mercredi 13 février 2019

" pour une école de la confiance " - principe d'une obligation de formation pour les 16-18 ans




Ouest-France – mercredi 13 Février 2019

Dans le cadre du projet de loi « sur l’école de la confiance », l’Assemblée nationale a adopté, mercredi, un amendement visant à proposer systématiquement une formation ou un apprentissage aux jeunes « décrocheurs » du système scolaire âgés de 16 à 18 ans.
L’Assemblée nationale a voté dans la nuit de mercredi à jeudi le principe d’une obligation de formation pour les jeunes de 16 à 18 ans, lors de l’examen du projet de loi « pour une école de la confiance ».
Les députés ont adopté un amendement du gouvernement en ce sens, traduisant une mesure du plan pauvreté annoncé en septembre dernier par Emmanuel Macron. « Il s’agit de ne laisser aucun jeune au bord de la route », a affirmé le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer.

20 000 jeunes « décrocheurs » par an

Le plan pauvreté prévoit que les jeunes « décrocheurs » du système scolaire (évalués à 20 000 par an par le gouvernement) âgés de 16 à 18 ans se verront systématiquement proposer, à partir de 2020, une formation ou un apprentissage. Des moyens supplémentaires seront attribués aux missions locales pour qu’elles repèrent les décrocheurs du système scolaire et leur proposent des formations.
Ainsi, tout jeune de 16 à 18 ans devra se trouver soit dans un parcours scolaire ou en apprentissage, soit en emploi, en service civique, en parcours d’accompagnement ou d’insertion sociale et professionnelle, dispose l’amendement voté, avec le soutien de la majorité et de la gauche.
« On a deux millions de jeunes ni en emploi, ni en études, ni en formation. Ils sont le nouveau visage de la pauvreté », a souligné Fiona Lazaar (LREM), qui a travaillé sur la « stratégie nationale » de lutte contre la pauvreté.
Pour sa part, Patrick Hetzel (LR) a critiqué un amendement gouvernemental de dernière minute « pour un sujet aussi important ». « Vous voulez créer la confiance (mais) tout ceci relève de la défiance », a lancé l’élu du Bas-Rhin.
Plus tôt, les députés avaient voté l’abaissement de l’âge de l’instruction obligatoire de 6 à 3 ans, mesure perçue également par la droite comme contraire à la « confiance » à accorder aux familles.

Aucun commentaire: