune habitude en quelque sorte ne soit prise. Tout
est mis en œuvre aussi pour recueillir les preuves. Des équipes
spécialisées d’enquêteurs et de gendarmes seront créées sur
tous les territoires, sur la base de ce qui a été commencée à
Aix-en-Provence, en partenariat avec la Fondation du Camp des Milles.
Vous avez ensuite, Monsieur le Président, évoqué l’antisémitisme
improprement appelé virtuel. Il n’a de virtuel que le nom. Il y a
dans cette haine sans visage, qui se croit délivrée de tout droit,
les prémices de la haine qui, ensuite, sort dans rue et commet le
pire. Ce poison lent qui conduit près de 2 Français sur 5,
s’informant principalement via les réseaux sociaux, à croire en
un complot sioniste mondial. Celui-ci aussi, nous devons le combattre
avec force et clarté. D’ores et déjà, nous avons entamé un
travail avec des plateformes comme Facebook qui a choisi la France
pour lancer un fonds doté d’1 million d’euros en faveur du
civisme et contre la haine, et qui a accepté la présence en son
sein de régulateurs et juristes français pour améliorer certaines
pratiques. J’avais dit l’année dernière, devant vous, sur ce
sujet, ma volonté de porter un projet exigeant au niveau européen.
Un travail a été fait pour le rendre possible, et vous l’avez
évoqué, le rapport de madame AVIA et de messieurs TAIEB et AMELLAL
à cet égard. Proposer des choses concrètes. Le combat européen
doit se poursuivre mais il est trop lent, et nous ne pouvons plus
attendre. C’est pourquoi la Député Laetitia AVIA déposera, dès
les mois de mai, c’est-à-dire dès la première fenêtre
parlementaire possible, au Parlement, une proposition de loi pour
lutter contre la haine sur Internet reprenant les propositions de ce
rapport. Nous devons, à ce titre, nous inspirer de ce que nous
voisins allemands ont su faire, de manière efficace et pragmatique.
Apporter des sanctions judiciaires, pénales et pécuniaires ;
appeler la responsabilité des individus, comme des plateformes. Il
s’agira de mettre fin aux stratégies d’éviction déployées par
des sites étrangers qui, changeant régulièrement de serveurs, sont
aujourd’hui très difficiles à bloquer. Dans ce contexte, la
question de l’anonymat sera évidemment posée. Elle est, trop
souvent, le masque des lâches. Et derrière chaque pseudonyme, il y
a un nom, un visage, une identité.
Faut-il interdire partout sur Internet
l’anonymat ? Je pense que nous pourrions aller par cette voie
à quelques égards vers le pire. Il faudra donc y réfléchir à
deux fois. Par contre, ce que nous ne pouvons pas accepter, c’est
que parce qu’il y a l’anonymat, le contenu ne soit pas retiré
dans les meilleurs délais, que l’identité ne soit pas recherchée
et ne soit pas donnée. Il y a aujourd’hui encore des plateformes
comme Twitter, pour citer les mauvais exemples, qui attend des
semaines, quand ça ne l’est des mois, pour donner les identifiants
qui permettent d’aller lancer les procédures judiciaires contre
ceux qui ont appelé à la haine, au meurtre ; qui, parfois,
prend des jours, des semaines pour retirer des contenus ainsi
identifiés. Ce que ce texte portera donc, ce sont des dispositions
claires imposant le retrait dans les meilleurs délais de tous les
contenus appelant à la haine et mettant en œuvre toutes les
techniques permettant de repérer l’identité dans les meilleurs
délais et enfin appelant à la responsabilité, y compris sur le
plan juridique, les dites plateformes. Il nous faut adopter nos
sanctions à la société numérique ; nous donner les moyens
aussi de pouvoir interdire la présence sur un réseau social de
personnes coupables de propos racistes et antisémites, comme on
interdit les Hooligans dans les stades, ou à tout le moins faire en
sorte que les condamnations pour actes racistes et antisémites
soient publiées pour ceux s’en rendant coupables.
La honte sur ces sujets d’urgence doit changer
de camp. Elle ne doit plus ronger les victimes. Elle doit accabler
les agresseurs. Enfin, parce que la période met en cause ce que nous
sommes, la France doit aussi tracer des nouvelles lignes rouges et
nous le ferons par des mesures concrètes et des décisions que la
loi permet aujourd’hui de prendre. C’est pourquoi j’ai aussi
demandé au Ministre de l’Intérieur d’engager des procédures
visant à dissoudre des associations ou groupements qui, par leurs
comportements, nourrissent la haine, promeuvent la discrimination ou
appellent à l’action violente : Bastion social, Blood &
Honour Hexagone et Combat 18 pour commencer.
Nommer, poursuivre, punir, mais bien entendu, enfin aussi, éduquer.
Il ne faut jamais perdre de vue le temps long de
l’éducation, de la culture, de l’élévation morale et
spirituelle de tous, car ce que nous vivons aujourd’hui dans notre
société, dans notre pays, dit beaucoup de nos propres échecs
passés. De ce que nous avons laissé s’installer subrepticement,
de ce que nous n’avons plus voulu dénoncer, de ce que parfois,
nous avons peut-être oublié de dire. Si l’histoire a montré que
la connaissance n’était jamais un antidote contre la haine, nous
savons que l’ignorance, à coup sûr, est un fertile terreau,
toujours. Nos instituteurs, nos professeurs font preuve d’un
engagement exemplaire, pour enseigner la mémoire de l’Holocauste,
et sont relayés admirablement par des institutions comme la
Fondation pour la mémoire de la Shoah ou le Mémorial de la Shoah.
Le ministre de l’Education nationale s’est tôt engagé dans
cette lutte pour lever, vous l’avez rappelé, Monsieur le
président, toutes les ambiguïtés qui avaient pu exister, former
davantage, être plus exigeant encore. Et à ce titre, l’Etat
soutiendra encore davantage qu’il ne le fait le Mémorial de la
Shoah. La DILCRA apporte aujourd’hui une aide. Elle sera
significativement augmentée par le Premier Ministre, dans les
prochaines semaines.
Ces instituteurs, ces professeurs sont encore trop
souvent livrés à eux-mêmes, en particulier quand, dans ces
quartiers gangrénés par l’islamisme radical, évoquer la Shoah,
la situation au Proche-Orient, est parfois devenu impossible. Ces
instituteurs, ces professeurs trouveront toujours la République à
leurs côtés. Au niveau national, une équipe de réaction a été
mise en place, qui leur apporte une solution en 24 heures, dès
qu’une difficulté se fait jour. Dans chaque rectorat, des messages
clairs ont été passés, pour que tout soit dit, le moindre
problème, dès qu’il est observé. Mais trop souvent, nous avons
vu aussi, dans ces quartiers de la République, ces dernières
années, des enfants quitter l’école publique, disons-nous les
choses franchement, pour aller vers des écoles privées sous
contrat, quelle que soit, d’ailleurs, la confession, pour pouvoir
changer de quartier, parce que quelque chose se passait, que l’enfant
ou les parents eux-mêmes n’osaient pas dire. C’est pourquoi j’ai
demandé au ministre de mettre en place des actions spécifiques et
de procéder à un audit de tous les établissements marqués par le
phénomène de déscolarisation des enfants de confession juive.
Quand une telle déscolarisation se passe, elle
dit quelque chose. Parfois, de ce que nous ne voulions ou ne pouvions
voir, de ce qui ne se disait plus. Au-delà, l’école doit
jouer à plein son rôle de rempart républicain contre les préjugés
et contre les haines, mais aussi contre ce qui en fait le lit,
l’empire de l’immédiateté, le règne d’une forme de
relativisme absolu. L’enseignement de la méthode scientifique, de
la méthode historique, sera renforcé. Tous les enfants de France
seront sensibilisés au temps long des grandes civilisations, ce
temps long cher à BRAUDEL, qui apporte le goût de la tolérance et
de l’humanisme. Mais revenir à ces fondamentaux, au cœur de notre
éducation, ce qui, parfois, avait été oublié. C’est aussi au
cœur de l’éducation, se redonner les moyens de lutter contre ce
qui, subrepticement, s’est installé, le ‘’tout se vaut’’,
l’immédiateté absolue, le relativisme qui corrompt tout. Mes
chers amis, ce sont pour les actes, et il faudra en rendre compte, et
j’en rendrai compte. C’est pour ça que ce soir, je voulais être
devant vous. Parce que l’antisémitisme n’est pas le problème
des Juifs. C’est le problème de la République.
C’est parce que ceux
qui pensent que l’antisémitisme ne concernerait que quelques-uns,
qu’une communauté dans la République, que ceux-là n’oublient
jamais notre histoire, communiquent ce que nous sommes.
L’antisémitisme, c’est tout simplement la haine de l’autre. Et
d’ailleurs, regardez bien les formes qu’il prend. La haine du
Juif, c’est tout à la fois la haine du communiste et du
capitaliste, la haine des forces extérieures et de l’ennemi de
l’intérieur. Ce sont toutes les haines additionnées.
L’antisémitisme a pris tous les visages, s’est nourri de tous
les extrêmes. Ca n’est la haine que d’un visage : celui de
l’autre, et qui plus est, un autre qui nous ressemble.
L’antisémitisme, c’est le problème de la République, parce
qu’il est cette haine d’avant-garde, mais qui s’accompagne
toujours du cortèges des autres haines auxquelles vous avez fait
référence, et dans les temps où nous parlons, ce sont ces autres
haines qui, derrière aussi, se réveillent : haine contre les
musulmans, racisme sous toutes ses formes, racisme anti LGBT, toutes
les formes de haines se réveillent avec, contre les élus, contre
l’autorité, contre le parlementarisme, contre le sacré, les
églises et toutes les religions, conte ce qui nous a fait.
Oui, pour toutes ces
raisons, l’antisémitisme, c’est la question de la République et
de la France. Parce qu’au cœur de nos histoires liées,
il y a tout ce qu’ils ne veulent plus voir. Je ne reprendrai pas
ici le cortège des grandes figures qui ont fait notre pays, de RACHI
jusqu’à BERGSON, PROUST, Simone VEIL, Robert BADINTER. La France
doit tant à celles et ceux qui l’ont ainsi construite, pas à pas,
lui ont appris l’universel, lui ont donné ce visage. Mais ce
qu’ignorent encore trop de nos concitoyens, dans notre pays, c’est
que depuis des siècles et des siècles, de grands Juifs, de grands
commentateurs des textes sacrés, ont été en France, qui ont dit
tant de ces textes, et sont connus à travers le monde, que les plus
grands commentateurs de la Bible et du Talmud, juifs, ont été dans
tous nos villages, et ont rendu parfois ces villages célèbres à
ceux qui n’ont jamais mis le pied en France. Eliezer DE TOUQUES,
Samuel BEN SALOMON de Falaise, Simbah de Vitry en Moselle, Samson ben
Isaac de Chinon, Moïse d’Evreux, Thérèse BEN ELIA de Corbeil,
Moïse de Coussy, Isaac BEN SAMUEL de Dampierre, Samson, de Sens,
Eliachim de Chalons, Jacob de Pont-Audemer, Matatia d’Avallon,
Salomon de Château-Landon, Meshoulam BEN NATHAN de Melun, Eliezer
BEN SAMUEL de Metz, Joseph Tobelem BONFILS de Limoges, Ayim BEN ISAAC
de La Rochelle, Menahem BEN SALOMON MERI de Perpignan, Jacob BEN
MAKIR de Montpellier, Aaron BEN PEREZ, d’Avignon, Abraham BEN
DAVID, de Narbonne, tant et tant de noms connus à travers le monde,
parce qu’ils ont dit quelque chose de la Bible, parce qu’ils ont
apporté à la connaissance universelle. Ils étaient de ces villages
et de ces villes qui sont notre pays.
Alors, quand j’entends comme vous « nous
sommes chez nous », dit par certains, qui voudraient que
ceux-là n’en soient pas, regardez notre histoire en face, pour
tout ce qu’elle est. L’Histoire de France est belle, de ses
universels croisés, de ses Juifs venus du bout du monde pour aimer
notre pays, tomber pour lui et le faire accéder à l’universel, et
de tous ses Français, qui ont voulu prendre, aimer et porter une
religion, parce qu’on pouvait la porter librement et avec fierté
dans notre pays. C’est cela, l’histoire des Juifs et de la
France, bien avant la République, bien avant même, qu’on commence
à parler de la France. C’est cela, ce que nous sommes. Nous sommes
chez nous. Nous tous. Hier, à Quatzenheim, j’ai eu honte. J’étais
avec les habitants de cette petite commune d’Alsace et j’avais
honte. Et nous avons regardé ces tombes souillées et je me suis
dit : « ce qu’ils veulent c’est, au fond, aller même
s’assurer que nul ne pourra reposer en paix. » A la honte
succède la colère. Celle de vouloir trouver tout de suite les
réponses. De répondre à la haine par une autre haine. Au fond,
j’ai dit aux habitants de la commune : « c’est vous le
vrai visage de cette commune. Nous allons laver les tombes » et
surtout leur dire combien ceux qui ont fait ça doivent avoir honte.
Ils ne sont pas la France. Ils ne sont pas les Français. Les tombes
des Français et Juifs tiennent notre sol comme les arbres plantés
pour eux. Ils sont enracinés, et cet enracinement, c’est notre
Nation. Alors oui, je le sais mes amis. Il y a dans ce moment-là
quelque chose d’ingrat pour la tâche qui est la nôtre. La
barbarie a une force. Elle est immédiate. Elle sidère. Elle fascine
certains. Et elle plonge dans la consternation, parfois l’accablement
des autres. Et la barbarie a une force incommensurable par rapport à
l’intelligence ou la construction d’une action rationnelle qui
est la nôtre. C’est précisément d’ailleurs cette force qu’elle
recherche.
Alors nous ne gagnerons pas ce combat en un jour ; mais je veux, ce soir, vous dire une chose. Nous ne nous habituerons jamais.
Nous aurons toujours l’exigence de vérité, de
liberté, de fraternité et d’intelligence qui est la seule réponse
à cette barbarie. L’exigence du courage qui doit être notre
mission. Celle des Républicains que nous sommes. Elle est plus
lente, parfois moins visible. Parfois nous trébucherons, mais n’y
cédons rien. Mes chers amis, vendredi dernier, j’ai reçu dans mon
bureau la mère d’Ilan HALIMI. Et elle avait, face à elle, un
tableau de Pierre SOULAGES. Je lui ai dit : « c’est ça
ce que nous avons à vivre. » Beaucoup pensait que le noir
n’était pas une couleur et qu’on ne pouvait rien en faire. Un
génie, centenaire cette année, a dit : « en travaillant
inlassablement le noir au pinceau, au couteau, en y tirant mes
lignes, en y mettant mes formes, j’y ferai vivre le soleil. J’y
ferai exister la lumière. » Et elle voyait sous ses yeux ce
tableau qui prenait vie. Et ce noir n’était plus noir. Il était
l’Outrenoir de SOULAGES. Nous n’effacerons pas le mal de notre
société, ni par une loi, ni par un discours, ni par un acte ;
mais nous devons être, tous ensemble, les combattants de cet
Outrenoir, de ces lignes de force, de ce courage inlassable, de cette
forme d’humanité et d’intelligence que nous devons donner, même
au noir qu’il y a dans notre société, parce qu’il est là ;
mais nous tiendrons, et à la fin, nous gagnerons.
Vive la République, et vive la France.
Crédit
photo : @Alain Azria
Source
: Site
Internet de l'Elysée
mardi 19 février 2019
au secrétaire général de l’Elysée : actualité politique et civisme
Monsieur le Secrétaire général,
je rame dans mon village - faute que la mairie le fasse - pour la tenue d'une réunion : le "grand débat national". C'est ce soir, je vous en rendrai compte en même temps qu'aux organismes mis en place à Paris.
Mais quelle contradiction ! et qui peut faire douter de l'efficience de l'exercice et de la sincérité de sa proposition, quand il est constaté que
Le Parlement a définitivement adopté dans la nuit de lundi à mardi le projet de réforme de la justice, vanté par le gouvernement comme "équilibré", mais contesté par les oppositions et les professionnels de la justice. Par 31 voix contre 11, avec les seuls suffrages des élus LREM et MoDem, les députés ont adopté peu avant 1h du matin la réforme vantée comme "ample et ambitieuse" par la ministre de la Justice Nicole Belloubet.
Et d'autre part, quand nos institutions se prêtent au brocard :
"
La grande braderie " : pourquoi la loi Blanquer a laissé de
côté les vrais sujets ? Ce commentaire d'un porte-parole d'un
syndicat d'enseignants résume le sentiment de beaucoup de membres de
la communauté éducative. "Les députés n'ont-ils pas mieux à
faire?", s'est demandé le 12 février dans Le
Monde Jean-Rémi Girard, le président
du Syndicat national des lycées et collèges (SNALC). Il déplorait
que les députés aient passé du temps à débattre de la présence
de drapeaux français et européen dans chaque salle de classe
Enfin,
l'unanimité convenue des défilés contre l'antisémitisme ne
couvre-t-elle pas une instrumentation commode pour tous d'une grande
cause ? Il en est une qui la dépasse, et peut seule la poursuivre et
la défendre vraiment dans l'esprit de tous les Français et de tous
les habitants de notre pays, la cause démocratique. Celle-ci ne se
porte pas bien.
Voeux
de bonne journée, en vous remerciant pour votre attention et - s'il
vous plaît - celle du Président.
dimanche 17 février 2019
dissuasion nucléaire et cécité
Le 17/02/2019 à
09:24, Bertrand Fessard de Foucault a écrit au conseiller
diplomatique du président de la République :
Cher Philippe, le "sommet" de Munich : le nucléaire et la sécurité. Y étiez-vous ? et le Président, semble-t-il : non ?
Discussion éclairante sur Arte entre spécialistes (pas de militaire, d'ailleurs) ! Le "brexit" fait de la France la seule puissance nucléaire en Europe. En faire le partage ? certains Allemands y penseraient, mais nous ne leur proposerions que de payer, la décision ultime ne peut être que celle du président de la République française.
Je suis effrayé de la cécité ambiante.
Il faut tout prendre " par l'autre bout ".
L'Angleterre, surtout pour une dissuasion nucléaire la plus conséquente et la plus diversifiée, est plus qu' "un plus", elle est indispensable. Donc empêcher le "brexit", rien que pour cela, préparer un nouveau traité et faisons du prochain Parlement une constituante : pour faire plaisir aux Allemands, appelons le texte la Loi fondamentale de l'Europe, et qui se révise pour l'avenir par ses propres mécanismes, et non selon une énième négociation entre Etats. Et nous avec les Anglais, nous mettons à la disposition de l'autorité européenne nos outils nucléaires stratégiques, en cas de besoin. Cette autorité doit être une personne physique unique, elle ne sera légitime que désignée par le suffrage universel direct des citoyens européens : présidente ou président de l'Union. Bien entendu, chacune des deux forces reste "propriété" de son inventeur et constructeur propre, mais cette mise à disposition conjointe du nucléaire sera politiquement possible. Novation à la hauteur du "plan Schuman". Et véritable apparition de l'Europe dans le monde : pour l'heure elle n'est que le plus grand marché de consommateurs dans notre monde, ouvert et solvable.
Je ne vois de défense indépendante européenne que cela. Et d'issue à toutes nos impasses nationales. Et je ne vois de renouveau et d'élan pour l'entreprise européenne dans l'esprit des Européens, à commencer par chez nous, que cette proposition d'élection directe, permettant entre autres, notre défense nucléaire. Au moment où sont caducs les accords Gorbatchev-Reagan. Tout le reste est du sur-place et donc par les temps qui courent, une régression. Le Président entrerait dans la mémoire collective en faisant cette proposition-là. Actuellement, il est - sinon la cause - du moins le contemporain des "gilets jaunes ".
Je vais en écrire et à lui et à la Chancelière, lettre aux deux destinataires pris ensemble, et vous donnerai copie.
Bonne journée, cher Philippe.
samedi 16 février 2019
vendredi 15 février 2019
jeudi 14 février 2019
Gilets jaunes. Le débat sur l’usage des LBD s’invite au Parlement européen
Ouest-France
– mercredi 13 février 2019
Ouest-France avec AFP
Publié le 14/02/2019 à 15h06
Dans une résolution inspirée par le
débat français sur le recours aux lanceurs de balles de défense
durant les manifestations des Gilets jaunes, les députés européens
ont condamné, ce jeudi, l’usage « disproportionné » de la
force par la police dans les manifestations.
Les députés européens ont condamné jeudi
l’usage « disproportionné »
de la force par la police dans les manifestations, une résolution
inspirée par le débat français sur
le recours aux lanceurs de balles de défense (LBD) au cours des
manifestations des Gilets
jaunes.Dans cette résolution, votée par 438 voix pour, 78 contre et 87 abstentions, les députés ont « dénoncé le recours à des interventions violentes et disproportionnées de la part des autorités publiques lors de protestations et de manifestations pacifiques ». Le texte ne cible pas un État membre en particulier mais a donné lieu en préambule dans l’hémicycle strasbourgeois à un débat animé auquel ont pris part plusieurs eurodéputés français.
France, Pologne, Grèce…
Le débat, demandé par une coalition regroupant l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S & D), les Verts et la GUE (Gauche unitaire européenne), avait été lundi soir dominé en partie par la situation en France avec les manifestations des Gilets jaunes, même s’il fait référence à d’autres pays (Roumanie, Espagne, Hongrie, Grèce). L’élu du parti français Les Républicains Renaud Muselier a comparé le président Emmanuel Macron à « Jupiter revenu sur terre », lui reprochant des concessions aux Gilets jaunes, « au détriment des règles budgétaires européennes ».De son côté, l’eurodéputé écologiste français Yannick Jadot a dénoncé l’usage des lanceurs de balles de défense, des armes controversées utilisées par les forces de l’ordre pendant des manifestations des Gilets jaunes. « Il n’y a qu’en France, en Pologne et en Grèce qu’il y a un usage sans limite de ces instruments qui […], selon les équipes médicales, causent des blessures de guerre », a-t-il déclaré.
Le président des Patriotes Florian Philippot, l’ancien bras droit de Marine Le Pen, s’est présenté dans l’hémicycle en gilet jaune, la main sur un œil pour symboliser les blessés au cours des manifestations, et a dénoncé « un pouvoir aux abois (qui) donne des ordres délirants, irresponsables, insensés contre sa propre population ».
« Je m’inquiète pour mon pays »
« Je m’inquiète pour mon pays, je m’inquiète pour les libertés en France et je m’inquiète du basculement autoritaire du président Macron », a lancé Younous Omarjee, de La France Insoumise (GUE). À l’issue du vote, son groupe politique a regretté que les eurodéputés n’aient pas appelé à l’interdiction des LBD. La socialiste française Sylvie Guillaume a aussi jugé « inacceptable que cette interdiction » ne figure pas dans la « résolution du Parlement car la droite européenne s’y est opposée ! ».France: des experts de l'ONU dénoncent des restrictions graves aux droits
des manifestants «gilets jaunes»
France: des experts de l'ONU dénoncent des restrictions graves aux droits des manifestants «gilets jaunes»
Le 14/02/2019 à
15:49, resistons.org (mari@no-log.org) a écrit :
France: des experts de l'ONU dénoncent des restrictions graves aux droits des manifestants «gilets jaunes» GENÈVE (14 février 2019) — Le droit de manifester en France a été restreint de manière disproportionnée lors des manifestations récentes des "gilets jaunes" et les autorités devraient repenser leurs politiques en matière de maintien de l'ordre pour garantir l'exercice des libertés, selon un groupe d'experts des droits de l'homme des Nations unies*. « Depuis le début du mouvement de contestation en novembre 2018, nous avons reçu des allégations graves d’usage excessif de la force. Plus de 1700 personnes auraient été blessées à la suite des manifestations dans tout le pays, » ont déclaré les experts. « Les restrictions imposées aux droits ont également entraîné un nombre élevé d'interpellations et de gardes à vue, des fouilles et confiscations de matériel de manifestants, ainsi que des blessures graves causées par un usage disproportionné d’armes dites « non-létales » telles que les grenades et les lanceurs de balles de défense ou "flashballs", » ont-ils ajouté. «Garantir l’ordre public et la sécurité dans le cadre de mesures de gestion de foule ou d’encadrement des manifestations implique la nécessité de respecter et de protéger les manifestants qui se rendent pacifiquement à une manifestation pour s’exprimer, » ont souligné les experts. « Nous sommes conscients du fait que certaines manifestations sont devenues violentes et ont entrainé des débordements, mais nous craignons que la réponse disproportionnée à ces excès puisse dissuader la population de continuer à exercer ses libertés fondamentales. Il est très inquiétant de constater qu'après des semaines de manifestations, les restrictions et tactiques de gestion des rassemblements et du recours à la force ne se sont pas améliorées. » De plus, les experts ont exprimé leurs vives préoccupations quant à une proposition de loi visant prétendument à prévenir les violences lors de manifestations et à sanctionner leurs auteurs, dont certaines dispositions ne seraient, selon eux, pas conformes avec le Pacte international relatif aux droits civils et politiques auquel la France est partie. « La proposition d’interdiction administrative de manifester, l'établissement de mesures de contrôle supplémentaire et l’imposition de lourdes sanctions constituent de sévères restrictions à la liberté de manifester. Ces dispositions pourraient être appliquées de manière arbitraire et conduire à des dérives extrêmement graves, » ont souligné les experts. « Nous encourageons la France à repenser ses politiques en matière de maintien de l’ordre et encourageons les autorités françaises à ouvrir des voies de dialogue afin d’atténuer le niveau de tension et de reconnaître le rôle important et légitime que les mouvements sociaux jouent dans la gouvernance, » ont conclu les experts. (*) Les experts: M. Seong-Phil Hong (Président-Rapporteur), Groupe de travail sur la détention arbitraire ; M. Michel Forst, Rapporteur spécial sur la situation des défenseurs des droits de l'homme; M. Clément Nyaletsossi Voule, Rapporteur spécial sur les droits à la liberté de réunion pacifique et d'association Les Experts Indépendants font partie de ce qui est désigné sous le nom des Procédures Spéciales du Conseil des droits de l’homme. Les procédures spéciales, l’organe le plus important d’experts indépendants du Système des droits de l’homme de l’ONU, est le terme général appliqué aux mécanismes d’enquête et de suivi indépendants du Conseil qui s’adressent aux situations spécifiques des pays ou aux questions thématiques partout dans le monde. Les experts des procédures spéciales travaillent à titre bénévole ; ils ne font pas partie du personnel de l’ONU et ils ne reçoivent pas de salaire pour leur travail. Ils sont indépendants des gouvernements et des organisations et ils exercent leurs fonctions à titre indépendant. Droits de l’homme de l’ONU – Page d’accueil de La France Pour des informations additionnelles et des demandes des médias, prière de contacter Mme. María Vivar Aguirre (+41 22 917 9179 / mvivaraguirre@ohchr.org; freeassembly@ohchr.org ) Pour les demandes médias liées à d’autres experts indépendants de l’ONU: M. Jeremy Laurence – – Unité Média (+ 41 22 917 9383 /jlaurence@ohchr.org) ___________________________________________ LISTE DE DISCUSSION resistons_ensemble@rezo.net [L'envoi doit avoir un seul destinataire, la liste] Pour consulter le site: http://resistons.lautre.net/
courriel à l'Elysée
Le 14/02/2019 à
08:54, Bertrand Fessard de Foucault a écrit au secrétaire
général de l’Elysée : cohérence, perspective, sincérité.
Cohérence : la taxe carbone a catalysé tout ce qui était ressenti par beaucoup de Français, et les "gilets jaunes" - massivement soutenus à leurs débuts, et encore maintenant même si c'est beaucoup moins, et si énormément est fait pour les discréditer et amalgamer à tout ce qui es répréhensible (casse, extrémisme, antisémitisme, etc...) - ont exprimé ce ressentiment. Voici que 86 députés dont un démissionnaire de la République en marche, propose son rétablissement mais "en mieux fléché"... et que sont des députés ? qui ne peuvent faire une proposition de loi, faire juges leurs collègues dans l'hémicycle, et au contraire désavouent l'institution parlementaire en allant à l'opinion publique par les médias...
D'une manière plus générale, l'écologie : le nucléaire est certainement l'énergie la moins nuisible, les déchets (un jour prochain) dans l'espace à des endroits bien marqués (c'est possible comme toute mise en orbite, zones interdites dans notre espace immédiat) et s'il y a remplacement ce sont les chutes d'eau et nos fleuves : orgueil d'EDF des années 30 à 60 de l'autre siècle, les marées (la Rance, seule de son espèce ?), le solaire à domicile avec excédents revendus à la commune ou à l'E.D.F. (ce n'est pas encouragé assez) et surtout l'éolien, mais je n'ai aucune idée de notre capacité actuelle de production industrielle, ni d'ailleurs pour les panneaux solaires : la Chine, encore ? C'est cela, inventaire et industrialisation. Mais ce n'est pas fait. Comme toujours et comme massivement repoussé par les Français, ce sont la contrainte et la "pédagogie" : que la population change ses habitudes, alors l'isolation des maisons et les voitures, et des résultats évidemment pelliculaires. = Colère.
Sincérité qui est vérité. Dettinger défendait une femme à terre et molestée. Cela a été projeté mais ne l'est plus. Ce qui est montré maintenant, c'est sa boxe, dans le vide en fait, contre un bouclier transparents. Comble : le jour de sa condamnation, hier, on encense à Quotidien la sortie d'un film Black snake, ou quelque chose comme cela, où le scenario est essentiellement celui de "patates" très fortes distribuées à la volée, mais entre Africains et ailleurs...
Nicolas Sarkozy a cédé à l'électorat de Marine Le Pen (à syphonner depuis 2002...) en Juillet 2010 : le discours de Grenoble, les Rroms, l'avertissement de Viviane Reding (commissaire à la justice et aux droits de l'homme) et du pape Benoît XVI = quelle France ? = Colère. Voici que le Président, commentant d'ailleurs un procès comme son antéprédécesseur en avait l'habitude, étiquette le boxeur français et son avocat français et de la façon la plus anticonstitutionnelle : ce sont des Gitans, des gens du voyage. Les répliques et les mots du Président, depuis les ouvrières de Josselin qui en firent les premiers frais, risquent de le marquer pour l'Histoire, ce qui serait fondé mais bien évidemment plus que partiel, au regard de sa bonne volonté, de ses talents et de ce qu'il souhaite que nous menions à bien ensemble : il convient de le garder d'être en situation médiatique d'en faire. Ce me paraît vital pour la suite.
Le "grand débat national" n'est ni une campagne présidentielle, nous le savons, ni une consultation, mais une participation aux décisions à venir. Alors continuer à faire tourner la machine aux lois : l'école, l'hôpital, c'est manquer de respect aux Français, car ces deux sujets sont sans doute ceux qui leur importent le plus, et ils sont "réformés" et décidés sans eux.
Nicolas Sarkozy, encore lui, avait fait pâlir Simone Veil quand, "tout à trac" (Georges Pompidou), il déclara au CRIF que désormais chaque écolier d'aujourd'hui serait chargé du souvenir d'un écolier juif déporté. Afficher nos drapeaux nationaux et européens dans chaque classe est une erreur dramatique si cela se confirme. On avait en 1905 enlevé les crucifix des classes et des tribunaux. C'est contraindre par des signes, mais ce n'est gagner aucune âme, et c'est exposer nos emblèmes à la profanation. Les croix gammées sur des portraits de Simone Veil ont été appelées par un excès de zèle comparable : la décoration des boîtes aux lettres. Belle idée, mais exécution excessive. Antisémitisme : les enquêtes ont montré que la torture d'un jeune juif n'était pas motivée par l'antisémitisme : Fofana et ses compagnons torturaient un jeune sans alors savoir sa confession. Caractériser des Français autrement que Français : gitans, juifs, est la faute.
Enfin, ces obligations : vg. la formation de 16 à 18 ans. Pourquoi, pourquoi ? ne réinstituez-vous pas le service national universel : le vrai, pas le leurre de quelques semaines et pas encore obligatoire, mais du vrai. Je le répète, vous le savez, Monsieur le Secrétaire général, un service de deux ans, garçons et filles, un an militaire et un an consacré au développement chez nous ou dans les pays à pauvreté-corruption-dictature (nos jeunesses seront contagieuses en Afrique et encourageront leurs classes d'âge là-bas).
Perspective : l'Europe, il n'y en a pas d'autre et c'est vital, archi-urgent (à quoi doit maintenant exhaustivement se consacrer le Président). Choc (et outil pour le réattelage britannique), l'élection directe de la présidente ou du président de l'Union. Il me semble qu'une décision du Conseil européen et l'approbation du Parlement sortant peuvent juridiquement suffire. La suite - ses prérogatives et le remède à tant de lacunes ou de malfaçons dans le traité de Lisbonne - sera traitée par le prochain Parlement, érigé constituante.
Dialectique, vision. Le Président, dans le désert politique et syndical français actuel, peut les incarner. Il nous les faut.
Chaleureux voeux et pensées.
N B Je vous fais parvenir ma contribution au "grand débat" (mais elle résume ce que je propose au président de la République depuis son avènement, avec quelques adjuvants) et j'organise dans ma commune : Surzur en Morbihan, pas 5.000 habitants mais en vive croissance, ledit débat, faute que la municipalité en assume la responsabilité. Je vous en rendrai compte aussi. Les Français existent. Et sont bien. Les mots de Napoléon et l'écho toujours soulevé : quittant Lyon en Mars 1815... " Lyonnais, je vous aime ". Animer les Français, je crois que c'est cela. Quant aux réformes, il est certain que l'Empereur n'a pas de rival, sinon de Gaulle mais inachevé quoique payant tellement d'exemple pour notre démocratie tant directe que "participative".
mercredi 13 février 2019
" pour une école de la confiance " - principe d'une obligation de formation pour les 16-18 ans
Ouest-France
– mercredi 13 Février 2019
L’Assemblée nationale a voté dans la nuit de mercredi à jeudi le principe d’une obligation de formation pour les jeunes de 16 à 18 ans, lors de l’examen du projet de loi « pour une école de la confiance ».
Les députés ont adopté un amendement du gouvernement en ce sens, traduisant une mesure du plan pauvreté annoncé en septembre dernier par Emmanuel Macron. « Il s’agit de ne laisser aucun jeune au bord de la route », a affirmé le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer.
20 000 jeunes « décrocheurs » par an
Le plan pauvreté prévoit que les jeunes « décrocheurs » du système scolaire (évalués à 20 000 par an par le gouvernement) âgés de 16 à 18 ans se verront systématiquement proposer, à partir de 2020, une formation ou un apprentissage. Des moyens supplémentaires seront attribués aux missions locales pour qu’elles repèrent les décrocheurs du système scolaire et leur proposent des formations.Ainsi, tout jeune de 16 à 18 ans devra se trouver soit dans un parcours scolaire ou en apprentissage, soit en emploi, en service civique, en parcours d’accompagnement ou d’insertion sociale et professionnelle, dispose l’amendement voté, avec le soutien de la majorité et de la gauche.
« On a deux millions de jeunes ni en emploi, ni en études, ni en formation. Ils sont le nouveau visage de la pauvreté », a souligné Fiona Lazaar (LREM), qui a travaillé sur la « stratégie nationale » de lutte contre la pauvreté.
Pour sa part, Patrick Hetzel (LR) a critiqué un amendement gouvernemental de dernière minute « pour un sujet aussi important ». « Vous voulez créer la confiance (mais) tout ceci relève de la défiance », a lancé l’élu du Bas-Rhin.
Plus tôt, les députés avaient voté l’abaissement de l’âge de l’instruction obligatoire de 6 à 3 ans, mesure perçue également par la droite comme contraire à la « confiance » à accorder aux familles.
86 députés déclament de " trouve une fiscaité de carbone équitable "
Ouest France
– mercredi 13 février 2019
C’est une tribune parue ce mercredi dans le journal Le
Figaro. Signée
par 86 députés, issus de cinq groupes politiques
différents mais pas Les Républicains, LFI ou du Rassemblement
national, elle réclame de « trouver une fiscalité
carbone équitable ». Depuis sa publication, elle fait
réagir, jusqu’au
président Emmanuel Macron. Accusée d’avoir mis le feu
aux poudres à l’automne dernier, la taxe carbone avait été
sacrifiée sur l’autel des Gilets
jaunes. Après l’avoir suspendue puis annulée pour 2019, le
gouvernement entretient un flou pour la suite et renvoie au Grand
débat. L’occasion de relancer les discussions ses modalités ?
Le député du Maine-et-Loire Matthieu Orphelin, ex-LREM
et proche de Nicolas Hulot est à l’initiative de cette tribune.
Il s’explique auprès de Ouest-France.
Vous êtes l’un des signataires. Quel est l’objet de cette tribune ?
Elle cherche à poser les bases d’une justice sociale dans le financement de la transition écologique, qui n’y était pas justement, dans la taxe sur les carburants, et qu’il faut trouver. On met des propositions sur la table, un meilleur fléchage des revenus du carbone, un meilleur accompagnement des citoyens. Chaque mot a été pesé pour rassembler cinq groupes politiques. Aucun n’indique un retour de la taxe ou une augmentation de la fiscalité carbone.
Comment expliquez-vous la réaction d’Éric Ciotti qui vous accuse de ressortir « l’assommoir fiscal » ?
Ces surréactions, au mot même de « fiscalité », en disent long sur les difficultés de notre pays à réfléchir sur un sujet pourtant crucial. Mais ÉricCiotti n’a sûrement pas lu la tribune. Je le redis : le retour de la taxe carbone n’y figure pas. Le gouvernement a réagi aussi. Il parle d’un accompagnement des citoyens. Moi, ça me va. La chaudière à 1 € c’est bien, c’est un début. Nous, nous proposons la rénovation thermique à 1 € pour tous les foyers précaires.
Une fiscalité carbone heureuse est-elle possible ?
Nulle part ce n’est un long fleuve tranquille, mais ce qui marche partout, c’est une fiscalité claire, juste socialement et bien fléchée vers la transition écologique. En Colombie-Britannique (Canada) les revenus du carbone sont entièrement redistribués sous forme d’aides. En Californie, la règle est simple aussi : 1/3 des revenus sont fléchés vers les ménages très défavorisés. On peut faire de la fiscalité « positive », comme la baisse de TVA sur les produits de consommation durable, sur les transports en commun, les réparations vélo…
Vous êtes l’un des signataires. Quel est l’objet de cette tribune ?
Elle cherche à poser les bases d’une justice sociale dans le financement de la transition écologique, qui n’y était pas justement, dans la taxe sur les carburants, et qu’il faut trouver. On met des propositions sur la table, un meilleur fléchage des revenus du carbone, un meilleur accompagnement des citoyens. Chaque mot a été pesé pour rassembler cinq groupes politiques. Aucun n’indique un retour de la taxe ou une augmentation de la fiscalité carbone.
Comment expliquez-vous la réaction d’Éric Ciotti qui vous accuse de ressortir « l’assommoir fiscal » ?
Ces surréactions, au mot même de « fiscalité », en disent long sur les difficultés de notre pays à réfléchir sur un sujet pourtant crucial. Mais ÉricCiotti n’a sûrement pas lu la tribune. Je le redis : le retour de la taxe carbone n’y figure pas. Le gouvernement a réagi aussi. Il parle d’un accompagnement des citoyens. Moi, ça me va. La chaudière à 1 € c’est bien, c’est un début. Nous, nous proposons la rénovation thermique à 1 € pour tous les foyers précaires.
Une fiscalité carbone heureuse est-elle possible ?
Nulle part ce n’est un long fleuve tranquille, mais ce qui marche partout, c’est une fiscalité claire, juste socialement et bien fléchée vers la transition écologique. En Colombie-Britannique (Canada) les revenus du carbone sont entièrement redistribués sous forme d’aides. En Californie, la règle est simple aussi : 1/3 des revenus sont fléchés vers les ménages très défavorisés. On peut faire de la fiscalité « positive », comme la baisse de TVA sur les produits de consommation durable, sur les transports en commun, les réparations vélo…
mardi 12 février 2019
lundi 11 février 2019
dimanche 10 février 2019
Tomi Ungerer . 1931 + 2019
wikipédia 9
février 2019 - c onsulté dimanche 10 à 08 heures 19
Naissance |
28
novembre
1931 Strasbourg (France) |
---|---|
Décès |
9
février
2019 (à
87 ans) Cork (Irlande) |
Nom de naissance |
Jean-Thomas Ungerer |
Nationalité |
Français |
Activité |
Dessinateur,
peintre, illustrateur,
écrivain
et auteur |
Formation |
École
des arts décoratifs de Strasbourg |
Père |
Théodore
Ungerer |
Mère |
Alice Essler (d) |
---|---|
Distinctions |
Prix
Hans Christian Andersen d'illustration (1998) |
Site web |
www.tomiungerer.com |
Œuvres principales
|
Considéré comme l'un des plus brillants dessinateurs de sa génération, il a mené à partir de 1957 une carrière internationale dans de nombreux domaines de l'art graphique. Ses livres pour enfants Les Trois Brigands et Jean de la Lune ont connu une grande renommée, son affiche contre la ségrégation raciale Black Power/White Power est devenue célèbre. L'artiste est avant tout un fin observateur de la société de son temps et a livré une satire virulente dans l'esprit de Daumier et de Grosz. Créateur multiforme, il s'est également intéressé à la sculpture et a écrit de nombreux textes, dont certains sont autobiographiques1.
Sommaire
Biographie
Tomi Ungerer est le fils de Théodore Ungerer et d’Alice Essler.Son arrière-grand-père Auguste Théodore, son grand-père Alfred (1861-1933) et son père Théodore travaillent dans l’horlogerie. L’entreprise d’horlogerie Ungerer a été active de 1858 à 1989.
Tomi Ungerer est âgé de moins de quatre ans quand son père décède. Ce dernier était ingénieur, fabricant d’horloges astronomiques, artiste et historien ; Tomi lui rend hommage dans De père en fils (2002) : « J’ai eu le sentiment qu'il m'avait transmis tous ses talents en mourant »2. La famille part s’installer à Wintzenheim, dans le quartier du Logelbach au 12 rue Haussmann – une plaque signalant le lieu où il a habité a été posée le 19 février 2005 –, dont les paysages calmes et romantiques inspireront l’auteur. C’est en Alsace que son œuvre plonge ses racines, malgré son tempérament de globe-trotter.
Durant la Seconde Guerre mondiale, l’Alsace est annexée par l’Allemagne. La maison et l’usine familiale sont réquisitionnées par les Allemands et, comme tous les Alsaciens, Tomi Ungerer subit un endoctrinement nazi via l’école qu’il fréquente et qui est soumise à la germanisation. Les journées commencent alors par des chants nazis (qu'il a avoué quelques temps avant sa mort encore connaître par cœur, fruit de l'endoctrinement d'alors), et l'écoute des discours du Führer. Il lui est fait totale interdiction de parler français et son prénom jugé insuffisamment germanique est changé autoritairement en « Hans »3.
Sa mère continue toutefois à lui parler en français malgré l'interdiction. Et quand elle est dénoncée aux autorités nazies, elle trouve un stratagème pour continuer : à l'officier qui la reçoit, elle confirme parler en français avec son fils, et indique qu'elle continuera. Elle ajoute : « il faudra bien trouver des gens pour diriger ces Français après la victoire finale. » Convaincu, l'officiel admet : « Ainsi parle une vraie fille du Führer. » Et ainsi l'enseignement en français du jeune Tomi put continuer4.
Il se dit alors « Français à la maison, Alsacien dans la rue, et Allemand à l'école3. »
La guerre finie, Tomi Ungerer est à nouveau français, mais il a beaucoup de mal à s’adapter à cette nouvelle situation et se fait renvoyer de l’école, où on lui interdit cette fois, et comble de l'ironie, de parler alsacien5. Il en dit avec amertume en 2009 : « La liberté c’est avant tout le droit de l’individu à sa propre identité. L’égalité c’est l’harmonie entre les différences qui se complètent. La fraternité se crée dans le respect de l’identité des autres. Pour le jacobinisme centraliste français avec son idéal de citoyens identiques issus d’un moule scolaire, ceci est anathème ! Pour faire de nous Alsaciens, une région de Kougelhopfs et de Dumkopfs docilisés, la France de l’après-guerre a commis, un assassinat culturel. Par le biais de l’enseignement, elle s’est acharnée à nous déraciner de nos origines qui sont germaniques. Même s’il est préférable que nous soyons les Allemands de la France plutôt que les Français de l’Allemagne, nous n’en sommes pas moins stigmatisés, nous sommes les Ploucs am Rhein, jadis tout simplement des sales boches6 ! ».
Tomi Ungerer tenant un jouet en forme
de cathédrale de Strasbourg.
En 1946, il explore la France à vélo.
En 1951, après son échec au baccalauréat, il voyage par des moyens de fortune jusqu’en Laponie et au Cap Nord.
En 1952, Tomi Ungerer s’engage dans le corps des méharistes en Algérie. Il est réformé en 1953. Il s’inscrit alors aux Arts décoratifs mais est renvoyé pour indiscipline. Il travaille alors comme étalagiste et publicitaire pour des petites entreprises.
Entre 1954 et 1955, il effectue de nombreux voyages dans toute l’Europe, toujours par des moyens de fortune (en auto-stop ou en s’engageant comme marin sur des cargos), notamment en Islande, en Norvège, en Grèce et en Yougoslavie.
En 1956, Tomi Ungerer part pour New York. Il débarque avec un carton de dessins et 60 $ en poche, et c’est le succès immédiat : il travaille pour les journaux et magazines les plus prestigieux (New-York Times, Life etc.)2. Sa rencontre avec Ursula Nordstrom (en) des éditions Harper & Row lui permet de publier quatre-vingts livres pour enfants en dix ans. Ce sont ses activités de publicitaire et notamment d’affichiste qui lui apportent la notoriété : ses affiches contre la guerre du Viêt Nam sont très connues. Il est également connu comme un important satiriste et dessinateur humoristique (pour adultes).
En 1971, il se marie avec Yvonne Wright et s'installe en Nouvelle-Écosse au Canada7.
En 1975, il fait une première donation à la ville de Strasbourg d'œuvres personnelles et de jouets issus de sa collection. Cette donation est suivie de plusieurs autres.
À partir des années 1980, il s’investit énormément pour l’amélioration des relations franco-allemandes et dans la préservation de l’identité, du particularisme et du bilinguisme en Alsace.
En 1976, Tomi et Yvonne Ungerer s’installent définitivement en Irlande, pays d’où elle est originaire8.
En 1988, pour le bimillénaire de Strasbourg, il réalise un monument, « l’Aqueduc de Janus », situé à l’arrière de l’Opéra national du Rhin (voir article:Fontaine de Janus).
Tomi Ungerer est membre du comité de patronage du think tank strasbourgeois Forum Carolus, créé et dirigé par Henri de Grossouvre, car pour lui, comme il aime à le répéter, « pour la première fois depuis des siècles, Strasbourg et l’Alsace sont au bon endroit au bon moment ».
Une de ses sœurs décède le 20 janvier 1992 dans la catastrophe aérienne du mont Sainte-Odile. Il fonde alors l’association Entraide de la Catastrophe des Hauteurs du Sainte-Odile (ECHO).
En 1998, il obtient le prix Hans Christian Andersen, mention illustrateur, la plus haute distinction pour un auteur de livres d'enfants.
En 2008, il est le premier lauréat du Prix de l'Académie de Berlin9.
Son œuvre compte 30 000 à 40 000 dessins. Elle s'étend aux domaines de la littérature d'enfance et de jeunesse, de la publicité, des alsatiques et de l’érotisme.
Tomi Ungerer meurt le 9 février 2019 à Cork en Irlande10.
Le musée Tomi Ungerer
Le musée Tomi-Ungerer à Strasbourg.
Article détaillé : Musée
Tomi Ungerer.Le musée Tomi Ungerer–Centre international de l'Illustration est situé à la Villa Greiner, avenue de la Marseillaise à Strasbourg.
Ce musée conserve la collection Tomi Ungerer, qui provient de plusieurs donations effectuées par l’artiste à sa ville natale depuis 1975 et qui comprend onze mille dessins originaux, des estampes, un fonds documentaire, une bibliothèque. Six mille cinq cents jouets et jeux provenant de la collection personnelle de Tomi Ungerer font également partie de la collection du musée.
Il a ouvert ses portes en novembre 2007 et présente le fonds au rythme de trois expositions par an.
Œuvres
-
1943
-
Deutschland !
-
-
1957
-
Les Mellops font de l'avion (The Mellops Go Flying)
-
Les Mellops spéléologues (The Mellops Go Diving for Treasure)
-
The Brave Coward
-
-
1958
-
Les Mellops trouvent du pétrole (The Mellops Strike Oil)
-
Crictor (id.)
-
Agee on Film
-
-
1959
-
Adélaïde (Adelaide)
-
Seeds and More Seeds
-
-
1960
-
Les Mellops fêtent Noël (Christmas Eve at the Mellops)
-
Émile (Emile)
-
Horrible, an Account of the Sad Achievements of Progress
-
Inside Marriage
-
Cartoon 60
-
Twelve WHK Characters
-
America für Anfänger
-
-
1961
-
Rufus
-
Les Trois Brigands (The Three Robbers), adaptation cinématographique en 2007 : Die drei Räuber
-
The Backside of Washington
-
-
1962
-
Snail, Where Are You?
-
Der Herzinfarkt
-
Fredou
-
The Monocle Peep Show
-
Cartoon 62
-
Esquire's Book of Gambling
-
Illustrations pour :
-
Comfortable Words de Bergen Evans
-
Riddle dee dee de Bennett Cerf
-
-
-
1963
-
The Mellops Go Spelunking
-
Come Into My Parlor (coauteur avec Miriam Ungerer)
-
Illustrations pour :
-
Frances Face-Maker de William Cole
-
A Book of Various Owls de John Hollendaer
-
Wer Zeichnet wie
-
Die Spottdrossel d'Ambrose Bierce
-
Esquire's All About Women de William Cole
-
A Cat-hater's Handbook or The Ailurophobe's Delight de William Cole
-
The Girl We Leave Behind de Jerome Beatty
-
A Television Notebook pour CBS Television Network
-
-
-
1964
-
One, Two, Where's My Shoe
-
Les Carnets secrets de Tomi Ungerer (The Underground Sketchbook)
-
Illustrations pour :
-
The Clambake Mutiny de Jerome Beatty
-
Flat Stanley de Jeff Brown
-
Beastly Boys and Ghastly Girls, poèmes sélectionnés par William Cole
-
Games Anyone de Robert Thomsen
-
Dear N.A.S.A., please send me a rocket de Tait Trussell et Paul Hencke
-
Erlesene Verbrechen und Makellose Morde d'Henry Slesar
-
-
-
1965
-
Graphis n° 120 vol. 21 de Manuel Gasser (16 pages consacrées à Tomi Ungerer)
-
Illustrations pour :
-
Selections from French Poetry de Kenneth F. Canfried
-
-
-
1966
-
Orlando (Orlando the Brave Vulture)
-
Jean de la Lune (Der Mondmann)
-
Nicht Wahr?
-
Ungerer Meets the Maharadjah
-
The Party
-
Illustrations pour :
-
Mr. Tall & Mr. Small de Barbara Brenner
-
Oh, What Nonsense!, poèmes sélectionnés par William Cole
-
Les Trois Bouteilles de Warwick (Warwick's 3 Bottles) d'Andre Hodeir
-
The Too Hot to Cook Book de Miriam Ungerer
-
Guillaume l'apprenti sorcier (The Sorcerer's Apprentice) de Barbara Hazen et Adolphe Chagot
-
-
-
1967
-
Eat
-
Basil Ratzki. Eine Fabel
-
Le Géant de Zéralda (Zeralda's Ogre)
-
Tomi Ungerer
-
Art Kan-George Tscherny-Tomi Ungerer
-
Illustrations pour :
-
What's Good for a Four Year Old de William Cole
-
Look! Look! The Giggle Book de William Cole
-
Cleopatra Goes Sledding de Andre Hodeir
-
Lear's Nonsense Verses d'Edouard Lear
-
A Case of the Giggles, compilation par William Cole
-
The Donkey Ride de Jean B. Showalter
-
Ein Bündel Geschichten für Lüsterne Leser d'Henry Slesar
-
-
-
1968
-
Ask Me a Question
-
-
1969
-
Fornicon (id.)
-
Der Gestohlene Bazillus
-
Illustrations pour :
-
New York für Anfänger d'Herbert Feuerstein
-
-
-
1970
-
Le Chapeau volant (The Hat)
-
Tomi Ungerer's Compromises
-
-
1971
-
Je m'appelle Papaski et voici mes meilleures histoires à dormir debout (I'm Papa Snap and These Are My Favourite No Such Stories)
-
La Grosse Bête de Monsieur Racine (The Beast of Monsieur Racine)
-
Affiches (The Poster Art Of Tomi Ungerer)
-
Posters of Protest
-
Illustrations pour :
-
Aschenbrödels Küche d'Alice Vollenweider
-
-
-
1972
-
Depression
-
Karikaturen
-
Die Eifel (coauteur avec Willy Brant)
-
Illustrations pour :
-
Oh, That's Ridiculous!, poèmes sélectionnés par William Cole
-
-
-
1973
-
Pas de baiser pour maman
-
-
1974
-
Allumette’’
-
-
1984
-
Far out Isn't Far Enough
-
-
1986
-
Schutzengel der Hölle (Ange gardien de l'enfer, érotique)
-
-
1990
-
Für Fr. und D. gefallen
-
-
1991
-
Fatras, préface de Michel Polac, Éditions Vents d'Ouest
-
-
1992
-
L'entraide - illustration sur timbre-poste français
-
-
1998
-
Trémolo, - traduit de l'allemand Tremolo -
-
-
1999
-
2000
-
Le Nuage bleu
-
-
2002
-
À la guerre comme à la guerre
-
-
2003
-
Guillaume l'apprenti sorcier
-
-
2007
-
Neue Freunde (Éd. Diogenes Verlag AG Zürich)
-
Amis-amies (Éd. L'École des loisirs, Paris)
-
-
2008
-
Zloty (Éd. Diogenes Verlag AG Zürich)
-
-
2009
-
Weepers Circus À la récré (illustration d'un livre-disque de chansons pour enfants du groupe de rock français Weepers Circus)
-
Zloty (Éd. L'École des loisirs, Paris)
-
-
2011
-
Illustration d'un livre-disque pour enfants l'Abécédaire de Boris Vian interprété par Debout sur le Zinc
-
-
2012
-
Illustration pour l’affiche du film de Ken Loach La Part des anges (The Angels' Share)
-
-
2013
-
Illustration d’un timbre poste franco-allemand à l’occasion du 50e anniversaire du Traité de l'Elysée11
-
Maître des brumes, traduit de l'anglais par
Florence
Seyvos, (L'École
des loisirs)
-
Distinctions
-
1967 : « Mention » Prix Critique en herbe, Foire du livre de jeunesse de Bologne12 (Italie) pour Jean de la Lune
-
1972 : « Mention » Prix Critique en herbe, Foire du livre de jeunesse de Bologne13 (Italie) pour Guillaume l'apprenti sorcier qu'il a illustré, sur un texte de Barbara Hazen
-
1980 : Bretzel d'or
-
1983 : Prix Burckhardt de la Fondation Goethe à Bâle
-
1984 : Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres
-
1993 : Officier de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne, pour son action dans le domaine des relations franco-allemandes
-
1995 : Grand Prix national des arts graphiques
-
1998 : Prix Hans Christian Andersen d'illustration
-
2004 :
-
2005 : Prix e.o.plauen pour l'ensemble de son œuvre
-
2008 :
-
2008 : Grand Prix des médias du prix franco-allemand du journalisme (PFAJ)
-
2017 : Commandeur
de la Légion d'honneur17.
Vente aux enchères de ses planches originales
En mars 2016 sont vendues à l'Hôtel Drouot à Paris les planches de la première version de son album Les Trois Brigands, datées de 1960. « Le prix de départ avait été fixé entre 2 000 et 3 000 euros, mais les enchères ont finalement atteint la somme record de 72 724 euros18. »Notes et références
-
↑ Thérèse Willer, « L'œuvre graphique de Tomi Ungerer », in La Revue des livres pour enfants, no 171, septembre 1996, p. 58-87
-
↑ Tomi Ungerer, À la guerre comme à la guerre, Dessins et souvenirs d'enfance, Éditions de la Nuée Bleue, Strasbourg, 1991, page 55.
-
↑ Tomi Ungerer, « Alsace Battue », Discours donné à Strasbourg en 2009, 7 septembre 2009 (lire en ligne [archive])
-
↑ Emilie Grangeray, « Tomi Ungerer l'indocile » [archive], sur lemonde.fr, 14 décembre 2012 (consulté le 27 mars 2014).
-
↑ a et b « Lauréats du Prix de l’Académie de Berlin » [archive], sur academie-de-berlin.de (consulté le 27 décembre 2017).
-
↑ « Le dessinateur Tomi Ungerer, auteur de Jean de la Lune et Les Trois Brigands, est mort (par Françoise Dargent et agence AFP ; publié le 09/02/2019 à 14:42) » [archive], sur lefigaro.fr (consulté le 9 février 2019)
-
↑ « Biographie de Tomi Ungerer » [archive], sur franceinter.fr, 4 décembre 2012 (consulté le 14 décembre 2012)
-
↑ « Ordre du mérite : 1 302 «illustres et anonymes» distingués, Tomi Ungerer commandeur » [archive], sur le site dna.fr du 15 novembre 2013.
-
↑ « Légion d'honneur : Véronique Colucci et Tomi Ungerer distingués » [archive], leparisien.fr, 31 décembre 2017.
-
↑
« Les
planches de la première version des Trois Brigands de Tomi Ungerer
ont été vendues samedi à l'hôtel Drouot pour 72 724
euros. » [archive],
sur france3-regions.francetvinfo.fr, 28 mars 2016.
Voir aussi
Sur les autres projets Wikimedia :-
Tomi
Ungerer, sur Wikimedia Commons
Bibliographie
-
Une question de diversité, entretien avec Tomi Ungerer, revue Hopala!, no 4, Brest, mars-mai 2000, p. 86-90
-
Musée Tomi Ungerer - Centre international de l'Illustration / La collection, catalogue de la collection du Musée, sous la direction de Thérèse Willer, Éditions Musées de la Ville de Strasbourg, 2007
-
Thérèse Willer, Tomi Ungerer : l'œuvre graphique, Université Marc-Bloch, Strasbourg, 2008, 9 vol. (thèse de doctorat d'histoire de l'art)
-
Thérèse Willer, « Jean Thomas (dit Tomi) Ungerer », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 37, p. 3957
-
Thérèse Willer, Tomi Ungerer, Tout sur votre auteur préféré. L'École des loisirs, 2008. (ISBN 978-2-211-11118-8)
-
Merveilleux - Tomi Ungerer, catalogue d'exposition, 2008. (ISBN 978-2-9532820-0-9)
-
Thérèse Willer, Tomi Ungerer. Graphic Art, Paris, Éditions du Rocher, 2011.
-
René Hoch et Serge Stein, Affiches et Posters de Tomi Ungerer édité par l'AIATU (Association internationale des amis de Tomi Ungerer), Strasbourg, 2006
-
Alain
Weill, Encyclopédie de l'affiche, Paris, Éditions
Hazan, 2011, ISBN
978-2-7541-0582-8, p. 368–369.
Filmographie
Films inspirés par les contes de Tomi Ungerer
-
Les Trois Brigands, (Die drei Räuber), film d’animation allemand réalisé par Hayo Freitag (2007), 79 min ; d'après son album éponyme publié en 1961. Prix du public du festival international du film d'animation d'Annecy en 2008.
-
Jean
de la Lune, (Moon Man),
film d’animation français / irlandais / allemand réalisé par
Stephan
Schesch (2012),
95 min ; d'après son album éponyme publié en 1966.
Documentaires
-
Tomi Ungerer : mine de rien, film d'Adrien Finck et Alain Desmet, CRDP d'Alsace, 1995, 26 min (VHS)
-
Trait pour trait : Tomi Ungerer, film de Philippe Poirier, Bix Films, Strasbourg, 2009, 27 min (DVD) ; contient aussi une interview de Thérèse Willer, conservatrice du Musée Tomi Ungerer
-
Tomi Ungerer, l’esprit frappeur, documentaire réalisé par Brad Bernstein, 2012, 98 min
-
Tomi Ungerer : laissons les mystères
tranquilles/Lasst die Geheimnisse in Ruhe, filmé réalisé par
Pierre Bischoff, Musées de la ville de Strasbourg, Canopé, 2014,
26 min (DVD, avec fiches d'accompagnement et pistes pédagogiques)
Articles connexes
Liens externes
-
:
-
Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies
généralistes : Encyclopædia
Universalis [archive] •
Encyclopédie
Larousse [archive] •
Munzinger
Archiv [archive] •
Who's Who
in France [archive]Ressources
relatives aux beaux-arts : AGORHA •
Artist-info
(Artistes) •
Artsy •
Delarge •
Invaluable •
RKDartists •
Union List of
Artist Names
Inscription à :
Articles (Atom)