Le 14/02/2019 à
08:54, Bertrand Fessard de Foucault a écrit au secrétaire
général de l’Elysée : cohérence, perspective, sincérité.
Cohérence : la taxe carbone a catalysé tout ce qui était ressenti par beaucoup de Français, et les "gilets jaunes" - massivement soutenus à leurs débuts, et encore maintenant même si c'est beaucoup moins, et si énormément est fait pour les discréditer et amalgamer à tout ce qui es répréhensible (casse, extrémisme, antisémitisme, etc...) - ont exprimé ce ressentiment. Voici que 86 députés dont un démissionnaire de la République en marche, propose son rétablissement mais "en mieux fléché"... et que sont des députés ? qui ne peuvent faire une proposition de loi, faire juges leurs collègues dans l'hémicycle, et au contraire désavouent l'institution parlementaire en allant à l'opinion publique par les médias...
D'une manière plus générale, l'écologie : le nucléaire est certainement l'énergie la moins nuisible, les déchets (un jour prochain) dans l'espace à des endroits bien marqués (c'est possible comme toute mise en orbite, zones interdites dans notre espace immédiat) et s'il y a remplacement ce sont les chutes d'eau et nos fleuves : orgueil d'EDF des années 30 à 60 de l'autre siècle, les marées (la Rance, seule de son espèce ?), le solaire à domicile avec excédents revendus à la commune ou à l'E.D.F. (ce n'est pas encouragé assez) et surtout l'éolien, mais je n'ai aucune idée de notre capacité actuelle de production industrielle, ni d'ailleurs pour les panneaux solaires : la Chine, encore ? C'est cela, inventaire et industrialisation. Mais ce n'est pas fait. Comme toujours et comme massivement repoussé par les Français, ce sont la contrainte et la "pédagogie" : que la population change ses habitudes, alors l'isolation des maisons et les voitures, et des résultats évidemment pelliculaires. = Colère.
Sincérité qui est vérité. Dettinger défendait une femme à terre et molestée. Cela a été projeté mais ne l'est plus. Ce qui est montré maintenant, c'est sa boxe, dans le vide en fait, contre un bouclier transparents. Comble : le jour de sa condamnation, hier, on encense à Quotidien la sortie d'un film Black snake, ou quelque chose comme cela, où le scenario est essentiellement celui de "patates" très fortes distribuées à la volée, mais entre Africains et ailleurs...
Nicolas Sarkozy a cédé à l'électorat de Marine Le Pen (à syphonner depuis 2002...) en Juillet 2010 : le discours de Grenoble, les Rroms, l'avertissement de Viviane Reding (commissaire à la justice et aux droits de l'homme) et du pape Benoît XVI = quelle France ? = Colère. Voici que le Président, commentant d'ailleurs un procès comme son antéprédécesseur en avait l'habitude, étiquette le boxeur français et son avocat français et de la façon la plus anticonstitutionnelle : ce sont des Gitans, des gens du voyage. Les répliques et les mots du Président, depuis les ouvrières de Josselin qui en firent les premiers frais, risquent de le marquer pour l'Histoire, ce qui serait fondé mais bien évidemment plus que partiel, au regard de sa bonne volonté, de ses talents et de ce qu'il souhaite que nous menions à bien ensemble : il convient de le garder d'être en situation médiatique d'en faire. Ce me paraît vital pour la suite.
Le "grand débat national" n'est ni une campagne présidentielle, nous le savons, ni une consultation, mais une participation aux décisions à venir. Alors continuer à faire tourner la machine aux lois : l'école, l'hôpital, c'est manquer de respect aux Français, car ces deux sujets sont sans doute ceux qui leur importent le plus, et ils sont "réformés" et décidés sans eux.
Nicolas Sarkozy, encore lui, avait fait pâlir Simone Veil quand, "tout à trac" (Georges Pompidou), il déclara au CRIF que désormais chaque écolier d'aujourd'hui serait chargé du souvenir d'un écolier juif déporté. Afficher nos drapeaux nationaux et européens dans chaque classe est une erreur dramatique si cela se confirme. On avait en 1905 enlevé les crucifix des classes et des tribunaux. C'est contraindre par des signes, mais ce n'est gagner aucune âme, et c'est exposer nos emblèmes à la profanation. Les croix gammées sur des portraits de Simone Veil ont été appelées par un excès de zèle comparable : la décoration des boîtes aux lettres. Belle idée, mais exécution excessive. Antisémitisme : les enquêtes ont montré que la torture d'un jeune juif n'était pas motivée par l'antisémitisme : Fofana et ses compagnons torturaient un jeune sans alors savoir sa confession. Caractériser des Français autrement que Français : gitans, juifs, est la faute.
Enfin, ces obligations : vg. la formation de 16 à 18 ans. Pourquoi, pourquoi ? ne réinstituez-vous pas le service national universel : le vrai, pas le leurre de quelques semaines et pas encore obligatoire, mais du vrai. Je le répète, vous le savez, Monsieur le Secrétaire général, un service de deux ans, garçons et filles, un an militaire et un an consacré au développement chez nous ou dans les pays à pauvreté-corruption-dictature (nos jeunesses seront contagieuses en Afrique et encourageront leurs classes d'âge là-bas).
Perspective : l'Europe, il n'y en a pas d'autre et c'est vital, archi-urgent (à quoi doit maintenant exhaustivement se consacrer le Président). Choc (et outil pour le réattelage britannique), l'élection directe de la présidente ou du président de l'Union. Il me semble qu'une décision du Conseil européen et l'approbation du Parlement sortant peuvent juridiquement suffire. La suite - ses prérogatives et le remède à tant de lacunes ou de malfaçons dans le traité de Lisbonne - sera traitée par le prochain Parlement, érigé constituante.
Dialectique, vision. Le Président, dans le désert politique et syndical français actuel, peut les incarner. Il nous les faut.
Chaleureux voeux et pensées.
N B Je vous fais parvenir ma contribution au "grand débat" (mais elle résume ce que je propose au président de la République depuis son avènement, avec quelques adjuvants) et j'organise dans ma commune : Surzur en Morbihan, pas 5.000 habitants mais en vive croissance, ledit débat, faute que la municipalité en assume la responsabilité. Je vous en rendrai compte aussi. Les Français existent. Et sont bien. Les mots de Napoléon et l'écho toujours soulevé : quittant Lyon en Mars 1815... " Lyonnais, je vous aime ". Animer les Français, je crois que c'est cela. Quant aux réformes, il est certain que l'Empereur n'a pas de rival, sinon de Gaulle mais inachevé quoique payant tellement d'exemple pour notre démocratie tant directe que "participative".
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